dans le domaine de la culture intellectuelle de l'avenir. Les tribunaux auront un aspect tout nouveau. Le coupable ne quittera plus la prison sans s'être amende, comme de nos jours; mais, par suite de la suggestion, il s'en ira en homme complètement retrempe dans la morale, si bien qu'au vingtième siècle on pourra emprunter de préférence ses domestiques à la maison de correction. Car, à l'avenir, les gardiens des prisons auront eux-mêmes, avant leur entrée en charge, à passer un examen qui permettra de voir s'ils se connaissent en hypnotisation. Leur occupation principale consistera à enlever d'abord, par suggestion, à tout coupable les inclinations mauvaises qui lui valurent t la punition, puis, ce résultat obtenu, de lui suggérer un mode d'existence vertueux. La peine se trouvera de la sorte raccourcie dans d'énormes proportions; car, comme on l'assure, « un emprisonnement d'une heure, corroboré par une suggestion heureuse, répondra peut-être mieux au but de la justice qu'un emprisonnement à vie sans cette suggestion ». Ce n'est pas seulement le devoir du gardien, mais encore celui du juge qui se trouvera modiué. Qui voudra s'exposer encore aux dangers-dés faux témoignages, quand on sait qu'un