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Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin

Éditeur : [s.n.] (Alger)

Date d'édition : 1916-02-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 67558

Description : 07 février 1916

Description : 1916/02/07 (A5,N1424).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient

Description : Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k7578165q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/08/2013

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Lire Aujourd'hui

La Revue

Sportive

La Situation Militaire

Rien d'important à signaler sur l'un quelconque des fronts.

***

Les bruits d'une offensive allemande prochaine sur notre front paraissent revenir sur le tapis. J'ai donné jadis les raisons qui me faisaient croire personnellement à cette offensive d'ici le mois de mai ou de juin, mais je crois qu'en ce moment et en raison de la température, ces bruits sont prématurés. Il est vrai que l'orgueil allemand ne connaît plus d'obstacles et qu'il brave parfois les éléments mais l'expérience rqsse a dû, malgré tout, les rendre plus circonspects. Seule, une situation économique désespérée pourrait hâter le moment, mais jusqu'ici on ne voit pas que cette situation soit telle ou qu'elle doive le devenir à brève échéance. Je croirais plutôt que, désireux de nous voir cesser d'expédier à Salonique des effectifs importants, les Allemands cherchent à nous en imposer par une attitude agressive. Mais notre état-major est suffisamment renseigné pour savoir ce qu'il peut et ce qu'il doit faire.

A

Les nouvelles d'Albanie sont toujours aussi rares et aussi imprécises. Nous savons simplement que les marines anglofrançaise s'emploient activement à embarquer ce qui reste de l'armée serbe. Et, ces restes paraissent sérieux puisqu'on les estime au bas mot à 100,000 hommes. Quant à Salonique je continue à être persuadé que, non seulement nos ennemis n'ont ni le désir, ni le pouvoir de nous attaquer, mais encore, que c'est nous qui les attaquerons.

A

Bien que l'on ait déjà palabré cent et cent fois sur l'attitude de la Roumanie, il n'en ressort pas moins, depuis plusieurs jours, que ce pays paraît s'orienter vers une décision qui ne serait pas précisément favorable à nos ennemis. Question de gros sous, pourra-t-on dire ; mais ce sont précisément ces questions-là qui ont le plus d'importance en Orient et au seuil de l'Orient.

* *

Il est temps que la baisse des eaux du Tigre se prbduise et que te sol s'assèche rapidement, car la situation des Anglais à Kut-el-Amara doit être devenu critique à l'heure actuelle puisque la colonne de secours se trouve immobilisée depuis plus de

15 jours, à 40 ou 50 kilomètres en aval du fleuve. Des télégrammes de ce jour nous font envisager comme possible, à brève échéance, la reprise de la marche en avant du dit échelon de secours. Il est fort possible aussi que l'avance russe en Arménie et en Perse, avance qui s'accentue journellement, n'attire de ce côté une partie des forces ennemies qui combattent sur le

Tigre.

A

La question du « Lusitania » dont on ne parlait plus depuis quelque temps est entrée dans une phase critique Les Américains, malgré le. pacifisme peut-être exagéré du Président Wilson, paraissent vouloir tenir bon.

Les Allemands de leur côté ne veubnt pas céder puisque ce serait la fin ou presque la fin de leur tactique sous-marine.

Qui cèdera ? Il est bien difficile d'émettre une opinion alors que cette opinion ne peut avoir de base. Il nous faut attendre encore quelques jours. Dans tous les cas, c'est avec une satisfaction sans mélange que nous voyons l'Amérique prendre cette attitude, alors que sa façon de voir en ce qui concerne F « Appam » ne paraissait pas précisément favorable aux nations alliées.

Ceci compensera cela, et si la rupture des relations diplomatiques se produit, il est à supposer qu'on ne parlera plus du fameux trait.de 1828. XXX.

Encore un Attentat Allemand

BORDEAUX, 6 février. — On a trouvé dans la cargaison du vapeur anglais « Hannington », venant, de New-York, un tube métallique probablement chargé d'explosif et qui avait été déposé dans la cargaison au moment du chargement. Une enquête est ouverte.

m m »

Intéressantes révélations

de

«('Homme qui a dîné avec le Kaiser»

LONDRES, 6 février. — Le Daily Express publie un premier article du correspondant neutre qui a donné dans le Daily Mail le récit du dîner offert au kaiser a Nisch.

Ce correspondant raconte qu'il a réussi à se faire embaucher comme ouvrier à l'usine Krupp, à Essen.

Dans la pension ouvrière où il descendit se trouvaient une vingtaine d'ouvriers tous légèrement blessés et envoyés à Essen après guérison.

Partout, de grandes affiches demandaient des ouvriers de "tous les métiers.

En sortant du bureau où il fut embauché, il remarqua un mortier de siège monstre, de ceux qu'on a surnommés dn

Allemagne les « grosses Bertha ». Lts ouvriers lui dirent que l'usine Krupp en construisait quarante. Il en vit passsr deux à destination du front oriental.

Comme il faisait observer que ces pièces étaient inutiles pour des combats de tranchées sur le front. occidental, on lui répondit que Krupp avait une nouvelle surprise en réserve pour ce genre de combat. La surprise en question consisterait en un canon-revolver pouvant tirer à l'énorme vitesse de 650 coups par minute.

Le correspondant ajoute que les machines d'Essen n'ont jamais arrêté depuis le début def la guerre. Nuit et jour un énorme personnel travaille. Chaque ouvrier fournit quotidiennement 12 heures de labeur. La plupart sont payés 60 et 70 centimes l'heure.

A lsace

Impressions d'

CE QUE M. DESCHANEL A VU

PARIS, 6 février. — Du Petit Journal :

Un rédacteur a interrogé M. Deschanel retour d'Alsace.

Le Président de la Chambre lui a dit, entre autres choses :

— Nous avons visité les troupes qui venaient de prendre part aux combats de l'Hartmannswiller-Kopf. Je n'oublierai de ma vie le regard — je dis le regard- au singulier — de cette jeunesse. Car il s'agit bien là d'une âme collective, d'une inspiration unique, d'une inflexible résolution de fierté et d'un détachement absolu de tout ce qui n'est pas la « Victoire ». On sent qu'ils vivent d'une vie supérieure. Quel spectacle ! Je ne puis y penser sans que des larmes me montent aux yeux. -

Je voudrais que toute la France put voir ce que nous avons vu.

Nous occupons en Alsace l'étendue d'un de nos grands arrondissements : 90 communes comptant 90.000 habitants et 10.000 élèves dahs les écoles. Partout la ferveur française est la même.

AssemMée Sérérale des Jeurnalistes

Républicains

PARIS, 6 février. - L'assemblée générale annuelle des journalistes républicains de France a voté une adresse de salut confraternel aux écrivains des pays neutres qui défendent la cause du Droit, de la Justice et de la Civilisation contre la Kultur Allemande dont les plus récentes manifestations consistèrent dans le bombardement de cités ouvertes et le massacre de vieillards, de * femmes et d'enfants.

L'Affaire du « Lusitania »

LA SITUATION EST STATIONNAIRE

WASHINGTON, 6 février. — Il n'est pas probable que l'attitude des Etats-Unis à l'égard des dernières propositions allemandes au sujet du « Lusitania » soit définitivement corinue avant deux ou trois jours.

Entre temps, la situation reste stationnaire ; les fonctionnaires du Département d'Etat sont très réservés, et ils se gardent bien de dire si les propositions allemandes sont acceptables ou non.

DANS LA PRESSE ALLEMANDE

AMSTERDAM, 6 février. — Dans le Berliner Tagcblatt, parvenu ici, M. Théodore Wolff, commentant la situation germano-américaine, dit que les opinions des deux pays diffèrent considérablement au sujet du « Lusitania ».

« Nous désirons, écrit M. Wolff, une victoire prompte, aussi complète que possible, qui nous permette de rétablir notre prospérité. Mais au moment de prendre une décision définitive au sujet du « Lusitania », notre devoir est de voir avec calme où cette décision pourra nous conduire. » -

M. Wolff envisage comme très critique la situation créée par cet incident.

EN DEPIT DES EVENEMENTS

M. LANSING EST TOUJOURS OPTIMISTE

LONDRES, 6 février. — On mande de Washington que M. Lansing, secrétaire d'Etat, a déclaré, dans l'après-midi d'hier, que les relations entre les Etats-Unis et l'Aile magne n'ont pas été rompues.

A l'ambassade d'Allemagne, on conserve l'espoir d'arriver à un accord satisfaisant.

La Guerre sur Mer

DANS LA MER NOIRE

PÉTROGRADE, 6 février. — On mande de source autorisée que deux torpillleurs russes qui opéraient une reconnaissance sur les côtes Sud de la mer Noire ont essuyé, près de Sungouldack, le feu d'une batterie côtière ennemie.

En même temps, ils étaient attaqués par un sous-marin qui manœuvrait avec habileté.

Les torpilleurs ont repoussé facilement les attaques et sont sortis absolument indemnes de la zone de feu des batteries.

EN HOLLANDE

LE GENERAL SNYDERS VISITE

LES INTERNÉS BELGES ET ANGLAIS

LA HAYE, 6 février. — Cependant que des mesures énergiques sont prises contre les officiers allemands internés en Hollande après des tentatives d'évasion répétées, le généralissime hollandais, le général Snyders, qui-a le commandement suprême d î l'armée et de la flotte, se rendait à l'île d'Urk où se trouvent internés une trentaine d'officiers belges et anglais.

Le généralissime, après que les internés lui eurent été présentés, leur, a fait une petite allocution en français ayant trait à leurs griefs. Il a pris le plus vif intérêt aux explications qu'il avait demandées, il a promis d'examiner leurs plaintes et d'y faire droit autant quil était en son pouvoir.

Sur le Front

Occidental,

COMMUNIQUE OFFICIEL

Paris, 6 février, 15 heures.

Faible activité de, l'artillerie au cours de la nuit. -11

EN CHAMPAGNE.. — Nous avons exécuté, hier, en fin de journée, des tirs de destruction sur les tranchées ennemies dans la région de MaisonSi-de-Champagne.

Dans la journée d'hier, un de nos avionscanons a attaqué, au Sud de Péronne, un

Drachen epnemi qui tomba en flammes.

Le Communiqué

Anglais

Londres, 6 février.

L'artillerie allemande a été très active, le 5 février, au Nord et au Sud du canal de La Baseée. x

f Nous avons bombardé les tranchées allemandes situées entre l'Anere et la

Somme.

Les avions allemands ont manifesté quelque activité dans les parages d'Ypres.

Elverdinghe a été de nouveau bombardée.

Les Allemands s'apprêteraient à prendre l'offensive

PARIS, 6 février. — Marcel Hutin écrit dans l'Echo de Paris :

Quelques personnalités militaires à qui leur situation et leur expérience donnent le droit d'être écoutées avec respect, m'ont fait part de leur conviction basée sur des indices et des renseignements sérieux que les Allemands ne tarderont pas à prendre l'offensive sur plusieurs points de notre front. Ils doivent certainement préparer en grand plusieurs attaques dans la direction de Dunkerque, d'Amiens, de Verdun, et sans doute aussi dans celle de Belfort.

————.——————-

Sur le Front

Oriental

LES AUTRICHIENS MONTRERAIENT

DE L'ACTIVITÉ

SUR LE FRONT DE BESSARABIE

GENÈVE, 6 février. — Le journal l'Indé.

pendance Roumaine apprend de la frontière autrichienne que les troupes austrohongroises ont repris l'offensive sur le front de Bessarabie. L'artillerie lourde est pleine d'activité ; plusieurs attaques à l'aide de gaz suffocants ont été tentées, mais elles n'ont pas réussi.

AU SUJET DE L'INACTION DES

TROUPES RUSSES

PETROGRADE, 6 février. — L'Invalide Russe constate que l'action allemande dans la région de la Dvina reste désordonnée et manque d'unité de direction.

On explique cet état de choses par l'insuffisance des forces allemandes et le mauvais état des routes. Ces causes empêchent von Hindenburg de tenter des opérations plus larges.

LES ALLEMANDS EN COURLANDE

PETROGRADE, 6 février.— Des prisonniers rapportent que les Allemands ont installé à Chavli une succursale de l'usine Krupp où travaillent des ouvriers de la localité et des prisonniers français qui y sont internés.

.—— —.—

EN MESOPOTAMIE

LE MAUVAIS TEMPS ENTRAVE

LES OPERATIONS

LONDRES, 6 février. — Du Daily Mail :

Notre correspondant au quartier général de Mésopotamie dit que les pluies ont cessé et que le Tigre baisse. La colonne qui remonta le Tigre est remplie d'ardeur malgré les intempéries. Elle est campée à 40 kilomètres des forces du général Townshend. 'Nos troupes combattent, en ayant contre elles un phénomène spécial au pays (le mirage) qui vient souvent en aide à nos ennemis. Actuellement, les opérations se limitent à quelques affaires d'artillerie. Notre cavalerie a prononcé un raid contre un campement arabe ennemi en lui enlevant beaucoup de bétail.

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La Conquête du Cameroun

DES TROUPES ALLEMANDES EN

FUITE SONT INTERNÉES EN GUINÉE

ESPAGNOLE

iADRID, 6 février (officiel). — 900 soldats allemands et 14.000 indigènes de leurs colonies sont entrés en Guinée espagnole.

Ils ont été désarmés et internés, conformément aux lois de là guerre.

Le Gouvernement se préoccupe de leur ravitaillement.

EN ALLEMAGNE

VENT DE PANIQUE A LA BOURSE

* DE BERLIN

LONDRES, 6 février. — Suivant le Daily Mail,- on mande d'Amsterdam qu'un vent de panique a soufflé, hier, à la Bourse de Berlin, sur le bruit, non confirmé, d'une rupture diplomatique avec les Etats-Unis.

Toute la liste des valeurs a fortement reculé.

1 TROUBLES A BERLIN

ZURICH, 6 février. — Le Berliner Tageblatt rapporte que d'après des bruits ayant couru à Berlin, des troubles graves se seraient produits sur le marché des graisses et auraient nécessité l'intervention de la police. Les autorités déclarent qu'il n'y a eu que des bousculades.

LE MOUVEMENT SOCIALISTE

PARIS, 6 février. - De lHumanité

Les socialistes dernièrement arrêtés à

Leipzig ont été remis en liberté.

Mardi dernier, à Breslau, une réunion publique a été dissoute au moment où l'orateur, Mme Kirchoff, de Brème, réclamait le droit de vote des femmes.

D'autre part, on annonce que le Parteivorstand a décidé de transformer en publication hebdomadaire l'ancienne correspondance du parti. Cette mesure est considérée comme étant dirigée contre le Vorwaerts, le Parteivorstand voulant disposer d'un organe qui sera l'expression de sa politique.

UN INCENDIE ECLATE

A L'AERODROME DE JQHANNISTHAL

MILAN, 6 février. — Un télégramme de Zurich au Seeolo, de Milan, annonce qu'un grand incendie a éclaté ce matin à trois heures à l'aérodrome de Johannisthal, près de Berlin. Les tribunes ont été détruites. Les journaux observent un silence absolu au sujet du sort de la grande fabrique d'aéroplanes.

- -

L'Espitanagi Allemand III Suisse

ARRESTATION D'UNE ESPIONNE

BBRNE, 6 février.— Il y a quelques mois, un individu de nationalité allemande a créé en Suisse un consortium d'espionnage. Ses agissements ayant été découverts, il réussit à partir à temps.

D'après la Liberté, à Fribourg les autorités suisses viennent d'arrêter maintenant la femme d'un individu qui est soupçonnée d'avoir fait plusieurs fois de longs voyages en France et d'avoir envoyé des rapports assez précis écrits à l'encre sympathique ou au jus de citron. Ces rapports ont été interceptés. L'inculpée n'a toutefois pas encore avoué.

LES ALLÉES ET VENUES DU COMTE

DE BULOW

GENÈVE, 6 février. — Les Basler Nach.

richtan rapportent que le prince de Bulow est descendu dans un hôtel de la ville, dans l'après-midi de samedi.

Son épouse est venue le chercher et le couple est parti pour Lucerne où il restera quelques semaines.

1 ii A

Le Blocus Anglais

VAPEURS HOLLANDAIS ARRAISONNÉS

AMSTERDAM, 6 février.' — Les Anglais ont arrêté, en Grande-Bretagne, la malle du vapeur hollandais « Médan », arrivé à Rotterdam le 2 février, venant de NewYork, et la malle des Indes occidentales que transportait le vapeur « Hendrick », parti d'Amsterdam le 28 janvier.

Barbarie Boche

AMSTERDAM, 6 février. - Le journal Niews van den Tag exprime l'horreur et le dégoût que lui cause la/ conduite du zeppelin « L-19 » qui, dans sa croisière de nuit sur la mer, au cours de laquelle il sombra d'ailleurs, lançait indistinctement des bombes sur tous les vaisseaux, neutres ou non, qui offraient leurs feux comme cibles, et qui détruisit ainsi le vapeur < Fianziscehr », faisant périr dix-sept If., inmes.

Sinistres Maritimes

DES MINES EN DERIVE PROVOQUENT

DES DESASTRES

COPENHAGUE, 6 février. — Le vapeur suédois « Méréus », qui arrivait de la Grande-Bretagne », a heurté une mine dans la mer du Nord et a coulé.

Ce navire transportait une quantité considérable de barriques d'huile lubrifiante, qui sont éparpillées maintenant, et que les pêcheurs d'Eysberg sont en train de recueillir.

Déjà, plus de 3.000 tonneaux de 200 kilos ont été ramenés à terre.

AU CANADA

UNE FABRIQUE DE POUDRES EXPLOSE

OTTAWA, 6 février. — La fabrique de munitions de Jardine, à Hespeler (Ontario), est en flammes.

EN AUTRICHE

LA GRANDE FONDERIE DE CANONS

DE SKODA AURAIT SAUTÉ

MILAN, 6 février. — Le journal le Secolo apprend de Bucarest, de source digne de foi, qu'une explosion aurait détruit une partie de la fabrique d'armes et de munitions de Skoda, la plus importante de l'Autriche. Trois ateliers auraient sauté, dont celui où se fabriquaient les fameux canons de 305. Il y aurait 195 morts. -

EN SUISSE

PROTESTATION DES SOCIALISTES

SUISSES CONTRE LA TRAHISON

DES DEUX COLONELS D'ETAT-MAJOR

GENÈVE, 6 février. — L'assemblée populaire organisée par le parti socialiste genevois et le groupement du Grütli a voté une résolution protestant contre la conduite des officiers d'état-major Egli et de Wattenwyl qui, par leur trahison envers le pays, lui ont fait courir un grand danger, et contre la façon équivoque dont sont intervenus le général et le Coijseil fédéral. -

L'assemblée a demandé la convocation des Chambres fédérales dans le plus bref délai possible.

Sur le Front

Balkanique

LES GERMANO.BULGARES NE .SONT

PAS PRESSÉS D'ATTAQUER

LES ALLIÉS

MILAN, 6 février. L& Secolo assure que le gouverneur bulgare en Macédoine, le général Rachko Petrof, parlant au correspondant à Uskub des Leipziger Noues.

ten Naschriehten, a déclaré que l'offensive des coalisés dépendra de la situation générale militaire et politique.

« — Actuellement il n'existe pas de nécessité militaire urgente. La prise de Salonique, formidablement fortifiée, a ajouté le gouverneur, n'est pas considérée comme une nécessité absolue ; c'est l'affaire de la Grèce, avant les autres, de délivrer son propre territoire. »

Au sujet de l'attitude de la Roumanie envers la Bulgarie, le général Petrof, — lequel, remarque le correspondant, est le meilleur connaisseur des problèmes. balkaniques, — dit qu'il n'existe pas actuellement de problèmes qui puissent faire douter de l'attitude future de la Roumanie envers les puissances centrales.

« — En tout cas, a conclu le général, la Bulgarie sera à côté de ses alliées dans toutes les éventualités. »

CENT MILLE SERBES SERONT AVANT

PEU EN ETAT DE REPRENDRE

LES ARMES

SALONIQUE, 6 février. — D'autre part, on éprouve de la satisfaction à pouvoir annoncer que l'évacuation des troupes serbes réfugiées sur la côte d'Albanie se poursuit dans des conditions favorables.

Nous pensons, sous peu, mettre en sécurité grâce aux dispositions des marines française et britannique auxquelles les Italiens prêtent, par moment, une aide efficace, plus de 100.000 Serbes, ce qui Constituera un résultat sérieux.

LES DEGATS CAUSÉS A SALONIQUE

PAR LA VISITE DU ZEPPELIN

ATHÈNES, 6 février. — La Commission de Salonique, chargée d'estimer les dommages causés à la ville par la récente attaque du zeppelin, a adressé un long rapport au président du Conseil, -en lui demandant de faire les démarches nécessaires auprès des Allemands pour le paiement d'une indemnité par suite des dégâts causés.

EN GRECE

LES PUISSANCES CENTRALES

REDOUTENT UNE MAIN-MISE DE

L'ENTENTE SUR LEURS LEGATIONS

SALONIQUE, 6 février. — Les légations des puissances de la Quadruplice à Athènes ont pris des mesures indiquant qu'elles craignent, soit une main-mise de l'Entente sur leurs légations, soit un revirement de la politique grecque.

Les archives des légations d'Allemagne, d'Autriche, de Bulgarie et de Turquie ont été transportées jusqu'à la frontière grecque, et de là à Monastir. -

Les documents considérés comme compromettants ont été détruits.

Enfin, les familles des ministres ou des consuls et leur personnel se tiennent toujours prêts à partir, en cas de besoin.

EN BULGARIE

DES AVIATEURS ROUMAINS

SURVOLENT LA FRONTIÈRE

BALE, 6 février. — Le correspondant du Berliner Tageblatt à Sofia télégraphie que des aviateurs roumains ont survolé le territoire bulgare.

Les Bulgares ont ouvert le feu contre les aviateurs, qui ont pu rentrer en Roumanie sans avoir été touchés.

Le Gouvernement de Sofia a protesté auprès du Gouvernement roumain contre la violation de la frontière.

AU MONTÉNÉGRO

LA SITUATION AU MONTENEGRO

GENÈVE, 6 février. — Les journaux viennois, après avoir annoncé si bruyamment la soumission du Monténégro, cherchent maintenant à expliquer les raisons qui empêchent l'ouverture des pourparlers de paix. Ils déclarent que ces pourparlers n'ont pas encore commencé et qu'ils ne seront entamés que lorsque certaines personnalités restées au Monténégro seront en mesure de produire leurs pleins pouvoirs en prouvant irréfutablement qu'elles ont le droit de négocier avec le commandement austro-hongrois.

Les journaux viennois ajoutent que comme ni le prince Mirko, ni les ministres restés au Monténégro ne possèdent de tels pouvoirs, il ne peut être actuellement question de négociations.

*

EN ALBANIE

LES AUTRICHIENS SE REPLIENT

AU SUD DE CROIA

GENÈVE, 6 février. — A la suite de l'échec subi par les avant-gardes autrichiennes qui ont été repoussées à Bilano, sur la rive de l'Ismi, par les avant-postes. serbes qui couvrent les avancées de Durazzo, des détachements de l'armée de von Kœ"ss ont dépassé l'Ismi et se sont repliés sur la ligne de Derveni et Mamuras, au Sud de Croia (Kruja).

CROIA NE SERAIT PAS OCCUPÉ

ROME, 6 février. — D'après des informations privées, la nouvelle de l'occupation de Croia par les Autrichiens ne répondrait pas à la réalité. Il s'agit d'une simple incursion d'une patrouille autrichienne devant Croia qui n'a pas été prise et qui appartient aux Albanais.

ESSAD PACHA EMPÊCHERA

LES AUTRICHIENS D'ATTEINDRE

DURAZZO

ROME, 6 février. — On mande de Corfou qu'on paraît convaincu qu'en Albanie, si Essad Pacha dispose de moyens et du matériel suffisants, il pourra opposer aux

Autrichiens une barrière capable de les empêcher d'atteindre Durazzo.

Les troupes bulgares se maintiennent dans la région des lacs, à Kiafasane, Pogradec et Svesda.

Seules, quelques bandes de comitadjis ont occupé les positions avancées, vers ElBassan.

EN ROUMANIE

A PROPOS au VOYAGE DE M. CARP

A VIENNE

GENÈVE, 6 février. — On écrit de Bucarest au Journal de Genève que le voyage de M. Carp à Vienne, et peut-être aussi à Berlin, n'a pas l'importance que veulent bien lui donner les germanophiles roumains.

M. Carrp est un isolé qui n'a ni parUsans ni parti. Il n'est certainement pas chargé par le Gouvernement roumain de traiter en son nom.

Le discours germanophile et antirusse prononcé par M. Carp à la Chambre, lors de la discussion du message en réponse au discours du Trône, a produit la plus profonde indignation dans tous les cercles politiques, et n'a été applaudi par personne, pas même par les partisans de M. Marghiloman.

Par conséquent, le séjour de M. Carp à Vienne et à Berlin ne peut avoir aucune conséquence politique pour la Roumanie.

Le pays est calme, tranquille et confiant. *

On concentre continuellement de nouvelles troupes.

Le Gouvernement continue avec une grande activité les préparatifs militaires, ne voulant pas être pris au dépourvu.

On suit avec le plus vif intérêt l'offensive russe en Bukovine.

On croit que Czernowitz sera bientôt entre les mains des Russes.

De même, on suit" de très près le dévelopement des événements à Athènes et Salonique.

UN INCISENT ENTRE MARINS

BULGARES ET ROUMAINS

SUR LE DANUBE

SALONIQUE, 6 février. — On mande de Giurjevo qu'un incident s'est produit sur la rive roumaine du Danube entre des marins bulgares et roumains. Une chaloupe bulgare naviguant dans les eaux roumaines a refusé de les quitter. Les marins roumains ont tiré sur la chaloupe qui s'est éloignée.

M. FILIPESCO VA SE RENDRE

EN RUSSIE

PARIS, 6 février. — La Gazette de Ber.

lin annonce que M. Filipesco ira prochainement en Russie examiner personnelle.

ment l'armée russe. Ce voyage est très vivement commenté par les milieux poli, tiques.

L'ALLEMAGNE S'INQUIÈTE

DE L'ATTITUDE DE LA ROUMANIE

GEMEva, t5 février. - Les journaux hongrois annoncent qu'une Commission de vétérinaires roumains s'est rendue en Russie pour y acheter des chevaux pour la.

Roumanie.

Par contre, les autorités roumaines ont retenu des milliers d'appareils téléphoniques et de matériel électrigue « expédiés d'Allemagne en Bulgarie. "iTes nouvelles ont augmenté l'inquiétude de l'Allemagne au sujet de l'attitude de la Roumanie.

- 0-

La Situation Générale

Ce que disent les critiques militaires

PARIS, 6 février. — Du Temps :

Une. dépêche d'Athènes présente l'atta* que contre Salonique comme imminente.

Elle serait dirigée par von Mackensen lequel serait revenu à Monastir avec 100.000 Allemands. L'artillerie ennemie aurait déjà entamé une violente canonnade à laquelle répondrait victorieusement la grosse artillerie anglaise. Il est bien difficile de croire à l'exactitude de cette nouvelle qui n'est confirmée par aucun communiqué officiel. Les détails en sont discutables : d'abord, la réapparition de Mackensen qui ne peut exister à la fois en Galicie et à Monastir ; il y a ensuite le chiffre de 100.000 Allemands. D'où viendraient-ils ? *

L'ennemi ne peut dégarnir le front de Volhynie et de Galicie où les alliés restent menaçants. Il est certain que la grosse artillerie n'est pas à la frontière. Le mauvais temps a rendu la circulation sur les routes trop difficile pour que les alliés aieit aventuré loin des lignes de défense des pièces lourdes qui compromettraient les avant-postes dans un mou-

vement de repli Quant aux 100.000 Allemands, où seraient-ils ? La nouvelle armée autrichienne est occupée en Albanie et elle n'a pas eu le temps d'arriver à Monastir où ellé est arrêtée sur la route de Durazzo par les contingents d'Essad Pacha, renforcés par des soldats italiens et serbes, et leurs amis bulgares ne font..

pas, eux ndn plus, de grands progrès vers Vallona.

Nous n'oserions pas affirmer que l'attaque de Salonique n'aura jamais lieu ; mais tout porte à penser que l'ennemi n'est pas dans une situation à l'entreprendre. N

Ce qui permet de douter d'une attaquëi prochaine contre Salonique, ce sont les progrès des Russes en Galicie près de Novo Alexinietz sur la Strypa et près de Zalechtchiki sur le Dniester. Les progrès, sans être considérables, ne laissent pas à l'ennemi la faculté d'enlever de cette région les troupes qui y sont nécessaires pour les envoyer sur le Vardar où elles n'ont à faire face à aucun danger.

D'autre part, l'ennemi n'aurait pas pu les prélever sur le front de l'Isonzo qu'après avoir remporté un gros succès sur les Italiens. Il l'a essayé en attaquant près de Tolmino et de Podgora à l'Ouest de Gorizia. Les combats se sont terminés pour eux par de sérieux échecs.

Les Allemands annoncent qu'ils préparent une formidable offensive dans les Flandres. L'origine de cette nouvelle ne.

doit la faire accepter qu'avec réserve, sans la rejeter absolument. Le point d'attaque indiqué n'est pas celui qu'un chef choisit. Une rupture à l'extrémité gauche de notre ligne ne serait qu'un succès momentané sans graves conséquences, puisque nos forces ne pourraient être re"


poussées que vers le Sud où elles trouveraient des réserves. L'attaque allemande sera dirigée sur la partie du front comprise entre la Somme et l'Argonne.

Ces menaces ne sont pas de nature à nous inquiéter. Leur mise à exécution ce fera que nous rapprocher de la fin d'an3 tutte qui fait trop de victimes. Nous sommes prêts à recevoir l'offensive et à mettre à profit l'ouverture qu'elle laissera dans les défenses accumulées par l'enaimi sur notre territoire.

EN PERSE

LONDRES, 6 février. — Un télégramme de Constantinople, parvenu viâ Amsterdam, dit que sur le front d'Irak, les forces anglaises ont cherché à avancer depuis Polahie, mais qu'elles ont été ramenées dans leurs premières, positions par une contre-attaque.

Au Maroc Espagnol

LA TEMPETE FAIT DES VICTIMES

ET DE GROS DEGATS

CEUT4, 6 février. — Une tempête a arraché la toiture d'un édifice militaire occupé par des soldats d'un régiment de Ceuta.

Un lieutenant de l'armée coloniale et un jeune soldat ont été tués.

Cinq soldats ont été blessés grièvement et soixante-dix légèrement.

Toutes les lignes télégraphiques avec l'intérieur sont interrompues.

* Les blessés ont été immédiatement secourus.

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ECHOS

CASINO-CINEMA

C'est ce soir, à 8 h. 45, qu'à lieu au CasinoCinéma la grande soirée de bienfaisance organisée par la Direction au profit d'oeuvres de guerre et d'intérêt général avec le concours de M. Vilette, baryton du Théâtre Municipal ; M.

Dartez, ténorino ; Mlle Bonnevin, soprano dramatique et Mlle Lamotte, diseuse.

Le programme, entièrement renouvelé, comprendra en outre des vues cinématographiques pouvant satisfaire les plus difficiles. Entrées de faveurs supendues.

Prix des places du Casino-Cinéma.

Location chez Poinsot, rue Bab-Azoun, 28,

POUR NOS FUTURS POILUS

La conférence promise à nos futurs poilus et annoncée comme devant avoir lieu dans les premiers jours de février a été fixée au vendredi, 11 courant, à 8 h. 45 du soir et aura lieu dans la salle des mariages de l'a Mairie d'Alger.

Le sujet de cette conférence : « Nécessité pour nos futurs soldats d'être sérieusement entraînés par une bonne éducation physique et la pratique des exercices de tir », sera traité par M. le sous-lieutenant Dupret, décoré de la Croix da Guçrre du I ré<dm?p+ de zouaves, spécialement autorisé, commf cous Savons dit, par M. le général commandant en chef l'Afrique du Nord. 1

Le Président et les membres du Conseil d'administration de l'Union Fédérale des Sociétés de Gymnastique, de Tir et de Préparation Militaire de l'Afrique du Nord, organisatrice, invitent tous les présidents et dirigeants de nos Sociétés algéroises et de la banlieue à faire tous leurs efforts pour convier leurs jeunes sociétaires à cette conférence, à laquelle ils sont -tout particulièrement convoqués.

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NECROLOGIE

Nous avons appris avec beaucoup de peine la mort de M. Didier Guettier, propriétaire, qui vient de succomber à Oran, après une longue et douloureuse maladie.

M. Guettier avant de venir apporter à l'Algérie naissante la contribution te son activité intelligente et de son labeur, avait appartenu à la Presse parisienne où, en véritable héritier des doctrines des hommes de 48, il avait combattu pour la liberté à une époque où il n'était pas toujours sans danger de le faire.

Lorsque les Délégations Financières furent créées, en 1898, ses concitoyens d'Aïn-Kial, village de l'Oranie où il avait créé une importante propriété, le choisirent presqu'à l'unanimité pour les représenter. Ils n'eurent, d'ailleurs, qu'à se féliciter de leur .choix, car tes collègues de M. Guettier reconnaissant en lui un homme rompu à toutes les questions algériennes en même temps qu'un lettré fin et délicat, le nommèrent vice-président de cette assemblée aux travaux de laquelle il prit une large part pendant plus de dix ans.

La même année il était également nommé, par ses collègues, vice-président du Conseil Supérieur de l'Algérie.

Nous saluons b tombe de cet homme aussi modeste que distingué et nous prions sa famille et ses nombreux amis. -d'agréer l'assurance de nos- condoléances attristées.

L'Entrevue de Konopicht et l'Assassinat de Sérajevo

Dans la revue Nineteepth Century and after, M. Wickham Steed publie de curieux renseignements sur les causes encore mystérieuses de la mort de l'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie François-Ferdinand et de la duchesse de Hohenberg, sa femme. M. Wickham Steed répète ce qu'il a déclaré, il y a trois mois déjà, que la lumière serait faite sur la tragédie de Sérajevo et la préparation de la guerre européenne si l'on pouvait savoir exactement ce qui se passa à Konopicht ; et il dit tenir d'un informateur digne de foi les précisions suivantes à ce sujet :

A Konopicht, le kaiser ouvrit un magnifique horizon à l'archiduc François-Ferdinand et développa devant lui un plan grandiose qui devait bientôt placer ses fils Maximilien et Ernest à la tête de deux importants royaumes en Orient et dans l'Europe centrale.

La conception était vaste, mais néanmoins elle ne paraissait pas irréalisable.

On provoquerait la Russie à une guerre pour laquelle l'Allemagne et l'Autriche étaient prêtes. La France serait réduite à l'impuissance par quelques coups vigoureusement assénés. L'abstention de l'Angleterre était considérée comme certaine.

L'objet principal de la visite faite par François-Ferdinand et la duchesse de Hohenberg à Windsor, en novembre 1913, avait été d'établir des relations amicales avec la cour de Saint-James. Grâce à la neutralité - bienveillante ou non — de l'Angleterre, la victoire était regardée comme- assurée. Elle devait avoir pour résultat une transformation de la carte d'Europe. L'ancien royaume de Pologne, avec la Lithuanie et l'Ukraine, la Pologne des Jagellons, s'étendant de la Baltique à la mer Noire, serait reconstitué. Ce serait l'héritage de François-Ferdinand et, après sa mort, celui de son fils aîné , à son plus jeune fils était réservé, sous la direction de son père, un royaume comprenant la Bohême, la Hongrie, la plupart des pays slaves de l'Autriche méridionale, avec la Serbie, la côte slave de l'Adriatique orientale et Salonique. Fran çois-Ferdinand voyait deux grands trônes préparés pour ses fils et Sophie Chotek se voyait mère de deux rois.

Pour sa part, l'empereur Guillaume devait rendre à la future Pologne une partie du duché de Posen et s'indemniser en faisant entrer l'Autriche allemande, avec Trieste, sous le gouvernement de l'archiduc Charles-François-Joseph, dans l'Empire allemand. L'accès tant convoité de l'Adriatique aurait été acquis ainsi à l'Allemagne.

Entre l'Empire allemand agrandi, le royaume ou empire de Pologne reconstitué, et le nouveau royaume bohémienhongrois-slave méridional, une alliance militaire économique étroite et perpétuelle devait être conclue. Cette alliance deviendrait l'arbitre de l'Europe et commanderait les Balkans, ainsi que la route de l'Orient. Qui donc alors aurait osé résister, s'il avait plu à Berlin de faire entrer de force la Hollande et la Belgique dans le grand empire allemand confédéré ?

Tel fut, en substance, le pacte de Konopicht.

M. Wickham Steed en arrive alors au drame de Sérajevo et dit qu'on peut se demander jusqu'à quel point la connaissance QU la suspicion "de l'existence d'un tel accord peut avoir poussé les autorités, en Autriche et en Hongrie, à ne pas fournir à l'archiduc et à la duchesse de Hohenberg, à Sérajevo, une protection convenable* contre un ")lot dont ces autorités ne pouvaient gtièsç ne pas avoir connaissance. ,.

COMITÉ DE SECOURS aux Prisonniers de Guerre

COMITE DE MARRAINAGE

Sur les instances de la Commission de Secours aux Prisonniers de Guerre, Mme Lutaud a bien voulu constituer un Comité central, chargé de rechercher dans toute l'Algérie des CI Parrains et des Marraines D qui amélioreront la situation matérielle des prisonniers de guerre français ou indigènes en Allemagne.

Toute personne versant annuellement la somme de 10 francs représentait le prix de deux colis à envoyer tous les mois à nos malheureux compatriotes, aura le titre de parrain ou marraine et recevra le nom du filleul, français ou indigène à son choix, filleul, elle pourra adresser ses envois par auquel l'intermédiaire de la Commission de Secours.

Le Comité de marrainage recevra également avec empressement et gratitude toute souscription mensuelle, aussi minime quelle soit des personnes qui désireraient collaborer à son œuvre.

Siège Social pour tous renseignements : Palais d'Hiver, tous les jours, de 2 à 4 heures, où la secrétaire et des dames du Comité se tiendront à la disposition dupublic, ou chez Mme Rouyer, 7, rue de Constantine.

Composition du Comité

Mmes Lutaud et Moinier, présidentes d'honneur ; Mme Lutaud, présidente ; Mme Depont, vice-présidente ; Mme Rouyer, secrétaire ; commandant Bresson, trésorier.

Membres

Mmes Perrier, Seignoret, Laurent, Lefébure, la princesse d'Annam, Saliège, Martel, Ardaillon, Mens.

On s'abonne à l'ECHO D'ALGER, dans tous les bureaux de Poste, sans aucun frais.

REVUE SPORTIVE

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FootloaJLl Association

LE RED STAR BAT LES SUISSES

Autant certains matches sont clairs et faciles à juger, autant certains autres laissent à l'esprit du spectateur une impression vague et rendent difficile de tirer toute conclusion.

La rencontre de dimanche entre Red Star et l'Union Sportive Suisse appartient, sans aucun doute, à la seconde catégorie des parties de football ainsi classées.

En effet, il serait aussi injuste de dire que le R.S.A.C. ne mérita pas sa -victoire de 4 buts à 2, qu'il le serait de déclarer que la méthode des Helvètes est supérieure à la tactique des « marine et blanc ».

En réalité, les deux « onze a opposants furent aussi souvent l'un que l'autre près de la victoire, et il y eût, de part et d'autre, un nombre respectable de maladresses.

Si, en définitive, le succès revint à l'équipe qui empêcha l'autre de bien jouer et non à celle qui chercha à pratiquer le meilleur football, il faut voir là plutôt une bizarrerie du sort qu'une juste récompense du mérite.

Ceci dit, nous reconnaîtrons que le «onze» de Saint-Ouen est, actuellement, en bonne forme et, après l'avoir vu jouer, nous comprenons fort bien la suite des .succès qu'il vient d'obtenir contre les meilleures équipes de sa Fédération.

A défaut des étoiles qui l'illustrèrent en temps de paix, le Red Star dispose d'éléments assez disparates,- mais chez/lesquels l'ardeur ne manque pas. Les quelques vieilles unités de bonne classe subsistantes ne prennent que plus de relief, du fait de la médiocrité des joueurs les entourant.

La défense, assez inégale, a de très bons et très mauvais moments ; elle gagne plutOt - à être vivement pressée qu'à être surprise par de rapides échappées. Les demis sont de rudes travailleurs, mais Frizon, la meilleur d'entre eux, n'est lui-même pas une étoile, malgré toute sa bonne volonté L'attaque, enfin, est comme la langue d'Esope à la fois ce qu'il y a de meilleur et de plus mauvais. C'est la charge, à grands coups de bottes à travers le terrain, l'imprécision absolue des passes, mais aussi très souvent la décision et l'efficacité en face des buts.

Dans toute l'équipe, les meilleurs, dimanche dernier, furent les arrières Frizon, le demi-centre ; l'ailier droit Charles, l'avantcentre.

Un peu désemparés par la plus grande vitesse de leurs adversaires, les Suisses firent cependant bonne contenance. Malheureusement, la défense, qui comprenait pourtant Loos, fut, à diverses reprises, débordée : dès le début du match, quand Charles et Marion marquèrent deux buts trop faciles, puis vers la fin, quand, après un pénalty bien shooté par Charles, Marion parvint encore à augmenter le score par un heading sur un centre de Mirvitz. Les demis furent légèrement supérieurs à leurs adversaires directs. Niggli fut, encore une fois, le plus actif d'entre eux. L'attaque manqua de précision dans ses shots et, cependant, l'avant-centre Schaedlé et Grunig, entre autres, nous causèrent meilleure impression qu'ils, ne l'avaient fait en de précédentes occasions. La chance, ce dieu duo football, eut, encore une fois, répétons-le, sa 'part dans le résultat de la rencontre, mais l'intérêt du jeu n'en fut pas amoindri. N'est-ce pas l'essentiel dans toute lutte sportive. -

LA COUPE DES ALLlËS

Les Coqs triomphent du C.A. XIVe: 2 à 1

Les équipes se présentèrent ainsi composées :

G. C. Bésairie, Fontaine, Recordon, Narodetzki, Vial, Le Roy, Pougnet, Barré, Zurbach, Langenoye, Favre. — C. A. 14 : Gautron, Le Génissel, Gaillard, Guillemin, Bernaville, Pouillet, Gasseau, Ottaris, Beylard, Stahl, Raës.

Alors que le C.A. 14 fut renforcé par Beylard, qui fit une partie magnifique, le Gallta se voit dans l'obligatiou de remplacer Chevret par Favre. 'Match constamment à l'avantage du Gallia, qui domina dans toutes ses lignes, et qui aurait dû marquer davantage. Le duel Pouillet-Pougnet fut superbe, ce dernier parvenant à lasser son adversaire direct, dont l'éloge n'est plus à faire. Dans la première mi-temps, les a Coqs » marquèrent un joli but, shooté par Barré, sur une passe de Zurbach. La seconde mitemps vit le C.A. 14 égaliser ; à la suite d'un corner, bien botté par Gasseau, un cafouillage se produit devant le but du Gallia et Bésairie l'ayant quitté, Raës n'a aucune peine à placer le ballon dans les filets.

Sera-ce encore le match tUil, car la deuxième mi-temps touche à sa fin ? Non, car les avants des. Coqs », bien emmenés par Pougnet, descendent à toute allure du milieu du terrain, Pougnet centre sur Langenove, démar' qué, qui reprend bien et, d'un beau shoot, donne la victoire à - son Club. Le Gallia jeuera donc une demi-finale de la Coupe des Alliés. Cet honneur récompense dignement Fontaine le capitaine des «COO'SII des efforts qu'il fait pour maintenir le Gallia au tout premier rang des équipes de football association, ainsi que tous ses camarades qui, par la persévérance, une volonté tenace et l'amour de leur Club, méritent les beaux succès qu'ils obtiennent.

Se distinguèrent plus particulièrement « au G.C., Fontaine, Vial, Pougnet, Barré, Zurbach et Langenove ; au C.A. 14, en plus de Beylard et Pouillet, déjà nommés : Guillemin, Gasseau et Bernaville.

BOXE

CHAMPIONNAT D'ANGLETERRE

Un match vient d'être conclu entre Young Symonds et Jimmy Wilde pour le championnat d'Angleterre des poids mouches que détient Symonds depuis sa victoire sur Tancy Lee. La rencontre se disputera le 14 février, au National Sporting Club, de Loudres.

EN ANGLETERRE

Young Brooks et Seaman, Hayes se sont livrés un match équipe en quinze rounds, à Hoxton Batbs, la rencontre allant à la

limite et se terminant à l'avantage de Brooks.

Henry Tynck était opposé à Sid Stagg, notre vieille connaissance, au cours de la matinée du Ring, en un match, qui devait comporter quinze rounds. Stagg fit son possible, mais ne put éviter le knock-out au Seizième round, après avoir été plusieurs fois à terre.

Young Fox, le champion d'Angleterre des poids bautams rencontrait à Bradford, Bill Beynon en vingt rounds. Après une partie très intéressante qui vit Beynon prendre l'avantage pendant les cinq premiers rounds ; Fox fut déclaré vainqueur.

Jimmy Wilde. Jeudi à Liverpool, Jimmy Wilde était opposé au boxeur écossais Ymimy Morton. Ce dernier nettement inférieur, fut battu au deuxiène round par knock-out.

Dai Robert et Nat Williams furent les adversaires du grand match de lundi soir au Ring. Ce match était conclu en vingt rounds mais ne dépassa pas le onzième, Dai Roberts mettant à son actif un knock-out par un crochet du droit à la pointe du menton. Les premiers dix rounds furent particulièrement intéressants et disputés.

EN AMERIQUE

Johnny Kilbane, le champion du monde des poids plumes, dont les performances laissaient à désirer s'est quelque peu réhabilité aux yeux de ses-partisans en mettant knock-out en deux rounds, à Philadelphie, le boxeur .irlandais Patsy Cline.

Mike Glover et Joe Chick ont fait jeu sensiblement égal en douze rounds à Gloucester, après une rencontre qui ressemblait à une exhibition plutôt qu'à un match. La veille, Glover avait mis Billy Kramer knockout en dix rounds.

CROSS-COU NTR. Y

LES WHITE-HARRIERS BATTENT

LE HAVRE

Une excellente équipe havraise a rencontré dimanche les White-Harriers.

Au début, la lutte fut assez vive, mais progressivement, les parisiens s'assurèrent un très net avantage.

Voici -les résultats : Classement individuel :

1. Boyer et Merle (W.H.), ensemble, en 35' 30" ; 3. Lalu (W.H.), 36' 42" ; 4. Dallongeville (W.H.), 36' 46 ; 5. de Montford (W.H.), 37' 45" ; 6. Roncier (W.H.), 37' 55" ; 7. Prigent (P.L.H.) ; 8. A. Laury (P.L.H.) ; 9. G.

Frémont (W.H.) ; 10. Dumur (W.H.) ; 11.

Boudier. (P.L.H.) ; 12. Dinard (W.H.) ; 13.

Verdière (P.L.H.) ; 14. Dumont (P.L.H.) : 15. Leonardi (P.L.H.).

Classement par équipes : 1. White-Harriers, 15 points ; 2. P. L. Havrais, 40 points.

ATHLÉTISME

UNE NOUVELLE ETOILE

W. Hjertberg, l'entraîneur suédois actuellement à New-York, déclare que Zander est le prochain champion du monde de fond.

Zander est battu sur les lignes de Loss Myers dit Hjertberg. Il peut couvrir le mille en moins de 4 minutes 20 secondes, mais ce n'est pas là sa distance. Sur deux ou trois milles il est très probablement l'homme le plus vite du monde et j'espère qu'il mettra des records retentissants à son actif dans quelques mois.

Zander, dans les derniers jeux olympiens termina 6e à l'épreuve des 1,500 mètres.

EN ALGERIE

CROSS-COUNTRY

A Alger

Hier devait se disputer, à la Colonne-Voirol, le deuxième cross organisé par l'Union.

, Un grand nombre de coureurs et d'étoiles devaient le disputer, mais, en maison du mauvais temps de la semaine, il dut être renvoyé à une date ultérieure.

Football Association

A Alger

Il ne devait y avoir hier aucune rencontre officielle, mais le terrain détrempé ne permit à aucune Société de s'entraîner sérieusement en vue des grands matches qui continueront dimanche prochain.

A Boufarik

L'I.C.A. devait rencontrer sur le terrain des Quinquonces une équipe du collège, mais le match ne put avoir lieu, car le terrain était absolument impraticable. Espérons que ce n'est -ne partie remise et que la partie, qui promet d'être intéressante, aura lieu prochainement.

A Duperré

Le S.C.D. devait recevoir une équipe formée par les tirailleurs de Miliana et comprenant Gérolami, Monfront, etc., mais par suite des pluies de ces derniers jours, le match dut être remis à dimanche prochain.

La rencontre sera plaisante, car les Duperréens ont une équipe fine, mais à qui il manque de /l'homogénéité. Y. M.

Préparation Militaire

LA PATRIOTE D'ALGER

Comme la sortie du dimanche 6 n'a pu avoir lieu en raison du mauvais temps, nous prévenons les jeunes gens du B. A. M.

que cette sortie est renvoyée au dimanche 13, avec le même objectif qui avait été assigné aux patrouilleurs.

Les parents de nos jeunes élèves apprendront avec plaisir que les cours des pupilles étant assurés par deux sergents de zouaves de l'armée active, nous les prions d'envoyer bien régulièrement aux cours leurs enfants

Nous annonçons, en outre, l'adjonction d'un conseiller technique pour le tir à notre personnel enseignant déjà si dévoué, et dont la compétence a été surabondamment démontrée par les magnifiques résultats obtenus par les élàves présentés par la Société aux examens du B. A. M. en 1913, 1914 et 1915, ainsi qu'à ceux du E. O. R.

La désignation officielle d'un conseiller technique par l'autorité militaire consacre la belle (réputation de la Patriote et lui donne une force d'action et de succès nouvelle.

Le président fait part aux membres de la Société que M. Pourcin ne fait plus partie, à aucun titre, de la Patriote, depuis le 1er février.

Le Saloa des Artistes

Algériens et Orientalistes

Le public met toujours le même empressement à se rendre au 40 de la rue d'Isly ; les œuvres exposées l'intéressent ; le jeudi et le dimanche c'est la même cohue des jours de vernissage et les artistes en sont flattés.

Nous avons déjà publié deux listes des ventes qui se sont opérées au cours des précédentes semaines. Nous publions avec plaisir celles qui se sont faites dans le courant dj-, la présente semaine.

De Mme Antoni-Gauthier, « Temps gris à Bréhat » (nO 142), à M. le Gouverneur général ; de Mme Soupireau, « un vase, style persan » (n° 247), à Mme Germain-Branthôme i de Shonborn, « Chevaux à l'abreuvoir » (n° 124), à M. Mesplé ; de J. Ortega, « Le Col de Sfa, Biskra » (nO 93), à M. le Gouverneur général ; de Simoni, « Source d'Aïn-Taya » (nO 127), à M. S.; de Fr.

Noailly, « Le Quai au sable » (n* 82), à M. Dordron; de Herzig, « Fontaine Kabyle » (no 45), à M. Germain-Branthôme ; de Mathilde Comte, * Le MaTiage de Figaro » (nos 152, 153 et 154), à M. le Gouverneur général ; de J. Ortega, « Une Rue du vieux Biskra » (no 92), à M. Juan Mir ; de Delduc, « Un vase céramique, style persan » (n° 24), à M. Signouret ; de Reber, « Etude de nu » (no 100), à M. Lorion ; de Gustave Lemaître, « Zohra » (no. 64), à Mlle Suzanne Lafftte ; de M. Vitali. « un, tapis persan », à M. Bouteron ; de Fr. Naoilly, « Messaouda a (n° 86), à M. Signouret ; de Gustave Lemaître, « Allée de platanes au Jardin d'Essai Il (no 60). à M. A. Audureau ; de Mlle Jaïs, « La Treille » (no 167), à M. le Gouverneur général.

L'Exposition, qui a obtenu un si beau succès, voit s'approcher le terme de son existence ; encore une semaine et de cette belle manifestation d'art algérois il ne restera que le souvenir. Nous engageons vivement nos concitovens qui ne l'ont pas encore visitée, à faire un léger effort à l'aller voir ; ils ne le regretteront pas.

L'Affaire Ait Medhi

M. Aït Mehdi Mohamed, suppléant du cadi à Fort-National, nous écrit pour nous dire qu'il s'est glissé une erreur dans le compte rendu que nous avons fait paraître, au sujet du non-lieu' qui est intervenu en faveur des personnes inculpées dans l'as" sassinat de son frère, l'ex-délégué financier Aït Mehdi.

Ce n'est pas le frère d'Aït Mehdi qui a fait les déclarations dont nous avons parlé, mais bien M. Aït Mehdi Salem, cavalier de la commune mixte de Michelet, leur cousin.

Dont acte.

L'accès des militaires dans les débits de boissons

ORDRE GENERAL N° 39

ARMÉE DE L'AFRIQUE DU NORD

-.--,. -- ETAT-MAJOR -- ---,-,"-",---

Conformément aux instructions ministérielles, le général commandant en chef les forces de terre et de mer de l'Afrique du Nord fixe ainsi qu'il suit, pour l'Afrique du Nord, les heures d'accès dans les débits, cafés et restaurants des officiers et hommes de troupe, placés sous son commandement et des militaires de passage.

En semaine

De l'ouverture à 9 heures dans tous les débits, cafés et restaurants pour petit dé jeûner et boissons hygiéniques" mais pas aux terrasses.

De 11 heures à 14 heures dans les restaurants seulement pour déjeuner, mais non pour prendre une consommation et pa £ aux terrasses.

De 17 heures à 20 heures 30 dans tous les débits, cafés et restaurants y compris les terrasses. -

Les dimanches et jours fériés

De l'ouverture à 9 heures dans les mêmes conditions que la semaine.

De 10 heures à 20 heures dans tous les débits, cafés et restaurants y compris les terrasses.

En outre, et pour les officiers seulement, lesquels peuvent être retenus par le service à des heures notoirement plus tardives que les hommes de troupe, l'accès en tout temps des débits, cafés et restaurants, y compris les terrasses, leur sera permis de 20 heures 30 à la fermeture.

Les militaires descendant des trains peuvent se restaurer à toutes heures aux buvettes intérieures des gares.

Alger, le 1er février 1916.

Le général de division Moinier, commandant en chef les forces de terre et de mer de l'Afrique du Nord, 4 Signé : MOINIER.

LIVRE D'OR

des Administrateurs d'Algérie

Morts pour la Patrie

M. Raymond Gabriel-Edmond, administrateur-adjoint de 1re classe dela commune mixte de Collo. *

Capitaine commandant de compagnie du corps expéditionnaire d'Orient, cité à l'ordre de l'armée, décoré de la Croix de Guerre, tué à l'ennemi, aux Dardanelles, le 22 mai 1915.

M. Conguet Alphonse, administrateur adjoint de 2e classe de la commune mixte de Renault, détaché à Inkermann.

Capitaine d'état-major du Corps Expéditionnaire d'Orient, commandant de compagnie," décédé à l'hôpital de Moudros, le 12 septembre 1915, de fièvre typhoïde contractée par un séjour de deux mois aux tranchées de Sidi-Bul-Bahr.

Blessés à l'ennemi

M. Courteaud Louis, administrateur-adjoint de la commune mixte de Belezma.

M. Mathieu Pierre, administrateur-adjoint de la commune mixte des Braz.

M. - Reboul Georges, administrateur-adjoint de la commune mixte du Sersou.

M. Cocusse Lucien, administrateur-adjoint de la commune mixte de iLa-Séfia.

M. Baltey Paul, administrateur-adjoint de commune mixte, détaché à la préfecture d'Al..

ger (précédemment en disponibilité, attaché au cabinet de M. le Sous-Secrétaire d'Etat à la Guerre). ,

Prisonniers de guerre en Allemagne

M. Bacou Charles, administrateur^ joint de la commune mixte d'Ammi-Moussa.

Légion d'Honneur

M. Richardot Emile, administrateur de la commune mixte d'Oued-Marsa.

CITATIONS

A l'ordre de l'Armée

M. Raymond Gabriel-Edmond, administra* teur de l™ classe de la commune mixte de Collo, mort au champ d'honneur aux Dardanelles, le 22 mai 1915.

M. Richardot Emile, administrateur de la commune mixte d'Oued-Marsa.

Lieutenant au 3. zouaves en France.

A l'ordre de la Brigade

M. Reboul Georges, administrateur adjoint de la commune mixte du Sersou.

Sous-lieutenant, puis lieutenant du 2e régiment de marche d'Afrique, Corps expéditionnaire d'Orient.

A l'ordre du Régiment

M. Bonnelli, administrateur adjoint de la commune mixte de l'Aurès. Lieutenant aux spahis auxiliaires algériens.

M. Ribet Marcel, administrateur-adjoint de la commune mixte du Djebel-Nador.

Sous-lieutenant aux spahis auxiliaires algériens.

M. Chateau Ernest, administrateurs-adjoint démissionnaire.

Avocat à Khenchela, membre de l' « Amicale ». Caporal au 38 bis de zouaves en France.

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Prise de Commandement

BLIDA, 6 février. — Le lieutenant-colo nel Cazenove, qui commandait sur le front le 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, blessé deux fois et évacué, an été nommé au commandement du 1er ti" railleurs à Blida, en remplacement dm lieutenant-colonel Dardenne qui va partie pour le front.

Le colonel Cazenove a pris le comman" dement du régiment le 4 février.

A cette occasion, tous les officiers du 1er tirailleurs se sont réunis au Cercles

Militaire en un apéritif d'honneur offert au lieutenant-colonel Dardenne et auquel assistait le nouveau chef de corps.

Le commandant Lassegue, major du ré* giment, dans un discours ému et partant du cœur, fait l'éloge du colonel Dardenne qui emporte les regrets de tous ceux qui l'ont connu à Blida. Il souhaite également la bienvenue au colonel Cazenove en l'assurant du dévouement de tous les officiers.

M. Dardenue, très touché de cette manifestation de sympathie, a remercié l'assemblée par une allocution très sentie.

Syndicat National

des Chemins de Fer

Le Syndicat national des travailleurs des chemins de fer était réuni en Comité de section, dimanche 30 janvier, à la Bourse indépendante du Travail, rue Négrier, n* 4.

Depuis mars 1914, les délégués des groupes de Bône, Souk-Ahras, Bel-Abbès, Constantine, Oran, Perrégaux, Mostaganem, Alger-Etat, Alger P.-L.-M. n'avaient pu se réunir, car la déclaration de guerre, la mobilisation ensuite, avaient détourné l'attention de ces cheminots de toute autre cause que celle relative à la tragédie qui ensanglante l'Europe, et dont les, effets désastreux s'étaient plus particulièrement fait sentir sur leur Patrie. Après avoir accompli aussi patriotiquement leur devoir lors de la concentration des troupes et pendant toute la mobilisation, après dixhuit mois écoulés, les cheminots ont souhaité pouvoir s'occuper de l'organisation syndicale, d'autant plus que l'activité économique devait nécessiter un sérieux et gros effort pour faire reprendre lx vie normale à toutes les branches de la vie du pays. Les chemins de fer étaient la première de ces branches, et le personnel devait subir le contre-coup des efforts nou-

Feuilleton' de FECHO D'ALGER 61

Les Volontaires de 1914

Roman patriotique et populaire

PAR

Octave PRADELS

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CHAPITRE XXVI

UNE POIGNÉE DE HEROS

'- Vous voyez — lui dit tout bas le pâysan — tout près d'ici, plus bas, un chemin qui descend vers eux. rien ne sera plus facile que de les surprendre. Ils vont commencer à cuire leur soupe, leurs fusils sont en faisceaux et même loin d'eux. De l'autre côté, la moitié de votre compagnie peut opérer comme on le. fera de ce côté.

Ils seront cernés, enveloppés avant d'avoir pu se défendre.

Comme le sergent le regardait un peu

surpris de voir ce paysan si bon tacticien, l'homme eut un sourire triste et dit :

— Dans le temps j'ai été à la Légion étrangère, sous-officier. en Afrique.

— Ah 1 je comprends.

— Retournez dire à votre capitaine ce que vous avez vu., ne perdez pas de temps. et qu'il n'en perde pas non plus surtout qu'il amène toute sa compagnie.

Plus on sera, plus vite ce sera fait.

- Vous ne vénez pas, vous ?

— Non. Je reste ici à veiller. s'ils faisaient un mourv-ement pour s'éloigner, je courrais tout de suite vous- prévenir.

Le sergent serra la main du paysan et reprit le chemin creux avec ses hommes.

Vingt minutes après, ils avaient rejoint les camarades et le sergent rendit compte de sa mission au capitaine qui, tout joyeux du joli coup à tenter, fit aussitôt prendre les armes.

Le lieutenant proposa 'qu'on avertit une batterie de 75 qui se trouvait non loin de là, derrière ; quelques salves auraient vite raison du groupement maintenant repéré.

— C'est perdre du temps ; répondit le capitaine. — Et puis au premier coup de canon, ils se défileront. L'occasion s'offre à la 18e de conquérir de nouveaux lauriers, ne la laissons pas échapper.

On divisa la compagnie en deux parties. L'une, commandée par le lieutenant, suivrait la route que connaissait le sergent Dubois ; l'autre, avec le capitaine, prendrait à gauche, où, d'après le paysan, une autre route conduisait vers la vallée.

Comme cette dernière route n'était pas connue, le capitaine fit précéder sa colonne d'une avant-garde, commandée par le sergent Boucharot, avec l'ordre de se replier si quelque chose de suspect surgissait.

Entre les deux demi-compagnies, il y avait une distance d'environ un kilomètre où s'étendait la plaine qui courait du bois à la falaise, derrière laquelle se tenaient les Boches, qu'on allait surprendre.

Deux cyclistes précédaient chaque colonne.

Celle de droite avait pris le chemin creux et le sergent Dubois la guidait rapidement vers l'endroit où le paysan devait les attendre. Le caporal Morin faisait partie de cette colonne.

Dans celle de gauche, on voyait le sergent Boucharot, les caporaux Pinsonnet et Benoît, et Gransat. Ces deux derniers faisaient partie de l'avant-garde.

Sur un ordre impératif du capitaine, la Mariotte avait dû rester, avec un souslieutenant et une dizaine d'hommes, à la garde du campement. Et, elle en rageait.

Comme l'avait dit le paysan, il y avait, sur cette gauche, une route parallèle au chemin creux, de l'autre côté et qui menait du bois à la vallée. Cette route était bordée par des terrains un peu en contre-bas, que les pluies des jours derniers avaient transformés en marécages.

Au delà de ces flaques d'eau, à cinquante mètres, des taillis, des arbustes, des fouillis épais de végétations diverses..

Il y avait un quart d'heure qu'on marchait ; on approchait de la vallée. On

percevait déjà comme écho d'éclats de rires au loin ; c'étaient sûrement les Boches, qui ne s'attendaient guère à être surpris.

Gransat, qui marchait à côté de Boucharot, lui dit :

— Ça ne me dit rien qui vaille toute cette région silencieuse ; je ne reconnais pas la manière de se garder des Allemands. On devrait, avant de s'avancer plus, explorer un peu ces taillis sur la gauche. Ce qui me semble bizarre, c'est que si les ennemis sont dans la vallée, ils n'ont pas placé de sentinelles sur la hauteur.

En effet, les sentinelles qu'avaient aperçues le sergent Dubois, trois quarts d'heure auparavant, ne se montraient plus.

Gransat venait à peine de faire cette observation au sergent, que les deux cyclistes, éclairant la route à l'avant, -revenaient à toutes pédales. Ils avaient nettement entendu un bruit d'armes, dans un fourré à gauche ; comme deux fusils s'entrechoquant.

— Nous allons voir !. fit Boucharot, en faisant un pas en avant.

— Il vaudrait mieux se replier sur la colonne — objecta Gransat.

Le sergent n'eut pas le temps d'en donner l'ordre.

Une grêle dé balles venait de pleuvoir sur l'avant-garde. Deux hommes étaient tombés.

— En arrière !. sur la colonne !., cria

Boucharot.

On y courut ; mais la colonne aussi était attaquée en même temps. De nombreux ennemis avaient surgi des fourrés, devant les cinquante mètres de terrain

inondé, les séparant de la route.

Il fallait regagner le bois à tout prix.

Le capitaine Ordonna de reculer, mais face à l'ennemi. Il achevait de donner cet ordre, qu'il tombait, frappé d'une balle en plein cœur. Six autres étaientcoUJ- chés à terre, y compris le sous-lieutenant, atteint de deux balles.

La colonne de droite n'avait guère été plus heureuse.

Guidée par le sergent Dubois, elle était arrivée sans encombre à l'endroit où le paysan avait dit, qu'il veillerait sur les mouvements de l'ennemi.

Au lieu du veilleur, c'étaient de nombreux Boches qui s'étaient montrés sur les deux talus et avaient accueilli nos soldats par une fusillade terrible. Plusieurs hommes étaient tombés.

Le lieutenant avait tout de suite jugé la résistance impossible. Il avait fait faire volte-face et avait échappé à l'encerclement des Boches, obligés de perdre quelques secondes à dégringoler des hauts talus escarpés.

Le chemin creux zigzaguait ; de gros saules l'encadraient, ils purent échapper aux balles, sauf les hommes tombés sous la première décharge, et regagner le bois, juste au moment où la colonne de gauche y revenait en désordre et décimée.

Il était temps que la jonction se fit.

Non seulement ils allaient être attaqués par la droite et par la gauche, mais , en face, dans la plaine accourait la troupe que le paysan avait montrée, au sergent Dubois, ne pensant qu'à cuire sa soupe.

La lisière du bois était très touffue. De gros arbres, reliés par des taillis épais, prêtaient à la défense.

Mais étant donné le nombre des ennemis, on ne tarderait pas à être tournés.

Les ennemis devaient être dix contre un.

Gransat avait rapidement jugé la situation. Il avait dit à Boucharot :

— Tenez 1 le plus longtemps possible ; qu'ils ne puissent, tout de suite, pénétrer dans le bois.

Et il s'était précipité à l'arrière.

En venant, il avait remarqué, tout preîar de là, une place dont on pouvait faire un réduit pour une défensive contre un ennemi nombreux.

C'était à une centaine de pas ; il y fut bientôt.

En y arrivant, il rencontra le souslieutenant, les dix hommes et la Mariotte, qu'on avait laissés à la garde du campement et qui couraient vers la fusillade.

En quelques mots brefs il leur dit la situation.

— En avant ! - cria l'officier.

Gransat l'arrêta.

— Pardon ! mon lieutenant., je vous en prie, laissez-moi vos hommes il faut mettre ce réduit en état de défense ,

tout à l'heure il sera peut-être notre ressource suprême.

On sait que Gransat était toujours écouté, même par ses supérieurs ; Il na pourrait rien dire qui ne fut dicté par la sagesse,

— Soit ! - dit l'officier - gardez-les 1

Mais, moi, je vais au feu 1

- Et vous avez raison. Je crOIS que tous les chefs sont hors de combat,

L'officier bondit à travers les arbres vers l'endroit où la f lliiilla de. et les cris semblaient redoubler d'intensité.

(A Suivre),


veaux devant faire renaître l'activité nationale. Après maintes démarches du siège fédéral de Paris auprès des Pouvoirs Publics, le droit de réunion était accordé aux cheminots pour y discuter d'intérêts exclusivement corporatifs ; c'est pourquoi la Commission exécutive de la section avait convoqué les délégués à assister à la réunion du Comité, afin de leur rendre compte de la gestion depuis, et même avant la guerre.

Les questions portées à l'ordre du jour de la discussion étaient d'un grand intérêt pour la corporation et, profitant du passage des délégués, la section avait organisé diverses réunions de propagande dont les deux principales eurent lieu le 29 janvier, à Blida (salle de la Mairie), et à Alger, salle Legendre, Modern-Cinépa, le 31 janvier.

Les divers orateurs dans ces différentes réunions s'efforcèrent de faire comprendre aux nombreux auditeurs qu'il était dans leur intérêt de se syndiquer, car principalement dans les Compagnies privées, ils étaient sur le point de perdre les quelques avantages et améliorations consentis après de longues années de lutte. Le petit personnel des chemins de fer souffre comme tout le monde, et en particulier les prolétaires, du fait de la guerre et de l'exploitation éhontée de certains spéculateurs sur les denrées de première nécessité. Les hauts - dirigeants, malgré

la guerre, n'ont pas vu diminuer leurs gratifications, au contraire, et ils ont refusé d'acorder une amélioration au petit personnel qui lui permettrait de vivre. A la Compagnie Ouest-Algérien, les agents demandent en plus de l'amélioration à leurs situations, l'application de la loi de 1909 sur les retraites et, avec le P.-L.-M., des garanties pour le personnel.

Rendant compte de leurs missions, les délégués font connaître qu'ils ont été reçus le 31 au matin par M. le Gouverneur général de l'Algérie à qui ils ont demandé d'intervenir afin que les réclamations et revendications soient résolues dans les mesures les plus larges et compatibles avec le service. Les ordres du jour suivants ont été votés à l'unanimité :

« Les cheminots du P.-L.-M. et Ouest-

Algérien, réunis à Blida et à Alger, donnent mandat au siège fédéral à Paris, à la Section d'Alger, de poursuivre par les moyens légaux et auprès des pouvoirs publics, l'amélioration du petit- personnel de la voie ferrée et de préparer, d'accord avec les collègues de l'Etat, la campagne à faire à la fin des hostilités en vue du rachat des Compagnies P.-L.-M. et O.-A., seule solution profitable aux finances de la -Colonie, au public et au personnel ;

« S'engagent à adhérer en masse au Syndicat National des chemins de fer afin de lui donner la force morale de mener à bien la lutte si ardente et si tenace contre les Compagnies de façon à améliorer la situation du personnel ;

« rèvent la séance aux cris de : « Vive le Syndicat National, affilié à la C. G. T.»

LE TEMPS QU'IL FAIT

Service Météorologique de l'Algérie

(Université d'Alger)

SITUATION GENERALE

le. 6 février

Etat de la mer

Nemours, agitée ; Alger, très houleuse ;

Cap-de-Garde, belle ; Bizerte, calme.

Température >

Max. Min. Max. Min.

veille, jour eille,jour Nemours 18° 9° Tiaret. 7 »o »o Oran. 13 7 Aumale. 7 1 Alger. i2 8 Sétif. 5 0 Philippeville.. 15 7 Constantine.. 11 4 Cap-de-Garde. 14 7 Tébessa 10 1 Sidi-bel-Abès 10 4 Beni-Ounif. » » Orléaus ville.. 13 7 Géryville.: 6-2 Blida. o. » » Laghouat 11 Tizi-Ouzou. 9 5 BiSkra. 15 4 Guelma » » Paris. » 7 Saïda. 7 1 Nice « » »

Pluie

Alger, 28m/m6 ,* Philippeville, 4,4 ; Cap-deGarde, 3,9 ; Sidi-bel-Abbès, 2,4 ; Orléansville, 5,6 ; Tizi-Ouzou, 22,7 ; Guelma, 3,2 ; Saïida, 3,6 ; Aumale, 20,6 ; Sétif, 2,0 ; Constantiine, 1,6 ; Géryville, 2,2 ; Bisfcra, 2,1.

A. ALGER

OBSERVATIONS D'ALGER'UNIVERSITE journée du 6 février, à 7 heures du matin

Baromètre : 761m/œ3 ; thermomètre : 10°7 ; 'état du ciel : couvert, pluie ; vent : Nord, assez fort.

Températures extrêmes. — Minimum : 8°2.

Le Temps qu'il fera

PROBABILITES

pour le 7 février

Continuation du temps pluvieux.

AVIS AUX PORTS

Côtes algériennes. — Veit d'entre Ouest et

Nord, modéré ou assez fort.

MARDI

PETITES ANNONC

W~ 0% W 1~

Dernière Heure

Fin du service télégraphique de l'Agence Havas et de notre agence particulière Paris-Echo

Sur le Front

Occidental

COMMUNIQUE OFFICIEL

Paris, 6 février, 23 heures.

EN BELGIQUE. — Notre artillerie, de concert avec l'artillerie britannique, a exécuté des tirs de démolition sur les tranchées allemandes en face de Boesinghe. A l'Est de la même région, deux batteries ennemies ont été réduites au silence.

A L'EST DE SOISSONS, avec notre artillerie lourde, nous avons canonné les ouvrages adverses en face du plateau de

Chassemy.

Il résulte de nouveaux renseignements, que le bombardement effectué hier en

Champagne sur les organisations ennemies du plateau de la ferme Navarin a donné d'excellents résultats. Les tranchées battues ont été profondément bouleversées. Plusieurs dépôts de munitions ont sauté.

D'autre part, nos projectiles ayant démoli des résérvoirs de gaz suffocants, des traînées gazeuses se sont répandues que le vent a rejetées sur les lignes ennemies.

Le communiqué belge

Le Havre, 6 février.

Peu d'activité sur le front de l'armée belgea

Sur le front italien

COMMUNIQUE OFFICIEL

- Rome, 6 février.

En dehors d'actions d'artillerie, on ne signale aucun événement important sur toute l'étendue du front.

Admission à l'Ecole Polytecln que

PARIS, 6 février. — Par décision du ministre de la guerre, sont déclarés admis à l'Ecole polytechnique, tous les candidats déclarés admissibles au concours de 1914 par la décision ministérielle du 12 août 1914.

L'Officiel publie la liste de ces admis.

Le Rapatriement des Évacués

GENÈVE, 6 février. — Le rapatriement des évacués du Nord de la France recommencera le 11 février.

Les Employés du CommerceMaritime

et la Guerre,

Le Conseil d'Administration de la Société Amicale des Employés du Commerce Maritime, cet important groupement philanthropique, dont presque tous les membres sont mobilisés, se trouvant en présence d'une diminution notable de ses revenus dont rien ne permet encore de prévoir la fin, a fait appel à la générosité des membres bienfaiteurs et honoraires pour l'aider à secourir les veuves et les orphelins de ses morts au champ d'honneur et lui permettre aussi de faire parvenir à ceux qui combattent en- core, quelques vêtements, vivres ou objets utiles.

Il adresse l'expression émue de sa reconnaissance aux généreux donateurs qui ont bien voulu répondre à la souscription ouver- te en faveur des familles éprouvées par la guerre et il lui appartient d'appeler l'attention de ses collègues sur le témoignage particulièrement vibrant de sympathie et de bienveillance qui leur vient de leurs chefs.

Il s'empresse de signaler parmi les arma: teurs et négociants : MM. Ch. Schiaffino, Antoine Achaque, Laurens frères, E. Delacroix, Delacroix fils, L. Legembre, Worms et Cie, P. Durand, Moller et Petersen, Watts Watts, Cory Brothers, G. Zamouth, qui, les premiers, ont montré tout l'Intérêt qu'ils portaient à la classe des Employés du commerce maritime, l'âme du commerce en général. Ils peuvent être certains de trouver en ces derniers des collaborateurs dévoués, qui sauront se souvenir du beau geste qu'ils 1 ont eu pour eux et leurs familles éprouvées.

Examens et Concours

Certificat d'aptitude à l'enseignement du dessin

Une session d'examen pour l'obtention du certificat d'aptitude à l'enseignement dans les lycées et collèges (1er degré), les écoles normales et les écoles primaires supérieures s'ouvrira, pour les aspirantes, le lundi 1er mai 1916, au chef-lieu de chaque

Académie.

Le modèle choisi pour l'étude d'après un moulage en plâtrp (1re épreuve de sous-admissibilité) sera porté à la connaissance des aspirantes par la voie du « Journal Officiel D avant l'ouverture de la session

Pour être inscrites, les aspirantes devront adresser, du 1er février au 31 mars 1916 au plus tard, au Recteur de l'Académie où -elles résident, une demande rédigée suir papier timbré à 60 centimes et accompagnée de leur acte de naissance.

Il est rappelé qu'aux termes du décret du 21 février 1910, les aspirantes doivent être âgées de 20 ans accomplis au 1er janvier de l'année où a lieu l'examen. Aucune dispense d'âge n'est accordée.

Les SpeckacSes

THEATRE MUNICIPAL

Demain, mardi, la location sera ouverte pour le splendide spectacle suivant : Après-demain, mercredi, les deux éclatants succàs : 1° La Tosca, l'admirable opéra en 3 actes, de Puccini.

Dans les trois principaux rôles : Mlle Beaumont, MM. Rocca (de la Scala de Milan et de

Beaumont, l'Opéra-Comique) et M. Vilette (du Théâtre Royal d'Anvers), qui ont suscité L'enthousiasme unanime.

20 Les Sylphes, l'éblouissant ballet. Mlles Soulage, Delcher, les ballerines et les petits sylphes.

La salle était tellement comble, samedi

dernier, à la première de La Tosca, qu'un nombre considérable de personnes n'ont pu trouver de places.

Le chef-d'œuvre de Puccini sera diSnné mercredi prochain parce que les nécessités du répertoire ne permettront pas de le représenter à nouveau.

CASINO CINEMA

Ce soir, à 8 h. 45, grande soirée de bienfaisance, avec le concours d'artistes de notre ville. Au programme encore : Le Mystère du Château de Sermèze, drame ; L'Art d'être grand'mère, comédie ; Le Furoncle, vaudeville ; Rose d'Automne, drame ; les actualités, etc.

Prix des places du Casino Cinéma..

Location chez Poinsot (Alger-Luxe), rue

Bab-Azoun, 28.

SALLE BARTHE CINEMA

A 8 h. 45, nouveau programme varié et soigneusement composé. En vedette :

Remords grand drame des plus émouvants en 3 actes. Le Droit de Mort, drame américain ei 2 parties. Patachon garçon d'écurie, fou rire. Le Danseur Mexicain, fine comédie.

Eclair-Journal, actualités, etc., etc. Orchestre symphonique de premier ordre.

SPLENDID CINEMA (select)

Matinée 4 h. 30, soirée 8 h. 45

Changement total de programme : Au Pays des Lions, drame en couleurs ; GarEl-Hama, autre beau drame en 2 parties Petit Amour, Graziella la Gitane, deux jolies comédies ; Actualités de la guerre (uniques), etc.

CINEMA OLYMPIA

Matinée 4 h. 30, soirée 8 h. 30. Aujourd'hui renouvellement du programme.

Amour Sacré

grand drame patriotique de la vie réelle.

Tout ce qui brille n'est pas or, comique.

Cora la Cuisinière, comédie. Dernières actualités, exclusivité. Orchestre de premier ordre et projection dont l'éloge n'est plus à faire.

ALHAMBRA CINEMA

Aujourd'hui, changement complet du programme. Première projection du film sensationnel

NOBLESSE OBLIGE

un des plus beaux, plus passionnants, plus émotionnants films qui aient été mis en scène ; véritable chef-d'œuvre de l'art cinématographique. Tout Alger voudra voir ce superbe drame, si impatiemment attendu et qui a déjà obtenu à Paris et à Marseille un succès énorme ; et comme comique

CHARLOT

! le roi des comiques, fou Tire. Tout le monde connaît Chariot. Actualités. Soirée 8 h. 30.

KURSAAL CINEMA

Le clou du nouveau et superbe programme de ce soir sera le magnifique film en couleurs

François Villon

Si j'étais le Toi, drame en 3 parties. Une Noce à Luna Park, comique fou rire. Seconde Madame Saint-Clair, joli drame. Bout de Zan et le Chien policier, des plus comiques. Les Bords du Danube, documentaire.

Dernières actualités de la guerre.

SOCIÉTÉ DES ARTISTES ALGERIENS

ET ORIENTALISTES

Exposition de la Société des Artistes Algériens et Orientalistes ouverte tous les jours de 8 h. du matin à 7 heures du soir, 40, rue d'Isly, ancien Cinéma-National. — Entrée gratuite.

A travers Alger

LA CAMBRIOLE. - Dans le courant de la nuit de samedi à dimanche, des malfaiteurs s'étant introduits dans le magasin d'épicerie du sieur Missons Mohamed, rue

Kléber, 37, y ont dérobé deux bidons d'huile et diverses denrées, le tout d'une valeur de 50 francs environ.

La police informe.

WWWWWVWl

AGRESSION ET VOL. — Rue du Lézard, hier, vers 16 heures, le nommé Saadi Lalaoui, âgé de 20 ans, demeurant à SidiMoussa. a fait la rencontre d'un coreligionnaire qui, après l'avoir roué de coups de matraque, lui a subtilisé une somme de 20 francs.

Saadi a conté sa mésaventure au commissaire de police du 3e arrondissement.

\I\I\i\lV\i\N\l\I\I\Nt

ENTRE INDIGÈNES. — A la suite d'une discussion surtenue rue de Chartres, à 17 heures, le sieur Amraoui Mohamed, âgé de 25 ans, a fait usage du couteau contre deux adversaires. Ceux-ci, Bougrid Messaoud, 25 ans, blessé au cou, et Hami ben Boubeker, 23 ans, blessé au bras gauche, ont été soignés au commissariat de la rue SaintLouis, puis ils ont regagné leur domicile.

Quant à leur meurtrier, arrêté par un agent, il a été incarcéré à la geôle du commissariat central.

*wwwvwwwi

EXPLOIT D'APACHE. — A 15 heures, passant rue des Trois-Couleurs en compagnie d'un coreligionnaire, le nommé Zermane Saad, 30 ans, journalier, a eu maille à partir avec une bande composée d'une quinzaine de jeunes voyous.

L'un de ces derniers, après avoir reproché à Zermane d'avoir parlé à sa maîtresse, lui a porté un coup de rasoir au bras gauche, lui faisant une légère blessure.

Des recherches vont être effectuées à l'effet de découvrir l'auteur de cet exploit.

ivwwwwwwe

LOGE BELISAIRÉ. — Réunion au local, 2, rue de Bourgogne, le mercredi, 9 février courant, à 8 h. 30 du soir.

VVVVl/VWVVVVVVl

L'AMICALE DES MUTILÉS informe les 'Camarades qu'une visite médicale aura lieu, à la mairie d'Alger, demain mardis à 5 heures du soir, dans une des salles du rez-dechaussée.

vwvwvwwvw*

COOPERATIVE OUVRIÈRE LE TRAVAIL POUR CHAUSSURES MILITAIRES. — Réunion constitutive lundi, 8 février, à 13 heures, aux ateliers de la Coopérative, angle rues Franklin et Jean-Jacques-Rousseau.

Situation de la Banque de r Algérie

AU 31 JANVIER 1916

ACTIF

Numéraire en caisse 64.138.448 54 Rentes sur l'Etat. 22.426.125 » Portefeuille 417.665.439 52 Avances sur titres i. 117.412 85 Correspondants d'Algérie. 14.1^3.130 65 Correspondants de France et de l'étranger 15x.946.633 42 Acquéreurs d'Immeubles (solde des prix de vente). 41.022 il Dép(,nsce -tl'administration.. - - 572.972 25 Charges extraordinaires. 637.595 72 Succursales (leurs comptes avec la Banque) 807.149.206 46 Effets remis par la Banque. 8.283 223 22 Bureaux auxiliaIres. 66.427.697 36 Titres appartenant à la Caisse des retraites. 4.831.275 18 Avance à l'Etat (loi des 5 juillet

1900 et 29 décembre 1911) 5.000.000 »

Avance à l'Etat tunisien (décrets du7mail904) ; 1.000.000 » Créances en souffrance. 137 » Hôte.s de la Banque. 8.223.60347

1^6.583.977 75

PASSIF

¡CapItal. 25.000.000 J) Billets au porteur en circulation •: 387.315.850 » tion * a c e. 30.926-704 10

Comptes courants sur place. 30.926.704 10 résor public 44.787.030 48 Dividendes à payer (solde des précédents semestres) l.iil.155 11 Vtnos et Commissions. 3.739.512 24 Profits et pertes (reports du dernier semestre. 1.317.031 70

Réescompte du dernier semes-

tre 1.151.248 74 Bordereaux a payer. 16.792 85 Effets envoyés en recouvrement. 83.043.29743 Banque de l'Algérie (soncompt avec les succursales). 801.205.026 31 Caisse des retraites. 4.8e0.617 18 Trésor tunisien 42.937.a05 88 Divers 9.215.093 24 Réserve statutaire. 8.33;i.3 î3 S3 — Immobilière 8.223.601 47 — Extraordinaire 13.*00.275 69

1.436.583.977 75

Certifié conforme aux écritures :

Le Directeur général de la Banque de l'Algérie,

Signé : E. MOREAU.

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« L'année qui vient de s'écouler a été marquée par la reprise d'une activité progressive dans les diverses manifestations de notre vie financière et économique. »

Heureuse constatation qui vient d'être faite par M. le gouverneur de la Banque de France, en présidant l'Assemblée générale des actionnaires du 27 janvier dernier.

Cette reprise progressive se manifeste aussi par un large courant de souscriptions aux Bons de la Défense Nationale. Ils offrent, en effet, aux capitaux temporairement disponibles, un placement très intéressant. Au taux de 4 %, ils sont remboursables à 3 mois, et au taux de 5 %, ils sont à 6 mois ou à un an de date.

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Ont la douleur à nouveau de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Lucienne-Jeanne BORDURE

leur fille chérie, petite-fille, nièce, cousine et alliée, décédée à Alger, à l'âge de trois

mois, le 6 février 1916.

Et vous prient d'assister à ses obsèques, qui auront-lieu aujourd'hui lundi, 7 février, à 3 heures du soir.

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Les familles Rambaud, de Bougie ; Cail" laux, Commèges, de -- Marseille ; Trabuc de

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Ont la dOUlèt1 part à leurs amis et connaissances rlr fifuelle ou il^

viennent d'éprouver en la personne d§"

Monsieur Jérôme BIGLIOLO

Propriétaire

Entrepreneur de travaux publics à El-Biar leur époux, beau-père, grand-père, frère, beau-frère, oncle, cousin, allié, ami et parrain; décédé à El-Biar, le 5 février.

Et vous prient d'assister aux obsèques qui auront lieu aujourd'hui, 7 courant, à 3 heures du soir.

Réunion avenue Maréchal-Bugeaud, Maison

Prena, El-Biar.

Il n'y aura pas de lettres de faire part, le présent avis en tenant lieu.

Des voitures stationneront jusqu'à 2 heures, square Bresson.

La Dante Alighieri partecipa agli Italiani la morte del socio signor

Girolamo BOGLIOLO

avvenuta a El-Biar il 5 febraio 1916 dop<* lunga e penosa malattia, présenta alla famiglia desolata le sue piu sincere condoglianze e prega i- Soci d'intervenire al funerale riunendosi allo Square Bresson oggi 7 elle 13 30.

Una prece.

REMERCIEMENTS

Les familles Cavaliéro, Blom, Depeille et alliées, ne pouvant répondre individuellement, remercient toutes les personnes qui leur ont témoigné tant de marques de sympathie à l'occasion du décès de leur regrettée mère, belle-mère et grand'mère

Madame Veuve Kate CAVALIÉRO

Les avis da décès sont reçus, à des prix modérés, jusqu'à dix heures du soir, au Bureau auxiliaire de Publicité de t'ECHO L'ALGER, rue d'Isly, 46, en face des Etablissements Méritan-Marcé (téléph. 21-73), et jus.

ciulà onze heures aux Bureaux de l'ECHO D'ALGER, 26, boulevard Carnot. (Tél. 20-54).

Feuilleton de l'ECHO D'ALGER N° 57

LE FILS

de

L'ESPIONNE

Grand roman patriotique

PAR

Marc MARIO

XLI

ENTRE LA MARNE ET LE petit-morin

Cependant la partie n'était pas gagnée encore.

Nos vaillantes troupes, bien qu'épuisées presque par cette longue retraite stratégique, hérissée de batailles, avaient encore le plus vigoureux effort à fournir pour transformer cette brillante offensive, déjà couronnée de succès, en une victoire décisive.

L'armée d'Afrique et notre valeureuse infanterie n'avaient pas besoin d'autres encouragements que ceux qu'avec son éloquence martiale leur donna le général

Joffre au moment de poursuivre l'ennemi déjà en défaite.

Martial et Ali exultaient.

Martial surtout bénissait le colonel du 3e zouaves de l'avoir accepté avec son camarade.

— Sans ça, mon vieux, — disait-il à l'Arabe, — nous n'en serions pas, et nous attendrions encore.

— Bono le Kébir !. — clamait Ali-ben-

Amar.

— Nous allons leur en donner de l'aiguille à tricoter, à ces salauds de casques à pointes.

— Y a bon li embrochir tous li Proussians !.

Ils allaient de l'avant avec un entrain endiablé et ils se battaient en poussant des cris épouvantables qui-jetaient aussi bien la terreur parmi les hordes du kaiser que leur furia indescriptible et surtout que leur terrible baïonnette, cette brave « Rosalie », comme le barde breton baptisa si spirituellement l'arme favorite française.

Auessus de la Ferté-Gaucher, le 3e zouaves venait de franchir le Petit-Morin que rougissait le sang des cadavres allemands jetés à la rivière, lorsque l'ordre d'arrêter la poursuite fut donné.

— Hé ! là-bas, Cascarède !. — appela la voix de Martial qui venait d'apercevoir parmi le 46e de ligne qui se refor.

mait, le camarade devenu son partenaire, mais non pas son rival, en cette lutte dont le cœur de Norine était l'enjeu.

Le Gascon reconnut de loin la voix de

Martial.

11 agita son képi au bout du bras.

— Eh !. capedious !. — clama le zou-

zou en imitant l'accent gascon. - Ça va toujours, mon pitchoun ?.

Cascarède eut un geste hésitant et assez triste pour réponse, car s'il était indemne, il avait encore présent à l'esprit son jeune sous-lieutenant qui était tombé à quelques pas de lui.

Une demi-heure après, les deux amis avaient pu se rejoindre, n?étant à la garde des faisceaux ni l'un ni l'autre.

Disons plutôt qu'ils se trouvèrent tous les quatre, car Ali avait suivi Martial, de même que- Bouffety accompagnait Cascaïède.

Elles furent rudes et joyeuses dans leur cordialité les poignées de mains que ces quatre braves échangèrent.

Nous ne rééditerons pas les récits des fragments et des épisodes de ces deux journées de bataille qu'ils échangèrent, car ils en avaient trop à se dire et ils parlaient presque constamment tous à la fois.

Ali narrait en son langage pittoresque combien de Boches il avait embrochés.

Il leur avait même donné, chaque fois que la rapidité de l'action le permettait, le « tour de clef », et il regrettait de n'avoir pas pu suivre l'exemple d'un tirailleur sénégalais, auprès de qui il s'é; tait trouvé un instant dans la mêlée, qui portait autour du cou un chapelet d'oreilles allemandes enfilées après avoir été coupées aux ennemis que son inlassable baïonnette avait frappés à mort.

— Moi vouli coupir el kabèche au proussian douman por li rapporter à Fatma !..

Oui, adin kelp !. toi li voir, camarade !..

— Et le petit lieutenant?. - demanda Martial. — M. Patrice ?.

— Rien, mon bon, - répondit Bouffety, — pas une égratignure !.

- Tant mieux !. tant mieux !.

- Et pourtant, tonnerre de sort !. il ne s'est pas ménagé, cré nom de nom !.

Il fallait le voir !. Il aurait entraîné ceux qui auraient eu la « pétasse », s'il y en avait eu parmi nous !.

— Ce petit-là, il est de la race de son oncle, l'amiral de Tornade !.

— Je te crois !. Il y a un moment, bon sang ! où il a bien failli en avoir. Heureusement il y a un vieux sergent de sa compagnie, le sergent Renaud, qui se trouvait à deux pas de lui, car il l'avait vu s'exposer trop bravement. et il a eu la chance de lui sauver la mise.

— Oui, je l'ai vu, — confirma Cascarède.

— Le lieutenant Patrice avait deux Boches sur lui, lorsque le sergent Renaud, voyant le danger, t'en embrocha un, mon vieux, comme un poulet, et faisant tourner son flingot comme une massue, il coucha l'autre sur le premier qui gigotait encore, sandis !.

— Enfin, il est sain et sauf. - dit

Martial, — c'est ce qu'il faut.

« Et nous aussi, qué, Cascarède ?. ajouta-t-il en frappant vigoureusement d'un plat de main l'épaule du Gascon.

— Eh 1 il faut bien !.— répondit Cascarède. — Et Norine, alors ?. T.u crois que je vais te la laisser ?.

— Nous réglerons cette question-là, mon petit, à la fin de la guerre !. - riposta gaillardement le zouzou. -

— Tu te figures donc que je vais me faire démolir pour te laisser la place ?.

— Non. Je pense bien que tu en reviendras, et moi aussi. Sans ça je ne te

dirais pas que ce sera une affaire à régler. Elle serait claire et nette !.

— A la bonne heure !

— L'essentiel, mon bon, est de ne pas revenir en morceaux, comme les santons de la crèche..

— As pas peur, ma caille !.

— Si tu veux un bon conseil, — railla de plus-belle Martial, — numérote bien tes abatis, afin de ne pas en oublier un quelque part et de revenir complet à Marseille.

— Va donc, blagueur !.

— Espère !. Ce n'est pas encore fini, la guerre !

Et Ali, qui tenait pour son camarade, intervint :

— Qu'es qui di, toi, li grande capote, lignard !. Y a pas bon por petite moukel Norine kifkif le zouzou !.

— De quoi y se mêle, bâton de réglisse ?

— riposta le Gascon.

— Vi, toi y a pas bon comme li zouzou et li turco, « barca » !.

Et dédaigneusement, crachant sur le sbi pour bien marquer son mépris de l'infanterie de ligne, Ali ben Amar pirouetta sur les talons en sifflant.

Cascarède ne trouva qu'un haussement d'épaules pour lui répondre.

Cela n'empêcha pas les quatre amis de trinquer joyeusement ensemble quelques instants plus tard, en séchant un litre que Bouffety avait acheté à l'un de ces mercantis qui suivent les troupes.

**..

Patrice se trouvait à ce moment auprès du capitaine de la 15* compagnie, impatient d'avoir des nouvelles de son ami.

— Je n'en sais malheureusement pas

plus que vous, M. Roland, — lui dit le capitaine Doyer. — J'étais là au moment où le lieutenant d'Alban a été frappé, car j'avais vu son geste de folle témérité êt j'allais lui arracher eon panache et le réprimander au moment où cette balle l'a atteint.

— Pauvre ami !. — fit tristement Pa-trice.

— Grand dommage, car M. d'Alban est de l'étoffe de nos meilleurs officiers., Comme vous du reste, lieutenant, car je sais ce qu'a dit de vous votre capitaine.

Vous vous êtes battu en brave !.

Le jeune officier rougit à la fois de timidité et de bonheùr, et il balbutiait pour se dérober à ces éloges que ses hommes, disait-il, méritaient mieux que lui, qui était encore novice.

— Mais non, — coupa M. Doyer, — ce que je vous dis est juste. Votre capitaine saura bien vous le dire, car je puis vous annoncer que demain au rapport. s'il peut avoir lieu. vous serez proposé à l'ordre du jour du régiment.

— Oh !. pour une première affaire.

— dit Patrice, — ça ne mérite pas cet honneur, mon capitaine.

— Allons donc !. M. d'Amblard, votre capitaine, s'y connait.

— Comment faire pour savoir en quel état d'Alban est arrivé à l'ambulance ?

— Son état est grave, d'après ce que m'a dit le major, - répondit capitaine.

— Le pauvre garçon était sans connaissance.

— Mais il vivait, n'est-ce pas, mon capitaine?.

— Oui. On n'a 1* faire qu'un pansement sommaire. Ce n'est qu'à l'ambu-


La Renaissance

de l'Aviation Allemande

La recrudescence de l'activité aérienne des Allemands sur le front Ouest est beaucoup plus significative que le laissent voir les triomphes annoncés par eux sur les aéroplanes anglais.

Elle fait ressortir avec évidence que 1 Allemagne, une fois de plus, s'est montrée capable de devancer ses adversaires dans la voie du progrès et ceci avec des machines qui sont le produit direct des enseignements de la guerre actuelle.

Les types d'aéroplanes allemande qui ont sillonné l'air dans les premières semaines de la campagne ont virtuellement disparu.

Ils ne jouent plus qu'un rôle tout à fait effacé et à l'arrière.

On sait que l'Allemagne pendant plusieurs mois a travaillé fiévreusement à la construction d'une nouvelle flotte aérienne.

Les manufactures, dont l'outillage pouvait s'adapter à cette construction, ont fait un effort suprême. Une maison de constructions mécaniques, qui, avant la guerre, 66 spécialisait dairi6 la construction des wagons Pullmann, s'est consacrée entièrement à celle des avions, et a fait savoir que lorsqu'on pourrait mettre à sa disposition un nombre suffisant de plans et de brevets, elle serait en mesure de sortir 50 avions par semaine. Dans le but d'éviter tout délai de livraison, des arrangements furent pris en vue d'une fourniture de moteurs Mercédàs à refroidissement par circulation d'eau de beaucoup supérieure à ce que Mercédès pouvait fournir. On remit donc à d'autres fabriques de moteurs, y compris Krupp, des doubles de plans et de brevets.

LES FOKKERS

L'appareil qui, pour le moment, attire le plus l'attention est le Fokker. On reconnaît que c'est un extraordinaire appareil, non seulement au point de vue de sa forme, de la puissance de sa machine et de sa vitesse, mais encore au point de vue des matériaux qui servent à sa construction. Les Allemands ont employé pour sa construction un nouvel acier dont la caractéristique est d'être extrêmement léger et extrêmement résistant. Il en résulte uno plus grande légèreté par HP et une plus grande puissance de la surface portante par mètre carré.

Cela a permis d'employer un moteur plus puissant qui assure une plus grande vitesse et en même temps l'établissement d'une mitrailleuse plus puissante aussi bien en vue de la défense que de l'attaque.

Le Fokker n'est pas destiné à lancer des bombes, quoiqu'il puisse à la rigueur être utilisé dans ce but. Ce n'est pas non plus un appareil de reconnaissance. C'est essentiellement un chasseur destiné à lutter contre les avions-canons que les Alliés ont mis en service. La faculté qu'il possède de s'élever rapidement et sa grande vitesse le mettent dans la poseibilité de répondre aux attaques et d'attaquer l'ennemi à la distance qui convient le mieux à son armement puissant et à sa grande mobilité.

Le moteur du Fokker fait 160 chevaux et, fait particulièrement intéressant, les Allemands en sont arrivés à la même conclusion pratique nue les Alliés, à savoir qu'un moteur de 160 chevaux donne plus de travail effectif que deux moteurs de 100 chevaux accouples, quelque parfaits que soient leur système de couplement et les transmissions. Ce choix démontre aussi la préférence du département d'aérpnautique allemand pour les moteurs fixes dérivés du moteur d'automobile, préférence partagée aujourd'hui par tous les techniciens de l'aviation chez les Alliés.

C'est à l'instigation de Krupp que fut entreprise la .fabrication intensive de ce moteur. Les aéroplanes allemands des types antérieurs étaient, de même que les nôtres, armées de mitrailleuses tirant la cartouche de fusil dont l'efficacité diminuait en raison directe de la distance. Ces mitrailleuses avaient un autre défaut, leur dispositiop a bord de l'avion ; mais ce qui caîî £ £ surtout leur faiblesse c'était. caytbr.

"'1'-'1' "'nt\4-- '-. -

ivroup a?rèt.a buii ChOIX sur un canon de 37 millimètres à tir ràpide, assez semblable au pom-pom anglais qui rendit de si grands services au cours de la guerre d'u Transvaal.

Les usines d'Essen, grâce à l'emploi de nouveaux procédés métallurgiques, parvinrent à réduire le poids de ce canon en même temps qu'elles l'adaptaient plus étroitement à l'emploi sur avions. En dépit de ces améliorations, le nouveau canon était trop lourd pour. qu'on pût en armer les

aéroplanes alors en usage. Les ingénieurs d'Essen construisirent alors le châssis de l'appareil avec un acier souple et résistant qui donna les meilleurs résultats. Ceux-ci dépassèrent même à tel point les prévisions que Krupp se fait fort de pouvoir armer les plus récents modèles d'aéroplanes d'un canon à tir rapide de 7 centimètres 5, sans que son affût et les munitions nécessaires alourdissent, outre mesure, l'aéroplane.

Non seulement on a augmenté d'une façon formidable la puissance de l'armement, mais l'affût sur lequel est monté le canon permet de tirer latéralement sur une portion de cercle tràs étendue.

UNE ESCORTE POUR LES ZEPPELINS

Une autre reison a fait pousser activement la construction de ces engins. En effet, le comte Zeppelin et ses collaborateurs ont constamment déclaré que les zeppelins étant dans le domaine aérien ce que sont les dreadnoughts dans le domaine maritime, ils ont besoin d'être accompagnés et protégés par une escadrille d'aéroplanes puissants et rapides.

Dans les raids tels que ceux, par exemp le, projetés sur Londres, les dirigeables devront nécessairement voyager, par suite du poids des bombes qu'ils transporteront, à l'altitude relativement basse : 1.600 mètres environ. S'ils étaient attaqués par une escadrile d'aéroplanes rapides avant d'avoir atteint leur objectif, ils seraient fatalement dans une position désavantageuse. Pour échapper, le dirigeable n'a qu'une ressource : s'élever. Pour ce faire, il se verrait forcé de jeter par-desaus bord non seulement sa charge de bombes, mais encore son lest de « sécurité » et même son lest de c manœuvre ». Ce dernier, naturellement, à la dernière extrémité. Les derniers types de zeppelins ont une faculté ascensionnelle particulièrement grande puisqu'elle peut atteindre 1.500 mètres à la minute lorsqu'ils ont laissé tomber leurs bombes et jeté pardessus bord leur lest de sécurité. Cette puissance ascensionnelle est de beaucoup supérieure à celle de n'importe quel aéroplane jusqu'ici construit.

Pour un raid, les zeppelins devraient donc être accompagnés d'une escadrille d'aéroplanes rapides qui servirait d'escorte à ces dreadnoughts de l'air. Ces avions n'emporteraient pas de bombes, mais seulement une ample provision de munitions pour leurs canons à tir rapide. Grâce à leur rapidité, ils pourraient assurer la sécurité du dirigeable attaquant, en occupant ou même en détruisant les aéroplanes ennemis qui tenteraient de mettre à mal les zeppelins. Avant tout, ils les empêcheraient de survoler les zeppelins.

Les commandants des dirigeables n'auraient donc t>lus de la sorte, au cours du bombardement, qu'à s'occuper d'éviter les attaques de cet autre moyen de défense de l'ennemi : les canons spéciaux tirant du sol.

(Daily Mail.)

*a*»

Guillaume à Budapest

POURQUOI GUILLAUME NE S'EST

MONTRÉ AU PEUPLE NI A BUDAPEST

NI A VIENNE

A son retour de Sofia et de Nisch, l'empereur Guillaume a touché Bupapest, mais sans s'arrêter, sans sortir de la gare, sans voir d'autres personnes que son consul général et le directeur des chemins de fer hongrois. L'un et l'autre sont allés lui présenter leurs salutations dans son wagon d'où il n'est pas descendu. Pourquoi cette discrète réserve de l'homme le moins discret et le moins réservé du temps présent ?

Il existe des motifs anciens et des motifs nouveaux.

Guillaume II s'est montré pour la dernière fois à Budapest en 1897, il y aura bientôt dix-neuf ans. Sa visite donna lieu à des inpidents tellement scandaleux cnie l'empereur François-Joseph 0Sâ faire éclater sa mauvaise humeur. Ûne foule immense s'étSlî entassée sur le passage des deux souverains ; un tonnerre d'acclamationq salua Guillaume ; tous les hommages, toutes les ovations furent pour lui, et tandis que François-Joseph restait absolument ignoré du public qui affectait de ne pas tenir compte de sa présence, de nombreux cris significatifs se firent entendre : « Vive Guillaume roi de Hongrie 1 A bas l'Autriche, à bas Habsbourg, vive HohenzoUern ! j)

François-Joseph entend parfaitement le hongrois : il se rendit compte de la position pénible et piteuse où il était mis. A maintes reprises, il fit de la main le geste brusque d'écarter la foule et il appela un aide-decamp à qui il cria très haut que le service

d'ordre était « miserabel, skandalœs » et il lui commanda d'informer qui de droit de son extrême mécontentement (hœchte Unzufriedenheit), sans le moindre retard.

Guillaume II comprit ce que cela voulait dire, et voulut réparer l'accident. Mais, dépourvu, comme il l'est, de tout tact, il imagina un correctif pire que le mal ; voici ce qu'il fit. L'année suivante, il se rendit à Vienne, pour assister à la fête du 70 hussards, dont il est colonel honoraire, et qui ne compte que des Hongrois. Il apprit par cœur une harangue en langue hongroise, qu'il débita au régiment. Entre autres avis, il l'exhortait à l' « obéissance et à la fidélité à son souverain ». François-Joseph, indigné d'une incongruité pareille, envoya le régiment au fond de la Hongrie

A cette époque, la coopération des deux empires n'eût pas été possible. Mais. 14s temps ont changé 1 L'ambassade d'Allemagne à Vienne fit comprendre à Guillaume qu'il devait 'éviter soigneusement tout contact avec les Hongrois, car François-Joseph savait combien cette nation est attirée vers la Prusse, et il n'admettrait pas de plaisanterie sur la matfère.

Aujourd'hui, l'empereur d'Autriche et roi de Hongrie est si peu de chose en l'une et l'autre qualité, que Guillaume n'aurait plus de motifs sérieux de se gêner. Le Pangermanisme est maître de l'Autriche, le parti Tisza est maître de la Hongrie, ce qui veut dire que Guillaume sera le vrai souverain de celle-ci comme de celle-là, quand il lui plaira de se faire proclamer.

Mais Tisza, le fanatique à froid, n'est pas homme à pécher par précipitation inconsidérée. Il a fait tenir à son complice Guillaume l'avis pressant de ménager la dynastie pendant quelque temps encore, ne serait-ce que par • égards pour lui, Tisza qui serait congédié net si François-Joseph aavit la sensation trop matérielle qu'il est détrôné.

Voilà pourquoi Guillaume s'est caché à Budapest, et c'est pour la même raison qu'il s'était caché à Vienne, lorsqu'il s'y rendit, il y a deux mois. Effectivement, s'U s'était montré au peuple dans les deux capitales, l'accueil aurait été le même : délirant, entraînant, si entraînant que le Prussien eût peut-être été entraîné jusqu'à la résidence, pour en prendre possession.

On en est là. Les Habsbourg l'ont voulu ; ils subissent la loi qu'ils ont faite. C'est logique.

Tombola de la Croix Rouge

L'exposition publique des lots, dans le vaste et élégant local des « Galeries Lafayette », rue d'Isly, ouvrira ses portes cette semaine. Ce sera un événement mondain.

Hâtons-nous de dire que le Comité continuera à recevoir,, pendant toute la durée de cette exposition, les dons nouveaux, auxquels des vitrines sont réservées. Ces dons peuvent consister, non seulement en objets d'art, en argenterie, porcelaines, ouvrages de dames, ou en espèces, mais également en denrées et fournitures de ménage. Par le temps qui court, quelques pots de confitures, un joli jambon, un pain de sucre sont accueillis dans tous les ménages, presque.avec autant de plaisir qu'une gravure ou une potiche.

Le moindre lot inventorié, numéroté, figurera sur la liste qui sera publiée avant le tirage officiel.

Dès à présent on peut affirmer que jamais ensemble aussi varié et aussi riche ne fut mis en loterie à Alger. La valeur en atteint, non pas seulement 20,000 francs, comme il avait été annoncé, mais le double. Le premier grand lot consistera, au gré du gagnant, en une somme de 5,000 francs en Bons de la Défense Nationale ou en une automobile du même prix ; le second P'Y""id lot consistera dans un mobilier Louis -XIII, en noyer ciré et tapisserie au petit point, une vraie merveille, d'une valeur presque égale.

Ler magnifiques vases de Sèvres, les bronzes, les sculptures et les peinture de nos artistes les plus connus feront autant d'autres grands lots.

Il faut que le public réponde à cef effort du Comité de la Croix-Rouge, et de ses nombreux et généreux donateurs, en achetant en quantité les billets de la tombola. Nos Femmes de France, dont l'inlassable dévouement a sauvé tant de blessés, réconforté tanf de combattants sur le front, consolé tant de prisonniers dans les camps ennemis ont besoin du concours et des subsides - de tous, pour maintenir et développer encore leur œuvre. A Alger même, leurs services hospitaliers devront être augmentés. Notre population qui les a vues à l'œuvre depuis le début de la guerre a le devoir patriotique de les aider sans se lasser.

Il n'est pas uh de nos concitoyens qui ae

veuille détenir quelques billets de la loterie de la Croix-Rouge, non seulement dans le légitime espoir de gagner un lot de valeur, mais aussi pour prouver à ces femmes de bien, à ces infirmières volontaires, qu'une couvre patriotique et désintéressée étroitement liée à la Défense Nationale, ne laisse ici personne indifférent.

Nous rappelons que les billets, du prix de 0 fr. 50, sont en vente chez les principaux négociants de la ville.

Chambre de Commerce d'Alger

Exportation en Hollande

La Chambre de Commerce d'Alger vient de recevoir de M. le Gouverneur général la lettre suivante :

q Alger, le 4 février 1916.

* Monsieur le Président,

« M. le Président du Conseil, ministre des Affaires Etrangères, a appelé mon: attention sur l'intérêt qui s'attache à ce que toutes les marchandises expédiées en Hollande soient consignées au Trust Néerlandais d'Outre-Mer. En Angleterre, des ordres en Conseil ont prescrit une mesure générale à cet égard, ne tolérant qu'un très petit nombre d'exceptions.

En effet, outre que par ce moyen nous avons la garantie que nos produits n'arrivent pas en Allemagne et que, par suite, les exportateurs sont à l'abri des dispositions législatives interdisant le commerce avec l'ennemi, la consignation au Trust évite les déroutements, les arrêts, les saisies et les frais qu'elle occasionne compensent largement les aléas d'un envoi direct aux consommateurs hollandais.

D'ailleurs, les compagnies de navigation qui font le service entre la France et la Hollande ont une tendance marquée à ne plus accepter que les marchandises consignées au Netherlands Oversea Trust.

a Je vous serais obligé de vouloir bien porter la présente communication à la connaissance de vos ressortissants.

cr Veuillez »

* Pour le Gouverneur Général,

« Le Directeur de l'Agriculture, du Commerce et de la Colonisation,

« Brunel ».

Ob a -b

Ouvroir Universitaire d'Alter

Compte rendu mensuel

Durant le mois de janvier dernier, l'Ouvroir a confectionné, pour les soldats, 407 chemises et :caleçons ; 369 paires de chaussettes ; 147 ahandails ; 97 paires de gants ; 205 flanelles et plastrons ; 171 passe-montagnes ou cache-nez; 60 mouchoirs; 60 ceintures ; 48 paires de genouillères, etc.

Pour les réfugiés français et belges il a envoyé à Angers, dans les Ardennes, à Château-Thierry, dans le Pas-de-Calais, etc., 13 grandes caisses contenant 4,130 pièces de vêtements d'enfants. Il a, en outre, adressé 2 caisses de linge et effets d'habillement à Salonique pour les réfugiés serbes. Enfin, il a pris ses dispositions pour doter d'un trousseau les orphelins de la guerre devant arriver prochainement à Alger et il a déjà réuni, à leur intention, 600 articles de toilettes.

Au cours du mois écoulé, l'Ouvroir a reçu les dons suivants :

Nouvelles souscriptions dans les écoles du département d'Oran, 3,754 fr. 25 ; dans celles du département d'Alger, 2,397,56 ; de Constantine, 2,017,90 ; Comité de Secours du personnel enseignant primaire du département d'Alger, 1,000 ; de Constantine, 1,000 ; d'Oran, 500 ; des Professeurs de l'Université,

286,50 ; M. Lalou, professeur au Lycée d'Oran,

18a ; Cour d'Appel d'Alger, 100 ; MM. Olivier, Petit et Poirson, 100 ; Subvention de M. le Préfet, 84,80 ; de M. le Maire de Boghari, 60 ; les Directeurs du Casino Music-Hall, 50 ; Mmes Brunet, Doligier, Gonnessiat, et le chasonnier Léonard Gay, 50 ; cotisations mensuelles recueillies dans le quartier BaH.

el-Oued, par Mme Sansonetti, 31 ; le Comité d'Initiative de Sidi-Aïssa, 20 ; M. Lévy, 20 ; Familles Souiié, Ardin-Delteil et Poujol, 13; M. Jouve, de Fort-de-l'Eau, 7,50 ; cotisations mensuelles des membres de l'Ouvroir, 1,092,50. Soit, du ler au 30 janvier : 13,120 fr.

Peur les changements d'adresse, nos abonnés eent priés de nous adresser l'anCionne bande et 0.50 en timbres-poste* pour frais d'impression de la nouvelle bande.

La Vie Universitaire

FACULTÉ DES LETTRES

Cours de littérature étrangère ; professeur M. Armand Mesplé :

Conférence d'anglais, lundi 7 février, à 2 h. 45 : Portrait deJ Ecossais dans Shakespeare et dans Byron.

FACULTÉ DES SCIENCES

Minéralogie appliquée ; M. Brives, professeur :

Couir du lundi 7 février, à 17 heures : Mines de fer (suite). - ¡

Autour de la Guerre

- A ALGER

Dons reçus pendant le mois de janvier 1916

Ecole de jeunes filles des Issers, 15 fr.; personnel de l'Ouest-Algérien (Blida à Boghari), deux versements, 10 et 20 fr.; Mlle Quetteville, 5 ; .M. Sans, 5 ; M. Jouve (Fortde-l'Eau), 7,50 ; commune d'Attatba, 30 ; M. W. L., deux versements, 5 et 5 ; école de garçons de la rue Horace-Vernet (All, 15.

0-0

La Vaccination Antilyphoïdique

La vaccination antityphoïdique est surtout utile pour mettre à l'abri de la grande maladie nos soldats, que guette la c diarrhée des tranchées ». Le changement de milieu, les fatigues inhérentes à l'entraînement militaire sont des causes qui favorisent l'éclosion de la fièvre typhoïde chez le jeune soldat. Aussi la vaccination est-elle un bienfait pour lui. et l'on en est si bien convaincu, que la loi a rendu la vaccination antityphoïdique obligatoire pour les recrues.

Mais il ne faut pas oublier que l'on n'est protégé contre la maladie que trois ou quatre semaines après avoir reçu la dernière inoculation. Par conséquent, les conscrits ont tout intérêt à se faire vacciner avant leur incorporation, au moment où ils mènent encore la vie de famille.

A leur arrivée au régiment, s'ils sont vaccinés depuis plus de trois semaines, ils sont protégés contre la typhoïde.

A Paris, plusieurs laboratoires ont été organisés pour la vaccination gratuite des conscrits avant leur incorporation. A Alger, l'Institut Pasteur, avec l'assentiment de l'autorité militaire, vaccine gratuitement tous les mardis matins les futurs conscrits de la classe 1918.

Dans les Départements

tu mûs c rTS)

Département de Constantine

SAINT-ARNAUD

Municipalité. — M. Pierre Crochet, qui remplaçait avec fermeté, depuis le début des hostilités, M. Vial, maire, mobilisé, s'est des hostilités, l'obligation de se rendre à Tutrouvé dans l'obligaiÍon de sa ¡rendra à Tunis pour y subir une opération des plus douloureuses. Avec le eurmenage qu'il s'était imposé depuis bientôt deux ans, pour le plus grand bien de tous, notre ami Crochet a fini par aggraver une ophtalmie, qui, avec plus de soins, ne l'aurait pas mis dans la nécessité d'affronter une intervention chirurgicale aussi délicate.

Les dernières nouvelles qui nous parviennent annoncent que la guérison est en bonne voie.

Nous lui souhaitons de grand cœur un prompt rétablissement.

C'est M. Le Conte des Floris, conseiller, qui a pris la direction des affaires municipales, qu'il mène du reste avec la-distinction et l'énergie que tous lui connaissent.

Mariage orthodoxe. — M. l'archimandrite Yenanes, de Tunis, s était tout spécialement déplacé pour procéder à l'union de Mlle Marie Fiad avec notre brave ami Jacob Chihadé, négociant de notre centre. M. Le Conte des Floris, faisant fonctions de maiire, a prononcé l'union légale des nouveaux époux.

La cérémonie orthodoxe, qui a été célébrée à la Salle des Fêtes, décorée pour la circonstance, s'est déroulée avec sa grande simplicité devant un public très nombreux, composé en grande partie de dames de Saint-Arnaud, qui avaient tenu à s'y rendre en foule, attirées par la nouveauté du rite que bien peu connaissaient du reste.

Un souper intime réunissait ta ramille quelques invités.

Au dessert, le maire, en peu de mots, empreints de sympathie, confirme aux jeunes mariés leur droit de cité à Saint-Arnaud ; il les félicite et leur souhaite bonheur et prospérité.

L'archimandrite leur dit : « Enfants du Liban, il y a quelque temps déjà que vos parents sont venus se fixer à Saint-Arnaud, où ils se sont posés comme d'honnêtes travailleurs. La France les a accueillis et en a fait ses enfants. Sa protection ne vous manquera pas non plus. Je suis heureux, dit-il, de vous voir continuer à reconnaîtra ses bienfaits en vous donnant tout à elle, comme elle vous a tous pris en sa sauvegarde maternelle que rien ne peut vaincre.

« Je suis heureux, mais non surpris, de découvrir que notre mission spirituelle est aidée par la France et ses représentants, hors du sol natal, avec cette simplicité légendaire qui lui attire tous les cœurs loyaux. Je lève ma coupe, mes enfants, à votre bonheur, et en terminant, qu'il me soit permis de crier avec vous tous, de toute mon âme : Vive la France 1 lumière du monde, sauvegarde de toutes les libertés. »

Carnet bleu. — Nouveau poilu de la classé 1936, M. Jean-Emile Nabonne nous annonce son heureuse arrivée au monde.

Toutes nos félicitations à Mma et M. Nabonne, boulangers de notre centre, et longue vie au bébé.

Saint-Arnaud au feu. — C'est de nos bons.

amis Emile Cérale, de l'armée d'Orient, et Désiré Cortès, dont il s'agit cette fois.

Cortès, sapeur du génie, entrait de permission et rejoignait son poste dé premitre ligne. A peine un pied dans la tranchée qu'un éclat de slïrapnel l'atteint à la cuisse.

Il est soigné à l'hôpital temporaire de

Steenword, en parfaite toie de guérison.

Quant à Emile Cérale, ce brave poilu a juré, lors de son départ, de faire son devoir, et plus que son devoir ; il tient parole. Voici, du reste, la citation élogieuse le concernant : a Le lieutenant-colonel cite à l'ordre du Tégiment le caporal fourrier Cérale Emile. Blessé une première fois, le 22 août 1914, puis une deuxième fois le 12 octobre 1914, est venu aux Dardanelles, a fait toute la campagne de Serbie, où il se faisait remarquer par sa brillante conduite les 22 octobre et 8 décembre devant Cernika, et le 12 décembre à Bodganci (Serbie).

Bravo, Cérale I

Arrivées et Départs

Liste des passagers arrivés à Alger : MM. Blasselle. — Lang. — Becquart. —

Mme Calou. — Maffre et Mme. — Moubet et Mme. — Jaubert. - Célérier. - Yezis. —

Dreuilhet. — Riccio. - Sauvage. — Chamdeze. — Picard. f- Biron. - Mme Lévy. —

Famille Duret. - Collet. - Rousselle. —

Paris. — Marty et Mme. — Mme Schaelzeli.

— Wilhelm et Mme. — Bouamrane. — Tassinari et Mme. — Mme Biro. — Smith. —

Rossignol. — Mme Bloget. — Mme Beudon.

— Mme Flachard. — Mmo et Mlle Ba/on du Roure. — Famille Benyoumoff. — Pinon. — Paoli. — Martinelli. — Roche, Brossard.

Liste des passagers partis d'Alger :

Commandant Maud. MM. Bercher. —< Wolters. Adda. — Barviel. - Scebat et Mme. — Quérin. - Brunel. - Mlle Sors.

— Blanchard et Mme. — Lubac. — Mt1 chaud. — Rey. — Blanchard. — Esnault. -* Mantout. — Fesselet. - Mlle Gille. - Mlle Dasté. — Mlle David. - Mantout. - Mme Charmaeson. - Rutheford. — Gaudian. "ÎParmentier. - Rochedex. — Malvy. - Vil.

la — Sebaoun. — Mme Rutherford. - Mme Giudiconi. — Mme Avella. — Mme Angeli.

— Mme G-uarino. — Mme Maignan. — Mme Gaucherot. — Mme Bonnel. — Muller. —

Poletti. — Mlle Chicheportiche.

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lance qu'on l'examinera minutieusement.., Pourvu qu'un organe essentiel n'ait pas été atteint, il aura dos chances de s'en tirer.

— Oh ! mon pauvre Georges !.

— Vous étiez non seulement camarades de promotion, mais liés, je crois, par une grande amitié ?. - demanda alors M Doyer.

— Oui, mon capitaine. — répondit le jeune officier. — Deux frères ne peuvent pas s'aimer davantage que d'Alban et moi.

— Ah !. Lien d'enfance sans doute.

ou de famille ?.

— L'un et l'autre. - avoua Patrice avec un léger embarras, qu'il dissipa promptement en ajoutant :

« Nos deux familles sont du Midi. Et nous sommes orphelins l'un et l'autre.

— C'est ça !.

— Nous nous étions promis de faire toute notre carrière ensemble. Et voilà qu'à la première bataille à laquelle nous avons pris part.

— Il ne faut pas désespérer, — interrompit le capitaine touché de la tristesse du jeune sous-lieutenant. — Votre ami peut très bien se tirer de là. On revient de plus loin que diable !.

— C'est mon vœu le plus cher !.

— Alors, îi vous connaissez la famille de M. d'Alban, prévenez-là avec ménagement.

— J'écrirai ce soir même à sa tante, si j'ai un instant. ,

- Il n'a que sa tante ?

— C'est elle, :Mme-Ue Terrai, qui lui a tenu lieu de mère.

- Rassurez-la donc de votre mieux.

— Si je pouvais savoir de quel côté ce pauvre d'Alban sera évacué, afin d'en informer Mme de Terrai, pour qu'elle puis3 i aller le voir..

— Ça, ce n'est pas de ma compétence.

C'est le service de santé qui règle cela d'après les ordres du ministère.

« Mme de Terrai habite le Midi?. demanda alors M. Doyer.

— Non, mon capitaine. Elle habite

Paris.

— Eh bien ! je peux vous assurer que, quel que soit l'hôpital vers lequel votre ami sera dirigé, il fera partie, s'il est transportable, d'un convoi de blessés qui passera dans les environs de Paris. et si Mme de Terrai peut en être avisée à temps, il lui sera possible de voir son neveu à ce moment-là.

« Je m'informerai, — ajouta le capitaine, - et je vous dirai ce que j'aurai appris.

- Je vous en remercie d'avance, mon capitaine, — dit Patrice qui, comprenant que l'entretien était terminé, porta la main à son képi.

Pas de répit dans cette offensive énergique prise sur tout le front par nos armées et nos alliés devant qui cédaient les masses allemandes surprises, en pleines espérances de victoire, par cette furia inattendue.

Si l'on était arrivé à ce point, qui marque toujours fatalement un arrêt dans toute bataille, où les deux formidables adversaires maintenaient leurs positions; si l'on se trouvait à cet instant d'équilibre entre des forces considérables qui se heurtent de toute leur puissance que ni l'un ni l'autre des combattants ne pou-

vait progresser. cependant, du côté dei

Coulommiers et jusqu'à Esternay, l'ar !

mée du maréchal French avait pu s'avancer rapidement grâce à la retraite de l'armée de von Kluck, qui, d'autre part, sur la rive droite de l'Ourcq, se trouvait sérieusement harcelée par l'armée de Maunoury.

L'aile droite allemande craignit d'être culbutée par cette poussée énergique, et elle réagit- contre l'armée de Paris avec une impétuosité extrême, afin de protéger la retraite y des autres armées d'invasion que son recul par échelons laissait à découvert.

La situation fut même, à un moment donné, critique pour les nôtres, de jeunes troupes qui, pour la plupart, allaient pour la première fois au feu, et qui déjà

avaient été sérieusement éprouvées..

Mais cette VIe armée avait à sa tête en Maunoury, un chef vigoureux, intrépide, obstiné, ayant par dessus tout cette indomptable volonté de vaincre qui donne la force et la confiance, qui électrise les combattants en se communiquant à eux, et bien que débordés par le nombre, ces braves résistèrent avec une vaillante énergie ; ils culbutèrent les forces allemandes qui déjà réussissaient à les envelopper, et, on peut le dire, ce furent eux et leur chef admirable qui sauvèrent ce jour-là la situation.

Avec l'arrivée du IVe corps, envoyé au secours de l'armée de Paris par le généralissime, l'attaque reprit plus furieuse que jamais, et bientôt la retraite allemande commença à prendre les allures d'une véritable déroute.

Non loin de ce point qui avait fait con-

cevoir un instant quelques inquiétudes, le 38 zouaves et le 46e de ligne, non loin l'un de l'autre, se distinguaient de nouveau par leur intrépidité et leur vaillance. *

Ici, Ali-ben-Amar et Martial Verdon rivalisaient de prouesses, se battant comme des lions, toujours les premiers à s'élancer, emportés par leur témérité, avant que l'artillerie eut entièrement accompli son ouvrage, et follement impétueux, parmi leurs camarades, aussi vaillants qu'eux-mêmes, ils se jetaient dans des corps à corps furieux, poussant encore des cris sauvages, et de leur baïonnette toujours rouge de sang, ils culbutaient les fuyards épouvantés. -

Là, le jeune sous-lieutenant RolandBeaupré entraînait vaillamment ses hommes, donnant l'exemple du courage et de la valeur même à ces vieux soldats de la réserve dont la bravoure cependant était admirable.

Malgré les pertes considérables qu'ils éprouvent, "malgré l'indomptable énergie de l'offensive qui les brise, les Allemands semblent ne pas désespérer encore.

Ils s'acharnent en une résistance dont le désespoir accroît la force.

L'armée de von Kluck, solidement maintenue par Maunoury, s'opiniâtre dans une résistance furieuse et semble vouloir reprendre le combat.

Mais, du côté de Montmirail, des nouvelles mauvaises pour les Boches et excellentes pour les Alliés, arrivent tout à coup.

On apprend que l'aile gauche allemande faiblit.

Le kronprinz a eu peur.

Son armée bat précipitamment en retraite et, arrivée la dernière sur le front, elle est la première en déguerpir.

Alors, en une vigoureuse poussée, pour laquelle les Anglais se joignent à l'armée du général Franchet d'Esperey, toute la gauche de l'arm é e de von Kluck est culbutée.

Harcelée et décimée par notre implacable artillerie, elle est poursuivie, baïonette au canon, par notre admirable infanterie qui la rejette sur le Petit-Morin.

C'est à ce moment qu'il aurait fallu voir

Martial et Ali.

— Zou ! à celui-là !. - criait le vaillant concurrent de Cascarède en embrochant un Prussien.

— « Adin kelb !. Inal oualdin imek ben hallouf » !. — sacrait de son côté le brave indigène qu'une fureur endiablée exaltait.

Et son vigoureux « coup de fourchette » admirablement ajusté clouait un Boche de plus sur un entassement de blessés et de morts. *

Et toujours côte à côte, les deux amis s'escrimaient à merveille, sans cesse au premier rang.

Une balle a atteint Ali.

Elle lui a traversé le bras gauche, et l'on dirait que le turco n'a rien senti.

- « Shabtifik » !. — clame-t-il. - Ali jamais malade, jamais mouri !.

Et il fonce de plus belle sur les ennemis qui songent plutôt à fuir, qu'à se défendre.

Plus loin, c'est le 46e qui opère avec la furia digne du vaillant régiment de La Tour d'Auvergne.

Cascarède et Bouffety rivalisent, d'entrain et de bravoure.

Le demi-fiancé de Norine ne veut pas

qu'au retour ses lauriers soient moins glo* rieux que ceux de son rival.

L'artillerie fait un vacarme d'enfer.

Ses tonnerres ne couvrent pas les cris de- triomphe de nos braves poilus que le succès électrise et qui veulent pousser jusqu'à la victoire.

Lorsque les zouaves et l'infanterie arrivent au bord du Petit-Morin, que les Allemands franchissent en toute hâte, dont les eaux, charriant des cadavres, sont. de plus en plus rouges de sang, la poursuite est obligée de s'arrêter un instant.

La reculade des Allemands, véritable deroute,, oblique vers le Nord.

C'est un mouvement ordonné par vos Kluck, qui a vu le grave péril menaçant son armée, et, sur ses ordres, les généraux et les chefs de corps l'entraînent dans la direction de Château-Thierry, tandis que toute la droite de l'armée com* mandée par von Bulow opère sa retraite vers l'Ouest.

Mais avant d'abandonner la rive droite du Petit-Morin, les Allemands envoient sur leurs héroïques poursuivants une dernière salve.

Les balles sifflent furieusement.

Debout sous cet ouragan de fer, Mal' tial a tiré de la poche de sa veste le mâle portrait de Déroulède et, le piquant à la.

pointe de sa baïonnette qui l'ensanglante, il l'élève pour mieux le montrer à l'ennemi et il crie, s'adressant au grand pa* triote : ,

— Tiens !. , Regarde-les, mon brave Déroulède !. Vois si ces cochons de Boches fichent le camp devant les culottes rouges I.

09 saivret