PREMJERE PARTIE
Lucien Trénis. ajourné l'hiver précédent, devait se représenter devant le conseil de révision.
Il s'éveilla triste, cette corvée lui gâtant 'a journée. 11 éprouvait pour les actes collectifs de la vie un éloignement maladii. I,a foule l 'oppressait. Un enterrement, un mariage, 1 atmosphère d'un bal ou l'électricité d'une salle de théâtre surexcitaient ses nerfs à l'excès.
KL1.K TENAIT SON BRAS NU RAMENÉ SUR SES CHEVEUX.
[1 craignit l'éprouve. Dans une des immenses salles du palais de l'Industrie, la l-oi, <-n gendarme, le saisissait. Désormais, il ne s'appartiendrait plus. Nu 'comme au jour de sa naissance, on allait mesurer son corps, palper ses membres. Il ne serait plus un être de luxe et de sélection, mais, marqué d'un chiffre pour la txMicherie, une des mille bêtes fauves de la guerre, toujours menaçante, possible demain.
(Qu'elle éclatât, il partirait. Peut-être alors la Marseillaise, qu'il jugeait vulgaire, s'enflerait-elle d'un souffle sacré. Il marcherait d'un pas rythmé, emporté par un torrent d'épaules. Sous le feu, il se battrai*
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