universel à travers le mystère chrétien. » Il ne s'agit donc ici ni d'une légende imaginée par des hagiographes visionnaires, ni d'un fait en contradiction avec les lois universelles de la nature, mais d'une manifestation éclatante de sa loi la plus profonde. Il s'agit d'une série d'événements réels, vécus au grand jour, par un Messie conscient de sa mission et plein de son Verbe. C'est la réalité tragique et sublime du Divin, offerte en exemple à l'humanité entière, c'est la mort soufferte et la résurrection triomphale, c'est le sacrifice et la victoire montrés à tous les hommes par le roi des initiés, non comme une expiation de leurs péchés, mais comme la démonstration d'une loi cosmique, comme la promesse et la preuve de l'immortalité. On voit par la ce qui rapproche d'une part et ce qui distingue de l'autre le christianisme ésotérique de Rudolf Steiner de la doctrine de FÉglise. On voit aussi ce qui le distingue des néo-théosophes de l'Inde. Ceux-ci, surtout Mme Blavatzki, eurent à l'origine une tendance marquée à retrancher le rôle personnel de Jésus de l'histoire, ou du moins à diminuer et à diluer sa figure jusqu'à un effacement presque total devant celle de Bouddha, qu'ils présentaient comme l'initié supérieur et parfait. Ils furent conduits & ce point de vue par leur sympathie exclusive pourTIndeet par une réaction assez naturelle contre l'ignorance et l'injustice des Églises chre-