l'homme d'entendement sain et par conséquent appréciables a l'intelligence saine. S'il en était ainsi, il n'y aurait aucune difficulté a prédire, exactement, d'après !e caractère du délire, à quels actes le fou sera conduit et on préviendrait aisément tout malheur. Mais ce qui rend si difficile de soigner les fous, ce qui constitue le grand souci des fonctionnaires d'un asite, c'est que tout en sachant ce qu'un fou pense, on ne peut pas prévoir ce qu'il va (aire on peut connaître parfaitement son détire, on no peut pas suivre l'opération de ce délire dans son esprit et prévoir h quels actes il le portera; il y a chez ïo fou incohérence dans tes idées, oti!ya aussi incohérence entre les idées et les actes. Le mot si connu de Loc!<e, qu'un fou raisonne correctement sur des prémises fausses, est certes loin d'être vrai dans tous tes cas. Souvent le fou raisonne ~b!!enten< d'après de folles prémisses: it ne fait pas ce qu'il devrait faire si son idée délirante était une idée saine, et il fait ce qu'il ne devrait pas faire si cette idée délirante était !a réaMté positive; en un mot ce qui manque au fou c'est !a santé de l'esprit. Qui donc, par conséquent. si ce n'est le métaphysicien en adoration devant ses théories et ignorant des faits, oserait déclarer dans quelle mesure précise l'acte d'un fou se rattache Il son délire t H y a un cas bien connu et souvent cité par les auteurs d'ouvrages de médecine légale; c'est celui-ci Un jeune homme frappé d'imbéciMitéa un certain degré, et de ma. niërcs tout à fait enfantines, avait la passion des moulins a vent. H aurait fait n'importe combien de lieues pour aller voir unmouun a vent; il s'asseyait à quelques pas de lamerveilleuse machine et serait demeuré des journées entières a la voir tourner. On espéra le guérir do sa mante en te dépaysant et on remmena dans un endroit où il n'y avait point de moulins & vent. Un jour it mit le feu &ta maison où il résidait. Un autre jour il entraîna un enfant dans un bois voisin~ et, en essayant de le tuer, lui coupa et lui