dement dans le préau, à la sortie de la messe. Les bons Pères chinois me font d'aimables saluts, en élevant et abaissant leurs deux poings rapprochés; je réponds de même, et je monte sur une petite bête mongole qu: a longue crinière, longue queue, et une vraie fourrure d'ours.
La cavalcade, composée des abbés Ou et Chou,
des PP. Samolto, Mouchette, et de moi-même, se met en marche, précédée du Md-fou (écuyer), et suivie du char aux victuailles, dans lequel est monté le P. Yang, bon poussah ecclésiastique tout emmitouflé dans une longue robe fourrée à manches pagodes. (Le Yang est dans la cosmogonie chinoise le
Principe ~/c qui, uni au Yeng ou Principe femelle, a engendré l'univers.)
Augrandtrot.avecuntintementbruyantdegrelots t et de clochettes, le cortège s'engage dans des petites rues tortueuses, semées d'immondices, détritus animaux et végétaux, chiens morts et chiens vivants. Derrière nous, il y a le palais démesuré du Fils-
''u-Ciel; on aperçoit le hautde ses murailles mystérieuses qu'aucun Européen n'a franchies. Il est encore endormi dans sa< splendeur inouïe, et à ses pieds le Lac des Lotus est terni et mort sous la glace de janvier.
On éprouve' une aorte de malaise indénnisaable
en songeant à l'immensité de cette ville, qui s éveille dans le clair matin on est comme oppressé Par ce dédale, se~ré, confus, inextricable, qu'on