A vous, mon cher Valdagne, qui, dans la Confession de Nicaise, avez si cruellement indigué l'inique oppression de l'argent, sa tyrannie dissolvante et sa f éroce emprise sur la bêtise hypnotisée des foules
A vous, l'évocateur de la petite bourgeoisie aux appétits de catin, du mari lâche e< complaisant aux frasques lucratives de sa femme, et de l'amant moderne, associé de sa maîtresse e< bon conseiller des f aiblesses qui le /ort< vivre e< du crime qui l'errichira, je dédie ce Crime des Riches qui pourran' être aussi le Crime d'être riche, car les caprices monstrueux nés de la veuXerïe et de l'ennui des millions usurpés entraînent physiquement et physiologiquement toutes les tares, et si le Crime des Riches échappe à la loi, protégé qu'il est par la cacheté des gouvernements et des masses, la Nature, elle, plus vraie que la Soctéte, donne X'emp~e de l'anar- chie en abandonnant les misérables forçats du Capital à la folie et à la honte des pires aberrattons.
Trouvez ici ma joie d'avoir pu les constater et tout mon orgueil de vous les offrir en hommage d'admiration et d'amitié.
Nice, ce 21 avril 1905.
DÉDICACE
JEAN LORRAIN.