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Titre : Guerre de la Vendée et des Chouans ([Reprod.]) / par Lequinio,...

Auteur : Lequinio, Joseph-Marie (1755-1812). Auteur du texte

Éditeur : PoucinPoucin (Paris)

Éditeur : PetitPoucin (Paris)

Éditeur : DebraiPoucin (Paris)

Date d'édition : 1794

Sujet : Guerre de Vendée (1793-1800)

Sujet : Pays de la Loire (France) -- 1789-1799 (Révolution) -- Sources

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37269937x

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 3 microfiches ; 105*148 mm

Format : Nombre total de vues : 254

Description : Collection : Les archives de la Révolution française ; 7.573

Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire

Description : Ouvrages avant 1800

Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Collection Les archives de la Révolution française

Droits : restricted use

Identifiant : ark:/12148/bpt6k787604

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/12/2007

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ON trouve chez le citoyen P o v il Imprimeur- ^Libraire, NQ. Hymîïes et Rondes paéiofiqutis vol. in-18, de af& pages prix liv. broché et z liv M sou», franc de port, pour les Départentens. Ce Recueil fait à l'instar de l'Almanach des Muses est précède' d'une gravure analogue et d'un Calen- drier pour la troisième Année sextile de la Républi- que; il sera suivi d'un volume pareil tous les six Les lettres qui ne seront pas affranchies a««eiont pat U«. -̃̃•


-;̃:̃̃" LE ..jdpttei çuir, l'on, produite, tics mesures le tout suivi d'upa notice Chouans, etti^r ̃•̃ de"'an 5.

Chez

» se trouve libr -'v Égalité, Na.no8. • ̃̃• ̃'<


IL a paru, il' y a quelques/jours une très-court» brochure in-i8 de p intitulée aussi¡ Guerre de malgré la différence frappante entre cet Ouvrage et le mien, il est' aisé de confire que les idée: principales sont les mêmes leur rapport est tel que j'aurois pu être tenté de croire à quelqu'inof discrétion commises par des étrangers sous les yeux desquels mon plân auroit pu- tomber dans les bureaux du Comité de Salut Public l'anonyme que garde. l'Auteur m'auroit confirmé ce soupçon, si.je n'aimois mieux supposer la rencontre des mêmes idées dans et je regrette que monlcompé^teur n'ait pas voulu ce nommer j'ai^balancé xf abord si je changerois mon titre mais comme dans le Dépôt que i'ai fait au Coest pas question aussi dans la feuille viens de citer, j'ai réfléchi que cette désignation fixé* depuis le commencement de l'impression de ma Brothure, suffîsoit pour la différencier.

AVIS D E L'ÉiDITEiJB. Nous donnerons sous peu une nouvelle préjugés détruits de Lequinio, entendant quelque* autres Brochures du mémt Auteur « <ui paroltroat v,


LEQ TU N ï X>,

REPRESENTAIT DU F E U.P hZi AUX F|t^NÇAIS-i

a Vendémiaire présent, ^impression de la correspond dance avec le Comité d« Salut Public sur la guerre de la Vendée?


%We veut connoitre cette hydre sans celle renaissante, qui, depuis deux ans, dévore son sein. On diroit que ce monstre, excédé j&ar la fatigue des convùlsions, n'a. fait qu'éprouver un sommeil léthargique alors qu'ojv le croyoit anéanti vous le voy ez S'élancer 'du sein du repos; ,,il..semble ne s'y être livré que pour, prendre de ^nouvelles forces, afin, de s'abandoner à de nouvelles fureurs il fait u calme de la mort, et se ravive, en apparence, de sa propre cendre tantôt c'est le poison froid qui circule avec lenteur et glace le sang dans les veines et l'instant d'après c'est le développement du fluide igné qui embrasse les artères, agite les pulsations avec force, irrite ardemment les nerfs occasionne la fièvre politique, et semble exposer le corps so.çial au danger le plus imminent Rien de cela ne peut avoir lieu f cependant le péril n'est point ce qu'il paroit aux ames foibles et craintives ce* qu'il devroit être au gré des ennemis de la révolution, et ce que s'exposent à lè faire croire ces. patriotés de cii constances, politiques selon le« tems, alarmistes par caractère et par besoin,


êtres amphibies^ lesquels, au lieu de chercher leurs sentimens dans leur coeur et dans l'a- iiiour invariable du bien, cèdent à toutes les influences de l'atmosphère politique en suivent, comme des baromètres, les plus légères variations, et les indiquent avec ter- reur au peuple courageux, que la |rigueur de sa santé morale y rendroit absolument in-; sensible.

La liberté n'est point menacée la contre-* révolution n'est poi/it organisée; la république, .n'est point ébranlée l'espérance des despotés étrangers et dés ennemis du dedans est éga«lement vaine; leurs infatués projets seront V également déçus les trônes des uns n'en seront pas moins renversés, les cadavres des autres traînées à 1 échafaud, et la mémoire de 1 tous exécrée* par les races futures, Le systéme républicain triomphera de tous les obstacles; l'heure de la phylosophie a sonné; rien ne ^eut arrêter ses progrès, et nulle inquiétude ne doit frapper les coeurs sincèrement patriotes amis désintéressés de la révolution, et franchement amoureux de la liberté pour les autres ainsi que pour

eux*


Encore une fgfs» nul danger n'existe pour, le bonheur publicsdans la guerre de laXendée mais c'est une plaie, depui^deuxans couverte ijf au corps social; elle le dessèche par, ses §u- purations, et le tems en enfin venu d'en couper, d'en cautériserles IL'Ivres fougueuses afin de la cicatriser entièrement. Pour y réussir, il faut se décider à' là débarrasser des funestes enveloppes qui la couvrent, et né plus redouter d'en sonder publiquement toute la profondeur.

Il y a long-tems qu'on auroif atteint ce but, si la. convention si le public avoit connu son état; si les uns n'avoient pas eu la, mauvaise poîitiq'tije de croire qu'il ^toit dan- 1fgerejux d'en parler, et si! les autres n'avoient pas fait de ce silence une application trèsétudiée, parce que leurs calculs ambitieux et pervers s'alimentoient de cette guerre malheureuse. Il, m'est démontré maintenant, et bientôt il le sera de même à tout lecteur clairvoyant, que, depuis longtèms elle étoit l'objet de la plus haute spéculation pour les vils cons- pirateurs qui viennent de tomber sous le glaive de la loi, et que, s'ils ne l'ont point


ourdie, dans le principe' ils l'ont entretenue' du moins avec étude avec assila confiance qu'ils avouent usurpée mettoit dans leurs mains. V

J'ai donné comme on va le voir il y tt cinq mois, au comité de éilut Public mes iékîes sur cette guerre je croyôis alors que nous n'avions que des traitres subalternes, .et que la cupidité de quelques agëns et dd quelques généraux suffisoit tant de.maux; mais j'ai bien reconnu depuis, que Robespierre étoit l;àiné^e tout le désordre et que ses exécuteurs n'étoient souvent que de monstrueuses machines, croyant faire le mal ses propres v o» lontés sans les connoitre.

Je nki jamjâris été attaché de fait à l'armée de J'Ouest et; lorsqu'on ma nommé pour m'y rendre, avec mon collègue j'étois occupé |dâ< l'épuration que j'avois à «terminer dans'W<|r deux Charente et ma mission même près 'Farinée se trouyoit incertaine, ainsi qu'on le verra par ma correspond diince avec le comité; mais ^yant, depuis mon séjour dans la eu


l'occasion de remplir plusieurs missions pu,. rement civiles dans la; Vendée, les DeuxSèvres et la Loire inférieure j'aiyu les choses d'assez prêss, pour que le comité de salut,, public parût croire bien faire de me consulter sur cette guerre dans le mois de Pluviôse dernier Je lui répondis mais les circonstances variant un peu et les mesures de terreur que ,.le général Tureau a voit prises "et les\|àorreurs qui accompagnoient leur exécution, me produisant des réclamations sans nombre à Rochefbrt où je me, trou vois alors t je nie déterminai après avoir consulté Topsent et Quesnv à faire une nouvelle tournée dans la Vendée pour voir plus exactement.

Le résultat de ce voyage me détermina rédiger le mémoire suivant; mes collègues, (1) LaJcttve du comité est dû 1 8 pluviôse. Je courois alors dansT^ltkci-dèvant: Tîretagiié, pour chercher des bois propres à )u marine de ttochefort, et cette lettre ne me parvint qu'a Nantes, il mon retour du Morbihan: j'ÿ repondis très-longuement, le 8; niiiis nui réponse se trouvant a-pe.u-prçs toute contenue stibsiantiçilcnient dans ce mémoire, il sera très-inutile que je lu donue le seroit une répétition moins pix:ctsc:e»


à qui je le et cturènt ainsi que moi, qu'il étoit bon que je, vinsse moi-même le porter au comité de salut public > afin 'de répondre» aux obfec"- tions vqui pourrpient m'être faites, et donner des explications détaillées sur ce qui en au- V roit besoin. J'arrivai à Paris vers la mi-gèr- ininal et j'y/lus air comité' ce mémoire .tel que je Je donne ici une copie est restée- déposée dans ses archives avec les pièces dénonciativès en prïgin,al ;il me ifut donné de ces dénonciations toutes signées et dont je, ferai connoître quelques-unes, des copies collâtionnées paraphées et cotées par le secrétaire de"mètne que tes originaux. Je ne changerai rien à ce mémoire mais jeté ferai suivre de quelques réflexions prb- près à fêter plus de lumières sur son objet je prie seulement le lecteur de suspendre son jugement jusqu'à la fin de cette brochure^ et de se rappeler toujours dans la lecture da mémoire, qu'il est Jait dans lo mois de Ventôse, et qu'il a étèrdéposé au comité de salut public dans celui déterminai. Sans cette attention^, on y trouveroit plusieurs choses devenues inutiles parce que quelque» unes des dispositions que je proposais ont éti


des circonstances ne sont plus, les' mêmes quoiqu'au fond et sous les points de vue capitaux, il n'y ait rien de changé*


R E FOURNI au Comité de Salut public sa demande par écrit 9 sur les moyens de ternvntf la Vendée lu eu Comité le 12. Çerminal, en présence de la plupart des Députés de laj'rendée.

long-tems quoique mille- fois on expirante elle menace tems ;,il est 'pour, ta finir prendre )es mesures plus convenables.

ce, qui faire avec entrer,sans ménagement, dans j'Il de


ration ou d'incivisme, dont le développement de quelques idées pourroit me faire accuser je ne tiens à aucunes d'elles niais je v%ux les exposer toutes, afn de mettre à même de juger leur valeur sans appréhension de voir rejetter celles qui seroient trouvées 31. Pour arriver à découvrir les moyens les plus sûrs de terminer éeite guerre on ne peut se dispenser de jeter les yeux sur ses causes ainsi que sur ses progrès et les vices qui 1'ont entretenue. 4. Cette manière de l'envisager -n'a point pour but de former d'inutiles regrets sitr le passé mais d'éviter désormais toutes les erreurs qu'on a pu commettre. 1 CAU S$S;" r "H

,5. Les causes premières de cette guerre désastrueuse sont connues; i°. l'i^ilorance le fanatisme et l'asservissement du peuple des campagnes .1 L'orgueil la richesse et la perfidie des ci devant nobles; *̃̃.

La scélératesse et l'hypocrisie des prêtres


i\ La foiblésse térét particulier des administrateurs et leurs coupables ménagement pottr^ïeurs patens leurs fermiers ou leur^ami^. /W1 6. De toute&ces causes, la première est sans contredit -la plus cependant elle étoit facile à détruire. ̃ (: j 7. Pour la détruire il y avoit deux moyens; le premier d'envoyer des patriotes ardëns autant que sages et diserts les campagnes, y développer les- principes d& la phylosophie politique et^ morale et porter la lumière dans les esprits ainsi que le feu. civique dans le, cœur.

8. Le second moyen consistoit à remplir le même objet par des proclamations da même gendre écrites en style simple, et d'autant plus capables dé produire un grand effet qu'elles auroienteu davantage de donner aux idées à développer une sorte de permanences que ne comporte point l'art de la, parole. Le troisième consiste dans les fêtes civiques et tous les moyens accessoires propres rendre la révolution* aimable au peuple et à concourir avec lés deux premiers à former l'esprit public.

10. Tchjs ces moyens ont été négligés


à raison de la difficulté de trouver propres à remplir cette importante émission. Il. Plus encore, à 'faisan de l'éloignement où se trouvent ces contrées dû centre des et sur-tout à raison^ de Vignoraiîce qa'avoit l'assemblée hatio- nalede leur état, et delà d'inadvertence laquelle elfe étoit née e>ssairement \J2. Du concours de l'insurrection qui, l'on n'en ii!ji abord été le produit juration réelle de la part des prêtres/ ̃> '•>'̃' y. i3. Le noyau enfin pris une certaine a former une détruire. 14. de premiers inkfms, on fait de un i°.« la disposition dépeiises êx- feux en une 'sorte donj^iCora été bien le bail. 2°.4ls^nt spéculé sur et immense dès captures et ta pillage, -«-s^


Les généraux ont favorisé le pillage; pour couvrir celui qu'ils faisoient eux- mé- mes se faire aimer dé leurs soldats capter de "leur part une s<n*e-^àlî3oiâfâfie, et -se faire de leurs complices fêtant d'appuis contre les dénonciations. c< 18. Le pillage à été porté son comble les militaires; au Jjeu de songer C ce qu^ila aVoient à flire, n'ont pensé qu'à remplir leurs sacs^età voir se perpétuer une. guerre aussi avantageuse à leur intérêt. Beaucoup de. simples soldats ont acquis cinquante mille francs et plus on en a vu. couverts de bijoux et V faisant, dans tous les genres, des dépenses d'une èro^t^iUté mdTnstrueuse. il, L'avidité d'acquérir du butin a mille .fois engendré une fatale insouciance, dont le résultat inévitable été- le massacre des avant-postes et par une conséquence également inévitable la'surprise et la déroute des corps de défense. <

sur les patriote, et les richesses de ce ix-c£ sont -de vernies mille fois| la proie de i'hom- me envoyé pour les défendre; 21. Quant aux bois volailles et tous Iei


autres itiénus ^objets ils ont été par-tout enlevés, et le <M3nt encor journellement chez les patriotes mêmes (i)~par zios "soldats dont l'indiscipline est tolérée, parce qu'elle est, ainsi que déjà dit, une caution sur la*quelle ont compté, plupart de nos géné|î"aux, pour" assurer l'impunité de leur con. duire inepte et scélérate..

sa. Les délits ne se* sonf pas bornés au le viol et la barbarie la plus outrée se sont représentés dans tous lçs-xoins. ° i 23. On a vu dés militairese républicains vio- Perdes femmes rebelles sur les pierres amon- celées le long des grandes routes, et les fusiller ou les poignarder en sortant de leurs 24. On en a vu d'ares porter des en- fans à la mamelle au boutde la bayonnette ou de la pique, coup e a mère et lettfant. <s- >J 25. s rebelles n%nt\paV été Ie»\seulesv victimes de la brutalité dés soldats et des officiers ;Nes filles et femmes des patriotes

Ici je parle en Ventôse, et j'ignore absolument ce qui se passe aujourd'hui. <r .• V-


même ont été souvent mises en réquisition c'est le tarme. (1). a6. Toutes ces horreurs "ont aigri les esprîts, et grosW le nombre des mécontens» forcés de > tus à nos troupes qu'aux rebelles, dont plu- sieurs il est vrai ont commis des massacres, niais dont les chefs ont toujours en la politique de prêcher' les vertus, et d'affecter souvent une sorte d'indulgence et de géné- rosité envers nos prisonniers.. 27. La duraDïlité de cette guerre t pro** longée par leâ causes énoncées ci -dessus^ a forcé la convention à déterminer aes mesures de rigueur elles ont été employée^ sans discernement, et elles ont produitCua effet tout contraire à celui qu'on en attejndoït. On s'est déterminé à fusiller, et l'on

\Xi) Un offic^r, mort depuis en se battant bien, homme très-brave, que je crois avoir parfaitement connu, et que je n'ai jartfàii cesaé de croire sincète,tuent patiiote, mais homme sans principes et trèsirréfléchi, m'a confessé lui-même avoir commii ce délit il n'en seatoit pas la grayité j il traitoit cela comme, une faribole, une espièglerie, simplement galante et sans coase'qu#nce.


a fusillé 'indistinctement,, tout ce,,que l'on»,^ rencontroit,, ou taut-ce^qui se jvrésentoit. officiers municipaux, en écjkrpe leur tète, ont été rerus avec unejtppareiice fraternelle et fusillés sur l'heure. 50. Des cavaliers armés et équipés, venus d'eux-mêmes se rendre^au niilieùr8e nous, Y et après avoir fait plusieurs lieues, pour cela, ont été fusillés sa,ns miséricorde.

3i. Un tel comportement a forcp tous les /hommes égarées d'abord mais qu'une autre ^conduite auroit rappellés au hgn ordre, à se livrer au désespoir, à se réaffernur dans leur égarement et a vendre leur existence^ au plus haut prix, en se défendant avec acharnement.

3a. Quanta une multitude d'hommes resté» sont restés dans une inaction qui les à rendus suspects, et plusieurs ont été livrés par*là sous le fer vengeur des républicains les autres ont fini par se jeter dans le parti des rebelles, pour éviter la colore des uns ainsi que celle des autres. :'>-

33. Le désarmement: a été justement "k ̃ Regarda


regardé comme nécessaire et l'on a désarmé sans distinction, des communes patriotes qui avaient elles -mêmes fait avec courage et constance ta guerre aux rebelles. A la première demande, tes commua nés patriotes ont apporté leurs armes; lés communes^ristocrates n'ont rien apporté; leurs dans las fossés, dans mille endroits où il est impossible de les découvrir et les recherches les plus exactes dans leurs maisons ne donnent aucun produit. 55. Au premier tous les aristocrates déterrent leurs armes et se <~ rassemblent. L'armée patriote est-elle voiBine et en force l'armée catholique s'éva*. pore et tous les hommes qui la larmoient se trouvent dispersés dans les champs et sans armes, chacun à son travail de maniera qu'il est imposable de convaincre ces malheureux d'avoir fait partie du rassemble-. ment.. .̃•̃ ̃̃̃̃̃ '̃*• 56.. Les troupes patriotes n'ont enlgéné- ral employé aucun moys^pour faire aimer le parti qu'elles défendoient et gagner ce peuple grossier beaucoup plus gagner cependant <ji*è combattre,


te» gétiéraux ont imité le» despotes, qui semblant faire une partie d'ëphecsï en faisant guerroyer les peuples qu'ils gouverment. `

Ces généraux, au lieu de poursuivre les brigands sans relâche, lorsqu'ils les ont battus, est de les anéantir sur l'heure; ces gé- leur ont donné le tems de se rallier,, de se, réafférmir et, ce qui est le plus malheureux de grossir Jèurs troupes, en forçant à marcher des villages restés jusqu'à ce moment fidèle», on au moins dans 5g. Plut ces nouveaux pelotens se sont grosss et plus ils ont acquis le moyen de se grossir en faisant de nouvelles contrain- tes dont les victimes ont eues mêmes servi à en faire d'autres. C'est ainsi que, quelques jours après des massacres qui a voient paru anéantir les brigands, on en a vu se' former de nouveaux corps qui sembloient re< naître de la cendre des morts et qui ne te fussent jamais formés si Ton n'avoit point donné le temps aux échapés du mas^) tacre de se rallier de réaliser de nouveaux noyau», et d'employer la contrainte pour se grossir.


ides généraux, leur peu cU correspondantes aVêc les administrations ou les commandons des places environnantes le défaut de concert et d'unité dans les opérations, aurez le tableau fidèle, mais incomplet des .causes qui ont produit la .guerre de ila.Yeii- 1 déNs, et des vices qui ̃ la rendraient interminable r si Ton n'y appdrtoit pas la plus, sérieuse attention, r des patriotes a été tel, i^toient, bled et' de fourage comme s'ils avbiènt tenus lès brigands bloqués dans une muni- tioès'ë'étoit pas les forcer à faire une trouée si facile dans un pays ouvert, pour aller en, dérober aMIeurs, occasionner, par-là, des dé* • vastàtions nouvelles un accroissement iné- vitfible à F armé* des rébeïïess«ui se renforpatriote auroit .<, savoir s'il effet,brûl^rr


la chaumière de l'haoîtant ^^campagné* c'est rompre son attache la p forte rà la société, le forcer à se retirer dans les bois et le rendre brigand par nécessité.

Brûler lasyle et le métier de l'artisan, c'est le dénuer de touj;e ressource rompra tous les liens qui po voient l'attacher àrPordre social, et le contraindre de mémé,à sa faire brigand pourîsubsîsW. 44. Il en a été dé même des bestiau on en a tué sans ménagement, et dont les cadavres sont inutilement restés la proie des chiens et des animaux carnaciers.

4.*>. Des espions fidèles payés par quel. ques généraux, ont été fusillés par les patrio- tes, qui se livrant avec une malheureuse précipitation au j uste déiïr de la vengeance nous ont privé par-là d'une des ressources les plus essentielles à nos succès.

46. En un mat, 11 semble que la malveil·lance de plusieurseatriotes et les Jincon•ëquences du très-grand nombre, ayent concouru de la manière la plus complette poa-.sible avec la perfidie des ennemis de la révolution, à la durée démette guerre, qui tant de fois à paru se terminer, dont on n'a


tion, et sur l'état de laquelle Clique a' si souvent été faronades et les mensonges, publics. • La perfidie et celle <U Rons.n peuvent maintenant jeter un grand jour sur les causes de cette que sur les vices qui 'Font 4-S. Dans leur système, il ne finit pas et c'est Ronsin (jui dirigé même, une.grande partie des mesuriM q'iiiaifnonçoit être mesures étoient donc, de tesse combinée, tandis que c^étoit une erreur pour ceux qu'il avoit eu l'art de séduire pfUT ses apparences de zèle et de civisme.

MOYENS DÉ FiNlt

ne avoir rempli que la ptrtm la moins essentielle de la tâche que montré les causes de cette guerre qui la font durer, si l'on le» moyens de la ceuxqua ,le conçois non pas arec la prétention dé leur


'et J'és j?oir que si; je m'çgarg on assertions je suis tout prêt si peut; nie «donner des disons solides; qui port.ent dans et parti que nous avons à prendre guerre c'est de faire précisément le qu'on a fait jusqu'à ce de l'unité dans les opérat^onjs^ dans ces contrées malheureuses apprendre aux soldats de là répuliliciue, à montrer, des yerius, même alors qu'ils sont, obligés de' punir; fonder la jnterdire le pillage; faire aimer ïi révolution aux .peuples ignorons qui habit$ftj: c6 :qiii


d'abord; maïs cette population est immense elle s'élève encore à quatre cën* mille hommes, et cela daj^jnî pays dont tes" ravins etleS: vallon.» les montagnes et les boîi diminuent nos moyens teins qu'ils multiplietitles moyens de défense S'il n'y aroit nul espoir <ïu 8uccê$ par un autre mode, sans doute encore qu'il fau-^ droit 'tout égorgea y hommes; suis le eroirèy peuple du pays est bon là corn^ aiileJirVjet cjûançi on prénârà ïét' mesurés nécessaires j eut i amènera malgré son Fanatisme actuel, et malgré toutes les, Mon plan se divise en mesures militaire^ et en mesurés

h plus étroit possible y cerons quoique /dans les mcurëiortS des aient entraîné leur parti des qui doubleraient le diamètre du cercle, W tripleroient.


55. En restreignant ainsi le cercle voua forcez le noyau des vrais brigands il, se concentrer je veux dire le novau formé par les prêtres et les ci devant malt6tiers les fiirjons et les déserteurs, en un\ mot, tout ce qu'ïl.y a d'étrangers et de coquins par profession'. 56. Vous avez'\plus de puissance pour braver ce noyau et tous les naturels du pays restent derrière vou*, dans leurs chaumières, divises, faciles également et à instruire et persuader et à battre selon le besoin* (»7. Votre, circonscription ,déterminée, le plus -étroitement possible, il faut établir un' Centre d'unité qui soit, ou dans l'Intérieur du cercle ou du moins dans les parties les plus voisines de sa circonférence»

58. A centre d'unité, il faut que. vous ayez un, deux ou trois représentans qui voient, pensent et sentent de la même manière, qui ne s'occupent d'aucuns détails, mais qui déterminent tous les plans en grand et décident toutes les ovations majeures. En général, moins on est, et plus hardiement on pense et mieux t>n agit mais QQmuie il est essentiel aux armées qu'un


y ennemi, c'est une chose utile que l'on soit 6o\ II J£U\à ce centre un général habile, que vous nommerez si vous le nëral en chef, mais qui ne pourra cepea> dant donner aucun plan en grand, ni aucuns ordresrpoùr leur exécution que du consen- tement exprès de la représentation nationale; peut étie vaudroit-il mieux un ancien mili- taire consommé dans la pratique et danf la théorise qui n'ayant aucune prétention au généralat, servit de conseil aux, repréBentànft eans s'exposer à voir son amour-propre blessé» et sans exposer la patrie aux funestes consér ^quences 4e cette passion humiliée.

61. Des moyens seroient pris pour assurer une correspondance exacte entre ce centra d'opérations^ et tous les points de la circoaférence du pays circonscrit. 6a. À ce centre seroit le noyau de l'armé* républicains un état-major composa d'hom- permanence pour y, tenir la correspondance militaire qui est absolument nulle en* ce moment et qui sera toujours nulle -tandis que l'état major sera composé d'homn\e« pour/lesquels l'armée semble faite, tandis


é quil sera composé de jeunes gens pins du plaisir que de leurs devoirs ,et tandii fournira l'occasion inévitable de se livrer à une dissipation continuelle en le plaçant dans une grande ville comme Nantes, <ota assez, prèâ d'elle, pour que tes officier» puissent toujours y courir; il seroit trèsce qui compose ce centre, puisse! être âii milieu du camp, et loin des villes. $ 65. A chacun des points principaux delà 'circonférence demeureroit constamment uit représentant 'qui pût donner la coaction ce qui l'environne, et maintenir une harmonie constante dans les opérations par se correspondance avec le centre. '•*̃ 64. Des généraux occuperoient de même principaux de la circonférence et seroient assujettis à un« correspondance le centre.1 M'Des forcés teëés dans les différentes places' de la cir^ conférence, où il peut se trouver des canons^ qu'il ne faut jamais exposer à être pris par ̃' ''̃̃̃̃ ̃• A -'r* ̃ quifttre points cardinaux de la cirles attaques à


destinées à se réunir brigands sans relâche, en de cav^teriej, .,̃••" infiniment trop '§iù& difficile' éntbre^ ré^ufre^si ^n p^- -égorjer parce que quatre lèÀfèà1 instruite résspurçe ̃poûrt'échà{>perr!àTà •T^mènt^ui1 ;à. tôut*fe pri^'jpbir peut y inléttrë et pâr^ia leur énergie. pan» mon être Partent L'armée au centrç


MESURÉS l'armée catholique si l'on ne mesure» politique propres à assurer qu'il Me s'en reformera poinr de nouveau à moins que l'on afin de un seul des ci devant bles etc. par. principe, condamnés a la mort, et sachant qu'ils, ne peu-, vent lui échapper, feront dans > mille endroits de nouveau^ partis,, si l'on ne, prend le soin natiser et de le rawr à leurs petà4es, séductions. ?"V [f ̃ QuoiqiTen disent les hommes qiii calculent dans leurs cabinets et qui ne connoissent point les et on tement, si l'on sait bien ât si l'on v«ut bieft t'y prendre il faut pour cela; 74. Répandre une proclamation qui assura le repos'. ceu» qui se tiendront en paie dans leurs fpyers et à leurs travaux en se séparant Absolument desbrigaad» étrangers »̃


jour; il faut que cette pro- elle également et le caractère de la et celui de et celui de la force, et celui de là bonté. ̃ y5. Il faut qu'elle soit accompagnée d'un* instruction qui porte les, mêmes caractères, qui fasse le tableau des malheurs dont. ces ont été la vic time qui leur en développe les causes perfides,, qui les instruis» sur les moyens Me se soustraire au re^te et. l'infortune qui les attend s'ils persistent, et qui leur fasse comprendre et sentir les avan-r républicain. 76. Cette instruction première devra étrai suivie, au moins une fois par décade d'une proclamation instructive, et toujours sur les- mêmes bases. B 77. LW aura soin que toutes ces instraoy tions soient en^style familier, simple, et iqu'il porte au cœur en un mot qu'il soit d'une' clarté telle que rbbniin». le plus inepte puisse au pr-emier instant saisir» toutes les idées ce que presque personne encore n'a su faire j pour les pagnes.


♦"T. 78. il -faut que des parfaitement honnête* parfaitement bon»1beaucoup lès moeurs des campagnes et cùvatëHV ^toutes les bourgades public par des prédications qui porielà tous levaractères de fraternité de franchisé et de simplicité, que j'ai les instructions écrites dé c65 propagandistes étr%f épuré ¡.¡ il vaut mieux en avoir Moins, que â'ertvofet des hommes inconsëquèns &i sans connbis- &ance du coeur humain et rustî- ques, qui,, même avec! de bonnes intefttiorts pouTroient faire beaucoup de mtth

79V C'est Aux représentons du peuple remplir cette tâche glorieuse et satisfaisante ^pour l'homme sensible «t atâ sait chercher son bonheur dtttis c^èlui des autres. Une fermeté inébranlable fopvt- larité tout en même teftw de et que soient pourvus ceux que Revêtus de toute là' dfSrrtâtf


tnuser le peuple en l'instruisant1 et de lui faire perdre le soutenir de ses maux actuels et de ses inepties religieuses par, des féteé civiques où les pt»^ pularité seront toujours compagnes a» plaisir. $i. Je voudrois qae dans léfirs coursés en, ce pays les représentant fussent toujours ac- p coin pagnes de quelques «Musiciens cette de. pense seroit fort peu de chose en raison de ce que l'on gagnera si l'on parvient, comme j.'en ai l'intime persuasion à former lesprft public en ce riche et malheureux pays et à, ce jour 8a. Se veux su tout, que tout ce quî entoure les représentans ait des mœurs pures, et puisse donner par là du crédit à la repréeentation nationale que lès scélérats" s'attachent à déprécier monstrueusemétit auprès de ce peuple ignorant et fanatique.

85. Je veux que les militaire.1; soient hdnù nétes et humains autant que courageux qu« le pillage soit absoiument proscrit et que là discipline règne dans cette armée où elle et que dans tout autre.


84. Pour en venir à ce dernier lut il faut faire, pour nos soldais ce que j'ai recommandé pour les habitans du pays leur donner l'instruction ï>ar tous les moyens possibles et sur tout par des proclamations simples et @ répandues en grand nombre dans les camps. On sent' assez quel doit être le plan de ces proclamations tout-à-fait différenties de celles destinées aux habitans des campagnes. 85. Je veux que les généraux cessent d'ftJ voir des appointemens énormes, d'avoir un entourage immense d'étaler un luxe seandaleux, et d'effacer en quelque sorte la représentation nationale, qui n'est encore presque point connue du peuple auquel les épauJettes des généraux en imposent beaucoup plus.

86. Je veux en un mot que les généraux deviennent eux-mémes vertueux pour que toua leurs subordonnées le soient et que tous les vices attachés auparoissent. v-_ Il seroit bon qu'au point ^entrai il y eût une presse active attachée aux représentans et une sorte de bureau civil établi pour entretenir la correspondance avec le» administrations citiles.


80. Il faut appeler dans tous les districts de ce pays des agens nationaux étrangers qui aient tout le mérite desirable sur-tout de l'énergie autant que de la douceur, et auxquels on fasse des appointemens triples ou quadruples des appointemens ordinaires,pour les déterminer à habiter ce pays au moin» un couple d'années.

89. Dès le premier moment il faut répandre des instructions mais il seroit bon qu'une victoire importante signalât ce moment de la première proclamation et qu'elle parût à tous ces malheureux être feffet unique de la générosité républicaine,

Pour découvrir le repaire des vrais brigands qui se retirent dans les bois dans les grottes, etc. il faut avoir un- espionagb bien organisé, et plein de sécurité pour ceux qui l'entreprennent. Il faut pour cela, 9i· Pâyeif largement;

9a. Avoir des signaux de reconnoissance. connus de tous les généraux et de tous les adjoints aux états-majors, afin qu'un homme pris, comme rebelle, et se disant espion, puisse être conduit au premier endroit où il se trouvera un général ou .un état-major, et y être reconnu.


Il faut que 1© signalement de tous les .espions affidél*oit envoyé à ton» les généraux et les états-majors, pour pouvoir être consultés dans le cas où l'on soupçonnerait riio^nme arrêté d'avoir reçu d'un espion le i signal de reconnoissance, ou de le lui avoir pris.

94. Ce signal pourroit consister dans uri xnot d'ordre, n serrement de main, etc. -Il seroit changé, toutes les fois qu'on le soupçonnerait découvert par les brigands pour cela dès qu'un général ou un étatmajor s'appercevroit que le signal est découvert, il en donneroit avis au centre de correspondance qui le changeroit sur le champ, par- tout, de même que le ministère de la marine change les signaux dans tous les ports et sur tous les vaisseaux, dés que l'on sait la prise d'un navire et que l'on redoute qu'il n'ait pas eu le tems de jeter ses signaux la mer.

96. Il seroit très utile de réarmer les coin* mimes bien connues pour être patriotes qui ontSjelles-méme» fait ute guerre vigoureuse aux brigands, qui en ont capturé plusieurs et qui donneroient un des plus puissans secours pour la Un de cette guerre nialheu-


Meuse, en les électrisant et en Iès encan* rageant par tous les moyens possibles*

97. Il faut désarmer il est vrai mais il

faut recevoir ceux des habitant du lieu qui, n'étant que simples habitant des campagnes) S et ayant été égarés ayant marché dans l'ar=de catholique viendraient d'eux mêmes s'offrir à nous et se mettre à résipiscence.

98. Il ne faut point faire de prisonniers

dés que l'on trouve des hommes, ou les armes la la main, ou en attroupement de guerre; --̃- quoique sans armes il faut les fusiller sans déplacer.

99. Il faut mettre à prix la tête des étran-

gers, pourvu qu'on les aâiéne vivans, afin de n'être pas. trompés et. que l'on fl'ppaorte point la tête des patriotes.

11 faut mettre les ci devant nobles et les ci devant prêtres sur-tout à un haut prix, avec promesse auJgence d'ailleurs pour ceux des insurgés qui les livreront.

Il faut mettre la personne des chefs

à un prix très-considérable qui sera payé en entier, si on les amène réellement, et à moitié seulement, si on ne fait qu'indiquer le lieu où les prendre, pourvu que le succès suive l'indication.


tc2. Telles\sont mies idées sur cette guerre désastreuse, ourrie Par ceux-mêmes qui étoient envoyés pour l'éteiàdre elle sera long-tems encore une succession alternative et humiliante de triomphes et de revers et elle ne finira que quan$. on' aura pris des mesures efficaces pour former l'esprit public mille moyens accessoires et dont je n'ai pas fait mention, peuvent y concourir c'est à la prudence des représentans à savoir les varier selon les tèms et les circonstances mais ce dont il faut être intimement persuadé c'est que cette formation de Kesprit public est un moyen irrésistible et beaucop plus puissant que toutes les forces militaires .1'on n'a point encore assez senti cette vérité; l'on auroit épargné des torrens de sang humain est des millions, si elle avoit été conçue. io3. Ce principe au reste n'est point applil cable à la Vendée seulement il recevra son application pour toute la république, et des millions encore, seroient à gagner, si 'l'on envoyoit des représentans zélés, capables de parler et d'écrire, chargés de parcourir les campagnes d'y bien organiser des société ^populaires d'y développer les lumières de a raison, et d'y exciter par tous les moyens


admissibles, le saint. enthousiasmé de la li- • berté. 104. Le peuple des campagnes fanatique et ignorantes ne çonnoit pas les avantagea de la révolution il ne connôit pas ee que c'est que la .liberté, ce que c'est que l'égalité son ignorance le constitue >kns un état de foiblesse et de versatilité habituelle, et le rend. à chaque instant victime de la malveillance et de l'intrigue.

1 o5. Toute la difficulté qui se présente est de savoir si l'on prendra le parti de-1'indul.gence, ou s'il est plus avantageux de con- tinuer le plan de destruction totale.

106. Mais j'observe que le parti de l'indul- gence envers les habitans des campagnes ne doit pas moins être accompagné de rigueur, contre les brigands de profession caractérisés plue haut»- que de mesures d'instruction et \de persuasion envers le peuple fanatique.et ToT^Si i l'on persiste dans le plan de destruction^ on force tous ces malheureux se retirer dans les bois où ils seront long- tems inexpugnables, dans un pays dont ils connaissent tous les sentiers et toutes les tanières et que nou,s ne connoUsons point.


I o8. Nous perdons Oie grande masse de population agricole, et nous allons voir de" meurer sans culture, pendant quelques an- nées le -pays)de la France le plus fertile en '"bled en fou rage et en bestiaux.

109. Nous ne pouvons opérer cette destruction sans perdre nous-mêmes beaucoup de monde sans faire de grandes dépenses et sans dévaster une grande partie de la récolte actuelle qui se présente avec les plus belles apparences je desire m§ tromper, mais crains beaucoup que nous n'ayons à nous repentir si nous persistons dans le plan de destruction.

Au reste, quelque parti que l'on se détermine, beaucoup des mesures indi.quées dans mon mémoire doivent étre employées spécialement celle» relatives à la correspondance, et au placement du noyau de l'armée républicaine dont l'état-major ne doit étre ni à Nantes ,\ii trop prés de cette ville, mais s'il est possible, au milieu du pays insurgé.

ît t r Il faut encore avoir soin de rendre les généraux très- soumis aux représentant set les représentant très respectables au peuple, qu'il faut accoutumer à se voir tout


«ntîer dans la représentation nationale, oit fl doit te civisme et l'ensemble dles vertu»;

lia. Il est peut- être de de petits objets aux grande r mais* tout nwèëmftfé intéressant: au moment di'une grtfride frêvoïn-, tion, dès qu'il concourt à ôtitfè le* idée» anciennes à fixer les regards du peuple sut 1. et ? Vf intéresser. Hé bieni, je petttfe jentan» ne devroient |asdÉi« éti** satts* cto'«i tume dans ttoèfr àrfâêéà j'en: eonnois plusieurs qui vJfeîiàtt tement au juste sentiineiit^m mépris pour tous les colifichets j oublient que le peuple n'est pas encore pfoylosophe, queues yeuac le guident encore. plus souvent que la. réflexion, et que les ép.iùiëttes du général font perdre de tue le représentant qui passe avec lui sans costume je voudrois donc que le comité recommandât aux représcmtans ipj^ envoie par-tout, de savoir se vaincre, même en ce point, et de porter leur costume.

n 5. Je voudrois encore que l'on anéantit, toutes les consignes honorifiques excepté aux représentas et aux généraux lorsque l'armée est sur pied à tout autre qu'à la


représentation nationale qu'un resté-de F ancienne servitude, qui paie son tribut un individu j à la représentai nationale, c'est l'hommage rendu &u peu? 'e français, et Ton ne sauroit prendre trop de moyens' pour- donner au peuple une haute idée de lui-même et lier dans soit esprit, d'une manière inséparable, son existence celle de son gouvernement et à sa reprédentation, à laquelle chaque individu doit toujours •e ressouvenir qu'il est appelé si son civisme et ses vertus lui obtiennent la. confiance de' set concitoyens.. ̃


dont j*ai déposé ils originaux au Comité de Salut public et dont il ma été délivreWes copies couddonnées^ cotées, paraphées et signées pas le citoyen Pierre^ Secrétaire principal 4e ce ,Comité; le, 28 Germinal Jemier.

P o u R faire condamner » ainsi méritent,plusieurs Généraux dénommés dans ces Dénonciations,, il ne sera besoin Vautres pièces; le Tribunal Révolutionnaire y trouvera surabondamment ce qu'il faut pour mais juste,

J-j'arm^k révolutionnaire parut et Je vis Boucret àSàint-Hamand il n« «'ourrit


point avec moi. Je me rendis dans ma cot»mune. Le lendemain la colonne .s'éparpilla dans tout mon/arrondiéçement f elle pijîa beaucoup, brûla ifeu et n'égorgea point.Deux cents soldats vinrent chez moi, burent t mangèrent, et ne firent aucun mât; la garde nationale de Châtéaumur étoit sur pied, et il n'y eut de part ni d'autre que des marques .de fraternité; il séjourna aux Essarts et fitégorger, sur une liste insignifiante vingt jeunes-gens qui s'ètoient conformés Il la proclamation des^ représentons du peuple* aVfilent remis les armes et se comportaient. bien Ils m'avoient, en qualité de commissaire du district, aidé à briseras cloches de dix églises, et à désarmer au moins deux cents brigands. Il fit égorgez des officiers-municipaux en écharpe, par une erreur, de nom qu'il ne donna pas le tems d'expliquer. Dans. te reste de la paroisse il fusilla de toute main, sans exception ni formalité. Presque

f (i) On a cru bon de mettre les phrases les plus/ importantes en caractères italiques; mais tout lecteur :qui voudra lire ces pièces jusqu'à ? avec attention, y trouvera, milleet mille


tous. les jeunes gens égorgés aux JSssatts. «lloient p^tir pour la réquisition faisoient lé service ùe gardes nationales, et le faisoient bien.

Grignon passa chez moi le lendemain; la garde nationale étoit sur pied. Crainte des méprise à cause de la forme des habits j'allai seul à la rencontre des hussards avec mon j fusil et mon uniforme ils me désarmèrent* Je les prévins que j'avoia de la garde nationale je les conduisis au corps-de-garde, et fi* déposer les fusils en faisceaux. On me rendit \p mien. J'allai anldevanrde Grignon il me fit désarmer, me demanda d'un tir atroce qui capitaine de la onaie, président dè> la commission municipale de quatre eom- munes président du comité de surveillance? du canton, et commissaire pacificateur dut district. Je lui dis que j'étois autorisé du, département, du district et du général Bard' à créer une garde nationale: il* me répondit1 qu'il ne. connoissoit ni département ni> dis- trict, ni général Bard. tt fit lier mai gafde;; me demanda qui étoilent ces gens-là-: je Vaii% dis que je ne savons pas le détail ci.: c#


qu'ils avoîent fait pendant mon absence du pays; mais que, -depuis mon retour, vils «voient bien mérité de la patrie ^n faisant journellement des patrouilles dans un local où sur soixante lieues quarrées il n'y avoit pas un soldai, en enlevant deux cents fusils aux brigands, en arrêtant de grands cou-, gables et brisant vingt cinq cloches qu'ils s'étoient conformés aux proclamations ,des représentans [du peuple et des généraux de l'armée de l'Ouest, que la commission militaire, .à qui l'on en avoit livré deux qui se trouvoient dans le même cas me les avoit rendus, avec éloge de leur civisme actuel. Il ne daigna pas lire la lettre de] Bard et celles du district que je lui présentas il me répondit qu'inné connoissoit ni commission militaire, ni proclamation desWeprésentans et des généraux de l'armée de TOuest et, sur une voix qui cria '.Et aussi, il est tuspecf /fa.r ordre de Grignon, on m'anacha mon habit pour me fusiller. Un soldats me reconnut pour avoir suivi pendant toute la guerre de la Vendée la troupe de la t tepublique je prononçai le nom de mon •mi Joba, avec qui j'avois plusieurs fois donné la chasse aux brigands je parlai avec toute


l'autorité de la vérité et l'ascendant de la vertu. Grignon me fit rendre monjbabit, mon porte-feuille et de l'argenter. ioo livres/en assignats de 10 sous, et une bourse d'or; j'ignore ce qu'elle contenoit elle n'étoit pas à moi, et je n'ai pas vu depuis la femme qui me l'avoit confiée. Dix hommes de ma garde nationale Jurent sabrés, dont deux) furent mal tués et en réchappèrent.

Grignon m'enjoignit de le suivre à la Floutière, dont j'étois maire j'offris de lui donner une liste des grands coupables il me dit uec'étoil inutile il fit égorger les hommes de ma commune sans me consulter la troupe pilla incendia à tort, et à travers; je ne mentionne pas les cadavres épars faits par le soldat on viola les femmes, et *même trente passèrent sur une de 70 ans un oui poch,é et d'autres désagrémens, n'en exemptèrent pas une autre:'On coupa un 'patriote et sa servante en morceaux ainsi que deux vieillesfemmes 'dont l'une étoit en enfance, etc. etc quatre pages d'etc. etc. etc. Dixneuf prisonniers envoyés du Bonpère et faits par la garde de cette commune, furent égorgés par ordre de Grignon; on en fusilla encore ciaij d une seule métairie de la Floutière


quatre-vingt hommes, femmes et enfans sa retiraient à la Ghâxeigneray avec des laissez-' passer de- la municipalité de St. Mars six Soldats les arrêtent, les conduisent à la Fioutière Grignon fit casser la tête à six hommes, et ne renvoya que les vieillards, les lemmes et les refusa de femmes et aux en/ans des morts, l'argent ^qu'ils avoient.

Grignon me dit qu'en entrant dans la Vendée, il avoit juré d'égorger tout ce qui se présenteront à lui qu'un patriote n étoit pas censé habipétyce local que d'ailleurs la mort d'un patriote étoit peu.. de chose, quand' il s'agissoit du salut public je lui dit que cette dernière proposition étoit lune vérité, mais qu'il ne falloit pas en abuser, du reste qu'il y avoit bien des patriotes qui, pour Je bien public, offrontoient les dangers.

Je lui disosun soir: il y a quelques md- I tairiesicio^Von trouveroit bien de Fargent; il crut que je voulois les faire piller, et mes dit où je vous connois républicain je baissai les yeux et ne repondis pas. Il disoit un jour on est, bien mal-adroit t ùri tue d abord il faudrait d'abord exiger le porte"feuille t puis l'argent sous peine dela vief


et quand on ,auroit.le tout, on tnjjêroit tout de même.

Il voulut aller à Pouzauge;, il me prit pour guide; il y avoit de jolies prisonnières au Château aprés-diné Grignon et l'état-major allèrent prendre le café de cythère avec elles,, et des soldats qui avoient été secondairement sans doute, de la partie cnoient en sortante d'une manière dont je ne puis rendre l'éner̃ £*9 qu'ils avoient joui de quatre filles elles furent fusillées, excepté une qu'on élargit* et j'ai entendu Grignon lire une lettre, je ne & sais de quoi, où il étoit dit j'ai élargi ta belle et Grignon ajouta en riant, qu'elle étoit plutôt à celui qui écrivoit.

Le commandant dé la garde nationale dtt Bonpère et la municipalité vinrent à la Flou- tière einsulter Grignon; il leur dit qu'il iroit les voir qu'il visiterait la garde nationale. Je l'accompagnai comme gjiide quatre -cents hommes furent sous les armes il voulut les faire charger par son escorte; il hésita plusieurs fois le nombre l'intimida il n'apoit que vingt-cinq à trente hussards et chasseurs. Les soldats se tenoient prêts à exécuter ce qu'ils appelloient le coup de tema j"ai entendu dire, -dix fois depuis à Grignon, qu'il


avoit ouvert la bouche plusieurs fois pour donner tordre, et quil se repentait de ne l'avoir pas fait, Il ordonna le désarmement et le lendemain on lui remit deux cents fusils ce désarmement consternait ces brave5 gens qui avoient rendu des services essentiels. On partit de la' Floutière après avoir incendié le bourg, G,rignonm'ordonna de le suivre, et de ne pas m'éloigner de lui dans la route o1i pilloit, on incendioit depuis la première jusqu'aux Herbiers, dans l'espace ft'une lieue, on suivoit la colonne autant â la trace des cadavre^, qu'elle avoit taitef qu'à la lueur des feux qu'elle avoit allumée daiif une seule maison on tua deux vieillards, mari et femme', dont le plus jeune avoit au- moins 80 ans. Les hussards sur-tout étoient les plus acharnés j ce sont des désorganisateurs qui ne saventque piller, massacrer et couper en La colonne de Grignon a brûlé des bleds, des fourages massacré des bestiaux et abandonné 5oo charges de bleds aux brigands, après les la Floutière Cerisai et autres lieux qu'il laissa sans défense.

A Su-Fulgent ort annonça l'ennemi on passa


passa ià nuit sous les armes le lendemain on envoya six cents hommes l'attaquer à Cnamcher, tandis que six cents au ti es de la colonne de Lachénaie devoient l'attaquer à midi, d'un autre côté; ceux, de St. Fulgent arrivèrent à l'heure déterminée attaquèrent et furent battus on perdit trois cents hommes sur 'le champ de bataille et cinq cents fusils.

Grignôn, pendant la fusillade tint sa colonne en bataille ét ce ne fut qu'après avoir appris la défaite f çrtil avança aveo mille hommes pour recueillir les blessés et les égarés. On marchait dans le plus grand, désordre} la colonne avoit plus d'une demie lieue de long à demi lieue de Chamcher, il ^ordonna la retraite quand elle- Eu! effectuée» le détachement de Lacliénaie attaqua, et eut- le même sort que le premier, pe: dit deux cents hommes et cinq cents fusils. Voilà résultat terrible d'un plan mal conçu et mal exécuté. Grignon avoit it S. fulgent deux mille cinq cents hommes, etî Lachénaie quinze cents aux Essarts.1 Si ces deux colonnes eussent marché^ de concert et en entier^; on eut débusque Charette mais on préféra en faire écharper «ix cents le matin, et six cents autres h*


soir. On passa la nuit au. bivouac, et le len. demain on partit pour Puibéliard. Grignon vouloit encore tuer et brûler; mais Bard, David et Joba lui démontrèrent l'atrocité et le danger de cette conduite qui renforçoit Charette, et son injustice dans un pays ^qui se comportoit bien alors il devint rêveur) ne fit plus guère fusiller que ceux que la municipalité dénonçoit mais il désarma la garde et quand il. pàrtit il me dit Fcn- tenay et Luçon aie dénoncent, vous avez été avec moi j'espère que vous me rendrez un témoignage favorable au besoin et voilà celui que je rends à la vérité.

A Rochefort, le ventôse deuxième année déjà République une et indivisible. Signé Chapelain.

Foulenay-le-Pcuple, Nivôse, an de la République Française une et indivisible.

LE CITOYEN GUESBON,

Commissaire de la division de Montaigu Aux citoyens composant le comité de «» surveillance de

^Citoyens je, dénonce à la République la


l'armée des Sables, qui s'est corripor|é dan* le district de Montaigu comnte un vrai brigand. Son armée, sortant de Mohtàigu a mis le feu en quatre endroits où là garnison, a été obligée de se porter pour l'éteindre^ Je fus nommé commissaire pour suivre la colonne qui marchoit sur les Herbiers, dont les brigands étoient sortis il y avoit trois jours. Sur les plaintes qui me furent portées le long de la route, dés pillages que faisoient lés soldats, je prévins le général eh présence dé son état major il ne me d'une manière satisfaisante il m'invita là lendemain à l'aller joindre pour conférer en- semble, sur quel point nous pourrions attaquer l'ennemi qui étoit à Pouzauge. Nous convînmes de cette opération, qui étoit trèsurgente et indispensable; quet f mon éton- nement le lendemain matin lorscpië mescon* citoyens vinrent m'arracher de mon lit pour me rendre auprès du général qui fuisoit.démeubler pour mettre le feu par tout, disant que cette commune avoit été un repaire de brigands Je me. rends de suite auprès de lui en lui demandant l'exécution de notre projet de la veille il .dit que tout étoit changé, qu il avoit reçu des ordres contraires. Je lui y


demandai le motif du démeublement dit bourg des Herbiers il me répondit qu'il avoit le droit de le faire incendier que cependant il n'en avoit pas encore donné l'ordre mais ce démeublement n'étoit pas fait sans dessein, et d'ailleurs c'étoit .provoquer le pillage. Je parvins enfin à empêcher le feu il se contenta de brûler la maison qui avoit fait sa retraite et celle de lefat-major, laquelle appartenoit $t un excellent républi- cain commandant, 1^ garde nationale à SaintJames il me déclara donc qu'il évacuerait les Herbiers pour se porter sur Mortagné et renvoya une colonne de son armée du côté de la Roche-sur- Y<Sn. Cette manœuvre me parut tellement extraordinaire que jejui déclarai que je ne' partirois point que je ne visse l'ennemi en conséquence je requis surle-champ douze citoyens- des Herbiers, cheval pour faire^ le service; rétabli! une correspondance à Mortagné et l'autre à Pouzauge. Lefort fepmmantlant, me fit une ré.ponse à l'absence de Du four, par laquelle il m'engageoit à faire rentrer tous mes coii« citoyens.

J'ai pensé depuis que c'étoit & dèsse'in de nous faire tous, massacrer ensemble x ça>\


l'ennemi ne tarda pas à venir nous surprendre. Mes deux: correspondances ayant été interrompues, l'armée de Dufôur qui ne suit l'ennemi i que de loin, est rentrée aux Herblefsun ou deux: jours après qu'il en a été sorti, et d'après notre déroute, il y a sé- jourrié quatre ou cinq jours consécutifs et ne~nou$Ntf1>uvant plus* pour mettre un- frein rt son mauvais dessein, il sembla avoir auto- risé son armée à piller et dévaster tout le pays, sur-tout les bons républicains]; et, sur les observations que quelques républicains lui firent qu'il ne leur restait presque plus rien il leur répondit qu'il altoit faire enleva le reste les doramagesVqu a occasionnes cette armée, sont irréparables j'en votre justice, et suis aveertraternité.

Nous soussignés membres de la commission municipale du Eonpère, ci devant maire ":v et officiers municipaux de la même com- mune soussignés, certifions qu'aussitôt que nous fumes informés que l'armée révolutionnaire,commandée par le général Grignon étoit arrivée A la FÏoutière, pour tout incendier


nous nous transportâmes auprès de ce général, pour lui faire connoiire la conduite vraiment républicaine de nôtre commune, et lui dîmes que notre garde nationale avoit encore arrêté la nuit précédente,^ Jars 'la commune de Litay, du sept brigands qui lui furent côn*duits- et fusillés> v D'après nos représentations, ce gértéralr partit fort disposé à ménager notre commune, et promit, dé Vy transporter le lendemain, A son arrivée, il rencontra surja place la corninission municipale avec la garde nationrale bien-armée, de cent cinquante hommes; quatre cents autres bons citoyens et plus de peux cents femmes, un bouquet à l'aspect de-tant de citoyens et citoyennes ce général ne put. s'empêcher de dire qu'il n'avoit pair-vu tant de monde dans toutes les Communes qu'il venoit^ô- parcourir., q, dans celle de Bon-Père. Alors les membres de la commi-ssion municipale lui dikent Citoyen général, suivant le recensement qui vient d'être fait de la pof pulation de notre commune, elle.se monte à deux mille cent trente-une Ames, toutes animées des mêmes principes nou$ avons


su, dès -le ag Brumaire, époque }de nôtres entrée en fonction, la purger de tout ce.qu'il y avoit de gangrené;. tous les brigands qu'elle renfermoit dans-son sein, sont morts par le fer de notre brave garde&ationale ou à l'armée de Charette, et déjà 'notre commune z payé plus de dix mille livres d'impôts, et la loi y est respect(- malgré tout ce que l'on peut dire. Ce général parut embarrassé; il hésita balbutia nous ignorions ce qu'il avoit dans rame. Nous avons su depuis qu'il avoit l'in- tention de faire sabrer tout notre monde, mais que le nombre Favoit intimidé. Ènfiî^ il ordonna de lui remettre de suite, toutes les armes et munitions, et dit T ai ordre de x tout inàendier et "de faire fusiller 'tout -e&quf se trouvera devant ma troupe ainsi ne man. quez pas de me faire conduire vos arènes et munitions à la Eloutièreet de derrière 1 armée voyant des ordres aussi précis, nous lui Ames conduire dés le lendemain' matin cent cinquante six fusils, quatre carabines nejf sabres et plusieurs pistolets avec toutes les munitions.

Cet événement imprévu ne nous décon- certa point nous députâmes auprès du


général Bard^.qui connoi&soit nôtre civisme et notre amour ardent pour la République. Ce brave général nous donna la, lettre cia cachée pour Grignon nous lui portons sur-le champ, Après en avoir pris lecture, il nous ait Je vais vous donner une lettre pour le général en chef qui est à Cholllt, et vous ^promets que votre com- mune ne sera point incendiée, avant d'avoir reçu ijTréponse. Cette lettre ci-jointe. est du Il, pluviôse, à* huit heures du soir, et 1 du nlême mois .quatre heures du matin pour tout^ncendier et massacrer. Nous députâmes de suite auprès de lui pour savoir définitivement son intentinn à notre égard; les députés le trouvent à cheval,: prêt à partir il leur dit je ne puis pas écrire à la municipalité mais dites-lui de ma part qu'elle continue toujours àfbian surveiller sur-tout les maires des communes voisines, et qu'il aura pour elle tous les égards possibles. « A peine les députés furent ils de retour, que la colonne de Pouzauge sous le$ ordres du général Grignon se porta dans la com- mune sde Bonpère, l'incendia en grande partie, massacra indistincteinént les hommes


et les femmes qui se trouvèrent devant elle; Et périr j>ar les flammes plus de trois mille boisseaux de bled au moins huit: cents milliers de foin et'plus de trois mille livrés de laine. Ce qu'il y a de plus 'singulier dans cette conduite c'est qû*bn a particulièrement incendié les propriétés des vrais patriotes et les aristocrates ou les maisons proscuites par la loi car il y avoit quatre châteaux assez considérables dans la éommune de savoir le Benigon la Plis- sonnière, leJiefMilton et la Ramée. Tous ont été épargnés et on s'est contenté de faire périr et incendier les métairies et servitudes qui étoient auprès de ces châteaux, où il y avait des bleds, vins laines et foins en quantité» etc. D élivré par nous-, membres de la commis- sion municipale du Bon père, le 14 pluviôse1, 1'un deuxième de la République Française une et 1 original: A. Merlet, officier municipal;nicipal G uilïoneau officier màhicipal; Biraud, officier municipal. Pour copie cohfônne. Signé


Il n'est pas facile de trouver dans l'état r actuel des choses un"~moyeri de pacifier la Vendée. fausse marche, et en politique on ne rétrograde pasT" Cependant nous aljpns ouvrir nos cœurs; la vérité ne pè,u,is'y comprime^, et nous\ éprouvons le besoin de la laisser échapper.

Wesrèrmann. MarigniNst Marceau avoient détruit les brjgands d'outre Loire mais quelques débris de la horde le fleuve et s'étoient disséminés dans la Vendée. Charette .avait, été chassé de Boum, et avec mille à douze cents hommes, à la faveur des bois il avoit percé jusqu'aux Herbiers, Pouzauge, Manlovrier etc. etc. II s'étoit recruté de tout ce qu'il y avoit de scélérats de retour de Bretagne, ou anciennemeTTÎ; cachés dans le pays, et qui n'avoient pu pféçédemment joindre les' armées des brigands. Son armée, à cette époque,, étoit de huit a dix mille hommes et renfermoit une cohue embarrassante de femmes et d'enfans. Bar Duval, Joba le poussèrent sans relâche et le réduisirent extrémité. Il restoit au. plus six cents Sommes autour de lui ces débris étoient errans, vagabonds dans les bois, dans l'impuissance de se rallier en


masse, harcelés sans fin. par les .gardés nationales qui leur donnoient la chasse et les détruisoient en détail. D^elbére avoit terminé son infime carrière dans Noirmoutier. Stof ̃ -.flet et Roche-Jacquelinavoient été battus, poursuivis et n'avoient pas mille hommes. Il n'existoit plus de Vendée les derniers chefs allpient expirer l'atrocité des colonnes révolutionnaires leur rendit la vie, la bienfaisance les tuera. Si le peuple égorgé san« distinction. d'Age de sexe ou de vertus, ne put éviter la bayonnette des patriotes qu'en se jettant avec Charette c'est en lui ten-r dant une main fraternelle qu'il iaut le rappeler dans ses foyers. Il, y a maintenant deux espèces de rebelles les scélérats qu'il faut exterminer, et ceux qui fuient la mort que nos mains lancent de toutes parts, et nous devons rassurer ceux-là.

Le pays est vast%, couvert de genêts et de bois; il est coupé de ravins et de gorges Nos colonnes ont des positions fixes elle» se tiennent en corps et il faut des chemina. pour les faire marcher L'ennemi a une consistance bizarre; il perce', comme les sangliers, les bois, et les genêts sont ses sentiers ordinaires ses bandes se constituent en


raas^ou s'éparpillent à volonté. Il nous force au combat quand il lui plait, et me se bat que quand il vent. Il n'a pas tdut le terri*>̃ toire qu'il eut l'an dernier; il n'est pas aussi nombreux il a perdu bien des fusils, mais, il est encore très-pressant il n'est plus guère fanatique, mais il est enragé.

cc On^îfvoit promis grâce(; dit-il, à celui » qui mettroit bas les armes on nous a » manqué de parole, on ne vouloit punir que les-chefs d'après la loi de juillet; on » nous a punis d'après celle de mars. La » colonne révolutionnaire a confondu, l'in» nocent avec le coupable. On atout incendié et pillé on a passé" les, femmes » les enfans et les vieillards au fil de la » bayonnette. J'ai tout perdu je n'ai plus" rien, et je me bats pour vivre. »

La jeunesse de première réquisition du district de la Châtaigneraie étoit réunie;, elle apprend le massacre et l'incendie la désertion devient considérable. Sur quinze cents, plus de mille soldats effrayés ou désçs* pérés refusent leur service à là patrie et vont secourir leurs familles égorgées ou menacées de l'être.

Le peuple n'a plus ses comités et son admi-


lûstration qui Tan dernier conduisoit tout vec tant de célérité; mais il\a l'ardeur de se défendre et, pour se défendra, il substitue aux cloches la cofne-à-boucain/ Les subsistances sont rares mais le brigand, propre- ment dit n'en manquera pas. On a eu soin d'en laisser et de leur en faire de vastes emmagasinemens qu'on a laissés (au mépris de la loi ) au centre de l'insurrection au lieu de les faire passer sut les derrières' de l'armée; d'ailleurs le sol productif, avec la saison qui vient, lui fournira des ressources. Il faut sur-le- champ arrêter l'incendie, dépêcher dans les communes que le feu ne désola pas des commissaires pacificateurs, pour porter aux habitans l'assurance de'la t protection et de la fraternité faire passer des secours aux malheureux incendiés, ne punir les détenus que d'après la loi de juillet, recevoir en grâce, tous ceux qui se sont sou- mis et ont renda les armes, d'après la proclamation dr?s représentans et des généraux de l'armée de l'Ouest. Les horreurs de la famine seroient pour les enfans, les femmes et les vieiMards il faut que la nation les, nourrisse;il faut annoncer le dédommagement des pertes; il faut rendre aux patriotes du pays Ja


confiance qu'ils méritent et l'honneur qu'on vouloit leur arracher: ces pro.cédés si le v- peuple pouvoit s'y fier, Charette la grande majorité de soft" armée; il ne lui resteroit ifuë les ^rnnds coupa!)Ks,et quelquesuns de ceux d-ont le cœur est trop' ulcéré des outrages qu'ils ont reçus.

Venons il la distribution de La force mîlitaire. Pour tuer le monstre de la Vendre, il faut le percer au cœur. Nous insistions donc pour placer un noyau d'armée au centre de l'insurrection; qu'il soit assez fort pour dilater ses bataillons jusqu'à la circonférence du pays communiquer avec les postes qu'on y mettra èt les appuyer au besoin c'est au centre qu'il faut placer 1 aire de l'aigle qui dit donner la chasse au vautour de la Vendée. Si l'on négligeoit la force centrale, l'ennemi se consolideroit dans sa circonscription, territoriale, rétabliront son ancienne administration; son existence prendrait du corps et une consistance dangereuse. Des rebelles qui ont l'administration d'un pays soin bien V,. plus difficiles il détruirequ'une liordts de hcigands vagabonds; d'ail leurs s:in* vt'> force centrale on seroit obligé comme l'tiu dernier, de morceler l'armée, de correspondre par la


circonférence chaque poste manquèrent de point d'appui. Les positions de circonférence entretiendroient la communication avec le centre, l'appuiroient et en seroient appuyés, et empécheroient l'ennemi d'agrandir son territoire. Avec une forte colonne, je donnerois la chasse àCharette, je le suivrais à la piste, et ne l'abandonnerois pas qu'il ne fût mort. Je ferois subir le même fort à StofMet et Roche-Jacquelin; avec une autre armée, le- les chargerois sans relâche; je les détruiroit avant de les laisser. Dans les gorges et les défilés les canonssont plus embarràssans qu'utiles, et si l'en? neïni n'en a pas je n'en mènerois point. Du. reste jNjuand Charette la Roche Jacquelin seront battus, il restera de grands coupables, qui s'éparpilleront pour brigander en pelottons. Pour expulser ce reste virulent d'insurrection, j'aurois alors recours aux cantonne- mens et aux patrouilles. Il faudroit toujours pour guides, à la suite des armées, des patriotes du pays malgré la calomnie, il en existe encore, et de bifjfi sûrs: il faudroit leur faciliter les moyens de se faufiler parmi les paysans, et de les harangueur. Ils cSnnoissenr le génie du peuple, ils sauroient en tirer parti?


Il faudroit défendra le pillage, le massacre eè> l'incendie, sous les peines les plus sévères; Accorder secours et protection iiux femtnes, aux enfans, aux yieillaids, et à tout ce qui ne seroit pas armé enfin il faudroit reconstituer l'armée, qui est sans ordre et totalement dissoute le, soldat corrompu est trop riche pour se, battreX: des milliers errr nt depuis plusieurs moi* à la recherche de leurs bataillons, qu'ils ne peuvent irouver faute M'aâMette militaire depuis trois mois il n'y a pas de liaisons entre les différons corps de troupes, point de correspondance; charjque ^entrai est isolé, et il n'y a pas it'ensemble dans les opérations il fiiut îëoi ga*niser l'état mnj'or.

On a parlé de détruire les bois et genêts: le district de la ChàteLnerny l'avoit enjoint, aux cultivateurs du pays, et l'on alioit y procéder mais aujourd'hui combien de bras sont morts et combien d'autres sont avec Charette ou n'ajiioitnt: plus la mente volonté ce*pendant s'il fjilloit employer des étrangers, cent mille bommes ne feroient pas la besogne en six mois iiml: r*V diffî^cnlî.'s, ordonnez et vous verrez llialirant patriote de la Vendée, exécuter avec celérite,


rite et pousseur ses travaux par-tout ou il pourra agir avec sécurité.. Rochfefbrt ventre, Fan deuxième dé la République française une et indivisible et ont signé Chapelain commissaire de la société populaire de Fontenay-le-Peuple Cassain., commissaire de la société de Fontenay-le-Peuplè, et Demoutiez, commissaire du district de la Châteigneray capitaine de gendarmerie. '•

Grignon, lors de la marche des colonnes révolutionnaires, qui` devoit enfin terminer la cruelle guerre de la Vendée, eut le commandement de celle qui partit d'Argenton-lePeuple dans les premiers jours de pluviôse dans l'idée où je suis que les at||cités comr mises par les ordres de ce général ont porté le désespoir. dans le cœur des habitans et donné dans une espace de quinze lieues plus de dix mille hommes aux brigands, je les regarde comme contraires au but du comité de salut public et de la convention nationale; je pense aussi qu'elles sont peut-être la cause unique des grandes difficultés que nous devons nécessairement éprouver pour en terminer et détruire entièrement le brigandage.


Je dénonce donc en conséquence celles qui sont à ma connoissance je dois dire d'abord, que le Jour de son départ d'ArgentonJe- Peuple Grignon ayant réuni la colonne, lui lit harangue mes caïnarades, nous entrant dans le pays insurgé je ]vous donne l'ordre exprès de livrer au a* flammes tout ce gui sexa susceptible d'être | brûlé et de passer au fil de la tout ce que vous sut votre passage je avoir quelques patriotes .dans cet pvyf c'est égal, nous devons tout sacrifier.

pour assurer qu'il recommanda de ne pas brûler les endroits quj renfermoient des^suhsis tances î*e qu'il y a de sûr, c'est qu'il ne veilla pas à l'exécuition de son ordre, quant k ce dernier article quant au premier les •̃ soldats de la n'y obéirent que trop. A partir d'une lieue d'Argenton ,dans Fextrémité de la paroisse de Chambre ou tel, sur le chemin de Bressuire, tout ce qui futrenentré, fut sacrifié à la rage de Grignon et que ion avoit trouvé dans' le cloche^ un drapeau de brigands, qui a'étoit cependant qu'un devant d autel, il fit


massacrer toute la municipalité, qui s'étoit présentée au-devant de l'armée décorée de l'écharpe, ainsi que tous les bons citoyens de la commune qui s'y étoient réunis^ pour faire le service de garde nationale en vertu d'une lettre du district qui le leur prescrivoit. Grignon satisfit sà rage par le massacre de tous., les individus ( sans distinction ) qu'il rencontre, etTincendié de plusieurs maisons lx continuation de sa marche pour arriver à Bressuire, fut aussi la continuation des mêmes horreurs je dois observer que Grignon, dans cette dévastation générale qui eut lieu dans l'espace de deux lieues de pays, brûla une très-grande quantité de subsistances de toutes espèces.

Arrivé à Bressuire, Grignon ne pensa pas même à se concerter avec les autor;;és constttuées pour les mesures de service public on dit mémo qu'il avoit osé dire que si les autorités constituées vouloient se méler d$ ses opérations il les feroît mettre en arrestation. Il conserva toute la morgue de son caractère pendant son séjour, et l'on étoit difficilement admis pour lui faire entendre de justes réclamations. Le jour de son départ il répéta à la tà%% 4e sa colonne la'


harangue qu'il lui avoit faite à .Argentonle-iPeuple ce fut vraiment une armée d'ex- terminateurs qui sortit" de Bressuire les paroisses comprises ,entre Bressuireet la Flosseîière } sur une largeur de plus de, deux lieues et demie, furent entièrement sacrifiées, Le massacre fut général et on ne distingua personne et c'est surtout dans cette marche que Grignon brûla une immense quantité de subsistances il n'a pas pu s'empêcheur de l'avouer lui mêmé en s'excusant. Cela seul le réndroit coupable; c'est sur ce fait là principalement que j'insiste. Du reste les atrocités qu'il a commises, ont évidemment augmenté d'un grand nombre l'armée des brigands. C'est encore un fait très-vrai, elles ne lui étoient pas commandées; je ne juge point ses intentions, ses moyens sont évidemment contre révolutionnaires. Je prie lé comité do^alut puolic de prendre en considération ce que j'avance. Signé Au g. Chau- vin membre du comité de surveillance des la commune de Bressuire.

Les citoyens Jean Louis Mazière et Damas 1*1 or ton commissaires municipaux de la com])}une (le Montournois déclarent que le 8 pluviôse dernier, pendant que. la municipa-


lité revêtue de son écîiarpe et la garde na- tionale de ladite commune, avec quantité .de citoyennes patriotes, attendoient sur la. place de leur bourg l'armée révolutionnaire pour leur donner le salut fraternel, trois officiers seulement à cheval vinrent à leur dit bourg firent beaucoup d'honnêteté auxdits citoyens, leur annoncèrent l'arrivée de leur général par le chemin de Saint Mèsmin où étoit ladite armée révolutionnaire, dirent qu'on feroit bien de monter à cheval au. nombre de quatre pour aller au-devant, de lùi, et assurèrent qu'il ne feroit aucun mal à la bonne commune de Montournois. 1 De suite descendus de cheval, les trois officiers demander ent le ci-devant sacristain. le menèrent dans l'église où ils le renier- méreht et le forcèrent de Jéùr dire où étoit l'argenterie 'de 1 église cjtfils sàvoient cjui y avoit été cachée pour là soustraire aux bri- gonds. Leurs menaces eurent leur effet, et ils firent venir ûne échetle pour la tirer ( cette argenterie) de deux trous d'échafaud pu elle avoit été' mise il y avoit près d'ua an. Ils firent monter un citoyen qui avoit été forcé d'apporter l'échelle et* ils emportèrent tout ce qui se trouva dnns^ lesdits, trous


malgré .crue les officiers-municipaux leur oh~ servèré|jt que sur une reçue du district, ils alloient ce îom nién)0% ̃' ou le lendemain envoyer cette argenterie n'a district de la à quoi ils répondirent que c'étoit la même chose. La municipalité n'osa s'opposer à ce vol., parce Qu'elle ces trois officiers a votent annoncée et qu'elle sujet de la redouter sur ce qu'elle a voit en.tendu dire d'elle. Les trois dits officiers partirent avec l'argenterie les cavaliers et l'armée révolutionnaire ne passa pas par ladite ccm>- Peuple, ce aS Ventôse y an deuxième de la République Française une de la Montournois. ̃ (

Dans ,un' derom- etLe le. côtés,


par pelotton» de trois à quatre et pilloient dans Ici grandes métairies qu'île reneontroîent. Trois passèrent au ci devant château de I* Briduriére, dans la commune de sur-le-Loir/ Entrés dans la cotir^ ils demah* dérent aux domestiques qu'on leur sellât des elle vaux ceux-ci répondirent qu'ils n'en avoient pas;- ils leur demandèrent de l'argent, on leur fit la même réponse mais menaées le jardinier les pria de passer avec lùi à la métairie où il leur dit qu'il en emprunter© it pour les saà. tisfaire ils allèrent ensemble à la métairie les volontaires n'y firent pas plntôç eritrés qu'un;d'entré! eux proposa dy mettre le fea, et se mit en devoir de le mettre au lïb d'une vieille fëntmp qtu cùutUée enfin on les appaisa en leur donnant des assignats ils demandèrent la route des Moutiers les < les guider ils partirent Quand fait une partie du chemin les volontaiteâ cofW vinrent* probablement dé tùéç les trois guides car t-14ri d'entré eux /misa un coup, defusil dans fe tuez.. À l'instant les deux antres les dqux domestiques } qui ne té


murèrent que! parce que les fasils ruèrent. Ce fait est constaté à la municipalité de» Moutiess sur le Loir, q«i a reçu k déclaration des témoins oculaires. R. ELGONNIÈRE.

« À DR ES SE

au\Comité de Salut Public, par la Société \des Amis de l'Égalité et ( de là Liberté séante Fontënay-lePeupie. r .\j'

ftançaîse une et indivisible.'

Liorsqvb des présentions malheureuses, salutaires, il est du devoir des bonimès libres dont la Vertu s'est épurée dans le malheur, de lutter contre lés préventions, et de reproduirenôBstïnément les avis qu'ils croient utiles à leur patrie. Si le patriotisme s'éprouve les 'sacrifices pqsiiètes que! est celui qui nous


ré&te encore faire ?iJEti?i dans des dangers pressans eti > àesr épreuves qui s'étendent ̃"& toutes les affections qui essayent toutes les forces physiques et morales; fermes dans nos principes nous n'y avons porté aucune àtteinte quel examen devons nous encare subir avant d'être assimilés aux défenseurs aux amis les plus ardens et les plus sincère de la révolution. L'intérêt public a constamment dirigé nos démarches si les premières ont obtenu peu de succès, notre courage ou persévérance, nous en promet davantâge, ou-nous acquit* tera au moins d'un devoir-que nous ne pourrions négliger de remplir sans nous tendre coupables envers nous-mêmes, et envers la ,Des mesures jugées propres à éteindrejusqu'à la moindre étincelle du feu qui brûle- encore, étoilent arrétées^r le comité de sa- lut public, et n'exigeoient sans doute pour produire- tout leur effet qu'une exécution prompte et régulière mais les excès l& cruauté et la barbare exagération qui l'ont accompagnes, doivent être considérés, si car n'est pommela seule du moins comme là principale arase qui ait rAllum4l'incen(3ie>


Inflexibles pour demandions, nous attendions tous qu'il supportât le juste/ châtiment qui cependant, à la vue de nos colonnes Innomme coupable? s'est sauvé par la fuit. f* le citoyen q«ii, confiant dans son civisme, attendoit ayeç/ sécurité, ou ae portoiten avant sur leurs pas, voit détruira ses propriétés par ceux chargés de les défendre e| reçoit la mort de la main de ceux-là mêmes quîï appelloit ses frères et *#es libérateurs. La perctu beaucoup.de ses amis et des -ressources précieuses. Le nombre et les moyens des hommes qui l'outragent se août accrus tel est le résultat d'un plan bien, conçu mais mal exécuté.

La calomnie ^e peut étouffer en lioua le sentiment qui nous inspire nous avons été instruits des scènes d'horreurs sur lesquelles nous gémissons -et des dangers que/nous prévoyons nous devons volis lea. retracer, lorsque ces dangers nous menacent de plus près. Oui représentans du peuple noue vous disons encore que la guerre infâme dite de la Vendée, n'est pas finie » qu'elle qoit fixer l'attention de la convention na- tibnale, et que ceux-là seuls que le .sourd©


leur pays n'inquiète pas» ou qui sont cïfconvenus par des rapports infidèles peu vent contester des vérités que l'on Apprend & si $ bien connoître sur les lieux. Nous ajouterions également, si un décret aussi juste que sage n'en eût tout récëtn- nieiïtçonsacré le principe, que les propriétés, comme la. vie des. doîv^ttt être respectées et certes si la stricte observation de ce principé. est un devoir envers tous les citoyens fidèles la République, le patriote de là Vendée qui résiste à tous les malheur, qui fait tous les sacrifices qui conserve un ceevr pur, a des droite' bien puissans pour qu'on ne les viole son égarer: il y a plus que de Tinut^lé à attaquer l'une des basas du A nou&iry voyons et ne prouvons j' voir qu'un mal réel. Une portion du tement de la Vendée restée toute entière intacte, 1© district de Font enny- le- Peuple, dont nous habitons le che^lieti qui fournie à la patrie trois milfê cinq cents défenseurs» et qui s'honore de treize sociétés populaires forméfts dans les chefs-lieux de canton de* t son doit fiser


de la convention nationale l'intérêt dé sa conservation résulte de l'intérêt même de là patrie, puisque la marine de Roohefort les armées de l'Ouest et des Pyrénées Bordeaux, la commune de Roche fort, la place et la commune de la Rôchelle, et tout le pays environnait, sont en partie approvisionnai de, subsistances par la fertilité de son sol i cependant ce district est totalement abandonné de la-force armée. La "commune de Luçon possède seule une garnison infiniment 'trop>a|pil)le pour les combats qui peuvent lui être livrées le chef lieu se trouve main. tenant découvert;» et tout ce riche territoire est exposé au péril le plus imminent. Le tableau fidèle.que nous Vous présentons, a moins pour objet des craintes personnelles sur notre Situation, que l'intérêt général qui, fut et sera constamment le seul guide de nos actions. Notre courage ne s» • laisse ^point abattre; nous sauront le déployer dans toute son énergie contre tes rebelles, mais aussi nous ne pouvons dire que, quel" qu'en soit le nombre le sucées nous^est assuré. C'est dans cette incertitude déplo-'rallIe que nous députons auprès de.s citoyens Hentz et Carreau représentant du peuple


^l'armée de l'Ouest; les mesures ne eauroient être trop actives et cependant les communications directes étant Interceptées, forcent nos commissaires à prendre une route incertaine, fort longue, et entraient des délais qui peuvent devenir très-funestes. Les reproches amers les inculpations graves du citoyen Carrier représentant du peuple riejpeuvent^étre passés sous silence. Tout est brigand dit il, dans la Vendée s tout est contre«révolutionnaire et par cettè accusation générale, il ne fait aucune distinction des lieux ni des personnes. Quand l'on n'a parcouru qu'une foible partie d'une contrée et que les connoissances sont-puisées dans l'un des points de la rebellion peut-on sans injustice ne former qu'une 'seule opinion ? Le citoyen Carrier a-t-il étudié les moeurs et les principes du reste des hommes qui habitent la même contrée et le jugement par comparaison n'établit-il aucune différence ? Des citoyens que les événemens de la guerre ont privés de tous les objets d'af- fection, qui n'ont d'autre fortune, d'autres consolations que leur amour pour la patrie, qui soutenoient dans le malheur lé caractèrev d'hommes libres et qui se réfugient parmi


d'autres hommes partageant eur. serttimeris .l'oient-ils donc des brigands des contrerévolutionnaires? Cependant le nombre de ces citoyens est considérable, et l'humanité réclame en leur faveur les droits qu'elle a à la bienfaisance nationale envoyez, pour 1a distribuer pour juger* de l'importance de nos réclamations un représentant du peuple qui réside parmi nous, et lorsque l'examen le plus sévère aura déterminé son opinion,, nous recevrons le témoignage honorable de civisme, et de vertu.

Pour copie conforme. Signé J., M. Cou* gnaud, Dandeleau Durand et Belliard.,

LIBERTÉ^ ÉGALITÉ. Fontenay-le-Pcupîe, le a8 Ventôse de l'an 1

de la République Française, une et indivisible,

Le Comité de Surveillance delà Société populaire et républicaine de Fomenay-lePeuple .̃̃

Au citoyen' Lequiniis^ Représentant du Peuple, à Ro chef ort. V Nous t'envoyons Citoyen Représentant plusieurs déclaration» qui nousmises sur les laits vexatoires commis par <¥ ̃••


l'année révolutionnaire Mais l'absence et la déport de plusieurs réfugié» nous privent de t'en adonner d'avantage. Il est vrai que plu,. sieurs ont,été envoyées an Comité de Salut Public et qu'on n'a -pas eu la précaution d'en garder copie. Nous tâcherons, cependant de t'en procurer d'autres; quant aux moyens les plus propr e terminer la guerre, nous croyons qu'o neWurroit trop recommander d'empécherTincendie et que ce moyens destructeur ne peut jamais occasionner de bien. Nous nous référons au surplus aux autres moyens qui t'ont été indiqués dans le mémoire de Chapelain. v Salut et Fraternité, signé Belliard, Quillet, secrétaire, M. Cougnaud Massé président, et Boisirs.

Je déclare qu'étant depuis quelques fours avec ma femme et une de mes nièces a«ma l maison de Putteaux, Commune de B soges, DUtrict de la Châteigneraie,j'aitance ,le 8 Pluviôse qu'une colonne, de l'armée républicaine étoit arrivée A la Châ* teigne raye que delà elle devoit. se porter à la Caille, chef -lieu de Canton, à trois- quarts de lieues de la maison de Putteaux.


Bien persuadé qu'un patriote n'avoit rien à craindre de l'armée jallai le lendemain, jour de la décade, sur les neuf heures du mjitin:; j'entends dans lé village dont ma maison -fajt partie le bruit des chevaux; à ce bruit je sprs dans ma cour et je m'avance pour aller au-devant de l'armée. Le ter. cavalier qùim'îîpperçoit brûle deux amorces sur moi; je lui dis que je suis patriote et que les armes républicaines ne doivent être tournées que contre les ennemis de la chose publique; je vais alors parler à un chef qui n'étgït pas encore dans ma cour; le cavalier que je venois de quitter op perçoit dans la cour ma femme et ma nièce fil va sur elles le pistolet la main et lersr demande le porte feuille\ je rentre dans la cour qui, quoique grande se trouve remplie par la cavalerie et piusienrs volontaires; je fus consigné dans ma rnnison avec ma femme et ma niéce; un nfficier ni arracha une montrn et mon porte feuille et le pillage le plus horrible eut lieu. Ce que les brigands n'avoient pas emporté les -patriotes l'enlevèrent. L'armé^ qui avoit investi le village et quiVétôit portée dans les villages voisins s'étoit emparée de plusieurs habitans. Ces habisans ''̃ '€> 'furent/


lurent fusillés sans forme de procès périrent dans ma cour. Dans ce nombre des

hommes tranquilles furent sacrifiés. Les

commission municipale coch lUrent lea plus grands dangers; ils furent traités de brigands et pillés comme tels.

A Fontenay, le a8 Août Tan deuxième de

la République française une et indivisible.

Signé Loyau,

Les citoyennes Marie Saoulét reuve Bar4

ron, et Jeanne Baron, déclarent que dans leur commune de 0 tournois, il èst arrivé chez

elles et à une métairie à ellesa ppartenante qua- tre volontaires d'un) détachement de l'armée

révolutionnaire qùi a passé à Saint- Mathuria,

après les avoir forcé à donner cin- qua nte livres pojurnepas mettre le feu à leur m«isoft, l'ont néanmoins mis, parce qu'on]

ne leur en s pas donné a* autres Elles

ajoutent que ces quatre soldats ont commit

des aboniinat'pns envers les filles et les fem*

mesde leur métairie et ont voie deux ftrme.

̃voisines des déclarantes. Ce qu'elles certilient

sincère et véritable. Signé Marie Saoufot,

veuve Baron, et Jeanne Baron.


PÈNONCIATION contre Gngnon Générai de brigade en station' à Puibéliard.

Premier chef J'accusation.

Est de n'avoir pas .envoyé de détachement aux alentours des murs de Pousaugey qui. étoit distante de lui dès trois lieues, sachant cependant que les brigands étoieht sur le point de l'attaquer et que là- garnison que cette dite place avoit de renfermé* dans- ses murs >n' étoit point capable de les empêcher d'y entrer.

^Deuxième chef.

> De n'avouas envoyé de suite des trouves pour repousser l'ennemi qui étoit entré à Poû^N, sauge, pour l'empêcher d'enlever les graind qu'il ppuvpit.y avoir, et quantité d'autres choses qui peuvent alimenter pendant quel.que tem#ces hordes d'esclaves; mais non, le général, me répondit que sa colonne ne marchoit pas la nuit.

Troisième chef.

De m'avoir lait marcher sur Chavanne ^Vec un' très petit cambre d'hommes. qui n'étoient que les débris de ma petite division composée d'hommes marié* et d'encans,et


enfin de ceux qui avoient pu se sauver, le nom· bre en étoit de cinquante au lieu de me faire marcher une partie de la nuit avec si peu de monde, n'auroit il pas dû plutôt me donner cinquante hommes de bonnes troupes', une demi-douzaine d'hommes de cavalerie, pour éclairer ma petite colonne? ce qu'il ne fit pas; Grignon ne voulut pas niarofeerJa nuit, mais il sut bien me donner :de$ ordres pas écrit pour que je le fis.se.

Je reproche à Grignon, qu'après s'être présenté sous^les murs de Pousauge, sur les neuf heures pour en chasser les brigands, il ne les y trouva pas comme il savoit bien parce qu'il leur avoit do^né le loisir de pouvoir se retirer; il réploya de suite sur son quartier-générale au lieu de faire fouiller lea champs de genêts lés bois autour de Pousauge s'il 'eut fait, infailliblement il ep eut trouvé, de/ces scélérats car quatre coups de fusils furent tirés sur son arrière-garde, -comme pour l'insulter il existoit donc, des brigand* près de lui î pouvoil^ï d'ailleurs l'ignore, puisque des habitans de Pousaugo l'en avaient averti et qu'il n'y *voif pa* pl|i«


d'une demie heure que douze d'entre eux renoient d'y déjeuner.

Cinquième chef.

Je reproche à Grignon, d'avoir envoyé un ordre à la Chàteigneray pour qu'une colonne se mit en marche pour ^se porter avec lui sur Pousauge c'étoit instruire l'ennemi de son expédition; puisque Grignon étoit seul assez fort pour attaquer l'ennemi, il devoit marcher dans le plus grand silence, le soir que je lui conseillois; il auroit investi la place, et dès le point du jour il auroit fait une boucherie desmigandsquiy étoient; sa, mauvaise manœuvre au contraire, n'a servis qu'aies faire évader. A Maure, le 17 Ventôse, deuxième airrréô de la République française, une et indivisible. Signé Enar4, Commandant ci-devant la place de Pousauge. £'

Fontenay-le-Peuple le iç Germinal l'an i de

la République Française, une et indivisible;

Lz comité de surveillance révolutionnaire de Fontenay-le-Péuple, Aux membres composant le comité de Rochefort:

Frères et amis, un voile sombre et funeste se répand sur la partie saine et fidelle du dé-


parlement de laVendée, hâtons-nous de préTenir les suites d'un plus cruel incendie. Nos premières sentinelles, les avant- postes que nous opposions à nps. ennemis parés, i n'existent plus. Les patriotes des parages de Saint Hermine les postes de Simon-laVineuse, Larcorthe Sainte -Péseinne ne sont plus, que des monceaux de cendres»

Les ordres- barbares du scélérats Hucnet, général à Luçon sont des attentats les plus formels à la chose publique. Envoyé dit il par le général en chef Turreau, pour incendier, massacrer tél pays duquel 'il nV connut jamais ni les principes des habitons, ni la position territoriale.

Cet homme, plus que suspect, tourneyle^ armes de son pnjta peut-être- n'en eut -il jamais) contre son pays même; le détail circonstancié peut vous en être transmis par, les Autorités constituées de Luço».

L'alarme universelle est répandue dans toutes lés Ames nos derniers rnomèns riront qu'un cri, celui de faire entendre à la publique entière que dans notre pays libre, les droits de l'homme et du citoyen sont outragés par uiymonstre dont la conduite (nous devons le dire) surpasse celle du cruel


Néron. Hâtez-y otis de demander aux autorités constituées' de Luçon les crimes qu'elles peuvent reprocher à ce monstre.

Elles vous diront qu'il a voulu faire massacrer et fusiller ces mêmes autorités.

Elles vous diront que ce monstre a fait de santé, dont le coup- d'oeil lui ||lj$aisoit. a voulu forcer une SRtf vertueuse à aller dans le jardin de la maison qu'il habité «lui chercher delà salade, et où étoit un cadavre détruit parles ordres, çn lui disant: Bqttgresse si tu ri y vas pas je Rattacherai le$~mams,fete baiserai sur le cadavre, et te ferai fusiller après.

Elles vous diront que^ ce monstre, ennemi de l'humanité, a fait commencer son incendie par ïes communes les plus préside Luçon ce qui sonné l'alarme dans les pays Avancés vers le Nord, et par cette manœuvre calculée sans doute, quelques hommes sans courage dit) trouver l'infâme Charette. Elles vous diront que ce prétendu défenseur de la liberté a fait brûler, quoique trésébigné de 1 ennemi, plus de cent tonneaux


de bled et tous les nombreux fourrages de ces mêmes communes libres.

Nous disons à haute? voix que èè tîgre est un de ces monstres dont ta nouvelle traitie vient d'être découverte car il lui est échappé Ronsin que de lui il tenait son avancement. Vous Yoyez frères et amis, que trahis avec nous que la France entière l'est et <fue la malveillance cherche à faire re- « naître les horreurs de la guerre civile dont nous avons à gémir. Il f a deux mois^ toute» ces communes insurgées mettoient. ha^ le. des brigands ne formoit plus qu'un total de cinq cents hommes Mai* en vit avec peine que la guerre aiïo& finir;. on incendia au pilla et; nouveaux partisans*. • de$ hommes lihrèfe qui les craignent laéi» moins que les faux patriotes «depuis long-tems la Signé Denier, président, J. Lambert Bidal » Rondard Gauly Ctiftsta»* ̃ :-< '.•̃'̃*•̃̃ P. S. chet a fait apposter hier soi^, 14 Germinal»


tille forcé armée à la porte des séances de la société populaire de Luçon pour en déFendre l'entrée et qu'il y a réussi voilà ? les scènes da tyran Capet renouvelées voilà les droits du peuple méconnus voilà le moment où la liberté peut» être est en danger^ Pour copie conforme à l'original. Rossignol, président; Mayes,' secrétaire..

LA MOR7.. Mes concitoyens me demandent la vérité iur les connoissances que de la conduite qu'a tenue dans l'armé., tionnaire commandée par je vais la en républicain»Le 9cipaiité de donna avis qu'une armée commandée par un général nommd dans que cette armée et d'égorger tout ce avoient députe au Bonperre pour avoir -des sur ces faits; le 10 du même mois ils me firent, copie de la réponse faite par le citoyen Millet Commissaire de qui leur


qu'tfâvoit dépu té auprès de Grignon, lequelleur avoit confirmé que ses ordres portoient d'incendier qu'ils n'en serdient pas exempts; mais qu'en vertu de leur civisme, il leur accordait deux jdurs pour évacuer. Le je vis le feu de toutes parts du côté de Pou- sauge et environ je dépêchai de suite un courrier en avant pour prendre dès informations sur la conduite de cette armée, afin de prendre des mesures pour l'éviter ilyen rapporta qu'on lui' avoit dit qu'elle égorgeoir femmes et enfans, et que rien n'échappoit à leur fureur qu'ils pilloient et enlçvoient tout, que dans le bourg de Meilleray ils avoienf^ramassé tout ce qu'il y avoit de patriotes et le curé à la^éte; ils les avoient tous égorgés ce récit m'effraya avec d'autant plus de raison que je connoissois le civisme de plusieurs victimes et notamment celui du Citoyen Habillé curé,de Meilleray, le 12 du même mois dix femmes avec leurs enfans et une, douzaine d'hommes de mon voisinage et notamment un fermier dont la métairie brûloit me confirmèrent l'in. cendie regorgement et le pillage. Jusqueslà, je n'étoit pas ému ils m'annoncèrent la mort d' une charmant paysanne âgée de a3__


4ns; je pris sur moi d'aller visiter le faitj je montai à cheval en les priant de m'attendre je me portai au-devant de ces républicains dont le crime étoit peint sur la figure et les yeux pleins de fureur leur abord étoit fait pour efforcer une âme fâché ja leur parîaï* en homme libre; j'attaquai leur conduite inhumaine et injuste. Je les rappelai à la Loi et les sommai d'arrêter urr Brigandage qui déshonoroit la République entière, que d'ailleurs ils insultoient une arneur et l'amoup de la patrie qui gouvernoient le peuple 'qn'ils insultoient ils me répondirent qu'ils avaient des ordres de Grignon '4eur général çniieur** avoit prescrit tout et qu ils faisoient contre leur inclination mais qu ils dévoient l'obéissance que si toute ce qu'ils faisoient n'étoit pas commandé par la ils prdts dé cesser; je fraternisai alors avec eux et leur dis; s'il est une Loi, qui autorise les crimes dont j'ai côli* naissance elle n'est" pas émanée d'un cœur Français, et je ne la connbis pas, quoique je sois administrateur et à lasuite de l'armée; Vos me flattent, et le vous engage à me. suivre et à joindre l'armée


dans laquelle je suis elle est commandée par Auret. Ils me suivirent sans résistance jwçv faisant part dp horreurs commises depuis Bresshire. juscfites-là. Leur récit m'accabla de douleur, me faisant pressentir Je renouvellement d'ime guerre cruelle. Je les conduisis (Çjjjez moi où ifs virent les malheureuse§ victimes dont j'ai déjà parlé. Ils ne se petmirent pas le plus léger propos il se contentèrent de les plaindre. Nous nous rendîmes^ de-là aux Herbiers, et je me félicitais du service rendu à ma paroisse. Je me présentai à Grignon ;je lui fis part des détails que jè viens de donner il me répondit qu&fahoiè été bien heureux de ritïûoîr pas été fusillé. Je lui demandai si sa colonne étoit chargée de fusiller. tous )es républicains il nie tépoit- y dit que non mais qu'elle n'étoit pàé obligée de me cohnoltre. Je fait pour me faire tdntioitre. D'après notre entretien il se mit en marche il rit égorger dans un vilfagé pïùs prés Iles Herbiers, « que femmes et enfàrîs. 11 «fait incendier tout le bled et fourrage qui à'eât trouvé stir sa toute et norarmnent à la maison de la Pépi- nière où il y atoi* plus 4e ifee cent dix charge*


y étlk ja proie de la iïauime n ayant pu les détacher cause'de l'embrasement. Cette année a continué âa marche et son expédition Zsiancké, sans interruption', atlendoitlà. Grignonlè savait. ït~jî£ji'vancer ̃ peu; s'en sauvèrent j plus et trqts çer)t mille .livres au moins furent la proie de f i«oj ennemis. A cette époque l'année se rer resté presque sans action jusqu'au 9 Vent ose, qu'elle a pris la route de Cholet. de la paroisse de S. Germain que je conduisis^ chez Çortes du se trouva Grignon qu'ils ne que' sans le feu, et V égorgemenÇ la guerre étoit finie qt^oi tftt fait que fomettois Cinq hussard! de la colonne du général ci-dessus se, portèrent au) Boitisandeauj,. se réarmèrent dans la cour, Lai ils tlgée cfe 84 uns et ses deuxfillês emportèrent' monnayé et papier. J'ai vérifié ce &it J'ai


trouvéVlës hussards renfermés dans la ,cour. J'avais avec mQi un détachement d'infanterie du bàfaillon du Calvadc», que j'avoîs requis pourpre conduire^ des blèd§ à l'année.

Aujourd'hui, 24 ?Veùtôse fan deuxième) de la République Pran^aise, sont venuschez m^i-f vers les neuf heures et demie du niatin les citoyens J. F. Souchet, trict de Fontenay-ïe-Peuple, né à ïaf Meille^ raye, canton de^Pouzau^e et demeurant s* audit Fontenay Jean* Durand et Pierre Pou> zin, tisserands, nés à Meilleraye^ et réfugiés à Fontenay, lequels nous ont dé^elaré qu'il y a envirpn six semaines la colowSe soidisant, révolutionnaire aux ordres de Grignon, revenant de Pouzaugé qu'elle kvenoit d'encendier, se porta sur la Meilleraye où, sans autres formalités ni informations, elle força tp«s les^habitans de sè rendre à l'é- au nombre d'environ quarante, presque tous munis de certificats de civisme que parmi ces malheureux se trouvoit l^citoyen Julien Habillé curé déprêtrise ètfëconnu pour un éxcéllent patriote, $t un grand nombre de femmes et d'enfans:


que cette colonne, «prés ayofr fait séparer les hommes d'avec les femmes les fouilla tous sans distinction et leur enleva tout ci qu'ils avoiéftt d'argent et d'effets; qu'elle ensuite sortir les hommes les uns après les. ) autkes en commençait par "le cute soldats moins barbares firent évader à l'insçu des chefs. De-là les soldats se répondirent dan& la commune, mirent le fem à seize ou dix-sept maisons de patriotes ef épargnèrent celles des nommés Chenu et 3utreau, ma*rèçhâuxy Lussan Drapeau y les deux Che*tialezeau et Hérault journaliers Contant» ^^tisserand Gobin sabotier tous' reconnus brigands depuis le commencement de tin*surrection, du nommé Babin, bcuchér et commandant de toits ces scélérats de la demoiselle Laneaude la Soulaye, leurpro- tectrice et leur soutien f qu'au nombre des malheureuses victimes se trouva U père de l'un des déposans, le citoyen Souchet, Âgé d'environ quatre-vingt anjt qui fut brûlé dans son lit; qu'il ne fut pris aucunes pré' cautions pour enlever aux flammes les bleds et fourrages renfermés dans les dépôts ou,


expéditions cette colonne «e çetiràT sue Pou*. zauge, emmenant, avec elle trois femmes avec leurs enfans et quatre hommes, parmi les- et Pouzin qui furent épargnés par un concours heureux de circonstances, et à l'aidede leurs? certificats de Civisme après avoir été dépouillés de tout ce qu'ils possédoient, et qui se montoit à douze livres pour Du4 rand et à deux cents livrés,. une bague d'or Potion. De tout quoi ayant donné lecture auxdits déposans ils se sont avec moi soussignés. A Fontenay le Peuple, les jour et aa que dessus. F. Souchet, Jean Durand, Pierre Pouzin, Champion.

Devant les membres du /comité de surtreillaace de la société populaire de Fontenayle-Peuple. A comparu la citoyenne Marianne Rustand, de la- commune du^etit bourg des Herbiers qui-a déclaré que, lorsque les volontaires de la division de Grignon sont arrivés chez elle elle fut voir un certificat qu'elle ayoit du généra


Bard, et leur offrit à se fafraichir mais que ceux-ci, plus furieux que des tygres lui avoient répondu qu'il,. en vouaient à aec bourse et à sa vie lui ôtèrent environ quarante deux livres seul argent qu'elle avoit. Non contens de" cela ils l'obligèrent, en la ménaçant à rentrer chez elle pour leur montrer l'endroit où elle pourroit en avoir caché. Dès qu'elle fut entrée, quatre ét la tinrent tandis qu'au moins vingt de leurs camarades assouvirent leur brutale passi''on sur elfe et la laisserent presque nué. Après quoi, ils furent mettre le feu dans les granges s ce que voyant la déclârante, elle ramassa toutes ses forces pour aller faire échapper les bestiaux ce que trois d'eux voyant ils coururent après ellé^ pour la faire brûler avec ses lœn£s. Et étant ̃; enfin parvenue à s'en échapper, elle se rendit auprès de sa mère âgée d'environ soixantedix ani lui trouvant un bras et la têtecoupés, après lui avoir pris environ neuf cents livres ,seul produit de ses gages et de leur travail enfin elle fut obligée de l'en,terrer elle-même. Après quoi, elle se couvrit des bardes qu'on avoit laissées sur sa mère, et parvint enfin à se rendre chez le citoyen


Herbiers, où elle fut en sûreté, et a déclaré ne Guilet, Belliardi Massé. '•<. ̃

Mort ce i^ Ventôse, deuxième

v année républicaine.

Gannet Officier de Police de rainée de l'Ouest, à la résidence de Niort,

Au Comité révolutionnaire de cette place. Instruit que vous cherchez à vous procurer des renseighemens sur la conduite privée et politique des chefs qui commandent lès armées de l'Ouest je croirons manquer à ma patrie, à moi même ,/et je serois indigne du nom de répùdlcain :Si je pa,4ois sous silence dès quoique peu important ne contiibtierorit pas peu à des lâches, des insoucians et, des ineptes qui, non contens d'avoir trompé le comité de salut public sur Ja situation de la Vendée cherchent encore yeux ^es qui sont un tissu de mensonges et


J'ai eu l'avantage de Saumûr pendant deux ibis et pendant lés/ deux foins je l'ai vu saoul comme le viivj j'en témoignai ma surprise à beaucoup d'individus, qui m'assurèrent ,que cétoit son habitude il étoit raccompagné d'un nommé Robert chef de îétat-majo|? général, qui veut joyer le dictateur etl'Iiomme d'impartance voilà un trait qui caractérise assez cet homme méprisable arrivant un jour à Saumur il fut arrêté par la garde des avant-postes, qui ne le connoissbit pas ;la sentinelle l'arrêta et lui demanda son passeport il méprisp. la "sentinelle et lui dit d'un ton insolent est-ce que tu ne connais paê les officiers supérieurs de l'armée ?-It" continua sa route au galop et ne satisfit point du tout à la, demande du factionnaire. Je vous soumets les réflexions que j'auroi? à faire sur un étr« de ce genre* Je reviens à Turreau tous les bons répu> blicàins ne doivent point le. perdre de. vue un seul instant le poste important qu'il occupe, exige que sa conduite soit -passée au creuset. J'ai eu occasion de voir 1er 38 Pluviôse le général Doquesnoy, chez le gêné: al


Coriimafïe, Satimurj là pt en ma présence, il témoigna tout son mécontentement sur rélbigtt'ezn^nt'de Turreau, qui, loin de le seconder dais toutes ses entreprisses pour* finir déterminer les brigands de la Vendée j le con trari oit tout moment, étant à la poursuite deCharette, et presque assuré de l'exterminer sa cavalerie, le seul moyen qui fut enlevée par ordre de Turreau ;D«quesnoy dit que si on avoit laissé sa cavalerie, il ne seroit pas plus question de Charette, existé le lendemain continuant' de charger vivement il 'reçut!donner son (éntt'eptise'ttde lequel àéa il'oLéit Tordre /y ttahs- porta et n'y trouva rit h pourquoi cela ? l'arma qui y t ef, qui y avoit égorgé dé l'âge de S" 6 ans j ù ri s sur' lés républicains reur ''demandent à marcher contre èb'a-


rette pour venger les malheureuses viciées; on le leur accorde ils rencontrent cette horde scélérate, ne s'amusent pas à tirer dessus, mais foncent sur eux à coups de baïonnettes Charette alors, se voyant pressé si vivement, s'écrie sauve qui peut; on m a trompé, est l'armée du Nord; il se' jette, à la Wage,tomonté sur un cheval blanc il traverse /une rivière avec plusieurs de se*/ brigands la plupart se noyèrent, et le resté se dispersa dans les bois. Duquesnoy dit qu'il n'avoit jamais fait la guerre de la façon qu'il mais vu un général en chef éloigné de trente lieues du centre de l'armée, comme s'y tenoit constamment le général Turreau et qu'il ne pouvoit concevoir comment, étant aussi éloigné il pouvoit se faire qu'il donnât des ordres aussi prompts que ceux qu'il recevoit: Citoyens cette promptitude dans la distribution des ordres n'est pas un orq- «ûremeot quelque confident à qui il donne sa signature en blanc et cet agent secret qui se trouve toujours à portée dicte l'ordre à sa fantaisie et suivant les circonstances i et par ce moyen Turreau prouve une.


vite qu'il dément rester constamment à hante,$ où sûrement il y a quelques caves bien garnies. Lisez sa*pro- cîamation du 28 Pluviôse à l'article de Choliet Turreau étoit alors à Nantes cependant a fair d'être à portée de donner un ordre au général il renvoyé précipitamment à'la poursuite des brigands, tandis que ces dernier/ n'ont resté qu'un© heures et demie à Ghollet. L'impossibilité est assei démontrée pour se dispenser d'entrer dans de plus grandes réflexions. ."f

Duquesnoyjermma enfin ses doléances et son récit par dire que Turrjènu étoit cepen- dant venu le voir une fois; qu'étant à diner avec lui, ce général se saoula tellement qu'il ne pouvait pas se tenir et dans le moment où il s 'attendoit à être attaqué par F ennemi de façon qu'il eut toute la peine du monde à monter à cheval et qu'une fois monté il obligeoitcet animal à faire les mêmes mouvemens que l'état dans lequ el il se trouvoit lui faisoit faire à lui-mém e. Jugez maintenant si ce Turreau mérite une aussi grande confiance que celle que 1 iaccorde la Ré-


conduit»/ que. je dois vous rendre de) par yons dire que j'ai rencontre dans diffêrehs endroits' plusieurs généraux qui se plaignent de ce qu*il ne communique pas avec eux, et qu'il laisse toutes leurs lettres sans ré? p9n.se. J'ai vu Commaire censuré à la société populaire de Soumur à cause de cela ce n'étoit sûreffient pas sa faute mais bien celle de Turreau.

Conduite de Commaire général C'est un de ces êtres très- petit1*, qui s'ocçupe plus de ses plaisirs qu,è' de la chose publique; c'est un excellent général pour faire des; proaienndes et des, fêtes civiques lisait très- bien commander dans un bal, dans un tripot et dans une salle de spectacle, et passer les trois quarts du tems avec les femmes; il n'est pas délicat sur cet article; la première Vivandière est, excellente pour lui. Il est très-mal entouré ses aides-de-camp, ses bureaux sont composés de gens très ineptes, et qui pensent comme lui voilà en un mot ^e portrait de cet homme. Signé Gannet^


mission des Herbiers pendant leur séjour dans ladite â Commune depuis le 26 Nivôse y jour çU leur 'entrée en leu&s fonctions jusqu'au 14 Pluviôse»

Nous maire et officiers municipàu* dis la commune des Herbiers, district de Mon- taigu, département de la Vendée, rapportons que le Nivôse, nous sommes rentrés* aux rbiers que nous y avons trouvé rendu le\i*ième batallîoïï\de la Côte-d'Or, côkimandé par le citoyen. Lafosse, arrivé le a5. Nous avons à l'instant mis tous les moulin4 de cette commune et celles circonvoisines en réquisition, ainsi qi^e les farines et grains qui y étoient; les foins^ les pailles et bois nécessaires ont été également mis en réquiàitionï les boulangers pour la cuisson du pain; les métayers, pour apporter les vivres, ont été mis par nous en état d activité.

Ce préalable d'une nécessité urgente rempli par nous, nous nous sommes occupés .d'approfondir l'état de nos registres et papiers, et nous avons vu que les brigand» es ont


pillas eti.irùlés ainsi que le rôle des contribu lions foncières.

Le même jour, 26, est arrivé un détachement de l'armée de Chantonay par nos soins le logement et les fourrages ont été fournis. Le 27 nous avons continué nos soins pour les subsistances; nous avons fait les réquisitions nécessaires des nvres en grains boeufs- et autres fournitures que nous avons fait estimer.

Le 28, nous avons fait la visite.des maisons'^ de diffrrens émigrés. Elles étoient remplies 1 d'ordures; nous les avons fait nettoyer /.afin de casernier les troupes qui nous étoient annoncées, et nous nous sommer occupés du jour des moyens de pourvoir aux subsistances.

Les 29 et nous avons su de, la part des habitans de cette commune le dépôt le' matelas et coëttes ( qu'ils ont sauvés <k la Ré»; publique), provenans des les rebelles après leur invasion; et tes habitans, crainte d'un retour de ces brigands les avoient cacliés pour les leur soustraire. Le premier Pluviôse la multiplicité de nos affaires nous a obligés de nous adjoindre


pour commissaires les citoyens Beauvoir et Tallot deNiotre commune, et leur activité* nous éprouvé que nous avions fait un bon Le a Plu viôse nous nous sommes encore occupés de l'approvisionnemtit de tous les besoins des troupes; nous avons fait plus nous avons envoyé des ordonnances en difféy rens endroits pour découvrir l'ennemi qu'on nous a appris nous menacer. Les instructions que nous avons reçues, nous ont donné pour certain que le rassemblement peu nom- breux se formoit à la Gaubritière, distance de deux lieues nous en avôns donné aussi- tôt connoissance au général Amey, commandant à Mortagne et au général en chef Turreau, résidant alors à Cholet.

Le 3 nous avons vu arriver le bataillon du Calvados, et de suite nous avons pourvu à son logement et à sa subsistance mais nous avons frémi ( après ces soins donnés ); nous avons appris que la commune des Herbiers être brûlée nous' pu y croire. Cependant nous avons écrit au général Tur» reau nous lui avons témoigné nos craintes, en lui. présentant les actes de patriotisme de cette commune nous avons pris à


témoins le. gênerai Bard et le Laignelot qui pouvoient attestér le civisme leqnel çette commune les a reçus, et Ie patriotisme a montre. Nous ne Sur de l'ennemi Gaule général dit versement à l'or- 'si nous lui donnions un avis certain du exact des brigands et de position, il les il ajouta ne pou oit pas répondre que les Herbier-; ne 'brûlés, mais qu'il feroit avertir huit jours Le nous avons \voir Le la- au. matin,, nous avons dépêché la même ordonnance et lui avons appris que les brigands étoient au nombre de quinze cents à ( qu'ils' la se pas assez fort pour Le même journance revint sans réponse. le général de avec les bataillons du


régiment du me. de la formation provi- soire d'Angefà et quelqu'autres détach<n?ti>s, et de suite il fut par nous pourvu à leuif loge* ment et à leurs subsistances.

Le 6 nous avons requis la Commune du ¡petit bourg des Herbiers de nous fournir vi5oo liv. de pain pour le 7 au matin et à 8 heures elle nous en apporta adco liv, Depu^Rlç 7 jusqu'au ta, les moyens de cupé tout notre^ tems est nous avons vu, avec plaisir que tous les habitans de nos campagnes nous ont aidés avec^Je plus grand zèle; vivres ei; charrois rien ne nous a manqué mais nous avons continué de j'etter nos regards sur les marches de l'ennèmi et chercher à, pénétrer "ses desseins^ Chaque jour nous ayons donné des rènseig- nemens au gcnéral Amey et nous%layons pu le déeider à allor reconnaître les fyrigands, soie $" Bajose soit à oit, ils iètendoient de jo ur eh jour. Iktio£s a fallu souffrir la, douleur, de le voir occuper son armée à dépouiller les- maisons même, des patriôtes dans les campagnes des Herbiers,


Le''i£ la scène augmente c d'horreurs le gênerai Grignon part avec sa colonne incendie tous les villages, toutes les mé-8 laFloutiere jusqu'aux Herbiers dans une distance de proche de trois lieues où rien nést épargné les,; hommes, les femmes les en/ans même à la mamelle les femmes enceintes^ tout périt parles mains de malheureux patrie*, tes, leurs certificats de civisme la main, demandèrent la Die) à ces forcenés; ils ne sont pas écoutés; ortie? égorge. Pour achevé r de peindre les forfaits de ce jour, il faut dit. gué les foins ont été brûlés dans/ les granges lés grains dans les greniers les bestiaux dans les étabie$> et quand de malheureux, ^cultivateurs connus de nous par leur cit>isme\ ont eu le malheur d'être trouvés à délier leurs il n en a pas fallu davan* on a même tiré et frappé à coups quiallons cite* un fait., La colonne se disant révolutionnaire de Gngn 1, après Lav<wf, dans le filiale de^4 llochje, Commune du petit Herlnev&]\as$assmé y tant hommes au enfans dont. une grande partie


êtoit connue patriote et travaillait au service de:l'armée arrive à la maison de la Pépi- un demi-quart de lieue des Herbiers, Elle appartenoi^au Citoyen Joûbert, excellent patiiote; on la condamne tout de suite à l'incendie un domestique, généralement reconnu patriote est fusillé on vole Aune fille de confiance Iiv. en argent; une autre fille voyant mettre le feu court à l'éta- pe délier les bestiaux; on menace de la Taire brûler avec eux elle entend la menace sort et se sauVej-leôfeu se met, tout brûle, ainsi que soixante charges de bled et vingt charretées de foin. s Le général Gri^non arrivé avec sa colonne dans les Herbiers!; nous allâmes le trouve^ pour conférer^tvec lui; nous lui observâmeé que-la Loi défendoit expressément de brûler les grains et fourrages; les manager dans les opérations, ultérieures^ il dit que les ordres étoient tels, mais Qu'il* n'étoient pas exécutés il ajouta, quant aux, Herbiers, que nous étions heureux quesoa ou autrement parce que las ordr es du général en chef portaient «/ ̃


de cétfui se trouverait star son passage tjtfiî avait même fait fuseler des Municipalités entières revêtues dfyîeurs écharpes. 1 Le i5 le général Amey avertit le maire de se' transporter chez lui il lui annoncé reçu ordre d'évacuer lesTHerliiers le iô et d'y mettre ( e»Jé quittant ) le feu aux quatre coins il l'engage à prévenir les bons citoyens de sauver Ie4irsxefjfëts les J>lu4 précieux, qu'il les feroit mettre sur les derrières de l'armée.

Quelques ftiomens après, son vint répéter le même ordre d se retirer a deux heures de l'après-midi| il nous intima ^cet ordre par écrit et de suite fit savoir à nos concitoyens l'intention du général. Nous reçûmes un moment après de la part du commandant .de la place) ordre de fournir pour le lendemain cent voitures à boeufs, à l'effet de servir aux charrois et transport des grains, fourrages et effets des habitans son ordréfinissoit par dire que si les voitures leles habitans, commençant par la Nous mimes donc aussitôt en réquisition


toutes les voitures de notre commune, celtes circonvoisines et nous fîmes aider les sitions de âétaphemens;

Mais plusieurs de ces détachements nous apprirént enrentrant, qu'ils avouent parcouru plusieurs -métairie^ sans y trouver ni hommes* ni boeufs que la crainte du feu que le général Amey, lui-même, faisoit mettre indistincte- ment par-tout'dans les communes des Het» bigrs pe^k bburg des Herbiers Ardelais et N St. -Paul, ^>it Fait évacuer itoutesJes mai- sons; qu'ils avoient rencontré dans les bois et genêts des bœufs et autres bestiaux, mais vagans sans joug ni courrois et qui dans cet état ne pouvaient servir. Le 14 nous nous sommes occupés dès le matin à faire charger sûr les voitures qui nous étoient parvenues et que nous avions retenues de la veilIe les grains amenés et les effets des particuliers nous y donnions tous nos soins lorsque la générale bat en moment où nous avions moins lieu de nous y attendre. Transportés de suite chez le gé- néral Amep, pour en savoir les raisons les citoyen pour réponse que la co- pa^fîrignon, avoit été mise enVdéroute ptès Saint- Fuïgent; qu'en


conséquence, il alloit partir pour Cholet avec son armée ;que le jouTïnéme, il alloit mettre* à exécution les ordres dont il avoit fait part la vaille vu la municipalité pour l'incendie des Herlûers. Le maire revenu à la municipalité, nous avons été frappés d'étonnement^déSoir la manœuvre du général Ameyy dont l'aimée étoit forte de plus de deux mille hommes: au lieu d'aller soutenir celle de Grignon et ta protéger] dans sa fuite il faisait volte- face et j€if oit sans Cliolet. 1squ$ lorsque nous avons vu le feu déjà mis aux nous avons alors reconnu que «os personnes n'étoient plus en sûreté et nous nous sommes unanimement décidés à nous rendre de suite à Fontenay. Nous voulu croire le général Amey qui nom a dit que notre seul moyen de salut étoit de le suivre A Cholet que si nous prenions la route de F,ontenay et que nous rencontrions, ou les brigands ou les colonnes de la République de part ou d'autre, nous étions certains d'être fusillés et nous avons préféré nom rendre au chef-lieu de notre département. pour l'instruire de tous les faits. Nous


Nous devons observer que la commune des Herbiers aroit été entièrement purgée de tous les aristocrates et aux jkorreurs que nous. avons décrites nous devons^-ajouter que les ont, été violées les femmes ont été dépouillées de leurs vétemens, leurs mouchoirs enlevés leurs les porte feuilles de tous les individus ont été pris tous les métairies prendre les chevaux, moutons et volailles de toutes espèces ils ont porté l'insulte jusqu'à nous frapper. Un fait qui prouve que l'amoufdu vol et de l'infâme rapine, ,des généraux^ est celui-ci Le i3, un vos lontaire vole au nommé Rouillard dit Morice, sept cents vingt-six livres en numéraire et une tasse en argent. Le soldat est reconnu et convient du. fait; l'argent est déposé aux '̃, mains du général Amey en présence du commandant de la place. lia le partagent entre eux, en, disant que ce Rouillard éstoit un aristocrate et un vrai brigand. La municipalité oppose l'assertion du contraire^ affirme le civisme de ce citoyen les généraux sont> donc 'forcés de lui rendre justice, mais quont-ib lait/ Ils lui


mats donnent; encart retenu, livres;, frais de deuxième de la que' Française une et indivisible. Ont signé

o représentant ) du Peuple, ..<. ̃ ̃ ̃̃- '-̃ ̃̃̃ •̃ -engage citoyen à te Être uri de sa population avant le 10 mars 17^3 vieux•tTfrle > et de ce qui peut J'y consulté sur ehïMjué ar- ticle ceux dès connoissances mais ce travail je te l'avoue est trôs-intjrâf fait sur les objet*^ jde fabrique parce (fae roient ptL me procurer lëi^ dont sont côté.' •" ̃̃•'̃̃


dfïTàntes Saumur. Pour le Biea* faire, il m'eût fallu parcourir ce pays, et Je ne suis pà* dans le cas d'en faire la dépense. Je te dirai seulement, citoyen tu aurois peine croire le "résultat de c« travail productions de cette belle partie de la République, qui immenses. Sa population ne l'étoit pas moins; juges en par Celle de la partie soulevée du département de la Vendée. II j avoit dans ce. département > 53o,ooo; âmes^ 'v ̃ Savoir:

pour tés parties non soulevées, restent


le brigandage, à l'exception des morts et des Les parties soulevées des départemens des Deux Sèvres Maine et Loire et LoireInférieure., n^toient pas moins peuplées qu. celle de la rendée; La partie du cinquième département d'Indre et Loiro est peu de chose; il n'en faut pas parler.

Si tu desirois, citoyen, sur, ces objets un .travail autant exact qu'il est possible de le faire, je m'en chargerais volontiers mais il faudroit que je fusse défrayé des dépenses que m'occasionneroit le voyage que je serois obligé detemens sur le territoire desquels >e trouve le théâtre de la guerre.

Il est un autre travail; citoyen ^que l'hu- manité, la justice et l'intérêt de la République raccord, semblent exiger que je t'aurais proposé dès Fontenay8, sans l'arrêté des représentans du peuple Garrau etc. et qui peut encore se faire. C'est un état .général des réfugiés, avec notre de leurs faculté physiques et morales de leur Age, etc. On manque de sujets dans plusieurs partie* dé la République pour l'adinuiistration pour ragriculture est les arsenaux î oa pour roic


,donc par ce moyen, employer utilement une quantité considérable de malheureux qui vont se retirer où le Wsard les portera la, plupart où ils seront inutiles et mourront de faim, pendant qu'ils peuvent vivre sans être même rendre des services importans; Tu\dpis le sentir» citoyen r et je n'ai pas besoin de t'en dire davantage là- songe avec, cela qu'un patriote refusé en vaut bien un autre, et les persécu- ̃ tiens qu'il a souffertes les^pertes; qu'il a ,?̃ essuyées, il audroit à ta sollicitude et a celle de tous les représentans du peuple.

J'ai eu aussi, moi le malheur de naître dans le département de la VendéèY mais mes principes n'en sont pas moins purs, et ma conduite a toujours été celle d'un vrai répu- -blicain. Tu l'as reconnu toi-même citoyen puisqu'à ton dernier passage Jl Foritenay tu mf aurbis nommé juge, sans l'arrêté de tes collègues. J'ai été sept mois prisonnier des rebelles; j'ai perdu tout ce que pavois la résolution pour ma liberté; ëk bien, je m'imagine qu'elle en devoit etrele prix, 'et on m'arrachera plutôt la vie que ce bien


d'un et quoiqu'ait pu dîna Carrier ils ne sont pas tous brigands; x\ s /Signé

Germinal; l'an deuxième de laR épublique une et indivisible» V?

Plus bas est écrit.: Fais moi réponse, citoyenj^afin que je sois sur si ma"lettre te parviendra. Si tu as besoin de moi pour quelque trarailn etatif au sujet de ma lettre, ou tout autret tu peux compter sur moi; sitôt ta lettre reçue, je partirai pour aller te trouver, si tu le desires.

est Au citoyen Hullin, chez le citoyen Tessier, à Margot /canton de la Rochelle, par Nuaillé, à Margot, commune de Doret, département de la Charente Inférieure.

Les habitans de la de jBonpére district de la- Châteigneifaie toujours fidèle s


aux loj^ fermes dans le serment qu'ils ont fait de soutenir la liberté, l'égalité prêts if verser jusqu'à la dernière goutte de leur sang pour cimenter la République française, vous/T exposent lé malheureux sort de mune en grande partie incendiée, et la triste situation où se prouve le plus grand nombre d'eux, dépouillés de leur fortune par la troupa t, républicaine, qui les a incendiés.

Au moment où nous avons appris l'arrêté pris pour incendier le département de la Vendée, l'arrivée de la troupe, aux ordres du général Grignon à la Floutière nous avons, le 5 Pluviôse envoyé vers ce coraman- dant une députation de quatre membres de notre commission municipale, pour lui exposer le civisme, des habitans de notre commune > la conduite dé notre garde nationaje, continuellement occupée à purger le pays des ,brigands qui l'infectent^ dont un grand nombre ménîes ^es chefs ont péri par ses mains et plus encore, ont été par elle livrés à la vengeance des loix.

Le g;nous lui limes conduire dix sept > brigands que nous avions arrêtés dans la Côm • mune de Tillay il les fit fusiller de suite et nous fit assurer que le lendemain il noivs


viendroit voir il y vint effectivement accompagné d'un détachement de cavalerie il trouva à son arrivée quatre cents hommes au moins, rangés en haye pour le recevoir, et cent cinquante, armés pour le service de la garde il ne' ut dissimuler qu'ion' avoit pas vu dans la Vendée de commu e plus nombreuse pour Le re ce voir. Après avofr passé en revue notre garde nationale, il ordonna' à celui qui commandoit de lui faire rendre les armes et de les envoyer au plus tard le lendemain à son quartier général.. Son ordre fut ponctuellement, exécuté et le onze, cent Cinquante six fusils, plusieurs pistolets et des sabres, là plupart pris sur les brigands et le reste dans les' maisons, suspectes, Jui furent remis ainsi que toute les munitions que le département nous avoit fait donner. Toujours jaloux d'éclairer ce général sus notre conduite passée, et notre civisme,' nous fîmes le même jour une députation au gé- aéralBard au quartier-générât àChantonai, pour lui demander l'attestation de notre con« duite qui lui&étoit connue depuis qu'il corn- manpoit les postes de Luçon et Chantonai, puisque depuis cette époque il avoit eu la surveillance sur notre garde nationale il fut


prêt nous accorder ce que nous deraan-^ dions et nous donna une lettre de recommandation ponr le général Grignon j nous en joignons ici une copie nous Importons de suite à sa destination. la joint à une qu'il écrit au général Turreau à Chollet nous recommande d'en être nous- mêmes les porteurs, nous promet que nous ne serinons pas incendiés avant notre retour de Cholet, et que, -si nous n'avions pas un heureux succès, il nous donneroit le tems de sauver nos effets les plus nécessaires.

Le au matin, nous nous disposions à faire partir une députation pour Chollet, y porter nos lettres de recommandation auprès du général en' chef lorsquè^nouë fumes instruits du départ pour les Herbiers de la colonne quiétoit àlaLorelière; nous apprî- mes en même terns qu'une division de cette colonne qui étoit cantonnée à Pousauge venoit d'en partir et alloit incessament passer en notre Commune. Nous envoyons sans perdre de temps une ordonnance au général Grignon, pour le prier de nous envoyer unordre pour nous préserver de l'incendie, à l'arrivée de notre dépêche il étoit à cheval et se mettoit en marche avec sa coupe


il noirs fit diçe de maisons des aristocrates et que notre corn- y préparions lorsque nous avons colonne qui\étoit à comme, nous l'avona dit ci- dessus, é toit une divisIon.Kde celle du général Grignon. A son approche la garde nationale est allée au-devant d'elle et celui qui la cohimandoit les dépêches qu'ils si voit pour le v a représenté au commandant de cette division « ^ue le général Grignon, auprès duquel il huit heures lui partir porter une lettre de sa part au général en chef » et demand er Commune de Bonjèro fut épargnée avec promesse de ne pas l'incendier avant le retour des commissaires qui feroiént ce voyage. Il a demandé qu'on accordât le tems nécessaire pour faire cette démarchepére au retour des commissaires s'ils n'apportoient pas d'ordre contraire. Ces repr et sollicitations ont été in- fructueuses et de suite ,par l'ordre du «ommandant, la plupart des maisons ont été incendiées tes vrais républicains .̃̃̃̃̃ f


souffert de i "incendie et- c'est aVéç/ ;peine 4'on est parvenu à obtenir que leur sang, qu'ils verseront avec joie* .pour te maintien de la- par des personnes et loties des patriotes qui ont été incendies, croire que c'.est un effet da hazard.

Les bleds et foins, si nécessaires, sont devenus dans la plupart des endroits. la proie des flammes et par une bizarrerie les granges et les gïeniers\qui contenaient ces denrées précieuses, ont été consumées àk été des châteaux, ènfansde la vanité", qui paraissent avoir été ménagés par les flammes ne croyantpas que ce soit par ceux qui avoient ordre de les allumer. La vie des individus qui habitoient tes endroits qui ont été incendiés dans :ia campagne ri'a pas été épargnée des familles entières sans armes /occupées à leurs précieux travaux, ont péri à la^porte de leur chaumière, parles mains de ceux qu'elles yoyoient venir avec plaisir, les^-çgardant comme leurs libé-


rateurs. Des portes feuilles biensignats ont sauvé la vie à-. quelques-uns; ntàjinoyèaupapier républicain f ri ontacoordè /â -w/e ^«'^i ceux qui avoient de cette première leur donner. Voici citoyens administrateurs le tableau fidèle de ce qui s'est passé dans notre malheureux pays. Ses habitans, dignes de l'attention de leurs concitoyens, se feront toujours un devoir d'obéir à ce qui leur sera prescrit, dès qu'on leur dira que c'est pour le bien de leur patrie. La plupart, repliés derrière 1 armée sans pain, sans moyens de s'en procurer, puisqu'on les a dépouillés de tout(ce qu'ila pouvoient posséder attendent avec patience qu'on vienne à leur secours. Ils espèrent tout de la bienfaisance nationales. Signé Houdet.


UépubUque Française une et indivisible.

LIBERTÉ

..ÉGALITÉ,.

FRATERNITE,/

OU LA MORT.

Laboçiété populaire de Fontenay-lfr-Peùple» Aux Représentons du Peuple, à Ràcfufort," OlTOYEITS REPXisSNTANS,

La société envoie auprès de vous un courrier extraor- dinaire pour vous peindre les dangers qui menacent la commune de Fbntenayet son riche territoire deux lettres du généralBard, commandant a Luçon, et du citoyen La- pierre le poste de la Châteigneraye, au commandant de Fontenay, mo- tivent les alarmes dont la société vous porte deux lettm; Vous y verrez que nous sommet dégarnis et sans avant-postes sur la route Nantes tandis qu'il eût été sans doute facile de se conserver le poste important du, PontCharon, si connu par le sang répubticain qui a été versé dans la campagne dernière, pour en débusquer les brigands; que do côté de la nous ne somme» couverts que par le poste qui y est placé;


poste faible qui peut être forcé d'un moment à autre, à raison de sa proximité des bois. » Les brigands parois sent donc avoir deux issues pour attaquer la commune de Fontenay, $àns douté sa garde nationale, quoiqu,e très-peu nombreuse et mal armée, f roit payer cherra vie. Le commandant de la place, le Clerc, conduiroit avec courage sa voible garnison au combat, mais J'effectif de ses forces réunies n'est pas de trois cents hommes bien armés, et vous jugez qu'elle est bien insuffisante pour garder une place ouverte de toutes parts.

Venez donc, Citoyens Représentas an secours do ce territoire; vous en connoissez l'importance.' 11 est le grenier de la marine et des départemens voisins vos réquisitions y sont 'encore disséminées dans les d'abondance et si elles devenoient la proie des brigands vos opérations ùltérieures se-, roient sans doute entravées ajoutiez queTensemencément_actuel des bleds de Mar» seroit interrompu J le tout au grand, dom^ mage de la République. D'ailleurs lesihia* Il da'ce territoire ont avec énergie, et sont prêts à verser leur


oang tout entier à la défense de la liberté. La société vous conjure donc, citoyens représentant, de secourir cette partie infiniment précieuse de la République, et de lui envoyer des forces propres à la garantir d. l'invasion des brigands.

Aucun moment n'est à perdre pour sauver ci" territoire.

Un autre objet a paru également mériter toute la sollicitude de la société c'est l'ar- rêté des représentans du peuple Hens Garrau et Francastel en date du 2 de ce mois elle ne peut croire que l'article premier?concerne:' les malheureux réfugiés à Fontenayle Peuple; mais si, les représentans du peu.ple ont eu cette intention, elle a cru qu'il lui étdit permis de réclamer en faveur de ces infortunés qui ont marché depuis un an à la tête des armées, ônt quitté leur pays et abandonné leurs foyers au moment où leur territoire a été envahi par des hordes étrangères à leurs contrées. Les représentants du peuple ont sans doute été trompes sur le compté de ces vrais patriotes est c'est à la société populaire à les éclairer sur les impressions défavorables qu'elle a puleur donner. Ce n'est que lorsque les représentans du peu*


]$e peuvent tout voh», tout examiner par eux-mêmes que la calomnie manque son but mais malheureusement les affaires multipliées dont ils sont àrcfcblés ne leur permettent pas deparcourir les contrées qu'occupent les hommes dont ils doivent scruter le cœur et connoltre les intentions et c'est alors que Jles întrigans distilent leur venin et accablent l'innocence.

Ne doutez pas citoyens montagnards que' nous les premiers à faire rejetter du sein de notre commune des hommes dont le patriotisme eût été suspect ou douteux les sentimens d'humanité qui-nous animent eussent àlors cédé aux intérêts de la patrie; mais, dans tous les temps, nous les avons vu se prononcer énergiquement et sur la constitution et sur les mesures révolutionnaires que la Convention nationale a jugé à propos df adopterions réclamons donc aujourd'hui en leur faveur ce que la justice ne peut leur refuser. Nous demandons qu'il leur soit permis de rendre près de leurs foyers des services à leur patrie, et nous espérons que vous ̃ ne vous refuserez pas à, cet acte de justice- Sa%t et fraternité. Signé J.M, Cougnaud, président, et Belliard, secrétaire.

EXTRAIT


EXTRAIT du registre des im tenu pouf cet effet au Comité de Surveillance et Révolutionnaire de Fontenay^le^Peuple^ dit 4 Germinah (an deuxième de la Repu» blique Française^ une et gîdivisiblep ma/pr de la garde nationale de Foritertay- le Peuple contre les généraux D,alliuà\ Beaufronchet y Chaibos r Mouvion La conduite qu'ils ont tenue dans le« mois d'Avril et Mai, a été très molle; cependant Chaibos, après avoir laissé affaiblir volon- tairement ou involontairement le courage de sa troupe, se décida enfin à faire un pas en avant et partit pour la Ghâtaigneraye mais qu'y fit-il qui petit lui mériter 1 estimé pũ blique? Rien et le i dudit, il fut attaqué par l'ennemi et fit sa retraite sur Fonttenay, Quelques coups de canon qui forint tirés., mirent les hommes qui travaillaient au redoutes dans l'alarme, et leur firent prendre la fuite il ne laissa la retraite poste «vancé qui p6t connoltre des -brigands et


été la sûre garde de Fontenay. Les avantpostes furent placés entre Pissotfe et Fontenay, qui n'est distant que d'un quart des lieue, lequel bourg sur-tout a l'avantagé de l'ennemi puisque! dominé la ville. JLtifin le 16 Mai les brigands vinrent attaquer Fontenay le général prévenu Par un particulier des environs nommé Anselin. On bat la générale; à midi toute la troupe se rend au lieu indiqué ;la, les chefs de division mènent la troupe à occuper les postes qui leur avoient été marqués par les généraux. L'ennemi se présenta der rièr e les haies, faisant venir des canons pour dresser des batteries; nous étant apperçus de ses manœuvres nous courûmes dessus sans commandement et le mimes en déroute. II. abandonna notre pouvoir tous ses bagages nous le poursuivîmes jusqu'à Baguenare, où JQaillac vint nous joindre; L'abord qu'il fit à Chajbos, fut très froid il pamt mécontent 4, notre victoire; en un mot tous le$ généraux paroissoient' consternés du succès aviqns eu. ,;y La riavQlt aucun, cï^ef^ entonnes qui mç-


ment Ce furent' les commandant de nettes en avant* ^i-

Verai les y heures du soir, toute l'armée rentra triomphante dans Fomenay.

Le Cîialbo» se mit en tête daller reprendre le ,poste de la Châteigneraye et em- mena avec lui l'élite de la trouvé"; y étant rendu, il divise les forces et en envoie une partie qoi parcourut, une forêt immense pour y Arriver et qui fut tout le long de la route harcelée par l'ennemi» Le 24 Mai Chalbos fut instruit que les brigands dévoient Venir l'attaquer à, la Châ- taigneraÿe il profita de la faveur de la nui.t pour faire sa retraite, sans avoir laissé au- cuns postes derrière lui) et qui seraient de- venus à la pointe Fontenay, sans que les autorités constitué©^ fussent averties du mouvement x^u'il avoit cru nécessaire de faire. <; ̃ & \La troupe écrasée resta en partie sur Ja place publique sans qu'on pût lui donner aucun secours n'ayant pas eu le tems de rien préparer; enfin les généraux furent pré- venus par deux citoyens du bom-g de Pissotte que à grands pas et en


force; Ils ne les écoutèrent point; cependant la général bat, les troupe» ,se, rendent sur le champ de bataille; mais l'ennemi «voit «u le tems de s embusquer et de prendre les positions les plus avantageuse?.

Une pièce d'artillerie avoit pris les devant et eut le teins de faire un long feu sur l'en* nemi avant que le gros de l'armée fut ren* du au champ dé bataille au lieu de placer la troupe sur le"s lignes, les généraux. la placèrent au-dessous et dans les fonds vis* à-vis où l'ennemi s'étoit embusqué et la déroute devint complette.

Dans cette malheureuse journée l'ennemi nous reprit toute son artillerie et la nôtre, ce qu'il n'auroit pas fait si les généraux avoient fait marcher en avant de Fontenay, au moins vingt canons dont la troupe ne ,put se servir. Signé ait registre > Jacquet Constantin. V

4 UT re C un des Chefs Du Ventôse.

La femme Bàguènau, donitciliée à PoiusfMge est venue nous dénoncer un des commandai»


de tancée révolutibnnaiie pour lui avoir répondu à la prière qu'elle lui avoit faite de ne pas brûler la maison de son beau-frère qui étoit malade au lit bon patriote, rece- veur des droits d'enregistrement qui avoit resté deux mois dans les. prisons des brigands, avoit eu les cheveux coupés, qu'il ne feroit pas brûler %a maison mais qu'il le feroit plutôt sortir de chez lui pour le fusiller à 'sa porte,. La femme Baguënau nous a dit aussi lui avoir fait la demande d'une voiture, mais q'uil la lui avoit quoiqu'elle ne dût serqf£}}u'à' sauver la caisse- et les registres dit receveur.

Du 3 Ce rminal.. :l Est comparue Agathe Veavè DriHon^qui nous a rapporta avoir entendu dire par un nommé Tuilier fionnin, brigand, du village des Esfiars s était vanté faire briller. les patriotes que les. insurgés., que c'était un aléa leurs, et qu'au lien d'a- voir détruit les brigands v il leur 'en xrvoit procuré plus de vingt cinq mille. Ladépo> oante a affirmé sur soü hprineur que la déaoaci&tion étwit siocèie et véritable, et a


signé au registre. Agathe Rigaudeau^veuve

Pour copie conforme aux originaux. Ainsi, signé, Denfer président Jli. Gaspard, Lonibert Rondard Barbotin Guery aine;. Delangle, Jousserant.

Rapport de Faurès la commune c. de la commission milita rre le-Peuple par Lequinio représentant du. peuple-.

En peu de mots, voici mon opinion sur la guerre de la Vendée et sur la non des- truction des rebelles.

Depuis environ cinq mois, personne n'ignore que ce malheureux pays ayant été le théâtre de la plus atroee des guerres, depuis l'an dernier les patriotes de l'un et l'autre sexe des communes insurgées furent obligés de se réfugier, soit aux Sables, soit à Luçon, soit à Fontenay-le-Peuplev afin d'éviter la rage des brigands, on ta juste fureur des patriotes des différentes colonnes depuis plusieurs mois les cités que je viens de nom-


nier, étoîeivt surchargées de tous ces mald'autre crime que celui d'être d'un pays où s'étoient coalisés une troupe de scélérats. Depuis un certain tems, lis succès de3 ar- nous étions sur le point de voir finir cette horrible-guerre déjà le pays commençoit à se découvrir les habkans ou, pour mieux dire, les autorités constituées avoient engagé leurs frères, les municipalités même, à retourner dâns leurs communes afin de faire rentrer dans le ou de livrer les coupables à la justice nationale. Tous ces ordres avoient été suivis; dif- férenres commissions militaires, 'établies par Lequinio, représentant'du peuple de l'Ouest, ne s'occupoient qu'à faire tomber sous le glaive de la loi la tête des,coupables, on il relaxer les innocens. Dans ^ce moment- w même, le département, les districts, toutes les différentes communes, les généraux travailloient de concert pour la destruction to- tale des brigands; Charette qui étoit la terreur de tous n'avoit plus avec lui qu'environ trois mille hommes, pas recevoir les chAtirivens dus à leurs crimes,


lorsque tout-à coup une armée révolution* >' naire, que je ne crains point d'appeler contre- révolutionnaire est Tenue flans la Vendée j pour disoit on, achèver Ia ruine de ces hordes d'esclaves*, dont efle devoir exterminer jusqu'au dernier mais les généraux de cette armée ont ils exécuté ce projet? Non au contraire., loin de se battre ils ont été battus au lieu de respecter les pro,priétés ils ont pillé, volé saccagé de toutes parts indistinctement. Ils se sont divisés en douze colonnes la chose est simple. Une armée entière, passant dans un petit village, ne feroit aucun butin; au lieu que partagée en douze colonnes, elle pouroit beaucoup mieux piller voler, s'enrichir des biens, je ne dis pas /des brigands Mais de ceux des vra is patriotes qui pour l'intérêt général étaient retournés à leur poste. Lorsque les porte-feuilles étoient bien pleins on n'avoit plus le desir de se battre, dans la crainte île les perdre, et les soldats dempndoient^ des billets d'hôpitaux. Les généraux put encore; ils mettoient en réquisition les charrettes des communes enlevoient tout ce qu'il y avoit de meilleur dans les maisons des patriotes le faisaient traîner à leur


suite et permettaient 4 ees d [emporter, le reste, pour-^voir le plaiçir barbare d'incendier leurs maisons, jâprks cet embrasement ils n'étaient' pas plutôt: rendus au milieu de la^jcçlorine, gue les volontaires t suivant l exemple des généraux prenoient le reste tuoient les hommes i?ioloient les femmes et les filles et les potgnardoient ensuite* ont fait plus ils ont immolé une municipalité "entière, revetisc de l'écharpe tricolore. Dans un petit village habité par environ cinquante bons patriotes qui avoient toujour^ résisté à l'oppression brigantine, on appren e des frères cTarmea viennent porter des secours aux patriotes et les venger de tous les maux qu'ils avoient soufferts; on leur prépare un banquet ci- vique et fraternel. La colonne arrive, leur donne l'accolade, mange les vivres de ces malheureux et aussit6t après le repas barbarie inouje ils les emmènent dans un ̃cimetière, et là on les poignarde les uns après les autres. Comment s'étonner, aprêa tant d'horreurs que cette guërre désastreuse dure encore! N'en soyez plus surpris, eV apprenez que Charette connaissant les mouvernens et les désordres de cette arntéeA m


saisi cet instant favorable pour confiance des malheureux habitans descampagnes on leur fit-croire que s'ils se rangeaient parrnj, les patriotes ils èprpuveroient le même sort que s "iïs restoient chez èux, c'ésTâ-dire, guils seroient T§h bien croiriez- vous] que ce monstre avec un pareil fait: ex quinze jours de temps un ^quinze à vingt mille hommes.au <moins; que c'est avec ces mêmes hommes qu'il a battu Va diverses lois dette armée léyolutionnaire, i endormie dans le crime succombant sous le poids du pillage et de la débauche, et ̃ Cela d'après l'exemple des généraux qui ne/ tarderont pas vraisembkblenient à payer da leurs têtes les forfaits qu'ils ont conunis, en abusant des pouvoirs qu'on leur avoit confiés* gendarme national.

Armée de l'Ouest,

LIBERTÉ; ÉGALITÉ, OU LA MORT.

L«çon,ce 12 Germinal, de

la République Française, une et îBpivijijïle.

Citoyen général hier à sept heures -du soir, la générale a battu > sur le champ


me suis transporté chez le citoyen Cortes adjudant-général chef de brigade, qui pour lors commandait la place de Luçon «en ton absence, po&r le service de la Républiques Le citoyen Cortes me donna l'ordre de faire assembler promptement la troupe sur le chemin. de Fontenay. D'après l'ordre crue *&' avois donnd, il m'ordonna de partir de suite le bataillon de Saône et Loir* pour Saint -Ëerraan je pars sur-le-champ pour faire exécuter ledit ordre.. En arrivait après la sortie de la ville, j'ai trouvé les troupes pèle mêle dans la rue; je leur ai ) dit que j'avojs ordre de faire mettre en but- taille sur le chemin de F-ontenay et en mémo tems j'ai demandé le commandant de Saôtui et Loire pour lui. faire part de l'ordre q«^ j'avois de fa^-e partir son bataillon pour Herman quelques répondu qu'il n'y étoit pas. Un quart-d'lieure après* \comme je formois Tordre de' bataille, je vis arriver le citoyen Fèvre, commandant <U Saône et Loire qui demanda il haute voix et avec humeur qui est ce, qui a voit fait venir son bataillon sur le chemin; je lui ai répondu que c'étoit moi*j il m'a répondu. qu'il n'avoit des ordres recevoir qu«k du


général en chef; aussi lui ai- Je rèpoàâu tê n'est que d'après ses ordres que je l'ai fait il me répondit que je devois lui porter cet ordre chez j'ai réplique à cela que, f quahd la générale battoit il devait se trouver à la tête de son bataillon, et non chez lui. Alors il me traita de polisson et me menaça de me donner vingt soufflets sur la figure et maintes autres menaces. Le tout se passa à la tête de son bataillon; tu juges bien, ci- toyen général qu'il est bien dur à un ancien militaire qui a vieilli sous le harnois et qui s'est toujours comporté en brave soldat, de #se voir ainsi traiter par un novice dans l'art militaire, et sur-tout en faisant son métier» Je lui ai répondu, comme tu peux le juger; mais au même moment, une troupe de va-lontaires de sôrî^ bataillon niupnt entouré •; les uns tenaient la bride de mon cheval, et les autres me faisoient des menaces, de manière que je fus obligé de me retirer au plus vite de peur qu'on me fit un mauvais parti. Je suis forcé,, citoyen général, de Ée fàlf* 'tette plainte, puisque la loi me défend d'en* demander raison d'une autre manière. Salut et fraternité.

L' adjudant-major du quatrième batailloa


de la Charente-Inférieure ,f et adjoint du éoW mandant de la place de i^uçon. ^0 Signé Vicaire; J.. Pour copie conforme i. à

Luçon let3 Germinal, l'an deuxième de la

République une *et indivisible.

Le Général Huché, commandant à Luçon. i ̃ A la Société dite populaire de Luçon.

Les. sociétaires ordinairement et vraiement, républicains se donnent à respecter par leur» discour» et non par les sarcasmes, les impértinences; ceux de Luçon (en partie cependant) sont d*ns ce dernier cas, et sus? tout vis à-vis de moi qui suis sociétaire.

Toute société a de» droits 4 la surveillance, mais cette surveillance ne doit jamais tendra à affaiblir lies autorités militaires que j'exerce, impitoyablement sévèrement mais avec ju; tice, dans cette place où les factieux, les mal veillons prétendent primer. Depuis mon arrivée dans cette. commune, j» ne vois que des intrigans des gens à prétentions, pour me retirer la confiance d'une troupe que fat


commander. On prétend désarmer nçïers on prétend me moi qui ai l'ordre du désarmement des corn* mîmes de la Vendée ressortissantes de mon ^commandement. Si la société de Luçon tend à ce but, elle doit avoir une sentinelle, et cette sentinelle sera en core à mes ordres. Depuis quand une société empiétera-telle ( sur tout dans la Vendée) sur les pouvoir ^militaires, sur tout à Luçon, qui, sans les habi.. tans de la plaine, seroit la première à lâcher si les brigands s'en fussent rendus ou s'en Fendoient maitres ? Enfans de la pitié, leurs domestiques en descendant (en grande partie) de ces derniers ( en en exceptant encore les étrangers ), ne sayent-ils pasjgju'en essayant de se montrer pa'triotes ils n'en font paroitre que l'écorce, encore n'esî*éile pas pure? Je commande ici avec le caractère d'un républicain, d'uh. loyal sans -culotte. Ni les motions, ni les partis, ni les* cris, ni les mernicek et leurs effets ne me feront changer ni craindre. 11 est préjudiciable sans doute h la société par rapport h ses prétentions, de ne4 plus voir un général complaisant mais qu'y faire ? c'est un malheur pour elle; elle s'eu consolera mon prédéces*


seur, peut-être victime (par sa faute) de ce trop de complaisance, que je n'effectuerai jamais; car il n'entra dans mon caractère que la droiture et la justice. Une partie de la société peut me ressembler mais non la majorité.

Salut et fraternité. Signé à l original, Huche.

Pour copie conforme Huche.

Je certifie que dans les dernier* jours de Pluviôse, étant à Ezenai, sous le comman;dement de Percebois, il m'envoya à Léger porter deux, lettre^, dont l'une pour le général Dufour et l'autre pour le général Charxlay; la première fut remise à pufour. EU,e consistoit à demander des forces en donnant connoissance des mouvemeiis de, ^ennemi, n<?tre pwt qui alors n étoit composé que de trois cents est quelques hommes de la dernière réquisition Le citoyen Dufour en lisant la lettre me dit d'un ton d'irdni« tqwe nou« étjons ;heure(ix4e trouver les brigands que jlui les cher* choit tous ta ne les trouyoit pas.,


et ne daigna même pas faire de réponse. Ces faits se sont passés en présence de son état majora

Luçon, le 18 Veniôse, deuxième de li République française une et indivisible. Signa Rollet adjudant sous officier du bataillon de Montlieux.

Ordre de sûreté militaire, pour la Police de Luçon et postes en dépendais f

Vu l'esprit de parti qui règne dans la société prétendue populaire de la commune de Luçon qui ne tend arien moins qu'à corrompre la confiance qu'on doit avoir à notfeQ commandement, et qu'il serait' dangereux pour la chose publique que nous gardions la silence sur une telle conduite.

Nous, général de brigade commandant ïa division de Luçon, déclarons suspendre et défendre les tenues et sérances de cette 'soV ciété laquelle ne pourra avoir Heu que par orôre des représerttans du peuple dans la Vendée, que nous informons, de cette, me-aure, ainsi que le comité de salut public nous invitons tou# les bons citoyens de ée conformer


conformer à ordre faire respecter dès' ce jour par la force armée que nous employerons, et pour l'exécution duquel il sera commandé un piquet de vingt- cinq hommes de la garnison.mandé à la parade se rendra chez y recevoir par écrit les ordres et précautions de sûreté que j'employerai. &

Et, pour l'exécution du présent ordre, et afin qu'aucuns sociétaires n'en ignorent lo présent sera signifié par radjudant-majpr de cette place au président, de cette société pour que les sociétaires ayent à s'y conformer. Au quartier-général de Luçon ce Ger- r~minai, an a de la République française, une»' indivisible et impérissable. Signé Huche. à été lu par moir adjudant de la place de Luçon, soussigné, au citoyen Pitleniére, président de la société populaire de BLu(. on, à qui j'en ai remis copie, pouç qu'il en fasse part à ladite société.

Luçon ce 14 Germinal an République française une et indivisible.

Signé Vicaire»


RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Au 'à la

de h

République une et visible.

OU LA MORT.

,de'

IL est ordonné au. général Hiiché de partir •ur-le- cKamp pour se Luçon il prendra le commandement de toutes le$ forces années qui s'y trouvent ainsi que dans les postes adjacens il fera enlever par tous le» moyens militaires les subsistancear'et four- rages qui se trouvent par, sa droite /depuis Sfte Hermine jusqu'à Chantonriay, en avant et Château fromage j par sa gauche depuis itl bourg, sur. la ^oche-sur-Yon, l'étabbr


tes J<>8 subsistances qui en proviendront seà cornes les bouyjïs^ villages, hameau* fours et mou- lins, seront entièrement incendiés sans exception. Les habitant qui seront reconnus avoir pris A l'arrêté des représehtans dû pfeupW dû tarit sa Le général en Signé,

Pour Signé H tJ an à.


LIBERTÉ, ÉGALÏTËV FRATERNITÉ, OU LA MORT.

tantes, le Germinal, an deuxième de la république Française une et

indivisible. t '•

a Citoyenreprésentant, je t'ai écrit de Tours, d'après le conseil que m'en donna?ton col.lègue Turread^ pour te. faire part d'un arrêté du qui ordonna au général divisionnaire Huchet, d'incendier, sans^êxception, depuis SainterHerminç » ju$- f v qu'au port la Claie ce qui-forme une circons- sous les yeux les représenûtions e la société populaire de Fontenay-le-Péuple qui.m'a député vers tes collègues à l'armée dé l'Ouest sur 1 exécution d'un plan qui livre au fer et à la quantité de^pa*^ situation, pour la défense de la plaine qui les renferme resque toutes, et par leur fertilité qui alimente le port de Rochefort l'ar-/ ¡née de l'Ouest, et fournit à toutes les réquisitions. Comme tu es.,chargé de faire un rapport sur la Vendée, et que je cohnois tel


ont senti la ^rm^Ûéi recommandé au général en chef, de ménager la les communes patriotes autant que cette disposition ne nuira pas essentiellement ses plans militaires. Si tu penses n'en puis -douter, tu sens combien ton rapport vn acquérera de consistance auprès du coim-ité de salut public en représentant qu'il riè peut être d'aucune utilité pour la fin de/ cette affreuse guerre, dé sacrifier des communes en plaine qui n'ont' jamais été et qui ne peuvent être, par leurs localités 'le repâirô^dfts r t brigands et qui forment une ligne et des postes important. Si les mesures de tes collègues étoienl confirmées par le comité il est certain que la majeure partie de ce malheureux pays seroit conservée et contribueroit> par les forces dont. on peut les garnir, à cerner les brigands, du côté du Bocage, qui est un véritable repaire*


observations parce qu'elle tendent au^en.. Salut et fraternité.


moins orgueilleusel«k;;


la pïus noire et le d<çsir le 'plus profonde}*ment gravé dans leur-cceùr dé ttyit bouleverser, de tout agiter par l'espérance de surnager dans la; tourmente politique occasionnée par leur souffle criminel, et d'arriver au faite de la grandeur au milieu du naufrage publie, et à travers le désordre deA élémens.

Lorsque j'ai rédigé mon mémoire les riciers de cette guerre ne mesembloîent être que les conspirateurs du second ordre, qui avoient organisé sle mouvement des armes et les bureaux de là guerre d'ignorance et asse et d'incivisme enveloppé de haillons patriotiques, à travers lesquels pérçoient malgré tout l'aristocratie réelle, -le besoin" de faire fortune ertâ fureur de dominer. Je;croyo|S que les Vincent, les Rônsift y les Hébert sufnsoient ^dnneV aux généraux scélérats, leurs dignes créatures, l'impulsion terrible et dévastatrice, 'qui dàns soit expansion a occasionné tant de maur. Quoique Robespierre fût connu pour un ambitieux, possédé de l'amour de la gloire, et singeant toutes •ps vertus pour y she persuader qu'il fit entrer dans ses ealeuls autant de scélératesse et de' cruauté mais pour qui n'est il pa« évident aujourd'hui


qu'il fut 4'4«ie, de toutes; ce» norrewrs le souffle invisible qui inspire sans conseiller détermine sans exhorter, et fait exécuter aux autres ses propres desseins, en leur laissant croire qu'ils ne cèdent qu'à un penchant, naturel et à leurs propres passions?

Robespierre vouloit arriver au trône; il falloit qu'il xégnât or le pervers qui veut, régner le veut à quelque prix que ce puisse, être. Sur des monceaux de^cadarres il éta-bliroit son trône; ¡l'aimerait. mieux jTégner sur des ossemens que ,de ne pas régner.

Mais dans aucun état un ambitieux no peut aller loin éi lô gauvernement est tran-r quille; la paix né lui ouvre point de, route à la domination dont la soif je dévore, Il faut des agitations, .des fluctuations ^politiques, travers lesgueRes son vaisse.au soit lancé par le vent de.tQHtejs les sait diriger il faut des orages qui ïe rendent nécessaire à la multitude perfide a l'art de luijurer la foudre souvent niains; en un mot, i\ lui faut la- sur-tout la guerre intestine- \-n< La guerre du dehors lie


contre les ennemis étrangers. La nation est une alors,, et^devant ce colosse respectable, les individus disparaissent. ^< Mais la guerre intestine établit des divisions elle forme des partis, et l'ambitieux qui veut régner, fomente ces partis tour à tour -afin de les anéantir un par rautre et de finir parles dominer. Il se déclare pour l'un et le soutient en public il le protège; il s'en Fait le héros- il tonne contre l'autre il crie à la destruction; il essaie de se mettre en èvi: denee par-tout; il veut fixer les regards sur lui, par la crainte dans le parti qu'il a l'ait de combattre. Cpmtnè il fixe l'idolâtrie du parti qu'il a l'air de défendre, et tandis qu'il se mbntre ouvertement pour le dernier, il prend sourdement des mesures propres à «liménter l'autre. Si le parti de l'opposition s'anéantissoit il ces seroit lui-même d'être nécessaire à ceux dont il semble être le soutien, et dès-lors il pérdroit son- crédit,. car' les hommes n'aiment jamais que par rapport à eux-mêmes, et celui qui devaient inutile, est bientôt abandonné il faut donc nourrir ce parti d'opposition, afin de les tenir3 tôu» pourra les écraser tous les deux seul sur leur. débris.


Vdi l'on demande maintenant comment Ro- bespierre a organisé: cette guerre intestine, il me sera bien aisé de répondre.

En organisant le ministère des armées d'hommes inèptes en faisant nommer des généraux de même espèce en portant dan» ces campagnes malheureuses, le pillage et révolter leurs infortunés habitant

A t-il conseillé toutes ces horreurs 7

Mais étoit-il nécessaire qu'il le fit ?

Quiètes-vous donc en politique, vous qui formez cette question oiseuse? Qu'étes-vous en cénnoissan ce du coeur humain? Celui qui veut parvenir à régner, doit avoir rapparence de l'austérité républicaine et des! vertus fil doit simuler la probité jusqu'au' moment où se croyant assez fort, il-n'a plus ni mtaagemens à prendre, ni mesures à garder Ne suffi. soit il donc pas au tyran de eboii* des hommes comme Vincent), Ronsin Mo" morp est tant d'autres dont il connût par* Jaitement la scélératesse et l'intrigue l'am" Ktiori et In -profonde lui suffisôit-il pas de donner <J<? la puissance k ces hommes immoraux pour être bien- sàçft qu'ils en sufftsoit-il paâ


qu'il pût leur procurer la facilité de s'enrichir par le pillage pour être certain qu'ils s'y livreroient, ainsi qu'à tous les crimes qui l'accompagnent inévitablement, et à ceux qu'il faut commettre pour le couvrir ? Ne savoir il pas que des généraux impurs et criminels,' ee. choisissent nécessairement des subordonnés de leur trempe? Ne sayoit il pas que de la première impulsion donnée par le chef, résulte le mouvement qui se communique à toute la masse, la commo,tion qui s'é.tend et descend par des ondulations graduées et qui se propage de toute nécessité jusqu'aux points les plus extrêmes, où la multitude se' trouve pressée, balotée, entraînée sans pouvoir s'arrêter elle-même et sans réfléchir à l'irrégularité des agitations qu'elle éprouve. et aux malheurs qui en deviennent les conséquences ? Nesavoit-il pas enfin qu'il suFfit. de mettre un coquin en place à pouvoir opérer le mal, en satisfaisant ses passions, pour étr^fort certain qu'il verroit le mal s'opérer ?

Hé bien, c'est fcà ce que Robespierre a faut en nommant, en Jaisant nommer, en protégeant les chefs criminels, dont plusieurs, ont subi 4éjà, comme ils le méritoient, le.


châtiment qui leur étoit Diroit on, qu'en commandant de pareils > t hommes il avoit à redouter leur propre ara- bition et voudroit-on de cela faire un argument Contre ma proposition? Mais a ton donc oublié l'immense crédit qu'il avoit si puissamment usurpé ? Ne sent-on pas qu'il se croyoit tellement au-dessus de ces coquins, qu'il pourrait s'en délivrer dès l'instant qu'ils auroient acquis assez de crédit pour lui porter ombrage? C'étoit au contraire sous ce der* nier rapport les seuls qu'il falloit En plaçant des hommes vertueux, Robespierre auroit eu plus de peine à les renverser s'ils avoient acquis un degré de puissance dont il eut à s'inquiéter en plaçant des fripons et des pervers, il ne doutoit pas qu'ils lui fournicoient eux-mêmes des. preuves suffi- santes de leurs délits, et des moyens fociles de les convaincre et de les faire condamner lorsqu'ils serôient arrivés au terme de l'élévation qu'il leur avoit, permis d'atteindre; sous quelque point de.vue, donc, qu'il y ait 'à l'envisager, ces hommes servoient les projets du tyran, sans qu'il eût jamais rien à redouter d'eux et en lui fournissant au contraire l'ai* sance de s'en débarrasser dès qu'il Auroit 4 le juger utile.


ÏI étojt encore une autre classe dliomnies que Robespierre pouvoit employer et diriger avec sécurité, vers son but, sans qu'il* s'en ^doutassent et sans qu'eux-mêmes pussent croire 'qu'ils ifytrumen&de la perfidie d'un traître, et les artisanes du malheur de leurs concitoyens.

Ce sont les hommes ineptes et sans connois- aancey patriotes de bonne foi, ayant le coeur droit et l'ame pure mais l'esprit sans lumière et la tête sans cesse prête à s'enflammer. De pareils hommes ne réfléchissent jamais; ils pensent moins qu'ils ne sentent; ils agissent toujours machinalement, selon l'impulsion qui leur est. donnée; ils suivent toujours en aveugles le chemin dans lequel on les lance; ils vont presque toujours aù delà des bornes, et ne croient jamais avoir bien fait qu'alors qu'ils ont fait beaucoup plus qu'on ne leur a Une fois dupés par les formes et les discours hypocrites de l'ambitieux qui les a poussas dans l'arène ils s'exhaltent ils s'électrîsent; ils parcourent leur carrière avec Je isèle outre ils font le mal avec des intentions pures et deviennent samtemeiK tes du champ don»


la conservation leur étoit confiée. Habitué^ à prendre les paroles de leur maître pour des oracles et ne jurant que d'après lui, vous les voyez se tourmenter ,pour se rendre dignes de son estime et,dans les,.pieuses convulsions de leur folie, déchirer tout ce qui les entoures Voilà les deux espèces d'hommes qu'il fali loit au triumvirat conspirateur, et voilà ceux que ces scélérats ont constamment employés. Si le hasard, ou quèlques circonstance* qu'ils n'aient pas pu maîtriser, les a fait placer à la Vendée quelques généraux vertueux et habiles tout en même temps, ceux-ci bien- tôt ont été mis en arrestation, ou destitués, ou réduits à devenir inutiles>étant placés dans des postes écartés qui rendissent vaines leur intelligence et leurs vertus,, ou enfin subordonnés à un général en chef audacieux et coquin dont la loi leur faisoit l'obligation d'exécuter les ordres pervers, sans autre al- ternative que d'obéir aveuglément ou de périr sur l'échafaud comme des conspiraQui s'étonnera maintenant de la durée de cette guerre ourdie par les ennemis réels et notoires de la révolution et fomentée par eux, tant ceux du dedans que ceux dû dehors,


fomentée par Pitt et entre* tenue par eux et plus puissamment encore par Jes faux amis de la République, prolongée par l'intérêt des ambitieux, grossie par la perfidie de plusieurs généraux, par la mal-adresse de plusieurs autres, et par la coupable foi. blesse de quelques-uns qui, voyant le et le détestant n'osoient cependant pàs s'empêcher de le commettre, afin d'éviter le supplice infaillible auquel devoit les conduire une désobéissance vertueuse? > La politique des triumvirs fut toujours de dérober à la convention et à la France entière Ja connoissance de ce qui se passoit dans laVendée. Il falloit bien que le peuples ignorât les détails d'une guerre qcrils vouloient entre- tenir, et que des généraux dignes d'eux avoieht tant d'intérêt à ne point terminer, parce qu'elle leur étoit une source intarissable de richesses est de jouissances dont le rétablissement de l'ordre et. la paix intérieures les auroiênt né- cessairement privés..

La politique de cacher au peuple les plaie» qui affligent le corps social, est celle du tyran c'est celle des despotes que nous. avons à combattre et ce fut de tout ténu Mais


Mais la politique des républicains que doitelle être autre chose que la franchise et la vertu ? Cacher au peuple ce qui se passe, c'est le tromper, et l'on n'a besoin de le tromper que quand on veut parvenir à lé dominer. Eclairons le donc enfin, et sachons lui faire connoltre et l'état de sa prison, et son in., térét et les fléaux qui l'attaquent et le moyen de les conjurer. Y

La guerre de la Vendée a commença par un noyau-de scélérats, ainsi que je l'ai dit prêtres, nobles, rnaltôtiers' déserteurs et vagabons. C'étoit peu de chose dans l'origine; mais il falloit se hâter de le dissoudre, en dirigeant des forces contre le noyau, et en préservant les habitans des campagnes de son influence contagieuse..

Dans ce pays, les cultivateurs sont. généralement des hommes simples et naturelle- ment vertueux, ou du moins sans vice» essen- tiels mais hommes grossiers ignorans fa- natiques faciles à enflammer disposés à tout croire, quand on leur parloit au, nom du ciel,. assez asservis par l'influence pestilentielle du gouvernement monarchique, pour n'oser pas inéme croire à l'égalité, politique, ne rien «oncevoir des idées d'une liberté dont ils n'a-


voient encore jamais joui, et ne fdre aucuns efforts pour pouvoir en jouir, parce que les seuls hommes qui pussent s'entretenir avec eux étoient leurs seigneurs et leués prêtres j qui sans cesse au-lieû de les Les premiers affectèrent, en ce, .moment. même et les seconds leur prêchèrent l'obéissance à leur seigneur, l'affection à leur roi qu'ils leur disoient placé sur le trône par la main du Tout -puissant, et la soumission à tous les oracles qu'ils leur prononçoient au nom de la Divinité, en les abreuvant de mystères et d'inepties qui leur avait toujours tenu lieu d intelligence et de raison.

Dans cet état primordial des choses il falloit, en combattant les coquins, instruire les infortunés paysans et les détacher de cette horde de scélérats dont ils auroient bien aisément reconnu la scélératesse et laperfidie, si l'on avoit pris quelque soin de les leur montrer..

Mais c'est à l'ignorance à prêter des mains « courables à la tyrannie et le triumvirat, .instructeur des arts et des sciences, a prouva uifiaamment qu'J avoit le projet bien ferme,


lion seulement dé ne pas répandre la lumière mais d'anéantir celle qii^ existoit, en déclarant une guerre ouverte au savoir, aux lettres et aux littérateurs, aux philosophes et aux hommes éclairés dans tous les genres; en. nationalisant des idées métaphysiques tout au moins; en faisant un,crime. politique de ne pas les admettre, en enchainant là pensée par tous les genrés de contractions, et en suspendant sur la tête de l'homme vertueux assez hardi pour contredire leurs Impostures tt faire entendre au peuple le langage de la vérité le glaive humiliant et redoutable, destiné au juste châtiment des scélérats.

On s'est donc bien gardé de porter l'instruction dans ces campagnes fanatiques et ignorantes on atout fait au contraire pour perpétuer leur ignorance et leur fanatisme. Que fallait il faire pour éclairer ? j'àidéjà dônné plus haut a le connoitre faire pieuvoit dans ces campagnes des huées de pro- pagandistes choisis et les bien payer. Le sacrifice de trois ou quatre millions à l'ins- truction dans ces malheureuses contrées auroit épargné des centaines dé millions peut être que cette guerre nous tant par ce qui est sorti du trésor national,


châteaux et cipdevaat^églises devenus l'ojbijett^ du pillage le plus effréné le plus complet, et par la perte immense des bestiaux (*)> l'iriéendie des bleds et celle- de$ fourrages: toutes ces pertes cependant, que sont-elles en comparaison des hommes qui ont inondé' ce sol du sang français^

L'instruction des campagnes est beaucoup plus aisée que l'on ne s'imagine. Envoyez des hommes vertueux, et qui -aient quelqu'in^telligençe et quelque facilité de s'énoncer, qui veuillent sincèrement le bien, dont l'âme pure et franche swbhe se consumer d'ardeur pour la félicité publique et vous ferez partout ^des miracles.

Les hommes ont tous intérêt d'étre heîfr reuxettous feront tout ce qu'il faut pour cela quand on voudra bien le leur enseigner. De la de la gaieté, de la fami- liarité de la simplicité, une popularité vraie

(i) J'ai «nterfdu porter à onze çint mille le nombre des bœufs seulement qui ont péri soit par le fëu soit par le fer, dans ce- riche pays où se puisoit autrefois la majeure partie des approvisionneniens de Pâtit et de) autres grandes icojumunes de l'intérieur.


et dénuée de tout calcul ambitieux; il n'eh faut pas davantage pour mériter la constance "Iles hommes simples et ignorans et pour être certain de jéussir. Persuadez-leur -bien que vous voulez vraiment leur bonheur, et rien que leur bonheur et vous les conduirez au gré de désirs.

Si dans vos actions^iîs ne voient que des vertus-; dans vos paroles ils entendent l'expression de la vérité simple et pure s'ils lisent dans vos yeux l'amour sincère d'euxmêmes, et le besoin de trouver votre jouissance dans leur, propre félicité vous aurez à peine fait quelques pas que vous verrez par-tout les miracles politiques marcher à vos cûtés, et portés sur votre réputation ,bien..tôt ils vont même dévancer votre marche. Que l'on me souffre citer pour preuve de ce que j'avance les, conversions philosophiques que mon collègue Laigneîot et moi ayons faites, il y a prés d'un an dans les départemens voisines de la Vendée et dans une portion même de ce département. C'est là, c'est sur ce terrein si long-terne abreuvé du sang français répandu par torrens il n'y a qu'un siècle, sous des prétextes religieux par la plus aafrrcuse politique


c'est dans ce pays où Richelieu, plus, audacieux mais non moins scélérat quë Robespierre, ouvrit les artères des protestans; c'est dans ces contrées malheureuses où sa persécution cruelle réduisit les Rochelais abriter les ossemens des cimetières pour en former un pain détrempé de leur sang et, de leurs larmes oui, eTest-là que nous avons remporté sans obstacles, la plus belle victoire qui ait été remportée jamais sur la tyrannie, depuis l'invention des ourberies religieusesC'é^là que nous avons commencé la des truction des cultes non par les moyens grossiers, vils, infimes et, contre- révolutionnaires, qu'employèrent, quelques décarfde| après à Paris, les Chaumette, les Gobbé, les 'Hébert et leurs dignes suppôts r et avec lesquels un de leurs serviteurs à gages (O

(i) A Quimper, le jour de la S. patron de la ci-devant église cathédrale, jour auquel descendent. en cette ville, de montagnes huit à dix mille paysans bas-bretons hommes bons et francs par caractère mais grossiers, superstitieux, fanatiques, et capables de se porter à toutes lesfanatisme; le, nomme "du pouvoir exécutif, fit charger les partout


« failli faire une Vendée nojuvelle du dëpaVtemeiit du Finistère mais saos secousses et, sans efforts, et, nousdevonc lé confesser ici sans même nous en défier sans y avoir songé, sans en avoir aucunement formé le projet.

C'est en fraternisant avec le peuple'; c'est. en philosophait simplement avec lui; c'est! en organisant par-tout, et même jusque dans les plus petites bourgades, des sociétés popu- '̃̃ foires (i),qui s'occupassent réellement de

mit par-tout la force armée sous les armes, fut chercher à l'église les ci-devant rases sacrés, et, dans l'église même et sur les places publiques, en face des paysans;. 11 se 'porta aux indécences les plus révoltantes dans ces 4 vases. Là terreur des mesuré» militaires concourut san» doute à contenir ce peuple, et la, sagesse des bons patriotes parvint à le calmer mai^ se pénétra d'une 'juste indignation, et gravit ses montagnes, en y reportant au fond du cœur le mépris et l'aversion pour ce scélérat revêtu d'autorité publique, et, par une consé- quence trop naturelle, pour la révolution elle-même,' que le monstre avilissoit ainsi que pour les citadins au milieu desquels il venoit d, voir se passer de pareille» horreurs.

(i) Je veux qu'il n'y ait pas un seul village où l'on ne forme une société populaire; mais je veux qu'elle y soft bonheur du peuplé, pouf


l'instruction .'publique', et qui portassent la lumière jusque daris les simples hameaux. Cestenrdbnnant des banqueta civiques parc tout où nous passions } c'est en prêchant fraternellement au, sein de, ces sociétés et.de ces banquets; c'est au milieu des danses, des fêtes des réjouissances populaires c'est enfin au son des instru mens que nous avons yyu le ^peuple lui même', les signes grossiers de sjtiti "antique' auperstition sans que jamais nous le lui ayons prescrit sans même que jamais nous*~îe lui ayons conseillé." "'̃̃.»̃'̃, -v Là nous avions trois religions a détruire^ la catholique, la protestante et la j'uive, et ménagepet à combattre j-tt toutes trois cependant se sont Anéanties devant les» idées philosophiques, _,que nous avons développées par tout avec autant de simplicité que de fraternité sia« cère*

le soulagement dés malheureux. et la consolation du pauvre, et non pour servir d'arc ne à des gladiateur* politiques, d'aliment aux hairies et aux persécutions, et d'échelle aux .ambitieuxt f


les Juifs ont, aussi le» /autres, abjuré les mensonges de leurs prêtres Çt- dévoilé leurs livre», d'impostures au feu des bûchers patriotiques qui portaient dans les airs les flammes épuratricës de/la raison.. Les premières nouvelles que nous ayïons données de nos. conquêtes philosophiques sont du dernier jour du premier mois, et insérées dans le bulletin qui rapporte la séance de la convention du 7 du second mois elles sont datées de Rochefort, parce que c'étoit là « le silge principal de notre mission.. C'est là qu'ont été, .quelques jours après, brûlées, au milieu d'un peuple immense, les six premières lettres de charlataneries presbytériales déposées par "ceux-là même qui avoient eu la foiblesse de s'en servir si long- temps pour tromper le peuple, et qui faisaient, on ne peut en disconvenir ,^un acte courageux en confessant .hautement et franchement leurs erreurs, et en donnant à tous leurs confrères cet exemple authentique de résipiscence et dé vertus.

Quelque belle que fut cette démarche, nous ne l'avons marne pas conseillée tant nous


prêchions et nous pratiquions lis maxime» de la liberté. Ces prêtres vinrent no 'i t?moi. gner la honte qu'ils avoient d'avoir toujours trompé le peuple jusque- li et eur désir réparer ce tort. Il' nous demandèrent CI'. qu'ils avaient à faire Ce que t> us coirezbon leur répondimes-nous y la liberté existe, nous ri a- vons rien à vous prescrire ni à vous conseiller nous ne voulons vaincre que par la raison que nous sommes chargés de répandre. Ils se déterminèrent d'eux-mêmes et nous profitâmes de leur détermination qui a donné fine commotion si. salutaire à la France, et que quelques scélérats à Paris tentèrent, par le mode révoltant qu'ils employoient, de faire, tourner contre le bonheur public. Mais ce n'est point à Rochefort, ce n'est point dans cette Commune de grandeur médiocre, et dù se *«>u voient beaucoup d'hom» mes éclairés, que nous avons exercé nos premières acmés c'est dans de très-petites bout- gades isolées .séparées du continent; c'est dans des campagnes où l'ignorance et la superstition étoient encore 4 où le peuple se. ^rouvoit partagé en deux sectes àpeu-près égales en nombre «les protestans et les cathodiques.


Chacune de ces sectes avoit un temple particulier élevé dans fa même bourgade chacune d'elle abhorroit parfaitement l'autre, et lui votioit autant de mépris que de haine; et chacune d'elle étoit toujours prête à s'insurger contre l'autre et à l'écraser si elle avoit eu quelqu'impulsion.

C'est dans la commune de Marennes c'est dans les petites bourgades de l'île de la Lïa- t. berté, autrefois d'Oléron; c'est à la Trem- blade; c'est ici sur tout que nous avons fait les premières conquêtes éclatantes à la raison c'est chez ce peuple presque tout composé de pécheurs sans connoissance et sans fortune, et de simples journaliers ou d'agriculteurs très pauvres, que nou avons fermé les temples des deux superstit ons, ou plutôt que nous les avons purifiés en y faisant, pour la première fois, entendre le langage de la fraternité sincère et de la vérité.

Notre première séance fut à la société populaire, notre seconde à l'église catholique, et les protestans nous y suivirent; notre troi- sième au temple protestant et les catholiques nous y accompagnèrent. Là les deux. sectes s'anéantirent; là les ministres des deux cultes &e donnèrent pour la première fois^f le baiser


fraternel. en présence et aux acclamations de tout le peu ple et aux cris' répétés- dp 'vive la liberté! vive la convention vive la republifue ils jurèrent l'abdication, de leurs anciens mensonges, et prornireniMe ne plus enseigner que la saine morale en la prêchant alternativement chacun dans l'ancien temple de la secte opposée.

Nous vîmes: s'éteindre en un instant le flambeau de la\discorde qui depuis si longtems formoit deux peuples dans une même commune, et deux armées toujours prêtes à se massacrer au premier brandon nue le fanatisme et l'aristocratie seroient venus secouer sur leur territoire. v il n'est pas indifférent à ce récit d'apprendre que nos premières prédications firent croire que. nous étions protestons, parcé que nous combattions rabsurdité de quelques uns des mystères que les catholiques seuls admettoient déjà les protes tans croyoient avoir en nous, trouvé leurs soutiens ils osoient déjà concevoir des espérances folles et criminelles ces desseins transpiroient,et nous en fumes instruits nous parlâmes avec tout le" développement que les circonstances exi/^eoient. •


k Nous ne sommes ni protestons nica||io- » liques nous sommes vos frères et vu » amis; nous sommes envoyés chez vous» » pour y porter le bonheur avec ta lumière» » et' nous ne mentirons pas à ce que nous » vous devons à ce que nous devons à la » France entière tous les cultes sont libres, » mais le nôtre est celui de. la vérité; la » liberté, l'égalité, la raison, voilà nos idoles » et les seules que. nous ayons à vous faire » connoitre; nous n'avons pointa nous occu» per de vos mystères ̃ ni à mettre dos » entraves à votre croyances» à gêner témoins » drement vos pratiquer religieu es nuit » *rious avons à vous éclairer ,̃ à vous ins9) truire de vos propres intérêts à tous ea- soigner vos devoirs sociaux à vous faim » connoitre les avantages de la révolutiosi ,/{» et le système de liberté, d'égalité qui tieatK au gouvernement républicain seul digne v » de l'homme qui pense et qui sent et seuls propre à faire le bonheur du peu pie, etc. Telle fut notre méthode, et telle a toitjours été notre conduite. Complaisans avec le peuple ignorant et bon comme nous le devions, et comme nous l'eût été envers nous,


si nous avions tenu sa place et lui la nôtre indulgens envers les hommes égarés fermes et sévèrès lorsque nous apercevrions quel. ques perturbateurs ou quelques intrigans, mais toujours justes jamais nous n'avons exercé ni souffert la m&ihdre coaction envers le peuple', ni la moindre injustice envers les individus; jamais nous n'avons toléra la moindre vexation jamais nous n'avons approuvé, ni laissé même impunie, la moindre atteinte à la liberté publiqué et nous nous sommes empressés de casser quelques commissions de propagandistes que nous avions envoyés dans des lieux où il noùs vtoit impossible de nous rendre, et qui soit- par niai-adresse ou par perfidie, ou parce qu'ils ne savoient pas inspirer, assez de confiance au peuple furent sur le pojnt d'exciter dtf grands désordres. '̃̃ Je/trous atteste vous peuples et bons qui nous avez par-tout couverts de bénédictions, et qui, par votre affection franche, avez fait couler de nos yeux de si douces-larmes vous qui veniez en foule nous accompagner surle rivage, et dont la voix et les «yeux nous suivoient encore lorsque la barque flotttfn* sur Fonde pour. nous ramener au continent


nous avoit éloignés déjà de vos humbles chau- mières vous Citoyens des lies et Citoyens du continent habitans heureux de ces bour- gades obscures où l'intrigue et la malveillance n'ont point exercé leurs ravages simples cul.tivateurs qui accouriez pour nous accueillir, qui, sur vos places publiques, au milieu des festins servis sans aprét, qui dans vos tem.ples anciens devenus ceux, de la raison, criâtes tant de fois et de si bon cœur, en notre présence, vive la convention vive la République vous qui ne nous voyiez sortit de vos villages qu'avec regret, qui nous pressiez de vos bras et qui nous combliez des expressions de tendresse hommes sensibles et vrais, je vous atteste d dire si nous avons jamais tenté de vous induire en erreur si jamais nous avons porté chez vous la mésinnous avons manqué de pratiquer le plus exactement les maximes de liberté publique t% d'égalité que ro us prêchions.

Si quelqu'un trouve indiscrette et longue cette sorte de digression ou le sentiment a pu m'en traîner au ressouvenir des jouissances les plus délicieuses que mon cœur éprouvée jusqu'à ce jour, je lui répondrai


qu'il ne ni'a point semblé du tout^hors de propos de faire connoitre les effets d'un ré- gime que je crois avoir été si malheureusement omis et qni auroit donné des résultats si heureux dans la guerre de la Vendée régime bienfaisant qui malgré l'aigreur et l'aveuglement la fureur même à laquelle ce peuple est livré maintenant y produiroit encore de vrais miracles, et qu'il est, nécesj saire d'employer dans le Morbihan, le Finis. tére l'Ille et Vilaine et tous les départemens où l'ignorance donne tant de moyens au fanatisme et à l'aristocratie pour y établir le désordre et l'insurrection. H La plupart des départemens méridionaux et plusieurs autres dans 17 intérieur de la Ré- publique, en ont encore eux-mêmes besoin; en un mot, par-tout où l'ignorance tient les hommes asservis, ou à des préjugés re!i- gieux ou à des préjugés .politiques restes impurs du royalisme, ou, bien exposés aux dangers de la malveillance et de il faut les éclairez il faut leur donner une douce., mais forte commotion qui désille leurs yeux, enflamme leur cœur, et fixe dans leur esprit les Démens et les avantages du gou- yernement républicain. « '• Or,


Or, il n'est rien de plus propre à mener ce but, que les missions joyeuses et fraternelles les prédications familières et fran- ches les repas civiques ( 1 ) sur to^ et lea danses, où le missionnaire saura maintenir^ exactement la décence et le bon ordre en laissant prendre à là joie publique toute son expansion ( i). Les dépensés pour cet objet seroient bien foibles pour une grande et riche nation. Les effets en sont assurés, quant au développement de l'opinion publique et les produits en économie sont inappréciables; car il en résulteroit-évidemment l'annihilation de mille troubles qu'il faudra tour si tour apjfaiser par des marches de forces armées

/Ttl) La ràreté des alimens et leur grande consommation sont, à Paris, des raisons prohibitives de ces banquet s civiques, qui, d'ailleurs, ne doivent, jamais avoir lieu qu'en, plein jour; niais par-tout ailleurs, dans les campagnes, spécialement ils sont un dés plus puissaus moyens de conversion,, pour peu qu'ils soient dirigés par un homme intelligent et sage.

(i) Toa la dépense pour ces repas et ces fétes civiques, pendant huit mois de mission, a coûté 34 mille livres. Il fout encore défalquer de cette somme les dépenses de route pour plusieurs voyages de Paris, et d'autres dans des déparlémens éloignés relativement


ou par d'autres moyens dispendieux et sujets d'ailleurs à de grands inconvénients.

Jusqu'à ce que l'instruction ait pénétré /par tout, lès intrigàns et les coquins trouve* ront toujours à susciter des dissensions des insurrections et des troubles, et nul moyen au monde ne peut si facilement et si sûre. ment prévenir césgmàux, que la méthode que j V Si les miracles d'Ôrp|gée sont célébrés dans l'antiquité fabuleuse .sont que l'expression exagérée des prodiges moraux, exécutés chez des peuples grossiers par dis moyens analogues est peut-être entièrement semblables à ceux dont le parle.

aux approvisionnemenis de la marine, lértout additionné formant au moinstLouzc cents lieues en poste; plus, notre nôurriture, etc. en sorte que la dépense directe pour cet objet, pendant huit mois ne monte peut-être pas. à ao mille litres; et ç'^est: cependant ce qui nous a délivre des cultes religieux, de leur entretien et des. maux infinis qu'ils Que l'on connoissè piir-lil combien peu considérable «croit la dépense ne'cessaife pour donner dans toutes les cauï- pagnes qui en ont besoin la commotion salutaire et vive -qui ne se donnera de même par aucun autre moj'en en liTpojtaat très-haut elle ne s'e'le'veroit pus ù i milïionsi


les irfâimîs traîtéinèèà' écartent tous les êtres et révoltent tous les* cœurs, même les plus insensibles en' apparence; lëéi bons traitemens là douceur et l'aménité disposent toujours ramènent presque toujours tes esprits L'esclave abruti, dégradé par sa décivilisàtion, peut seul se pousser par la force mais la contrainte encore ne fait que l'abrutir de plus en plus. L'homme libre répugne à la coaction> quelle qu'elle soït, et lé malheuretÉ^ qui se trouve placé dans la crise révolutionnaire, faîte pour le «Conduire' à la liberté n'y peut; être, appelé dignement et par la" conviction de son intelligence- et les douceurs de la persuasion. En un mot, on plongé l'homme dans la; servitude par la force, et jamais par ce moyen on n"asi| le rendre à la liberté. Telle estia bizarerie dé sa constitution, et elle jésuite de sa tendance irrésistible à^cette précieuse liberté, présent de la nature telre est, dis-je, la bizarerie de sa constitution, qu'il se révolte toujours contre •' celui qui veut employer M même pouji^ rendre heureux etllbre. fi soi ancit» maître et sdh tyran il se jette


ns ses bras pour y chercher un protecteur il s'attache par une sorte de besoin à celui qu'il n'aimoit pas auparavant il identifie son existence avec celle de l'homme qui lq ̃ dominoit depuis. longues années, et devient l'ennemi déclaré de l' homme bien intentionné qui s'avançoit pour rompre sa chaîne, "mais qui, des instruméns qu'il ,portoit poür la)/ briser a été mal adroit assez pour lui laisser croire que c'étoit des instrumens de guerre et des moyens de violence et de. coaction. Ce seroit être borné plus que démesure, on méchant au-delà de toute expression, que de me supposer la ridicule intention de prétendre,- en ce moment, opérer les miracles d'Aaron ou d'Orphie, d'éteindre avec quelques airs de musique la fureur et la rébellion qui souillent le territoire des Vendéens et de noyer sur le champ les haines réciproques au sein d'un repas fraternel. Entrons dans quelques détails examinons sans passions, et nous déciderons ensuite. Qu'il me soit permis de faire connottre à mes lecteurs les dispositions présentes et passées mais remontons un peu loin et que le flambeau de l'observation et dé la philo- sophie soit toujours notre guide. s


jLe peuple des campagnes jV veux dire (/ au moins ^elui des campagnes éloignées car dans le cercle de tr'énte à quarante lieues, autour de Paris, il diffère beaucoup,; le teins jusqu'ici le jouet et l'objet du mépris de» citadins qui n'empto voient le plus souvent Vexpressîbn de paysan qu'en y attachant l'idée mortifiante d'un homme ignorant grossier A et digne à peine de leur attention les mau- vais traitemens accompagnèrent même mille fois ces propos lancés avec le ton de la hauteur l'expression de l'injure. Il est bien Naturel aux foibles de haïr ceux qui les méprisent. Les paysans se vengeoient avec usure et payoient abondamment en haine aux citadins la mesure de mortifications qu'ils en recevoient en injuries et en mépris.

M, Un tel désordre étoit le. produit inëvitable de l'inégalité "des conditions essentiellement inhérente au gouveinement despotique d'un seul. Sous le roy aligne, Ions la monarchie't celui qui se dit le maître ne pourroit écraser par lui-même et lui seul tous ceux qu'il a l'arrogante d'appeller ses sujets; il se trouva contraint donc de les obliger à se fouler gra- duellement les uns, les autres, afin de pou*


voir les a sservir tous en ne s'occupent à com- primer que le plus, élevé d'entre eux sur lequel, il pèse sans intermédiaire. Dans un ) gouvernement de cetjfe et^ Vies dissentions se trouvent par le tyran pour opérer sa forcç > qui n est, autre (çhp'âe^uë la rivalités de ceux qu'il domine. ta position 4es choses V;>8u. inoment! de l<r révolution que teurs 4es campaguès de Ja Vendée «comme ceux de toutes les campagnes Paris,, séparés des citadins par leurjjgncf rance^âutant que par leur position par un langage plus ou moins éloigné du bon français, m> mais Souvent si corrompu ( i •) qu'il paroissoit faire, une étrangère; se* parés9 par les intérêts lesquels sembloient me les rapprocher, aux jours des marchés,

(1) Je me sersici d'une expression vulgaire. En effet ce n'et point le Fratiçais qui £est corrompu dans les cam- pagnes le langage en est très-ancien; et c'est cettç langue barbare et ancienne, parlée dans toutes les çanipagnes de France avec variétés infinies, tjui s'est "J' réduite enfin à un dernier type en se perfeçtipxmant <Jans les cités. -̃ ̃


M 4

que ppur se trompa réciproquement séparés parleur manière politique de se juge? tous les uns voyant toujours leurs sujets dans leurs fermiers, et ceux-ci leurs tyrans dans fermes qu'ils. cultivoient; enfin séparés par cette monstrueuse d'un côté revanche, de l'autre ^paroune haine bien constante,; telle étoit, dis-je, la position des choses au commencement de la révolution qu'une f défiance naturelle armoit, en beaucoup d'endroits, les' habitans dés campagnes d'une' cruelle prévention propositions révolutionnaires des citadins, quelques sacrifices même que ces, derniers lissent au bonheur deis autres. Cette bisarerie n'étonnera point l'homme qui raisonne et qui se rappellera que ces malheureux cultivateurs n'avoient jamais vécu les épjouissoient par l'éclat de leur faste et de leur antique puissance, et auxquels ils avoientd autantfiance, que ceux ci les d'objets au dessus de tnres et à la plus. entière abnégation a eue-

même.

9 Il


nature se par les hordes scélérates dont je viens de\ et le danger était nécessairement raison de des uns, du nombre des et dans le ici ailleurs, pour donner aux coquins, retraite assurée. Dans le principe fort aisément écrasé les coquins et cultivales scélérats qui les trompoient, en leur mon- fraternellement et leur faisant sentir erreurs. les vrais par une machiavélique, à les tour- malheureux se sont aigris, et de haine contre ceux persécuteurs, alors leurs et leur.


perHdes et chargés de mettre mauvais traitemens étoient tolérés par les scélérats, enseignés et, tandis que ces lieu tes chefs de la rébellion po- litique de voiler leur caractère barbare et son- euiflaire-, afin^de séduirVpiîs af oient Fhy- pocrisie de montrer de la modération r&niour de l'ordre la générosité (a). Les prêtres, manière | Aé l'inconduite de nos lê^éraux et,. de ceux \des soldats républicains qgii se lais«oient aller aux vices, nous peignoient tous, ces in- fortunés, comme de vrais démons le gouver-

*i) "Voyez les pièces Grignon etc.* "A Fonteiiay-le-Peuple beaucoup de patriotes m'ont assure que, lors de, la prisja^de cette ville les chefs des rehelles recoinraandoieht par-tout le <, èmploy oient le simulacre hypocritetle la sagesse et de la ionté pour se faire des `partisans et sanssdoute qu'aucun ê,tre pensant ne contestera l'eftlcacitc "d'une pareilleméthode, quelle^que fussent alors la profonde scéléra- teste de sa combinaison et là perfidie de .«on but. T


Bernent républicain comme un établissement ^diabolique; et 'la République elle-même, 1 r comme un enfer anticipé. 1 vf Le par ces mains hypocrites et perverses, couvrit les jCtiltivarâurs infortunés d'une lave criminelle, embrasa jusques à la moèle de leurs "os et fit couler dans leurs veines, avec le phlq. gistique impur de la frénésie relieuse, le fiel empoissonné (fââne aversion presqu^inextinguible plusieurs fois cependant le maLa paru se réduire, et tout autant de fois, les missionnaires affidés du triumvirat ont su rallumer l'incendie politique,en portant avec réalité le fer et le feu dans les chaumières. Mon collègue Laignelot, yenu,de Rochefort à Paris, pour d'autres affaires importantes, fut envoyé directement dans la Vendée, où je devois l'aller rejoindre après ma mission dans les deux Charentes il connoissoit les campagnes ainsi que moi; il connoissoit le -coeur humain; il étoit imbu des mêmes principes que mol nous venions de les pratiquer ensemble avec tant de succès il commença par les employer la Vendée s'éteignoit on le\sentit en ne voulut ^as le rappeler di- rectement maison prit un prétexte on. lui


^lonna l'ordre de 6e rendre à Brest pour s'oc- cuper de marine. 7 1 ^^n^gyo^rs'rfisswsçitèrerit a l'instant le les louché, des mimera de forfaits avec. eux est la guerre Âe ralluma comme un brasier qui sembloit s'éteindre, mais qu'un vent impé.. tueux et sec vient tout d'un coup ranimer et qui va cpnson^mer tout ce qui l'entoure:' Da^s cet état je fus consulté je vins apporter mon mémoire au comité de salut public il y fit une grande sensàtion j'en, atteste les membrues de ce comité, ainsi que la plupart présens. On détermina d'arrêter les brûlemens mais peu de jours après on me vit sans dottt.e; comme un modéré ma, mission qui n'étoit pas teiTOinée fut interrompue, et l'on me défèndit de partir. La députation de :la Venr dëe a sollicité elle-même mon envoi dans ce pays on l'a refusé constamment j'étois un inodéré,. tou^ au moins, peut-être un homme inepte peut être méme, un malveillant.

Le vrai, c'est qu'à cette époque on se disposoit à retirer de par-tounes représentans et à les rappeller pour leur substituer des. çpmmissaires particuliers homme» vils e1!


lune et des fixes servir le triumvirat; il falloit des hômïnéi insensibles fripons lâches et lame du^ang hurnam qui fussent résolus de former des carnages pour avoir le plaisir 'fange des boucheras humaines, qui ne rougissent pas de se faire les ministres subalternes d'une superstition nouvelle que le nouveau Mahomet alloit établir graduellement sur les débris des anciennes et qui servissent enfin, avec autant de bàssesse que de cruauté l'ambition des scélérats tion la liberté, la fortune et la vie des citoyer|s, pourvu qu'ils tinssent toujours le» yeuxjlevés vers la source de leur puissance, et que dans le tournoiement de leurs regards ,convulsifs ils proclamassent par-tout les nouveaux rois les dieux de la France et leur pouvoir saris; bornes.

Quelques jours avant la du tyran, les dé^ufés étoient rappelés de adages, ténus sous la verge du triumvirat, obliges d'obéir, mais trop flattés de l'honneur


âa servie fiour avoir besoin de coaclion, et bien décidés à toujours aller, même au-delà des bornes prescrites, afin de leur desir déplaire. '-̃("• ̃'•'̃- Ces méprisables et criminelles disposition* sentahs ceustrçi tenoient du peuple leurs pouvoirs, de ttiém.e que les triumvirs, toujours attachée au but de regard» et leur seul devoir, ils de l'impulsion scélérate de^donner aux nuchines commi3sariale|, et ils auroient dénoncé des Ton avoit eu l'audace ̃•, donner expressément: mais revenons v plus particulièrement il notre .sujets Nous avons bien distique- dans la Vendée deux sortes de brigands les uns, nobles prêtres, maltô riers contrebandiers «t déser- -^teurs, réellement brigands par intérêt, par habitude et par nécessité ceux. ci parl'amour du pillage, et ceux-là par la haine de la révolution V ,tous trois suppôts du royalisme^ ennemis de cœur du g^uvernemeut blicain, et don^jla mort seule peut étouffer la soif du crime qui les dévore.

Les autres en biéfi plus grand nombre


habitans du pays, simples cultivateurs pfôX priétaires ou fermiers mais tous originaires de la .localité attachés nécessairement à leur propriété, à leur famille à leur ferme et n'ayant aucun intérêt au désordre, ayant au contraire tout «intérêt à demeurer tranquilles, n'ayant aucun intérêt à voler, et ne' se- le permettant pas, trompés par le fanatisme et croyant de bonne foi se battre pour la divinité, méprisant Ja vie, et la per. dant souvent avec un courage héroïque, exaltés par les prêtres, et détestant les repu* blicains qu'on leur peint comme sortis de l'enfer, et massacrant souvent avec férocité, en croyant faire Ces derniers, sans connoissance et sans force, ont cédé l'inlpiratioéi morale des prêtres, comme aussi très souvent à la contrainte qui leur étoit.faite^pàr le noyau des vrais brigands. Au lieuse les prémunir, pu d'employer, avec la. fermeté, l'indulgence pour les -détacher des hordes scélérats ,on 'les a contrainte par le pillage et les' mauvais traitemens par. le mensonge et la trahison, de choisir entre deux partis ou de rejoindre l'armée catholique ,dans laquelle ils avoient été entraînés, ou d'être fusillés sans mi^éiv


corde ;\est-il étonnant Qu'ils aient choisi le premiéijlot? Est-il (étonnant que ces grossiers et fanatiques se réafferçnissent dans leurs crimes et^se livrent à la fureur? que, lorsque les soldats républicains passent en force dans les villages, on les reçoit avec aménité, mail! que si un détachement trop foible a l'imprùv dence d'y passer, il est assommé par les Cela est arrive plusieurs fois, il est vrai; mais d'où cela vient-il? De ce que mainte fois aussi au lieu profiter de l'occasion favorable de ces passages en force pour fra- terniser, pour développer n ces malheureux paysans les avantages de la révolution, et sur-tout pour la leur rendre agréable par Ci&ne et de la bonté l'on à et la perfidie de tout faire pour les conduire à détester le gouvernement républicain et les défenseurs de la République, parce que leurs propriétés les plus chères n'ont point été respectées, voyant l'in- conduite la plus luxurieuse associée au pillage, ils ont eu à redouter dans la suite le passage des patriotes qu'ils étoient forcés


4'enyisager et de craindre non seulement p socs les rapports de leurs intérêts lésés, mais sous les rapports beaucoup plus déterminant pour un peuple dis- je, de l'immoralité la plus rëvollante, de l'injustice ex de l'impiété.

| Que l'carne m'accuse pas de vouloir faire ici le procès aux soldats républicains ce n'est point eux que j'attaque mais les généraux. Je eonnois les armées, et je sais ce qu'elles valent je sais autant-que qui que ce soit, ce que peuvent les Républicains. Ils sont capables d'héroïsme dans tous les genres, je veux dire, en sagesse et en privations autant même qu'en courage. v .̃ Des hommes habitués à bivouaquer, à souffrir toutes lés intempéries de l'atmosphère, à supporter, sans murmure, la soif et la faim, faire de longues et pénibles marches sans s ar- ( rêter,àspuff#r enfin tous les genres de fatigue; des hommes amis nrdens âe la libérté et de l'égalité; des défenseurs sincères du gouvernement républicain sont capables de toutes les vertus, et dans toutes les occasions où l'on- pourra le vouloir,ils endonnerontdès preuves; les soldats républicains sont nécessairementamis du bonheur public, et malgré les vices de


̃de quelques scélérats inélés parmi eux, ils seront généreux, sobres et humains quand on voudra, ex par tont où I'on voudra qu'ils le* soient. "̃̃̃ Maïs lorsque des généraux pervers et amis du pillage leur persuaderont «Jju'il est utilô^ de Faire le mal lorsque ces généraux pré- senteront leurs yeucc des peuplades entières, brigands de profession qui ont ourdi la guerre de la Yendée lorsqu'ils feront ̃> envisager cette multitude immense d'hommes égarés comme dévouts à la plus entière exlorsqu'ils donneront l'ordre d'in- &. céndier et la permission de piller pourquoi voudrait on que la troupe ne pillât point? N'és^ce pas, en quelque façon une vertu pour lors que de tout détruire dans un, pays leurs chefs ordonnent l'anéantissement, et le ^prêchent encore plus par leur exemple? Qu'estai besoin dje menacer une race d'hom- mes et, quelques départemens qu'il faut, en *> quelqite <mrte faire disparoître de lu surface Oui, je le dis comme je le crois en mon unie et conscience; des soldats Vertueux, niais ignora us remords piller et massacrer une^euplide qiife les généraux


leur peignent comme devoir étl'e anéantie pour le bien de la République; et lorsque les monstres, traîtres et inhumains, aux ordres précis ou aux insinuations équivalentes ont encore l'impudeur^ de joindre la force per. suasive l'exemple, quels, excès n'a-t-on pas à redouter de l'armée même la plus sage? Ayez des généraux qui n'aiënx pas besoin de dicter d'insinuer, crimes pour couvrir tes. leurs, et le crime n'existera point ayez dès généraux qui ne veuillent pas eux-mêmes s'enrichir, et le pil]ne n'existera nulle part;. en un mot, ayez des généraux toujours vertueux, et vous ne' verrez jamais les soldats cesser de l'être. Quel. ques coquins de profession pourront se trou- ver encore parmi eux (et ou donc ne s'en trouve til pas?) Mais leurs camarades lescontiendront ou les livreront eux-mêmes a la vengeance des lois:, pour n'être point dé$'honorés par leur société honteuse et crimiEn un mot tout dépend de* généraux et l empire de la justice est tel q«4 le soldat même, qui est puni quand il a fait le mal, mais puni selon la loi jamais contr'elle. Je le répète, pour la der.


nière Fois il; est aussi aisé de. conduire le soldat républicain à la pratique des autres vertus qu^aii développement du caurage et la vraie valeur. ( C'est *déjà trop longuement va t'en nié 'dire avoir parlé des inuux ;4t est temps enfin de, parier tlïi. remède. lié bien h recourez lecteurs, au/ménioire que j'ai fourni au c9mité de salut public; je n'y saurois ajouter Av6irx4es généraux siocèremènt républicains désintéressés et probes dans tous les évitent, avec grand soin, avecplus dé soin là que par-tout ailieurs, tout ce qufc- peut les faire accuser d'inconduite et de dissolution, crimes réels aux* yeux, du fanatique et qu'il pardonne encore moins que le pillage,voilà ce qu'il faut.

Etablir une. discipline interdire absolument 3e piîla^e et tout autre vice fait pour rendre le gouvernement rék un peuple ^rossî^r qui ne sait pas ce que ceit que république et aux yeux duquel la Korde des vrais brigands s'attachent à dépré* cier et avilir la J vigueur, sans miséricorde,


€%sans relâche, cette horde de scélérats par essence; en obtenir la tête, à quelque prix que ce soit; en détacher le peuple égare" des campannes inspirer de la confiance à ces malheureux habitans, et les ramener par la douleurs préventions et leurs préjuges, et en leur faisant aimer le gouvernement républicain; les punir eux-mêmes avec sévérité quand ils seront en armes, mais pôes volontairement et qu'ils cèdent à dey propositions d'indulgence. Obliger, est possible les habitans à ne pas quitter l'arrondisMnent de leur ) cajnton ou à ne le faire que sur une permission donnée par les oflïciers'municipaux obliger les communes à conduire au cheffiieu de district tout. les étrangers qui se trouvent dans leur sein et pour cela payer et: sur-tout ^adûellement selon le càfiJctère et la qualité de ces étrangers; payer également les armes livrées en un mot V faire concourir les mesures de force et militaire», avec les mesures de douceur et de persuasion que ai surabondamment développées.

Je vaudrois sur tout que^dans chacun des ou toujours voisin de


insurrection, par l'ignorance et le fanatisme de ses habitans un représentant -s'établit et qu'il voulût par dessus toute chose, porter loi même l'instruction dans les- campagnes, par des proclamations simples et claires ré- pandues chaque décade, et bien plus encore» en visitant toutes lés bourgades en y donnant des fêtes civiques, et en y' dévelopant l'éloquence persuasive du coeur.- ff L'on sent assez que ces coupses patriotiques doivent *être faites avec précaution la représentation doit être assurée par la force, mais elle ne doit jamais être précédée par la terreur, etTUe l'entourage militaire dorlt le représentant dont se faire accompagner, il c'est que le mnîheureiix cultivateur de ces contrées s'h.ihitueroitgà se familiariser avec l'haint national et à voir son ami dans l'individu qui J» porte à trouver sous ce vêtement un/rère plein de vertus sociales au lieu d'un monstre diabolique tel que ses prêtres lui avoientj peint tous les hommes qui ont endossé/ ce costume.

Pour quiconque sait tout calculer sans passion et qui voitiVoidement il est inaprëciabie le bien que produir oient sous ces


dernier aspect les promenades civiques, auxquelles je tiens comme à l'un des moyens, les plus puîssans de pacification.•; C est au représentant à varier ses mesures selon 1,-s tems et les circonstances et ce se* ^roir folie que de prétendre indiqufrr>des déV tailsqiie les les moiïiens dëter- minent et différencient sans cesse mais avant de finir sur cet article jé"ne puis m'empécher de ni 'appesantir icisûr un point qijjfe j'ai traité fort légèrement dans mon mémoire c'est qu'il me paroît bon que chaque représentant soit seul dankle département soumis à sa direction. A moins que deux hommes ne soient tellement habitués à roir et à penser de la même manière, qu'ils semblent presque coulés dans le même moule, il rte faut'pas qujïs se trouvent deux ensemble avec les meilleures Intentions du monde, on voit d'unVmaniére'différente et l'on s'entrave et Iè mouvement cesse; ou bien, ce que 1 un fait, l'autre Je dérangent d'une manière ainsi que d'u4e aWtre le sucCjès est affoibli rallenti souvent mèinie empéçné totalement.

Je sais qu'on pourroit m' objecter la crainte des abus du pouvoir mais voici ma réponse à cette objection si fondée en apparence.


\jLe représentant n'a point le trésor dans ses mains et lit faveurs qu'il peut accorder ont des bornes bien^étroites d'flillewrs il doit compte du tout; il est responsable de sa geation: il est responsable ^n vers. Jesfcdmité* de gouvernement; il estVes^onsàblè envers la convention nationale il est responsable enAxvers le peuple; iba pour surveillant les socié- ,tés populaires les citoyens dont les faveurs qu'il accorde à d'autres excitent l'envia, l'existence garruleuse des hommes oisifs,, et médisans parce qu'ils n'ont rien à faire, "-̃/ enfin l'oeil sévère des gens de bien et de tous les vrais amis de la Bépul.lique sa tête est T à chaque instant menacée de chute, et si l'amour du bien ne suiHt pas les dangers de s'en écarter suffiront du moins pour la maintenir dans la bonne voie.

ILn'y a donc a,ucun inconvénient qu'un re« présentant soit seul, et je vois une foule de raisons qui le réclament pour l'utilité publi- que circonscrive? atitnnt que vous le vous chez les limites du territoire sur lequel s'étendra sa mission et pour celle dont je parleun département c'est liienassez ); chargez le d une responsabilité sévère, mais donnez-lui toute latitude; qd¥ rien ne puisse l'entraver


faire le bien à defanatiser, a éclairer les peuples et à les rendre 2fîa raison, laissez lui prendre la'route et les mesures que lès circonstances et génie lui dicteront. J'ai seulement à le prévenir qu'il doits se résoudre à mener une existence pénible. Il ne réussira point, s'il prétend vivre avec molesse et demeurer exclusivement diins qu il sactic irfon» e^à che v al parcourir- les Jx>«rgacles v y !Vre de pain noir, et faire porter à-s santés à la|lépiibîique dans les vases du le j verra toujours avec tran^»ait entrer. dans soflK, village et, par' sa présence et gès j>redica_tkms fraterneîlés.il autres. S'il est une occasion où la philosophie et tirer parti de Tas^ c'est pour le Le peuple, sans instruction est sfsimplé^ qu'il ptéte un mérite1 à place qui veut bien se populariser i.'Vne s€| rappelle pas que le «, représentant, quep^r lui-même .et" polsc lui même; ilne se rappelle pas que le représentant est trop heureux d'avoir pu mèritér sa Confiance, et que sans cesse pèse sur '̃ lui par son zèle, son.


dévouement et ses vertus et, tandis que c'est une obligation à celui-ci de compter ses joui»' sances ;par les occasions de le servir, le peuple lui suppose le mérite çle quelque sacrilice, lui sait gré de n'être. pas inaccessible» et paye d'une reconnaissance infime la plu* légère des devoirs si doux. /[ i§ .-̃̃ profitons de ces circonstances; et, tandis que, la main, nous porterons les coup» mortels aux scélératsXtandis que nous irons au centre en attaquer vigoureusement le noyau, pour le diviser et le dissoudre, éclairons d'un même tems tous les points de la circonférence coïnci- der tous les rayons qui rapportent lajumière en faisceau vers le former un. –foyét^ai?9eht qui Consume enfin le grossier bandeau\dê l'ignorance et les. brandons impurs du fanatisme. ̃

1 J'ai rempli ma pris de six mois déjà sont écoulés que j'avois acquitté ma conscience, par le mémoire que quitte |)lus solemneîïement en ce jctûr; et j© crois reinplir bien méditer de il y-


de bons esprits ont cru long tema 'qn'il de couvrir cette plaie rongéante du corps social et d'en, l'aspect hideux au public. Dévois je alors me croire mieux établi comme préservatif à la à moi rompre si alors pris toutes les mesures que la yamouf de dictées? Non, le devois semblée conspirer contre ta je profit aucun° bien.

régime social, il-est un temps pour tout, comme dans le et quiconque veut devancer la maturité,.des,' bes et mais moment 'pénible e un enversici que lès hommes de bien; vous qui ne point les misérables, astuces/de l'ambition, les dangereuses du mys-


tère et les raénagemçns calculés de la perîikie vous qui croyez de bonne-foi qu'il faut connoitre le niai pour savoir y porter remède et qui voulez sincèrement y remédier, c'est à vous que je livre mon ouvrage c'est à vos eset droits que je viens de soumettre mes idées c'est dans vos Icœurs^purs que je versé mes sentimens; c'est sur votre sein fraternel que mes intentions reposent. zèle avptr m'mcfoîre en erreur si j'ai blessé par hasard quelques-uns des principes auxquels tient essentiellement le bonheur du jteuple; si le succès ne répond pas à mes vœux, accusez mon esprit, mais daigniez descendre \A$u. fond de mon cœur et vous y verrez- vous de la tyrannie, de quelle *genre que ce puisse être, l'horreur du fanatisme et de la persécution 1 horreur jfai despotisme du royalisme, du fédéralisme, et des aristocraties de toutes les espèces, politiques et religieuses, l'amour sincère de l'égalité^ la soif ardente de la liberté pour tous, et l'attachement le plu» inviolabjfij^t' le plus pur au gouvernement républicain: vous y verrez une ame franche et sensible, toute déchirée des maux de sa Patrie toute prête à poignarder elle-même


tout ]Àes assassins si ce bonheur étoit à sa disposition, dévouée toute entière au bonheur du peuple et qui s'estimeroit satisfaite de son l'heure même, si de mes cendres il devoit sortir quelque chose qui pût servira la félicité publique.


DE S CHOU ANS.

long-terris la\France entend parler éesHlhouans sans |a voir précisément ceout c'est, si ce n'est qu'ils sont des scélérats plusieurs les Confondent avec les scélérats de le ,V endéè,; plusieurs vont même jusqu'à confoadre les pays que ces deux armées de brigands souillent, de leurs forfaits, et quoiqu'il y ait cent lieues de distance de 'Caen par exemple, à Fontenay-le-Peuple, j'entends cha. que jour à Paris des hommes qui, totalement ignorans de ces deux hordes et des localité qu'elles occupent, placent indifféremment les scélérats qui dévastent la Vendée, à Caen, et les Chouans à Fontenay. Ce que je vais dire établira les rapports communs et les différences. il .Avant la réélut ion le sel étoit à très bon compte et libre de tout impôt dans la ci-de- vant Bretagne; dans le ci-devant Maint, au


contraire, et la ci-devant l'on sait combien l'impôt mis sur cette denrée $i .nécessaire étoit onéreux on sait quelle légion de înaïtôtiers les fermiers généraux, eœ>ployoient gabelle et pour interdire l'entrée" frauduleu5e du sel de la ci-devant Bretagne-, dans <- le^ays français ]k>ur l'y introduire)/ au con- ftfrairèî les contrebandiers se réunissaient en ( «t guerroy oient souvent ouvertement avec leurs adversaires; pour le faire avec j^us de, sécueite la des avoient des postes avancés, des mots d'ordre, des ino.l's de raltienient, des signes ind içatif» qui fissent des enneriiis^et propageassent cette connaissance à des disfân»ces éloignées un «le cts siimes indicatifs étoit de eontrefaiie le chat-Kuarit t% cri perdant répété, dans la nuit, de distance en distance, firrivoit à tems au corps de contrebande, poitr qu'il se tint prêt à combattre en force et pour que y dans le ^s contraires il put se disperser se dissrpe'r } tromper Ia ^iiûl.^nce des. limiers de la ferme^ et kur faire perdre totalement la trace. c-


Une famille particulière, composée de plu- < sieurs frères, étoit ^totalement dévouée genre de leur audace et leurs succès leur donnèrent e la célébrée dans le canton, et cette %i célébrité les fit appeler chat huans mais dans le langage grossier du pays, se prononce chpuan^ et cette famille contrebandière vint à n'être plus connue que sous cette dénomination callectivey/e^ Chouans. La révolution ayant anéanti le commerce bornes que léur audace, ils n'eurent qu'un pas à faire pour devenir brigands; l'intérêt et le besoin de vivre *ans travailler les ^détermina. Plusieurs ci-devant maltètiers leurs anciens ennemis réduits comme e ux à l'inaC^i on vinrent alors se ranger sous leurs drapeaux. *v" Les -ci:-devant nôbles àe Bretagne, plus orgueilleux, plus despotes et plus mécontens d« ♦la révolution que tous les autres ci -défont nobles reste de la France, fomentèrent ca\ noyaii contre révolutionnaire sur lequel; ils- comptoient pouivét^blir l'insurrection genél'ale dans le pay s et pour former une troupe


qui les côtes de la Manche, ui| point de communication avec l'Angleterre Isles de Gersey et de Guernesey, ]p& s étaient réfugiés huit à dix mille'- émigrés ci^devant^riobles bretons et Parmi ces derjifieifs scélérat^ point émigré &è{ sont aussi et voilà comment s'est compose daiis le principe ce second révolutionnaire confins de la ci devant Brjetagne et J$vr la ci devant Normandie, à cent noyau de l'armée contre. Plusieurs ci-devant nobles Bretons étoient* le pays pour entretenir la cçt- plans bien déterminés d'insurrection et de contre révolution étoient calculée, concertés, avec plusieurs fois 'et en différens lieux <Je là ci- devant Bretagne, ils oint étéc"sur le point d'éclater, et tore" ferme et actif d^ haLitaijs des -villes de cejpays en. a seul empêché la réussite; ce €âractère naturel, influant sur les admimsciviles l^ur a donné d'ajbord une paisible et plus ̃̃̃̃̃• mou


jnpu Ûes ci devant Poitevins n'a pu procurer, aux administrations de la Vendée: voilà pour- quoi il n'y a eu que des insurrections -par- ci-devant Bretagne, et ont été chaque fois étouffées par la, vigueur, des mesures prises par les corps administratifs ( ), tandis que, dès le principe, elles ont éclaté avec force dans la Vendée» Cependant les dangers étoient beaucoup p|ua considérables dans la ci-devant Bretagne,, que dans là Vendée. Au commencement de, lalréyolution les paysans ci devant Bretons,' plus opprimés là que par-tout ailleurs, se ré», jouissoient du nouvel ordre de choses et, l'erabrassoient avec ardeur; mais les prétEÊS devinrent bientôt mécontens et ces scéK-, rats firent tellement passer leur mécontente-'ment chez le peuple ignorant et fanatiques,, qu'ils le disposèrent à détester le régime républiçain et A désirer une descente des Anglais nation qu'ils avoient eu jusques-là dans la plus grande horreur.

A peine un Anglais., auparavant étoit -il

(i) La preuve de ce que j'avance est consignée dans tfn précis imprime des evénemens arrivés dans le depiÈr* t«ueat du MwkihilB au mois de Mars

o


en ce pays, regardé comme un homme; et pour épouvanter ou faire taire leurs enfans. es mères 'dans les villages, n'avoiept à les ^menacer que Vd' un Anglais de même que dans d'autres campagnes, on les menace du loup. Mais telle estZirtfluence terrible et désastreuse des idées religieuses sur un peuple ardent et simple, que, d'ennemis jurés des Anglais leurs voisins, leurs rivaux en marine et, de toute antiquité les destructeurs de leur commerce en temps de guerre les paysans Bretons devinrent, sinorWeurs amis, du moins tout disposés à les recevoir et à les accueillir pour faire ce que leur,disaient les prêtres, rétablir leur religion et leur roi qui avoit été placé par Dieu même sur le trône.

Cet aveuglement a été poussé à un tel point que pour obtenir ces deux objets, ils se seroient soumis où du moins qu'ils paroissoient, prêts à se soumettre à toutes les anciennes rigueurs de la tyrannie avilissante et même cruelle qu'exeif^oient sur eux leurs & devant seigneurs les plus inhumains, les plus des-/ potes et les plus barbares de tous les ci-devani nobles^Français

( (1) J'ai yu', de mes 5 eux, 'un ci-dWant seigneur


Ajoute^ le de la France par une langue l'habitude de vivre d'une manière très-misérable et trés" la puissance pratique de supporter' sans^ £éne une' vie laborieuse, et pénible, une subsistance même' ajoutez la position teFrjroriale pat rapport à la la ci-devant Bue* t%ne Forme une presqu'île par r pport à l'Angleterre Wîaquelle elle présente au moins cent cinquante lieues de côtes, et par rap«* c $Ôtt à son propre sol\out composé de mon* tagnes et de vallons de gorges et de défilés inconnus aux étrangers tout couvert de forêts et de bois tout coupé de petits champs enclos par des haies très élevées garnis

bteton assommer, de coups de bâton un paysan basbreton, parce qu'il passoit 'devant lui sans lui ôter èon chapeau; j'ai vu la re'volutiun devant deux mille paysans dont chacun auront moulu 'd'un coup de pied le tyran, et dont pas un n'osoit remuer., Clergé, noblesse et parlement a us se- teaoient tous%oient en ce pays au dernier, fiueil et de barbarie.


d'arbres, est qui ,1 de parc en parc, semblent former une forteresse avec mille chemins couvert, dont jlës. soldats- étrangers aû local ignorent toutes les issues tandis que les) hommes du pays les connoissenfeet peuvent, en quelque f afeon paraître et disparaître à ( volonté. "̃ .• Combinez toutes ces circonstances, et vous verrez à quelle masse de dangers la tranquillité publique et le sort. de la révolution se.trouvoieut exposés dans ce pays, si l'énergie des administrations le patriotisme éclairé des citadins et le coùrage des militaires repus bjicains n'avoient contenu, dès les premiers ihstans avec vigueur les insurrections-nais* santés. Les administrateurs delà ci-devant Bretagne plus habitués peut être par l'in. fluencé de l'ancien régime xle cette ci devant province d'état, à s'occuper du gouvernée ment politique, ont toujours surveillé soigneusement les généraux et les ont, parcette surveillance activer obligés de maintenir la discipline et le bon ordre dans leur troupe^ émette cause^n'a pas contribué peu à Arrêter1 les progrès^ du ii\al. Dans les de la Sarthe la Mayenne et, étrangers,


mais limitrophes à laci-devant Bretagne, quelques-unes des circonstances que. je viens de détailler variant, soit par le défaut nergie des administrations, soit parce que ces administrations sont moins habituées à s'doèuper -^du gouvernement politique, dont pelles ne se sont mêlées que depuisMa'révO1lution soit parce qu'elles ont eu affaire à des généraux plus scélérats et plus ambitieux j soit par toute autre cause, le, pillage s'y exercé;; le nombre des mécontens a grossi, et l'armée des chouans s'est renforcée, Une source qui a concouru beaucoup à renforcer cette armée vagabonde, est la levée \de là nouvelle réquisition :au lieu de faire partir sur le champ les jeunes-gens de cette levée, on a eu l'impmçlence de les tenir îong-tems rassemblés dans leur pays natal. Plusieurs de ces jeunes-gens exaltés par les discours de leurs anciens prêtres, et frappés d'un régime nouveau qu'ils ne connoissoient pas, épouvantés d'ailleurs par l'idée du dé- H. placembnt^et des dangers de la guerre, het sur-tout détournés par la perfide influence if souffle pestiféré ci -devant prêtres déguisés eMjui rodent dans les campagnes; ces jeunes-gens, dis- je,


ont déserté les drapeaux de IaRépublique,poiir* aller chercher un prétendu repos dans les bois avec les chouans auxquels ils se sont ralliés. Si on les avoit fait partir sur-le-champ ils seroient allés, comfce les autres Français montreur leur courage! aux ennemis de la France sur les bords du Rhin. Ils se seroient défanatisés avant que d'y être arrivés; ils y au) oient appris à devenir républicains et,. aimer la République; et à leur retour, ils auroient eux-mêmes défanatisé et rëpuBlica- misé leurs parens. Ce but heureux a été.,nian-' que, soit par perfidie, soit par maladresse, et l'armée des chouans s'est fait un*fort recrutement de ces jeûnes-gens que leur égarement, plus que leur méchanceté réelle, a jettés parmi eux. V Ajoutez encore les débris éparj de l'arniée de la Vendée, après qu'elle eut traversé la Loire et qu'elle^se fut éla. cée jusqu'à Granville, pour faire une trouée vers la. mer, établir une garnison sur les rives de la Manche et, assurer une descente facile aux Anglais et aux émigrés vous aurez une idée juste de ce qui a formé l'armée des chouans qui infestent maintenant les départemens do a Saxthe, la Mienne, Maine çt Loire, et


04'

Illle et Vilaine/en s'étendant un peu dans. les département voisins..̃̃̃̃ 1 Ne croyez pas, au surplus que pe soit un corps d'armée réuni marchant en masse*, et format des colonnes réglées et formi- dables par leur tenue serrée, ferment mis litaire ;,ce sont plutôt des hordes errantes et vagabondes, pillant pour vivre, assassinant sur les routes, massacrant les patriotes connus dans les villages, et spécialement les fonc- tionnâires publics, afin d'inspirer la terreur et de produire l'anarchie par l'effroi, s6 ralliant ce qu'elles trouvent de coquins, nobles, prêtres et autres; forçant, quand elles peu* vent,,) des habitana i clés campagnes à marcher avec elles se ralliant tantôt, et tantôt se divisant pour échapper à la poursuite des forces républicaines corrompant l'esprit public dans les viDages, et laissant par tout où elles passent, des traces de leur scéléra- tesse et de leur barbarie. $, Mais la contagion qui les accompagne est toujours prête à -gagner et la moindre foiMesse de ta part des administrations civiles, la moindre négligence du gouvernement) les moindres inconséquences de l'armée républi-

dangereux»


Pour les détruire, il faut dit' pour» te Vendre poursuivre les^coquins ë habitans égaras inspirer de la confiante 4 ces* derniers tout employer ^pour forcer répandre ^les villages, sévérité le pillage peut sçati-A daliser les paysans et ment chez eux. Je n'ai rien de neuf à dire /sur fce^sujet^, ai tout dit relativement à la Vendée*, pas. Je finirai par le peuple pi- ant celui qui n'est pas le sien, l'ignorance. Il est sensible et bon par caractère et par tempérant- viiient vif et ferme t^ns" ses résolutions, mais franc, loyal et généreux. Son fanatisme actuel esnle produit nécessaire de son. ienorance et dé rinfluenee aes exécrables ministres •d'iniquités qui sous le masque perfide et ^hypocrite de la religion, disséminent les serpens. desiructeurs qu'ils^ sont allés chercher au fo.nd du tartai e et^conv^rtissent en furies de biav.es gens nés, comme autres Français pour aimer et pour pratiquer le républicain.

Qu'on leur envoie des hommes de bien*


qui soient et se mox^ent .vertueux et qui sa- ^chenï ïeùriparlef simplement, qui sachent se livrer à cette familiarité douce, laquelle nait duf*fcesom qu'une âme sensible a du bonheur des autres et qui > nécessairement inspire la conihance et>ous la-conquête morale) et politiqué de cette .immense' La Différence de l'idiome dans la ci-de- vant Bretagne est un grand obstacle, fen\ conviens mais il n'est cependant point aussi fort qu'on se l'imagine il n'est pas de commune où plusieurs paysans ne parant français, et beaucoup d'autres l'entendent sans oser le parler. f

Dans les- marchés des villés, l'habitant de, la campagne vend en breton le citadin mar- chande en français, et le trafic se conclut^ parfaitement l'amour-propre souvent et la crainte qu'on le plaisante empêchent le laboureur de s'expliquer en -français qu'il në~sait ̃* point assez pour ne pas faire de faute et il\ sentait mais en général il comprend, et si dans les chefs lieu de commune on sait parler Simplement très simplement si l'on sait prendre le langage pittoresque familier et persuasif qu'il faut au peuple sans lumières, on sera compris] de beaucoup et ceux-là


qu'on aura su dévelopèr. On gagnera de plfts à ce mode un. des moyens les plus puissans de*fSrvemr"à éteindre totalement cette langue et à lui substi.tuer par-tout la langue française que les BasBretons a,pprennent très bien et parlent trèspurement (1 ):Dans la ci devant Haute Bretagne, c'est à dire, dans la Loire Inférieure, l'i Ile et Vilaine et une partie des côtes du Nord, on ne parle que français, et il sera beaucoup plus facile encore d'y former l'esprit public dans les campagnes.

Quoique le caractère des hàbitans de la campagne de la ci devant Normandie et du ci-devant Maine, qui touchent à la ci- dfevant Bretagne soit totalement distinct du caractère des ci devant Bretons quoique ces peuple$ ) aux yeux du plklosbphe qui envisage sous tous les rapports, aient l'air d'èlre presque d'espèce

(t) C'est une eho.«c fort remarquable, et qui saute aux yeux de l'homme le -moins observateur, que le paysan Jja;>breton qui parle le parle avec beaucoujvpios de piirctc, soit -quant a la diction, soit -quant que le paysan n'a jamais stt <JU(." le fra n^nis mais «.Uiuj la p] u part des campa gués de France. v


différente'' et de des deux extrémités du,,globe,, il lie setfa pas plus dif- ficile de réussir la qu'ailleurs, pour 1 homme intelligent, adroi.t qui saîtse nuancer sel<^a les tems et les lieux et qui n'oublie jamais de tenir compte de toutes les circonstances,. Partout, le peffrJjleiCst 1 .1 on de sa nature il aime par-tout sa tranquillité, son bonheur et la justice; persuadez-lui que vous voulez son bonheur f ayez l'art de le convaincre; démasquez les intrigans pratiquera vertu; inspirez la confiance et la joie ;\pôrtez le plaisir avec renseignement et vous ferez par tout des hommes libres et heureux. Dans cI' qui n'appartient point aux mesures ile morale et d'instruction publique, on sent que je n'ai jette que des indication» ên^rand; je n'ai^>ôint parlé, par exemple, de la nécessité d'ouvrir par-tout les clôtures des champs en plusieurs endroits, afin que notre cavalerie puisse par tout circuler libre:ment, ni des moyens a prendre pour cela: ce sont des -objets de dé ails que les représentons et les généraux feront varier selon le besoin.

Je parlerai bien moins encore de certaines mesures particulières que le bien général peut commandeur selon les circonstances, qu'un


homme intelligent sait employer avec pré- caution que la moindre connoissànce du cœur humain et du gouvernement des hommes dicte assez dont l'effet est certain et que le besoin de réussir ordonne de taire. Mais un point sur lequel je dois encore insister, c'est l'obligation essentielle <3e poursuivre lesv brigands sans relâche, de np leur donner le temps ni de se rasseoir, ni de se rallier, ni de se grossir. Je voudrois qu'on les empêchât, s'il étoit possible, de prendre un seul instant de repos ils serbient alors nécessairement divisés et par-tout alors tellement foibles qu'ils seroient réduits à une sorte d'impuissance alors les communes ellesmêmes, pour peu que l'on prit soin 4é les patriotisér de les défanatiser de les con- r vaincre que leur est dans la destruction des brigands; les communes ellesmêmes, dis -je, leur feroient la chasse avec succèsj tandis que, dans l'état| actuel elles «ont par le nombre et forcées, de grossir l'armée rebellé' à laquelle plusieurs n'auroient jamais pris part si elles s'étoienl vu assez fortes pour résister.


N O Y A DE S.

II paroitra peut-être étonnant que, dans cette brochure on ne trouve rien sur les fameuses noyades de Nantes mais je prie de ne pas exiger que j'en traite. Ce que j'ai dit sur les horreurs commises au sein de laVendée suffit à mon sujet et le public n'est il pas déjà trop imhu des détails de ce nouveau moyen de destruction qui semble porter avec lui le caractère souverainement odieux d'un Calcul glacé deidépopulation d'une méditation froide de la mort dés autres et d'une jouissante approfondie dé la calamité commune. Pères de familles, époux, c'est à vos cœurs que j en appelle; deviendriez-vous les amis de ceux que vous verriez froidement engloutir vos épouses au fond des eaux et faire rouler les.cadavres de vos filssur les rives de l'Océan? Deviendriez vous les' amis des hommes


yotre génération de la surface du globe) Se 'Séiecier de la destruction de l'espèce humaine -et se repaître de barbares dont l'histoire djg§.Êïimesv passés ne vous a peut être jamais présemé îej tableau?

Seriez -vous tentés d'aller vous réunir à ceux là que vous auriez vu presser, sans aucune pitié", l'extinction de vos pères vieux, .infirmes' et jfrue leur caducité rendoit impuis- sans ou déchirer, au milieu de leurs langes les membres inuocens, de vos enfans au berceau ?

D entre vous, lequel est- ce, quelqu'insen» silnle qii'il puisse être qui pourroit s'empê- cher, de vouer, dans son cœur, une haine éternelle une aversion sans bornes, à de8 Jioraràlis aussi froidement cruels? Lequel est-ce d'entre vous qui ne fuiroit pas dans les déserts ? Lequel est ce qui n'iroit pas s'en- foncer dans les forêts pour éviter l'aspect hideux des assassins de sa famille; ou lequel est-ce plutôt qui n'éprottveroit pas la soif ardente de s'aller joindre aux hommes qu il croiroit propres à le venger ? Et lequel est ce encore d'entre vous qui se croivoit bien capable d'y résister ?

Le désespoir d'un côté le désir de la vert


séance de l'autre, où verriez-vous donc des scélèrats par tout où vous auriez à vous persuader de trou vendes vengeurs et pour éteindre votre rage, le crime lifî-méme ne se cban-t geroit-il pas, à vos yeux, en verjtf'?

O mes concitoyens, votre amé est déjà navrée de douleur elle m'épargnera l'affliction d'un récit long et déchirant accordez ma sensibilité que je n'en dise pas davantage sur cet objet de notre Commune désolation. Les détails en sont assez connus, et puissent-ils hélas ne l'avoir jamais été pour? l'honneur de notre siècle Puissent-ils, pour l'honneur de la révolution française, et pour les races futures, être demeurés dans mréternel oubli

0 ma patrie ma chère patrie qui versera des larmes suffisamment sur tes malheurs ? Ames sensibles et douces, confondez vos pleurs aux miens mêlez des soupirs au moins à mes sanglots et que je puisse laver de mes larmes les pages eusanglantées de cette histoire; essayons':de'0'réparer les maux inséparables d'une grande révolution; serrons-à nous plus que jamais; que l'expression de la fraternité la plus franche nous unisse; que l'amour du, bien public nous lie tendre-


bd té succède au désespérant' de la terreur. temps; que' le bonheur gênerai vienne enfin eiïacerdea obtenir. des nations qu'il nous garantisse ptomptement de la postérité.

N O'T A.

Ma correspondance ne contenant rien que ce que mon plan et mes réflexions ontprésenté dans un meilleur ordre et d'une manière plus développée, je me aui» décidé à n'en pas grossir inutilement ce volume»


S U IP PvJL Ë M ÊNl

Au moment où m'a brochure alloit sortir de la presse, a paru le rapport de rHénts et Francastel, dans lequel on trouve à la page trente ,la lettre suivante écrite par moi à la convention le 24 Frimaire et que mes collé** gués rapportent ainsi qu'il suit:

,Nous avons fait dit on, adopter le sys- tème de sévérité. Point u tout; if ou s ayons adouci le système quittons a précédés. Me- lisons ce qui se disait ce clui sexécutoiù avant nous. L»equinio mande à la convenl'ion séance du premier JSi^set de Hoche- fort le 24 frimaire l'époque où nous battions par tout lcs brigands

« Je v^ens de donner des ordres que les mo» dérés pourront trouver barbares. 4 à 5oo bri. » gands enc<>îi]ibrent les prisons deFéntenay-le » Peuple. Je vien^d'étre informé, par un courextraordinaire qu'une portion de 1 arde Charrette .forte ,ditf on de io


M ia,coo liommes, s'avançoit dnnèJe canton »), et j'ai brdonne^de faire 35 fusiller, sans forme rle procès ces prison-" » niérs h la première apparition de l'enVoici mes motifs le décadi dernier, pencc dant que j'étois~dans le sein de la société » populaire de Fontenay les prisonniers » s'insurgèrent et fc'iîlirent étrangler les haLi» tans de la geoTe. La municipalité m'avertit ,) du danger. Je descendais le premier dans la prison je brûlai la cervelle du plus au- 33 dacieux; deux autres payèrent de leur vie Fallarme qu'ils venoient de causer.. »L'ordre se rétablit. Je formai sur-lechamp, pour juger ces scélérats, une.com• y mission militaire beaucoup plus expéditive que le tribunal criminel, embarrassé, malgré » lui; de nille formes niais j'ai cru qu'en cas d'attaque extérieure, il falloit, dès le » premier Instant, détruire sans ménagement » ce foyer d'insurrect.on que le voisinage de m l'armée rendoit extrêmement dangereux, » sur tout dans cette cité où le fanatisme et » l'aristocratie sont loin d'être anéantis. « Je dois au reste vous dire que, sans des mesures pareilles, jamais vous ne fînire»


la guerre de la. Vendée. C'est le modérant -tisme des administrations et des généraux;. qui l'entretient. J'ai écrit par-tout qu'il ne » falloit plus faire de prisonniers et, s'il m'est M permis de Je dire je voudrois qu'on adop. » tat la même mesure dans toutes les armées. » Je crois qu'un pareil décret seroit le salut -if » de la France.* Quant il la Vendée cela est » indispensable^ c'est à vous à juger si j'ai »-tort.

hommes peu réfléchis yoir une sorte de contra- diction entre cette lettre et ce qui précède. « On me pardon n era de l' exaki iner jgn .-détail.

Elle a reçu l'assentimen^dë la convention qui ne l'a point contredite, et qui même, je crois, Ja faite inscrire au bulletin; empressée de donnera non au comité de salut publie tion Tiationale elle-même, connoissance des démarches et des vues que le bien public me dictoit, pour qu'elle Je! réformât sur.le champ si elle les trouvoit erronées et n'ayant reçu aucune improbation de cette lettre, j'ai ',dû' croire que j'avois bien fait et si ma mémoire n'est pas trop il y en eut approbation- formelle. En membre


prit la parole quelques ajoutèrent à ce qu'il venoir'de due, et la discussion fut totalement nfïprobaiive otyJsr pour parler plus exactement ce fut une extension un développement dé ma lettre y pluiôt qu'une discussion ^sur. elle; car il ne aucune contradiction :'voit', du moins ce, que les journaux m'en apprirent dans le tems, mais je vais .moi la discuter pour l'ins- ou qui auroient l'air de ne la pas comprendre. CJest ma conscience; c'est l'îiiaour du bien qui m'a dirigé c'est^le bonheur de ma patrie que j'avois en vue si jayois commis une faute ce seroit une erreur; si -Ja jus- tice cependant èxigeoit ma,t<:îe pour expia- tion, je la porterois si»; l'^échafaud avec calme et avec la'douce satisfaction que laisse audedans de moi le sentiment de mes intentions civiques et pures.

Mais je suis même très- loin de croire avoir commis une eiieûr ce que je pènsois alors je le pense encore at'ourd'ui ce que j'écrivois alors 'le rëcrkpis aujourd'hui ce que je fuisois enfin alors, j© le ferois encore de même aujourd'hui. Consultez le numéro 98 du plan que j'ai


'/ournî ou comité de salut public il y a prêt de six mois vous y trouverez la même dis- position. Consultez le numéro 106; vous en trouveriez l'intelligence très-claire.

le ne veux po^nt que, l'on fasse-de prisonniers-, je yeux que nous portions, d'une main un^sabre inflexible pout tous ceux que nous trouverons ou en arme, ou en attroupement dangereux et de l'autre une branche d'olivier p,.6ur tous ceux qui ^auront déposé leurs armes et -.qui ne seront, ni ci^devant nî nifiliôtfersv ni déserteurs ni vagabonds en un mot pour tous les^hpmme» que la scélératesse des premiers a plongés dans le .fanatisme et dans l'erreur.

Mais je veux que I'oîï*prêvienne tous ces malheureux d'une pareille défermfnation. Si' elle est bien connue si sur-tout on prend les x moyens de l'accréditer parmi eux, malgré tout ce que l'on a fait pour les révolter et anéantir leur confiance dans la République si Ton se met en devoir de réparef les maux qui6 nous ont fait des hommes perfides en Îes troiûpantvven leur inspirant le "desif de sé tendre et en les massacrant, lorsqu'ils s'étoient remis dans nos mains enfin si l'on


parvient à les persuader que maintenant ils peuvent se fier et aux promesses et aux traitemens de nos généraux -il n'y aura que les -coquins de^profession qui) préféreront leur Vie pleine de traverses et de malheurs à la rentrée paisible dans leurs foyers or les coquins de profession doivent être anéanties, de mèioa quelles fanatiques obstinés qui refuseraient de quitter ce noyau de crime.

J'ai dit que je, souliaiterois <|u'il en, fùt ainsi dans toutes les armées c'est r»on système, et je l'estime bon. je ne me crois pa,s infaillible^ et l'abandonne toute la justice et ia* stivérité/de, la critique, n'ayant eu dans cela d'autre Intention que* de payer à rna patrie! le tribut d'idées quo me suscite l'amour du bien,sans prétendre avoir exclusivement raison.

Je m'imagine que des 'soldai* FiiVneaùs dé. terminés et obligés par la loi de leur pays à ne point faire dôs^ffsbnhflçrs devant compter sur la réciprocité l'ort naturelle de la part de l'ennemi, se buitroient à outrance; que cette détermination énergique et devenue nécessaire donnproit du, courtage aux pusil-5 lanimes, et qu'elle ajOuteroit une iorce phy' pique une sorte d'éréûsme universel dans


le système nerveux, à ceux dont l'âme toute, républicaine ne laisse pas de possibilité ,il. l'accroissement de leur courage.

J'ai cru que cette déterminatiojn fixement exécutée finiroit bientôt par couvrir de terreur les camps ennemis car les esclaves ne peu'-»,vent avoir, en pareil cas, la résistance ferme et soutenue des hommes libres est qui battent tpour "eux.

Des oldats esclaves peuvent, au premier moiaen?, éprouver cette force naturelle que donnant la colère et le désir dé la vengeance; mais campassions sont un état violent des puissances physiques et, lorsque l'élévation de l'ante ne vient pas les soutenir Teà suppléer ) cet état de crise ne peut durer lortgtéms les esprits animaux s'épuisent, les solides s'affaissent les fluides se glacent l'abattement succède est le décoûfagemenÊ marche par-tout avant le danger.

Au reste ,quittons ces idées générales, et revenons à notre sujet. le crois qu'en citant ma lettre, on commet une erreur dé mots; sévérité ce terme est it bienf compris ? Je veux en même tems et des mesures sévères et des mesures indulgentes ce seroifabuser «le mes lecteurs que de reporter leurs yeux ̃ ̃̃


sur ce qui se trouve déjà écn£ plus haut. Mais qu'enten<i-6ii par njësuresae sévérité? Ne lesjdistingùera-ion donc pas des mesures jle barharie Î

La sévérité la plus rigoureuse et la plus terrible est justifùkî pftt1 lie besoin, par la nécessité du bien rien au monde ne peut justifier tjes mesures de barbarie. Si le salut de la France exigeott l'anéantissement des 4Qo mille hommes qui couvrent le territoire de la Vendée et pays insurgés voisins il, faudroit les anéantir mais, dans ce cas même, on ne sauroit excuser des crimes atroces qui révoltent la nature qui outragent l'ordre social et- qui répugnent également et au sentiment et à la raison. En faisant évanouir ces génération entières pourle bonheur de la, patrie rieff ne pourroit faire tolérer des mesures barbares, inhumaines et scélérates, exercées sur un seul inriividu. Il faudroit accompagner encore de corn' passion et de pitîé^cette. exécution terrible, publique, et ne pas accroître le malheur de s'y trouver réduit par la souillure des remords.

Quant à ce que je dis dans cette lettré au


modérantisme des^administrations et de* gé* ̃^ néraux, ce n'est qu'une répétition ,de ce que j'ai déjà dit plus haut dans -mon1 pîan. Je crois avoir démontré suffisamment que le modérantisme des administrations dû pays, ce qui tient probablement irla mollesse na-î L turelle du caractère local, avoient concouru à former et à ^entretenir/ cette guerre il suflit de la Comparaison <|tie j'ai eu iipu de faire de la manière activje av«c laquelle les administrations du pays enjpore plus fanatiques, ont étouffé les insurrections dans ce département, chaque fois^qu'eiles ont paru vouloir s'y former.

Pour ce qui est du modérantisme des généraux, il n'est pas moins une vérité -réelle; et $i quand j'écrivois cette lettre, je me suis servi peut être â- un mot impropre, c'est^què je ne les connoïssois pas encore 'assez bien pour supposer qu'il y eût de leur part cette perfidie calculée que nous n'tivons pu nous empêcheur d'y reconnoître, trois mois après, et quê^j'ai si franchement exprimée la douze Germinal, en lisant mon plan au comité de salut public en présence de la députation delà Vendée. Voyez plus haut ':e plan, n^i4 et suivans.


Au reste, encore^ une fois, entendons hou* les mots le modérantisme- et l'énergie j^ont inconciliables mais le modéramisme et* la baijfcarie vont très-bien, ensemble disons plus le modérantisme est une sorte de barbarie en lui même; en tant qu'il devient la source de toutes cel:es auxquelles il donne lieu mais parlons avec l'exactitude du iangage le plus sévère. a

Le modérantisme des généraux a eu lieu de deux manières, dans la Vendée. i^. Vis-à vis des rebelles -qu'ils avoient 'ci vaincre, d'abord en ne les anéantissant pas lorsqu'ils étoient encore peu considérables, et en laissant méchamment augmenter ce premier noyau ensuite en ne les ̃poursuivant pas sans relâche, après les avoir battus; en ne les exterminant pas, ainsi que je l'ai dit dans mon plan en leur donnant le temps de se rallier, de se grossir et de reprendre de, nouvelles forces. f

2°. Vis-à-vis de nos troupes', en ne les disciplinant pas en ne punissant pas séverenient les premiers délits, ce qui aurôit suffi pour arrêter tous les -autres en tolérant ,le pillage le viol et tout les crimes propres à sou'ever les


attirer toute l'aversion de ces njallieuretix auxquels nous étions, parleurs prêtres peints comme de vrais démjons 4 ce qu'une pareille tenue sembloit justinér aussi complètement. Il est si pénible à l%omme sensible et pur de supposer le crime que, n'osant pas encore, lorsque j'écrivois le 24 Frimaire supposer à nos généraux la perversité qu'ils ont faitéclater si manifestement ensmte, c'étoit une sorte de consolation ti mon coeur que de n'attribej: les désordres dont on me parloit qu'à leur foiblesse à ïeuy modérantisme et non aux intentions 'calculées et scélératement perfides qu attestent les dénonciations lues plus haut. Au surplus, je le répète, modérantisme et barbarie* s'associent parfaitement et, sous aucun rapport, il n'est de fausse application dans lés termes de ma lettre.

Pour ce qui 'ésli de l'acte particulier des sévérité mais de justice, exerce par moi dans les prisons de Fontenay-le,-Peaple i\ me sera bien aisé de prouver de plus, que c'est un acte d'humanité pris *en lui -mémo et sous tous ses rapports.

Cette ville est le chef-lieu du département de la Vendée; elle est pays révolté une fois, dêjh elle estdevctiUo^


la proie des rebelles, et lë\tr proximité rend toujours sa position inquiétante; outre ce quelle doit redouter des rebelles du d'hors, on ne peut se dissimuler qu'elle a beaucoup craindre des fanatiques et des mécontent qu'elle récèle encore, et que les patriotes y scroient écrasés par toto ces ennemis du républicanisme et dc la raison, si ceux du dehors pouvoiënt de nouveau s'emparer de la ville.

C'étoit dans cette positon que je me trouvais, à Eontenay-le. Peuple/ lorsqu'il se mahifesta dans les prisons une7 insurrection telle .que toute la geôle fajilit d'être étranglée; que Ton juge quel incendie s'alloit allumer, si les quatre ou brigands enfermés là étcicnt parvenues à s'échapper et se répandre dans les rues et l'intérieur même des maisons, tandis fille leurs compagnons auroient cerné c*o'ut l'extérieur.

L'alarme se mettoit déjà dans la ville.: on rassemblent des forces autour des prisons, et l'on disposoit en los préparatifs pour en le: siège; je m'y portai le maire le général Baudri,/ deux ou,trois autres peràonrïe's m'y suivirent. J'ordonnai d'ailleurs que tout le monde restât


à son poste nous descendîmes donc au nombre de six ou sept 'je laissai m'es compagnons dans la cour et j'entrai seul absolument seul, mes deux pistolets en main, dans l'appartement des prisonniers. Quel est le chef de la révolte, m'écriai je? Quel est celui d'entre vous qui eoâcite les autre au désordre? etc. Comme; je parlois un homme de six pieds s'avançoit avec fureur vers moi; à son air audacieux et au sang dont ses habits étoient teints des hlessures Itères que lui avoient faites les sentinelles on les 'garçons de la geôle, je le reconnus aisément pour le chef de l'insurrection; je lui brûlai la cervelle et je dis à tous avec la fermeté que les circonstances exigeoient Mes b, ,• si cjtielquun d'entre vous ose remuer encore, 'vous serez tous fusillés dé V même; surveillez vous crrr "voïti répondrez tous les uns pour les autres. Chacun se serra; l'orage fut dissipé.

Je passai 'dans la seconde prison, et j'y entrai seul encore absolument seul déjà le bruit du coup y avoit fait pénétrer la crainte. Je dis aux prisonniers ce que je ve- nois de faire dans le premier' appartement, et je répétai 11* mêmes menacés. Je reconnus


là le cîief aux- mêmes signets, et je crus que la circonstance exigeoit la même justice; mais je craignis d'avoir l'air d'un massacreur; Je sortis est je dis à mes six compagnons qui m'attendoient au dehors que l'un de vous fasse justice de cet homme en désignant celui qui ét-oit tout couvert du sang des blessures qu'il avoit reçues dans l'insurrection.

Alors un individu portant une\ épaulette de lieutenant, et qui étoit un de ceux entrés dans les cours avec rnoi se cacha derrière la porte, avança le bras et tira presque sans voir, et au risque de blesser %m autre que celui que j'indiquois l'indignation me saisit, et j'accablai de reproches ainsi qu'il le niéritoit, ce lâche si indignement .revêtu de marques honorifiques. L'émotion que cela me causoit et l'objet essentiel dont j'étois occupé, me donnèrent une telle distraction, que je ne songeai pas xi le mettre à l'instant même nu milieu des prisonniers, où je l'ait- rois laissé jusqu'au lendemain, pour le faire dégrader en\face dé la garnison assemblée. Cette idée ne me vint qu'après notre séearation et j'ayois été tellement outré que je n'avois pas. songe même à m'informer du


nom d'un homme qui se riiontroit si lâche et si digne de mépris.- i Nous laissâmes donc les prisons absolument remises dans l'ordre les forces et le peuple rassemblés autour des prisons se retirèrent, et Fontenay reprit sa tranquillité.

Mais voyant l'extrême lenteur imposée au tribunal par les formes 'judiciaires la multitude des prisonniers brigands dont le nombre croissoit chaque jour, est le danger du voisinage exigeant une justice plus prompte, je formai, pour les jugera une commission militaire composée'des hommes et les plut probes et les plus patriotes en Méme-tems, que l'on put m indiquer.

Je demande maintenant à tout homme de bonne foi si ce n'estas un acte d'humanité que je venois d'exercer, et cela sous quelque rapport qu on F envisagé.. La moindre foiblesse donnoit de l'énergie aux premiers révoltées ils brisoient les portes, se répandoient dans la ville, massacroient et se faisoient massacrer. Ils alloient se joindrg aux fanatiques de la ville;, ils pouvoicnt à ( l'instant donner des signaux aux rebelles dit dehors, et les conséquences! On les juge suffisamment j j'ai donc épargné jN'aiinent


les plus grands maux, et la mort de beaucoup d'houimes. Dira ton que des forces suffisantes/ les auroient empêchés dé se répandre? mais-alors, au lieu de deux il euAauroit fallu tuer peut- être cinquante* ou soixante, avant de les réduire, parce* que, lorsque le combat s'en.' gage, les uns se défendent, et les autres trouvent^méme souvent un plaisir horrible à lorsque la victoire est déjà de leur côté.

Enfin, an lieu de faire cette-justice prompte et simple, si j'avois suivi les formes ordinaires, j'aurois peut être dû Jes faire tous fusiller car là* révolte étoit réelle ;*elle étoit considérable or^elle étoit un délit général et ne pouvoit être en usagée que de même, quoiqu'il Jut possible que plusieurs n'y eus; sent point pris de part; c'etoit donc ^encore ^tf e vin: jinent hu main"et indulgent, même ris-

qne moi peut être, àuroient cru devoir prend ie ce dernier .parti de faire tout fusiller les' circonstances nuroient justifié pleinement une décision, et je ne cache < point que j'ai craint souvent que J'oii ne m'accusât de foiblesse pour n'avoir


poifrire^loyé cette rigueur; mais Je connois conduire; je sais combien un acte et'un tort, de fermeté en imposent à ceux qui sont en fauté, et combien il-est aisé de réduire des malheareux, comme ceuxlà sur-tout, en feignant la raison. à la force? et je ne fus pas trompé. ̃ .V IIs étoient .riial.tres de me pulvériser, pen^ r dant que j'étois seul aùSniîieu d'eux ils pouvoient s'élancer sur mes compagnons dans la cour, et nous aurions Cté tous êgorg|?s>, avant\cru'il fut entré ïe moindre secours; mais je savois- ^ue nfes pistolets /mon costume et mon ton frapperoient et je, n'eus qu'âme louer dti cette perluasionYi).

(1) Il m'est, ^rrivc dans îilè .de- Bhui? dont j'etoîs maire en djfiller seul au milisie*, d'une enicute formée il rbecasion dés subsistancs, à un demi-quart de lieue de la ville. Tous ces libiinucs égarés de bâtons de fourches ,e^ le danger payoissoit grand et personne ne voulut jm accompagner; ni garde nationale) ni municipalité, fi ''fl ne me4,suivit que des yeux; je m'avançai donc absolument seul avec nion Courage et ma résignation it tput^ pour dissiper l'émeute. Quand je fus dix pas de l'attroupement,! qui s'avançoit lui-même vers moi/ïer«i«* menaçant, les


Il.ne me reste plus ï parler que de l'ordre ûonrié|par moi, de Rochefort quelques jours ensuit*^ pour faire fusiller1 tous les prisonnier^ à la première apparition de l'ennemi sous les murs de,la ville, ainsi qu'on le craignoit selon l'avis des dépêches. r Or f je le demandera tout homme impartial falloit • il donc laisser au centre de îâXcité ce fapel" de riusurréction pour l'eirtbraser à la première étincelle produite par l'approche de leurs camarades ? Falloit il

combien voulez-vous m'en donner, carmes l'pauie.tne i assez fortes pour les supporter tous. Ce peu de paroles ,F&t.nion ton de plaisanterie et de fermeté, .leur- firent tomber les bras; ils les pérorai je raisonnai faniilicrcinenfa^ec eux; je dissipai, de tous les citadins, au milieu de ces bonnes-gens, plus \ëgarés que coupables, et le calme e.xisla par-tout. Ce fait est constate' par un procès-verbal en forme, sur le* registres de la commune de Bhuis, etil prouve, ce qutj'ai dit tant de fois déjà combien il est îkcilé de conduire la multitude, toujours bonne en elle-même alors qu'on «ait varier ses moyens^ selon les circonstances, et lui persuader fuVo'n xeut son tien ce^ qu'on fait toujours quanâ on ne veut règlement ijue cela. x


métrre-les républicains entre deux Feux) et les exposer à être par derrière tandis que, sur le^ remparts, ils sercient occupés à se défendre contre les assiégeans ? Il falloit peuLétre faire refluer ces prisonoù déjà quatre ou cinq cents autres d& la même bander pris d'une épidémie qui faillit 4'èmpester la ville, occupoient une partie de la garnison pour les garder sous des^ tentes à cause de l'insalubrité dés prisons à Niort où étoient les magasins* de l'armée républicaine, oùches ret les .gargousses/, où êxiâtoient des ateliers et fabrications d'armes etc. Falloit-il les faire conduire à la Rochelle, où sept à huit' cents autres que j'avois faiî^v juger, et qui travailloient enchaînés aux for-^ tiftcations, ejnployoient aussi une portion de la( garnison pour les garder ? Falloit il exposer cette place importante au danger d'une insurrection terrible, et qui pouvoir ouvrir la France aux Anglais? Falloit-il enfin les faire conduire à Rochefort, où nous avions déjà douze ou quinze cents galériens de trop et qui eux-mêmes nécessité des mesures de rigueur


extrémèrTpôuls^les contenir? Falloit il,,en ce -înoraenjt^idoubler leur énergie par ûrrsi.pro- dxgieux accroissement, et mettre notre aise. nal et nos dans leurs mains? Il n'y, avoit donc nul endroit ou les placer et les circonstances ne permettoient ni t^e les "transférer en si grand nombre, car leur conduite seule étoit, dangereuse, ni xlé délibérer à loisir. Chaque minute étoit \in teins de péril; il falloit une décision surle-champ.

Tous ces malheureux d'ailleurs étoient pris parmi les rebelles; tous étoient censés coupables, de l'insurrection très manifeste des prisons^ i ) ainsi tous étoient censés avoir mérite la mort, et, comme je l'ai déjà dit peut-être que beaucoup d'autres ,que

(r5 Ce n'étoit point jci la conspiration du Luxembourg; elle étoit si récrie, q1ie le sang rtvoit coulé comme on l'a vu dejà lorsque je fus appelé; qu'un des prisonniers étoit mort en mourant dans la cour, que • plusieurs autres e'toiont blesses que toute la gc'ole ^toit maltraitée, et que, sans la multiplicité' des portes il rompre ce qui exigeait du tems, tous ces prisonniers fussent sortis, avant que personne dans la vide pût être instruit du désordre.


moi, leï^Wroient fait fusiller tous le-jôu* de l'insurrection sous aucune considéra. tion donc il n'y garder.?* fcl J'envisageai d'ailleurs la Sévérité, de mon ordre sous un autre point de vue politique? très-intéressant..

'J Intimement persuadé que nous avions des espions des brigands dans Fontenay, quoique je ne pusse lés connoître, et certain qu'ils transmettroient la connoissance de cet ordre à l'armée de Charette, je ne doutois pas que celle-ci la ville dans la crainte de faire périr cinq cents des siens» Mon ordre se trouvait d'au- tant plus humain qu'il é toit pj^.s "sévère r puisque c'est peut être cette extrême sévérité seule cfui empêcha les rebelles de se porter sur Fontenay.

J'ai donc eu raison de dire que tout ce que j'ai fait dans les deux occasions énoncées dans ma lettre, porte avec lui- un caractère d'humanité réelle encore plus. que de sévérite; j'ai donc eu raison de dire qu'en pareil 1 cas, je n'agirois point encore autrement aujourd'nui même, et ce seroit une chose bien étrange ^ue l'on 'voulût trouver dans cette*


conduite iine contradiction avec mes prin- ."cipes." ̃̃̃»""

Au reste j^saîs que cette mesure a p<iru> cependant outrée à que\' les uns me traitoieht de modéré, Ies^autres j»e regardoient comme !pais je suis accoutumé depuis long tems à xoh se porter sur mon compte ces deux jugemens très-contradictoires, et je marche constamment, entre deux vers, le seul but auquel il m'est permis de viser, le bien--publie. Que l'on consulte tous mes écrits dans la 7 révolution de la ci-- devant Bretagne qui a précédé cène de la France et ceux que j'ai faits depuis à Paris que l'on consulte ma. conduite à Valenciennes, dans l'affaire du scélérat Dumouriez dans les départemens de l'Oise et de l'Aisne, dans toutes les missions 1 que j'ay remplies et dans toutes les occit* sions ôù j'ai gu lieu d'agir, on y reconuoîtra par tout, je crois, la sagesse et Vénergie tout en mêmetems on y verra le patriotisme pur, ferme, actif et dénué de toute ambition; on y verra la profession la plus franche^ etja plus exacte des principes cVégd1ité, enfin l'assiduité la plus constante à remplir mes devoirs de républicain et de


représentant 4 sans aucun amour de la gloire'" sans morgue, sans prétention ? et tel que ma conscience et le'bien public le comman- Quelques médians m'ont accusé de la foiblesse de m'être rétracté aux jacobins au sujet de mon ouvrage intitulé Les Pré- jugés détruits. Je suis aise de saisira cette occasion Cour détruire cette calomnié insér^e même dans quelques journaux et spé- cialement dans celui de Perlet, n" 685, p. 72. Voilà ce que j'ai dit et ce que 1!-on trouvera consigné dans le Journal de la Àîon- toigriCf qui étoit, comme on le sait, le journal des jacobins, à la séance du 26 Floréal,, rapportée dans le No a3 ,.Page 180, à la deuxième colonne.

« Lequinio C'est danè un moment où vous » venez de prendre un arrêté aussi important et ansjsi solemriel que vous doit aussi une » déclaration solemnelle, celui de vos mem-, » bres, dont les écrits pourroient être suspectées M de contenir des maximes contraire. vos » principes.Déjàronadénoncéàvotrétribune » mes Préjugés détruits et monmscours sur » le bonheur. Citoyens aucun de mes écrits n'établit l'athéisme; une page âe mes Pré'


» j'igss détruits est consacrée par un hom- i Eternel maisrVii s'y rencontroit qkf-Jqnes erreurs je déclare^gue le jacobin, l^r» désuvouerok en m'oMes' 'erreurs de l'écr^ vain. Je n'ai jamais oj^- y> rer le bonheur général; et la liberté si » savois que mes écrits eussent produit un effet brûlerois de mes » propres mains ,'et je m'eiancerois moi-même jj dans les flammes si je savois que mon ,» «existence pu!: peser ,;un seul instant sir » la félicité publique. La quatrième édition a? de mes détruits*, alloit s'enta3> mer, ou î'étolt même déjà; je viens de s> donner des ordres pour qu'elle n'ait pas Ce que j'ai dit là, je le dirois encore; et tout homme qui ne pense pas ainsi, n'est pas, je crois, sincèrement patriote; tout homme qui tient plus il ses œuvres et à soi--mème républicain tout homme qui ne sait pas faire le sacrifice de sa personne ainsi que de -ses ouvrages au bonheur général tout htnime enfin qui rie 'sait .-pas se résoudre îi supporter jusques au dégoût de pour le


salut -du peuple, n'est pas républicain mes Mais faire de pareils sacrifices, n'esx Pal se rétracter de ce que l'on a dit ce n'est pas changer d'opinion; encore faudroit-il se faire un honneu ainsi qu'un devoir d'en changer si l'on aWt la démonstration que l'on en eut une fausse mais quand on croit n'avoir dit, avoir écrit que le vrai et que cependant ces vérités peuvent, raison des circonstances, faire le malheur public il faut non les rétracter y car en aucun cas, on ne peut mentir à soi-même', mais s'abstenirde les publier il faut attendre sagement le moment propice de servir la peuple et l'éclairer sans avoir à redouter d« faire le mal.

Je demande pardon* à mes lecteurs de ce long chapitre où il n'est question que de moi je m'y suis vu forcé par la rèimpres. sion de cette lettre,, qui semblait contrastér avec mes principes j'ai démontre, ce me semble au contraire qu'elle en est une conséquence, et qu'elle y est conforme en tout^

Au- reste, j'ai comparu devant un tribunal


redoutable; je file. me dit que, dans pareil Ce-3o Vendemiairê de