Le Trust
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Dans l'attente de la fraîcheur et de celui qu'on espé-
rait, la conversation vint à languir chez M°" Alvina, lasse d'avoir accueilli tant de personnes. Les politiques, Hernandez même, renoncèrent à leurs éloquences. Le marquis d'Oro s'essuyait les tempes après une dernière phrase jaillie de sa grande barbe blanche. Marbre svelte, Vénus Anadyomène dominait seule la nonchalance des causeurs. Sur les sièges de la rotonde et de la galerie, les attitudes lourdes fripaient la serge des jaquettes, la mousseline des robes. Les flirts se fatiguaient. Tous babillages se turent. Des sorbets achevèrent de fondre.
Cependant, par les interstices des jalousies closes,
l'odeurdes parterres filtra. Bouffées suaves et chaudes. La plus sensible des jeunes filles, miss FuMer, huma le parfum. Son énergie yankee secoua la torpeur créole. Maggy tendit sa coupe vide au Dr Rosas. tl essaya l'effort de poser le cristal sur une console proche. A ce moment, un pignon grinça. Dehors, les mulâtres relevèrent les tentes qui voilaient la terrasse et le parc. Les troncs écaitleux des cocotiers, puis leurs palmes rompues apparurent. Successivement, les portes-fenêtres s'ouvrirent. Un murmure d'aise se propagea. Contre la moiteur des cous, les éventails