l'idée maîtresse de son enseignement sur cette question, où aboutissent toutes les autres, les opinions sont contradictoires.
Ainsi~ selon Edouard Zeller(l), l'ancienne physique ayant fini par se dissoudre sous l'action do la sophistique, Socrate régénéra la philosophie en la fondant sur un nouveau principe le gênerai ou le concept considère comme Tobjet de la science. L'œuvro do Socrate fut ainsi l'invention d'un principe de logique théorique.
Qrote, en ses vivantes peintures, nous montre avanttout, dans Socrate, un missionnaire religieux, chargé par l'oracle de Delphes de mettre les faux sages à la question et do los amener à confesser leur ignorance. Socrate est le dieu do la discussion, < on c~tcA~c or c/OM-~a~M~ god (2). Son œuvre, religieuse par l'inspiration, est en elle-même essentiellement une dialectique vivante.
Avec M. Fouillée, Socrato devient un spéculatif, substituant aux causes physiques les causes Onales pour l'explication de tous les phénomènes, tant physiques que moraux. Il est le créateur de la métaphysique spiritualisto. Pour M. Ch. Lévêquo (3), Socrate tenta la réforme morale et politique d'Athènes, et, dans cette vue, constitua la mol'ale comme une science indépendante dos sciences physiques.
M.Janet, dans uno courte, mais substantielle notice du Dicltonnairephilosophtque, présente Socrate comme étant avant tout un philosophe il le caractérise principalement par deux traits le sentiment morai, qui domino dans sa personne et remplit sadoctrine tout entière, et la maïeutiquo, d'où devait sortir la dialectique platonicienne.
(1) D. PAt<. d. Griechtn, 3' M.. t. II, p. 93-4.
(2) ZfM<. of (,'<-<«-<. t. VIII, p. 666.
(3) CbMM Mf /A~WM politiqua <f« G~-Mt. ~<P. polit. et M«A' 1871-2, p. 468.