cation. Il nous fait connaître le salut que !e myste adresse à la divinité qui s'approche de j lui « Car lorsque nous nous approchons du sanctuaire, le Dieu, comme pour nous saluer, nous adresse cet appel « Connais-toi toi- même! » ce qui est une formule non moins significative que le vulgaire <( Réjouis-toi » par lequel les hommes s'abordent entre eux. Alors nous, à notre tour, nous disons au Dieu « EL tu es! ), comme pour affirmer que la vraie, la seule appellation qui lui convient, et convient à lui seul, c'est de déclarer « qu'Il Est. » Pour nous en effet l'existence n'est réel- lement en aucune façon notre partage. Toute nature périssable, placée entre la naissance et la .Ÿ
destruction, n'offre qu'une apparence, qu'une J vague et incertaine opinion d'elle-même. « On ne saurait, dit Héraclite, descendre deux fois dans le même fleuve. » On ne peut non plus saisir deux fois dans le même état une substance mor- telle.
La promptitude et la rapidité des changements désunit les molécules, les rapproche de nou- :J veau ou plutôt, il n'y a ni renouvellement, ni j! temps postérieur, mais simultanéité constante entre la cohésion et la dissolution, entre le fait de paraître et celui de disparaître. En effet, l'homme mûr a disparu quand naît le vieillard