quand le temps est encore doux, je me le fais porter devant la porte, ce café, sur le banc de pierre; alors quelqu'un de l'assistance se lève par politesse pour venir me tenir compagnie dehors; c'est Matheo, ou l'Albanais Mehmet, ou Gregorio lovo. ritch, ou quelque autre de Baozich.
La cigarette est acre, le café est amer, le bouge est sordide, où il m'a été préparé. Et tout cela me semble exquis, et tous les détails de ces soirées me charment, parce que le moment approche d'aller dans le bois d'oliviers rejoindre Pasquala.
Huit heures sonnent là-bas sur la fmer,' à, bord des cuirassés. Il est temps de partir. J'ai appris à Pasquala à distinguer ces quatre coups doubles, qui s'entendent de loin dans la montagne la nuit. Elle va descendre de sa cabane; je vais monter, moi, par le sentier qui tourne à droite du village, et nous nous rencontrerons dans l'enclos d'oliviers. Je marche vite dans l'obscurité je connais toutes lea pierres, tous les détours du chemin; Je ne m'inquiète ni de la pluie, ni de la nuit, ni des rôdeurs monténégrins, ni des fantômes, ni de passer près de la chapelle et du vieux cimetière; j'ai comme une fièvre délicieuse en montant ce sentier, qui sent, bon la mousse, le myrte humide, les feuilles mortes, toutes les senteurs d'automne. Comment fait-elle, Pasquala, pour sortir chaque soir de sa cabane à l'heure dite? Est-ce que ses