l'eau n'entre dans le vaineau, laquelle boete s'efleue iufqu'a l'endroiét ou l'on doi~ obferuer l'effeét de la machine, qui fera d'ordinaire tout aupres de celuy ou eit ta bouffole, afin que l'on te fervc de l'une et de l'autre conioinétement. Dans cette boette de bois l'on aiufte la machine qui confiée premierement en une roüe de cuivre de la forme de celles des moulins a eau ayant un pied de diametre et un pouce et demy de largeur. Son axe ett pofé horizontalement, et appuyé dans tes deux cottez d'une boette de cuiure haute d'cnuiron 9 pouces longue de 14, ou tg. et large de g. qui dt ouuerte par en bas, et couvre ladite Roue iutqu'au de fon Diamètre, Le reite par en bas eflant expofé a l'eau et fortant hors de la quille du vaiffeau. Ce qui fai~ que quand le vaitreau auance la Roüe tourne par l'impreflion que l'eau y faift.
Au mefme arbre de cette Roüe eft attachée une Roüe platte dentée de 2~ pouces de diametre qui fait mouuoir trois autres femblables roües rangées l'une a cofté de l'autre dans ladiéte boette de cuiure et toutes d'égal nombre de dents. Et la dernière de celles cy fait tourner une quatriefme femblable encore aux autres mais pofée horizontalement, et attachée à un arbre crigé perpendiculairement et de la longueur qu'exige la hauteur du vaiffeau depuis la quille iufque'au lieu ou eft la bouffole. Cet arbre eit entouré d'un tuyau de cuiure d'enuiron deux pouces de Diametre, qui tient par en bas a la boette ou font les roues, et auquel par le bout d'en haut cft attaché un instrument fàict de mefme qu'un contepas, qui (e meut par le moyen dudid arbre. Il y a cinq petits cadrans, dont chacun en diuifé en !o parties egales. Et pendant que l'aiguille du premier fait une de fes parties, la roüe dans l'eau (aict un tour et les éguilles des autres cadrans enfuitte font toufiours la 10' partie de celles qui les précèdent.
Cette defcription conuient a l'une et a l'autre machine, n'y ayant autre difference finon qu'au lieu que dans l'une la grande roue ne tort qu'en partie pardeububs la quille, et demeure toujours fixe fuivant la longueur du vaineau, dans l'autre elle en fort toute entiere avec la boette qui la contient, et ett mobile de mefme qu'une girouette, le tuyau attaché a la boette feruant d'axe a ce mouuement, et tournant en mefme temps.
De forte qu'ctte tourne deçà et dela, telon que le vaineau va en auant, en arrière, ou a cofté. Et comme le contepas eft attaché au bout d'en haut du mefme tuyau, il tourne encore de mefme, et monttre par la pointe d'une fleur de Lys qui y eft attachée de quel coilé la Roüe qui eft dans l'eau eft tournée.
L'ufage de la premiere machine, qui a la roüe fixe, cil pour içauoir de combien le vaineau auance en droiéte ligne, parceque chaque tour de cette roüe marquant une longueur égale a fa circonférence, il eft aifc de voir la longueur du chemin par le nombre des tours, que monfire le contepas.
L'autre machine qui a la roue dans l'eau mobile, toutes les fois que la fleur de lys ne decline d'un cône ny d'autre, mondre de mefme que la première combien le vaiueau avance en droite ligne. Mais outre cela fon principal ufage eit de faire voir combien