Cette lettre qui nous fut communiquée, de même que les deux fuivantcs, déjll en 1007, par J. A. Worp, a été réfumée par lui, en hollandais, dans fon édition de tp! !–1916 des lettres de Conftantijn.
Monfeigneur;
Des que le bon temps et mes affaires me l'ont voulu permettre, je fuis parti de la ttatje (qui fut hier) pour me rendre en ce pais icij; où les ordres que je doibs donner à mes biens m'obligeant d'arrefler 3. ou 4. jours, pour en apres paner outre à ma Terre de Zcclhem, qui eft à une demie heure de Dieft fur le Demer, je faij eftat que ce voijage m'emportera enuiron jours de temps: et aij trouue neceuaire de vous importuner de ce recit, par ce que, pour connderation importante, j'aij mené aveq moi) mon fecond Fils, qui doiht auoir l'honneur de vous fuiure au voyage de Danemarq efperant qu'il aura tout loifir de reuenir aveq moij à la Haije, et de la te trantponer a Ter Burgh, pour quand il vous plaira me faire la faueur de m'en aduertir. le me ibuvien, Monfeigneur, que vous faifiez eftat de partir pour Ter Burgh vers la fin de ce mois, et les 8. ou no. jours que vous croijiez d'avoir à ij emploijer, pour ij receuoir les papiers et informations neceuaires au voijage me font juger que dans cefdits 15. jours de mon voijage, mon fils ne perdra point de temps; et que fi, peut eftre, il venoit tard d'un jour ou deux vous nous ferez b'en la grace de nous les donner. ce que je dis icij par auancc, parce qu'apparemment quand vôttre lettre viendra à la Haije nous ne ferons pas encor là. En fomme le plus jufle compte que je puis faire, c'eft d'eftre de retour chez moij environ le 7. ou 8. du mois prochain. Je vous supplie trcs-humblement d'accommoder un peu vos deueins (eton ce calcul, car je ne voudroij pas pour chofe que ce foit, que mon Fils perdit l'occafion, qu'il vous apleuluij odrotjer, et iur de fi grands voijages 2. ou 3. jours de plus ou de moins n'importent gueres. Sur cette confiance je demeure
CONStANTIJN HUYGENS PERE A HENDRIK,
xxvn.
COMTE DE NASSAU-SIEGEN.
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A Zuijlichem. !e Septemb. 1649.
Monfeigneur,
Vottre tres-humble et tres-obe'ntant (erviteur
C. !tuygens.
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