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Titre : L'Écho d'Alger : journal républicain du matin

Éditeur : [s.n.] (Alger)

Date d'édition : 1913-11-02

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327596899/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 67558

Description : 02 novembre 1913

Description : 1913/11/02 (A2,N597).

Description : Note : GG14181.

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique

Description : Collection numérique : Zone géographique : Afrique du Nord et Moyen-Orient

Description : Collection numérique : Thème : Les droits de l'homme

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k7574639q

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10396

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 20/06/2013

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Opinions

- ,

De l'autre côté l de la mort

-— fJ..

Aujourd'hui, sous les fleurs, on cache les cadavres. Et c'est ainsi, toute la vie, pour la plupart des hommes ; du berceau à la tombe, nous rions pour ne pas pleurer. Si nous savons que la mort nous attend, un jour, AU coin d'une heure qui sonnera fatalement, nous ne le croyons pas. Et il en est ainsi jusqu'au moment où la mort, survenant comme un voleur, se jette sur nous insouciants et stupéfaits. Mors stupebit.

Les hommes vivent en côtoyant la mort et ne la veulent pas voir ; ils ont peur, et cette peur entretenue par l'attirail religieux, les a empêchés jusqu'à ce jour de regarder la mort en face ; ils la considèrent comme ennemie parce qu'elle leur est étrangère. Notre science audacieuse qui a scruté les cieux et défié Dieu, se tait devant elle ; la mort règne sur le mystère, terra incognita. Mais voici que des gens s'écrient : « La vie continue au-delà de la mort » et ils prétendent arracher aux religions le secret de la tombe. La vie de l'Au-Delà n'a rien de surnaturel ; et c'est, en somme, assez logique : « Si la mort nous laisse subsister, dit Anatole France, soyez bien sûrs que nous nous retrouverons au-delà

.du tombeau, tels absolument que nous étions sur la terre. Nous en serons sans doute fort penauds. » Ni anges, ni démons, ni élus, ni damnés : des hommes, comme ci-devant.

Ce langage, pour si philosophique qu'il spit, a besoin d'être étayé d'arguments J'ordre expérimental, scientifique. Je le dis, le spiritisme prétend en donner à foison ; mais là gît, sûrement, l'écueil ; ses preuves sont trop nombreuses ; une seule suffirait si elle était bonne. C'est donc que le spiritisme n'en a que d'insuffisantes, puisque le monde n'est* pas converti. Il faut aller chercher ailleurs et mieux ; quelques-uns prétendent avoir trouvé ce mieux. Ecoutons les sans parti-pris, car, suivant le mot de Victor Hugo, craignons de laisser tomber entre les mains des charlatans une vérité que nous aurions méconnue. Il serait d'ailleurs injuste d'affirmer que la philosophie, voire même la science contemporaines affichent à l'égard des recherches concernant la vie posthume le dédain d'an-

tan. Nous avons vu récemment Maeterlinck consacrer un lumineux volume au recensement des efforts actuellement tentés en vue de projeter un peu de lumière sur l'ombre de ls. r-MI" l '.nit. expectante de l'intellectualisme moderne à l'égard des affirmations diverses des écoles. On en est revenu à la prudence et, si l'on doute autant qu'hier, on est, aujourd'hui, moins tranchant; on a renoncé à combattre le dogmatisme par le dogmatisme ; on tue l'affirmation par un sage scepticisme ; j'emploie ce mot avec sa valeur primitive impliquant l'examen impartial d'une question.. :.

Et c'est un progrès considérable que celui d'avoir vaincu le ridicule s'attachant jadis à des recherches de cet ordre : c'esf un triomphe de la libre-pensée sur l'obscurantisme. Car, ne nous le dissimulons pas, le ricanement suffisant du néantiste-anticlérical n'est que l'écho de l'antique croyance à la puissance cléricale sur l'au-delà ; seul^> les prêtres avaient qualité pour s'ingérer dans les mystères d'outre-tombe.

Aujourd'hui, la science a reconquis ses droits même sur cette terre réservée ; elle veut soumettre à k raison, à la logique, au bon sens, une question solutionnée jusqu'à présent par la seule foi ou tranchée par l'incrédulité.

On s'écrie souvent : « Mais nul n'est jamais revenu de l'Au-Delà pour nous en détailler les horizons. » Il y a moins de trente ans, beaucoup ricanaient quand on leur parlait de la possibilité d'un quatrième état de la matière ; nul ne l'avait jamais vu cet impondérable état radiant. Crookes survint et en démontra, expérimentalement, l'existence.

Mais, au fait, n'est-ce pas ce même Crookes qui, un des premiers parmi les savants officiels, a signalé l'existence incontestable de forces inconnues et « intelligentes » agissant en marge de l'humanité, tout au moins de l'humanité telle que nous la connaissons. Il y a donc matière à discussion, et non point sur une chimère, puisque, après Crookes, d'autres savants tels que de Rochas, Richet, Lombroso, Aksakoff, ont constaté les mêmes phénomènes se produisant à la zône-frontière de nos connaissances.

Certes, cette science de l' « inconnu » n'est point encore assez avancée pour qu'on en puisse — tels les spirites — en tirer déjà des conclusions ; toutefois, il serait imprudent de négliger les fugitifs rayons qui nous arrivent de ce monde occulte. Le véritable savant ne nie rien ; il observe et attend paisiblement d'avoir réuni de suffisants éléments pour esquisser l'essai d'une théorie.

C'est précisément à ce but que tendent les efforts de quelques 4coles modernes, et, s'il en faut croire les revues spéciales, ces efforts ne laissent pas que d'être fructueux. Nous ne pouvons pas conclure que toute barrière est tombée entre ce monde et l'autre, mais le doute n'est plus permis en ce qui concerne l'existence d'une sphère métapsychique.

M- Bergson laisse entrevoir la possibilé d une faculté nouvelle qu'il nomme l intuition et au regard de laquelle l'intelgence ne serait qu'un moyen élémentaire de connaissance. L'intuition donnerait des certitudes alors que l'intelligence ne peut accumuler que des hypothèses. Certainement, la théorie ainsi brièvement énoncée peut paraître osée, mais on observera que cette conclusion n'a rien que de conforme aux lois de l'évolution : vouloir limiter les possibilités de l'homme, ce serait le condamner à l'immobilité ; or, nous savons que tout progresse dans la nature ; l'intelli-

gence humaine ne serait qu'une des phases de la conquête, par l'humanité, de l'univers.

On ne saurait donc contester qu'à des facultés nouvelles puissent correspondre des pouvoirs nouveaux. Les phénomènes qui nous apparaissent aujourd'hui comme inexplicables et incompréhensibles entreront demain dans la catégorie des observations banales. L'histoire du passé nous démontre' qu'il ne nous faut jurer de rien : toutes les inventions modernes, depuis la

machine à vapeur jusqu'à l'aéroplane ont' eu leurs détracteurs ; il s'est trouvé des pontifes et non des moindres, pour démontrer fort savamment que ces réalisations étaient impossibles parce qu'elles contrevenaient aux lois de la nature. N'est-ce pas

Lavoisier qui déclarait, au sujet des aérolithes : « Il n'en peut tomber sur la terre pour l'excellente raison qu'il n'y en a pas dans le ciel ! » N'est-ce pas Thiers qui redoutait de voir les voyageurs, dans les trains, asphyxiés par le déplacement trop rapide de l'air. Toutes ces bévues de nos grands hommes devraient inciter à la prudence les petits hommes que nous sommes.

Quoi qu'il en soit —. et ceci servira de conclusion à cet article — n'attendons pas la mort pour nous en préoccuper. Les gens sages ne font pas un voyage de cette importance sans s'en inquiéter: à temps; Ne tombons pas dans le- terrible travers que signale Maeterlinck (1) : « Nous épuisons à éloigner notre volonté de la mort toutes les forces qui pourraient l'affronter. Nous la livrons aux mains obscures de l'instinct et ne lui accordons pas une heure de notre intelligence. Est-il étonnant que l'idée de la mort, qui devrait être la plus parfaite et la plus lumineuse de nos idées, étant la plus assidue et la plus inévitable de toutes, en demeure la plus infirme et la seule arriérée? Comment connaîtrions-nous l'unique puissance que nous ne regardons jamais en face ? Comment aurait-elle profité de clartés qui ne s'allument que pour la fuir? Pour sonder ses abîmes, nous attendons les minutes les plus débiles, les plus saccagées de la vie. Nous ne pensons à elle que lorsque nous n'avons plus la force, je ne dis pas de penser, mais de respirer. »

'• - • * SETH.

(1) « La Mort e. de Maeterlinck.

NOTE DU JOUR

De ce que le champagne est un vin bruyant et pétillant, il ne s'ensuit pas que ceux qui le produisent ou le fabriquent aient le droit de faire beaucoup plus de bruit qu'ils n'ont, en somme, d'importance.

On nous annonce le recommencement du grand « chambardement » déjà organisé, il y 'a deux ans, à propos de cette affaire. Or, nous •WiWWw pas- tfne toatc Ht" Pi (inCl- Jtffi nnfcw en révolution pour ce qui n'est, en somme, qu'une question de boutique compliquée d'une erreur de géographie.

Comme toujours, un principe admissible a été complètement gâté dans ses applications par les exagérations et surtout l'exploitation de quelques intéresség.

On a voulu, il y a quelque huit à neuf ans partir en guerre contre la fraude. On n'a pas fait grand chose contre la fraude, mais on a fortifié et garanti les monopoles de quelques puissants privilégiés.

Qu'on poursuive la fraude quand elle constitue un dol au détriment du consommateur, quand elle menace sa bourse ou sa santé, rien de mieux. Mais on est allé beaucoup plus loin. On est allé jusqu'à des hérésies géographiques puisqu'on a décidé que les vins de l'Aube n'étaient pas des vins de Champagne alors qu'on a toujours appris, à l'école, que Troyes, chef-lieu de l'Aube, était aussi la capitale de la Champagne.

Tout cela, pour protéger non pas le consommateur, mais une douzaine de propriétaires de grandes marques du département de la Marne.

Or, de tout temps, les dits propriétaires ont acheté les vins de l'Aube pour les mélanger aux leurs ou simplement pour coller dessus leur étiquette. Aujourd'hui, ils leur dénient les qualités du champagne afin de conserver pour eux seuls cette dénomination appréciée.

Et au fond, l'histoire des délimitations est partout la même,

Nous sommes menacés d'une ère nouvelle de désordres pour cette malencontreuse histoire dans laquelle l'intérêt public n'est pas engagé, mais seulement des appétits privés dont leur âpreté même éloigne toute sympathie.

Au Gouvernement à faire son devoir en supprimant purement et simplement ces malencontreuses délimitations et en imposant aux fauteurs de troubles le respect de la loi et de la tranquilité publique.

Le champagne se protège assez par le prix de ses capsules. MEKTOUB.

ECHOS

MBROUSSAIS A ORLÉANSVILLE.

Accompagné de M. Lauprêtre, maire et conseiller général de Ténès, M. Broussais a parcouru jeudi 30 octobre, les centres de Rabelais, Taoughrit (Paul Robert) et Charon, où il a reçu un accueil des plus cordial des habitants de la région.

A Orléansville, un punch spontanément organisé, jeudi soir, réunissait 150 républicains au Café Baudouin, à 9 heures du soir.

M. Clément, maire d'Orléansville, entouré de ses adjoints et dé son conseil municipal, a remercié le député de la 2e circonscription de sa visite.

M. Broussais, dans une improvisation chaleureuse et vivement applaudie, remercient les républicains d'Orléansville de la cordialité de leur accueil, les engageant à s'unir plus que jamais pour assurer à la région des municipalités et des représentants toujours en accord parfait pour le triomphe des idées radicales et la défense des intérêts du Chéliff.

Les assistants enthousiasmés, acclamèrent MM. Joseph Robert, Clément, maire d'Orléansville, M. Broussais et se séparèrent après avoir battu en leur honneur un triple ban.

M. Broussais continue ses visites aux centres de Fromentin, Flatters, Cavaignac, Trois Palmiers, Moptenotte.

A

U BONHEUR DES DAMES.

Chapeaux fantaisies, plumes, fourrures,

confection. Demain lundi Vente Réclame.

N

os HOTES.

M. Abel Ferry, député - des Vosges, petit

fils de Jules Ferry, est arrivé hier matin à Alger, venant de Constantine.

M. Abel Ferry qui est l'hôte de M. le Gouver-

neur général, avec qui il a excursionné hier, quittera Alger aujourd'hui par le Charles Roux, pour se rendre à Paris où il va participer aux travaux parlementaires.

NOUVEL TRANSFORME LES FOURRURES

L

ES meilleurs produits de beauté sont ceux du Dr Maerts d'Amsterdam, en vente chez

GUSTAVE, de Paris, 31, rue d'Isly. 1

CIGARES EL SENIOR i

D

ANS LA PRESSE. Nous venons de recevoir le premier nu-

méro des Tablettes Marocaines, organe des intérêts généraux du Maroc Oriental (Amalat d'Oudjda et Beni-Snassen).

Les Tablettes Marocaines ont pour directeurs MM. Allard et Navarro et pour rédacteur en chef, M. G. Proust.

Nous adressons à notre nouveau confrère nos souhaits de longue vie.

, -, - CIGARES MILORD

A

LA RÈNAISSANCE.

En raison de l'importance - des articles mis

en vente, -les occasions du Lundi seront remplacées par une grande VENTE RECLAME.

Aujourd'hui Exposition.

Lire dans l'Echo d'Alger paraissant demain, un aperçu de quelques prix.

," V'" ",.

CIGARETTES CRISTAL

^AAAAA^

A

DJUDICATION.

, Le 29 octobre, a eu lieu, à la Préfecture

d'Alger, l'adjudication des travaux de construction du Se lot d'infrastructure de la ligne de Ténès à Orléansville, dont le montant s'élevait à 630.000 francs. -,

M. Henri Banuls, de Mostaganem, a été déclaré adjudicataire, avec 11 de rabais.

Le même jour, également à la Préfecture, ont été adjugés, à M. Paul Oustry, de Zéralda, sur un rabais de 10' %, les travaux de réfection des bordures de trottoir et caniveaux dans la traverse de Palestro, se montant à 16.000 francs.

CIGARETTES DIVA

.-

CARNET

N

ÉCROLOGIE.

La mort d'une jeune femme vient de frap-

per cruellement plusieurs familles estimées d'Alger. Madame Eugénie Hugon, née Jourdain, décédée à l'âge de 24 ans, laisse dans l'affliction son mari, M. Victor Hugon, avocat à la Cour d'Appel, avec deux tout jeunes enfants, sa mère et de nombreux parents et alliés, auxquels nous adressons nos plus vives condoléances.

M. Morel dans le Sersou

VIALAR, 1ER novembre. — M. Morel, soussecrétaire d'Etat à l'Intérieur, était aujourd'hui de ssage à Vialar.

~ta cuuiuiune mixie te,; colon a ,relon qui ont appelé son attention sur le défaut de sécurité et ont insisté sur la nécessité de maintenir les pouvoirs disciplinaires des administrateurs de communes mixtes.

Les adjoints indigènes, consultés à ce sujet, ont exprimé leur désir de voir ces pouvoirs augmentés.

La question de l'installation d'une justice de paix à Vialar a été également soumise au ministre qui a promis d'en référer au Gouverneur Général.

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L'Assassinat du Tunisien

1 -

Le cadavre de Romdane ben Romdane est ramené en Tunisie

TUNIS, 1ER novembre. — Le corps de Romdane ben Romdane, le banquier multimillionnaire de Mahdia, qui a été assassiné à Paris par son fils Ahmed, est arrivé ce matin à Tunis, à bord de la « Ville-d'Oran », accompagné par un des fils du défunt et par Si Mabrouk, délégué à la conférence consultative, ainsi que par la famille.

A 3 heures, le cercueil a été débarqué, placé sur une civière et recouvert de riches tentures pour être transporté à la gare.

Parmi la nombreuse affluence venue assister au transport de la dépouille de Romdane, on remarquait, avec quatre de ses sept fils: Mohamed Hassen Mustapha et Djilani, un représentant de S. A. le Bey, MM. Blanc et Roy, secrétaires généraux du Gouvernement tunisien, le cheikh El Medina, M. Curtelin, vice-président de la municipalité de Tunis, M. Fourati, secrétaire élu de la section indigène de la conférence consultative, et plusieurs délégués indigènes, ainsi que plusieurs caïds et cheikhs.

Mohamed Mohsen et Mohamed ben Haoun, tous deux imans de la grande mosquée, firent les prières rituelles.

Le cortège, précédé de la musique indigène « El Naceuriat » et des Sociétés de gymnastiaue « La Musulmane » et la a Victoire Il traversa la ville lentement, suivant l'avenue

Jules-Ferry pour se diriger vers la gare.

Le cercueil, qui a été placé dans un fourgon, sera veillé cette nuit par les parents et les amis du défunt. Il partira demain matin pour Mahdia, résidence de la famille Romdane où le corps sera inhumé.

Un Banquet Royal

Cinq oents ouvriers invités par le Roi d'Angleterre

LONDRES, 1er novembre. — 500 ouvriers employés aux travaux d'embellissement du palais de Buckinghan dont la façade a été entièrement remise à neuf ont été invités par le Roi à un banquet qui a eu lieu hier soir dans un des grands restaurants de la ville.

Un des écuyers royaux présidait.

Au cours de la soirée on a lu une lettre du Roi et de la Reine, exprimant leurs regrets dane, où le corps sera inhumé.

«» m » ——————————-——.

Le « Médecin du Peuple »

Sa mort provoque des désordres à Wisbech

LONDRES, lor novembre. — Des désordres qui ont motivé l'intervention de la police se sont produits à Wisbech, près de Cambridge. Ces troubles ont eu pour cause l'enterrement du docteur Dimock, que l'on a trouvé mort, lundi dernier, après son arrestation, sous l'inculpation d'envoi de cartes postales diffamatoires au docteur Meacock, président de section de la « Britch Médical Association.

Le docteur Dimock était très populaire ; il était surnommé « le médecin du peuple » et sa mort, dans la circonstance où elle est survenue, provoque l'indignation de ses amis qui se sont rassemblés devant sa maison en poussant des cris de mort : « Assassin », en lançant des projectiles de toutes sortes.

C'est alors que le Maire, après avoir fait lire la loi sur les émeutes, a fait charger la foule par les policemen armés de leurs bâ-

- Plusieurs personnes ont été blessées. -

Actes Officiels

Interprètes judiciaires

Par arrêté en date du 28 octobre 1913 M. le Gouverneur général a réalisé les nominations suivantes dans le personnel des interprètes judiciaires de la Colonie :

M. Beluca, interprète judiciaire à Tébessa, est nommé interprète judiciaire à Souk-Ahras.

M. Taib Alphonse, Mardochée, interprète judiciaire à Morris, est nommé interprète judiciaire à Tébessa. -

M. Borel d'Hauterive, interprète judiciaire à Laghouat, est nommé interprète judiciaire à Morris.

M. Pons, officier interprète de 2e classe, est nommé interprète judiciaire à Laghouat. M. Tamborini, interprète judiciaire à Marengo, est nommé interprète judiciaire à Tablat.

M. Djian, Aaron, interprète judiciaire à Boukanéfis, est nommé interprète judiciaire à Marengo.

M. Bourdat, interprète judiciaire à AïnMokra, est nommé interprète judiciaire à Boukanéns.

M. Bensaïd, interprète auxiliaire au Tribunal d'Alger, est nommé interprète judiciaire à Aïn-Mokra.

Service postal

Par arrêté en date du 14 octobre courant, M. le Gouverneur Général a autorisé la création d'un bureau télégraphique municipal à Bouktoub (Oran).

Au "Journal Officiel"

du 2 Novembre

Dans l'enseignement

PARIS, 1er novembre. — Une bourse de 1.200 francs est accordée à M. Vian, étudiant en sciences à Bordeaux, dont la mère réside à Alger avec six enfants.

M. Despiques, chargé provisoirement des fonctions de proviseur du lycée d'Alger, est rangé dans la 3e classe des professeurs agrégés de Seine-et-Oise.

Un congé de six mois est accordé sur sa demande, pour des raisons de santé, à M. Caron, professeur au lycée d'Oran. M. Caron sera remplacé pendant la durée de son congé par M. Ballongue, professeur suppléant de mathématiques au lycée de Montpellier.

M. Piquet, professeur d'allemand au collège de Philippeville, est nommé principal de 5e classe au collège de Sidi-Bel-Abbès, emploi nouveau. M. Piquet est chargé, en outre de l'enseignement des lettres et d'allemand au collège de Sidi-Bel-Abbès.

M. Ehrhardt, délégué de l'enseignement de l'histoire au lycée de Nice, est délégué à l'enseignement de la grammaire au collège de Sidi-Bel-Abbès, emploi nouveau. M. Simon, délégué à l'enseignement des lettres et de l'allemand au collège de Philippeville, en remplacement de M. Piquet, appeville, d'autres fonctions.

pelé à

M. Souzan, répétiteur au collège de Sétif, est nommé répétiteur au collège de Tlemcen en remplacement de M. Gouby, appelé a d'autres fonctions.

Un congé du 15 septembre au 31 décembre 1913 est acordé sur sa demande, pour des raisons de santé, à Mme Fuchs, directrice du lycée de jeunes filles à Oran.

M. Elaïd, professeur à l'école supérieure de Miliana, est nommé professeur à l'école rr-jérioure de Copstantine, en remp^eement de'M. Benos/'S.ppÇTe IrnÏTie autre destination.

Sont admis définitivAient pour enseignement de la gymnastique, degré supérieur : M. Kœger, à Oran, avec le numéro 2 ; M. Cajeri, professeur au lycée Carnot, à Tunis, avec le numéro 41.

Déclaration de Société

PARIS, 1er novembre. — L' « Officiel » publie la déclaration de Société de la Ligue de l'Enseignement de Mostaganem. Objet : Propagation des idées laïques. Siège : Mostaganem, au. domicile de M Lepetit, professeur à l'Ecole primaire supérieure de garçons.

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Courses Hippiques

COURSES D'ALGER

LA JOURNEE DU 1er NOVEMBRE

La journée du 1er novembre comptera dans les annales sportives, tant au point de vue de l'intérêt du sport qu'au point de vue du succès. C'est, certes, un gros succès sur toute la ligne. Assistance nombreuse et élégante. De l'animation partout. Une température à souhait. Une excellente musique, celle du 1er régiment de zouaves.

On peut estimer à quatre mille les spectateurs accourus pour suivre l'épreuve capitale de la journée. Rien n'a manqué à cette journée. La Société hippique et le pari mutuel ont fait une grosse recette. Cependant, bien des joueurs n'ont pu prendre leurs tickets tant les guichets étaient envahis.

Le gagnant du Grand Prix a rapporté 100 francs. Encouragés par cette réussite, les trottistes ont décidé de redonner, en 1914Vun grand prix de 5.000 francs à Alger, en niaI, et un prix de 4.000 francs à Relizane, en septembre.

La première course réunissait trois partants : Mzila, Mazouz et Favely arrivés dans cet ordre ; ce dernier s'est fait battre au poteau. Mzila a mené durant lé parcours et a gagné facilement de plusieurs longueurs.

Pari mutuel : gagnant, 10 fr.

La deuxième course réunissait encore trois partants. Eleusis et Dragon d'Annam avaient été retirés ; Ipark ne pouvait rien espérer. Chatte, malgré quelques attaques de Surprise IV, une excellente jument, a pu conserver l'avantage et rentrer première dans un beau style ; Surprise, deuxième.

Pari-mutuel : gagnant, 9 fr.

La troisième course réunissait les 18 engagés. Sur la pelouse on s'empressait autour d'Irma B., de Kara, d'Incognito, de Kara II. La plupart étaient en bonne forme. Le pesage offrait un spectacle curieux, fort animé. Chacun voulait avoir son favori. Le moment d'émotion approchait. Le départ, très bien donné, la course s'effectua régulièrement, à bonne allure. Cette succession de trotteurs sur la piste était d'un très bel effet.

Kara au deuxième/tour prenait l'avantage et gagnait du terram de plus en plus, après avoir dépassé successivement La Comète, Bergère, Christine, La Vallière, Ketty. et la suite. Irma B. se dégageait ensuite, mais* ne pouvait atteindre Kara, qui gagnait facilement. L'ordre fut parfait. Itma rentrait deuxième Kangourou rentrait troisième, Kara II, quatrième.

fcari mutuel : gagnant, 100 fr.; placé, 17 fr.; Irma B., placé, 8 fr.; Kangourou, placé, 68 fr. Dans le prix des Chênes, Dragon d'Annam, J'awrd en tête, est vite dépassé par Idésia ; celle-ci mène le train, mais ne tarde pas à être rejointe puis dépassée par Joli Frisson, gagnant.

Pari mutuel : gagnant 18 fr.

Le Prix du Comité était une épreuve fort intéressante. Elle mettait aux prises l'élevage algérien qui avait pour unique représentant Mélinoe et d'autre part les importés La Havane, Amérigo, La Puce et Ogive.

Melinoé montée par Tendero part en tête aussitôt le départ. Elle mène le train de bout en bout à une vive allure, suivie par ses concurrents groupés en peloton serré. Elle gagne facilement ; Amérigo est deuxième ; La Havane 30.

Pari mutuel : gagnant, 16 fr. ; place, 6 fr. ;

Amérigo, placé : 6 fr. 50.

La dernière course remet en lutte Agriculture et Maura qui reprend sa revanche et l'emporte sur Agriculture.

La nuit approchait déjà et les nombreux spectateurs regagnèrent le chemin de la ville par les nombreux moyens dont ils pouvaient disposer, tous enchantés de leur journée.

POLITIQUE ESPAGNOLE t5W cdalo expose son programme

.—— *a*-

Le président du Conseil, M. Dato, fait de nouvelles déclarations

MADRID, 1er novembre. - M. Dato a fait les déclarations suivantes :

« Nous sommes un gouvernement de paix et de concorde. Nous désirons que tous les antagonismes * disparaissent. L'Espagne a besoin de paix. Nous croyons être en mesure de la lui donner.

« Je ne peux faire connaître les détails de notre programme avant de les communiquer aux Chambres qui représentent la nation et ont le droit d'en avoir la primeur. Je puis cependant dire que nous présenterons immédiatement un projet créant un ministère du travail, dont je prendrai le portefeuille. Je me suis, en effet, toujours occupé de questions sociales, et je puis dire que les ouvriers ont confiance en moi. Je dois avant tout m'occuper de ces questions, qui, aujourd'hui, sont les plus importantes de toutes celles qui préoccupent les hommes d'Etat, dans tous les pays. Il faut éviter que l'antagonisme existant entre les patrons et les ouvriers dégénère en lutte de classes. Je crois qu'avec une bonne législation ouvrière nous pouvons obtenir la paix des esprits dans tous les ordres d'idées. » Au sujet de la situation financière. M. Dato dit :

« La situation des finances est prospère. Le budget de 1913 se liquidera par un excédent, grâce à l'augmentation constante du rendement des impôts. Nous aurons à augmenter les dépenses pour remplir des engagements internationaux ; mais le pays est assez riche pour faire ces dépenses. Nous avons 80 millions en or, ce qui représente une réserve importante. Le gouvernement libéral n'a émis que pour 150 millions d'obligations du Trésor, alors qu'il était autorisé à en émettre pour 300 -millions. La date d'expiration de ces 150 millions de bons sera prorogée à la fin' de l'année. Leurs porteurs ne demanderont pas à être remboursés, car les obligations sont au-dessus du pair. Le pays a confiance dans l'avenir ; il est plus riche qu'on ne croit.

a Le, cabinet que je préside est un cabinet conservateur, M. Maura est le chef du parti conservateur ; mais c'est nous qui sommes au pouvoir et nous sommes responsables.. Nous agirons donc selon notre conscience en dehors de toute pression. C'est le Parlement qui dira si nous nous trompons ou non Nous sommes de vieux conservateurs. Nous adopterons les procédés libéraux qui sont de tradition dans le parti, tel qu'il était constitué du temps de MM. Canovas et Silvela. »

Le maire de Madrid

MADRID, 1op novembre. — Le roi signera demain le décret nommant le vicomte Eza maire de Madrid.

Un meeting radical à Saragosse

CERBÈRE, 1er novembre. — On mande de Saragosse qu'à, l'issue du meeting radical tenu à la Maison du Peuple, une manifestation a parcouru la ville aux cris de : « A bas Maura 1 » A l'arrivée devant les bureaux du journal conservateur, l' « Opinion », les manifestants ont brisé les portes et les fenêtres à coups de pierres et de revolvers. Une bene a pénétré dns la salle de réaction sans atteindre le personnel. Trois arrestations ont été opérées. -

Le voyage d'Alphonse XIII à Vienne

MADRID, 10r novembre. — Dans certains cercles diplomatiques, on assure que la question du voyage d'Alphonse XIII à Vienne serait agitée à nouveau.

Don Antonio Maura se retirerait de la vie politique

MADRID, 1er novembre. — Suivant un bruit qu'il convient d'ailleurs de n'accueillir que sous réserves, M. Maura, chef du parti conservateur aurait résolu d'abandonner la vie politique.

M. Maura rendrait prochainement publique sa résolution

Certains membres du parti, et non des moindres, considèrent la chose comme vraisemblable.

On assure, d'autre part, que M. Gabriel Maura son fils, aurait donné sa démission de chef des conservateurs de la province de Santander.

LES OON G-RÈS

Les Jeunesses Républicaines

REIMS ler novembre. — Hier soir, le cinquième Congrès national des Jeuness Républicaines a débuté par une fête en l'honneur de Diderot, qui a été célébrée à l'Hôtel de Ville, sous la présidence d'honneur de M. Herriot, sénateur et maire de Lyon, et sous la présidence effective du docteur Langlet, maire de Reims. Deux conférences sur Diderot ont été faites par M. Gautier, professeur au lycée de Reims, et par M. Ripault, professeur au lycée Louisle-Grand, à Paris.

Aujourd'hui, l'ouverture solennelle du Congrès aura lieu sous la présidence de M. Vallé, sénateur.

La nouvelle direction de l'Opéra

Le choix de M. Barthou est universellement approuvé

PARIS, 1er novembre. — Un collaborateur de l'Echo de Paris a interviewé M. Barthou au sujet de la démission de MM. Messager et Gabion.

Le Président du Conseil a répondu qu en présence des procédés plus que répréhensibles employés pour amener M. Rouché à renoncer a sa candidature, il lui a été impossible d'attendre à mardi prochain, pour prendre une décision.

« Depuis que j'ai pris cette décision, a ajouté M. Barthou, je reçois des centaines de lettres d'artistes, de musiciens et d'abonnés de l'Opéra, qui me félicitent de mon choix, qu'ils considèrent comme le meilleur, à tous les points de vue. »

Le Président du Conseil a cônlu en regrettant la détermination de M. Messager, pour le talent duquel il avait la plus grande estime. Quant à la situation créée par sa démission, elle sera réglée uniquement par le cahier des charges.

L'Agitation dans les P. T. T.

PARIS, 1ER novembre. - M. Massé a reçu hier soir une délégation des employés du central télégraphique. La délégation a exposé au Ministre les doléances des télégraphistes qui ont pour cause l'insuffisance du personnel à la suite de l'accroissement du trafic. La création de 300 nouveaux emplois serait nécessaire

M. Massé a promis de leur donner satisfaction dans la mesure du possible, mais il a demandé que toute agitation cessât. La délégation a promis d'intervenir pour ramener le calme.

tu Scu s-Secrétariat de la Marins

PARIS, 4er novembre. — M. Cangardel, administrateur de lro classe de l'Inscription maritime, est nommé chef-adjoint du cabinet du Sous-Secrétaire d'Etat à la Marine marchande.

MAROC FRANÇAIS

La catastrophe de Casablanca

.——

Un télégramme du général Lyautey

CASABLANCA, 1er novembre. — Dès que le général Lyautey eût appris les sinistres maritimes survenus à Casablanca, il a adressé au consul de France, M. Laronce, pour être affiché en ville, le, télégramme suivant :

« Profondément attristé par le sinistre qui frappe Casablanca et qui a fait de si nombreuses victimes et causé de si graves dommages au commerce, je vous prie d'être mon interprète auprès de la population. Un léger accident me met dans l'impossibilité matérielle momentanée de me déplacer. Aussitôt que je le pourrai, je viendrai examiner la situation, ainsi que les moyens d'y remédier et de donner du secours, dans la mesure du possible, tout en sachant d'ailleurs que la vaillante population de Casablanca saura s'élever, par son énergie, au-dessus de ces épreuves passagères et ne cessera pas d'avoir confiance dans l'avenir, car elle peut être assurée que je la seconderai de tout mon effort. a

M. Tirard, secrétaire de la Résidence générale, est arrivé à Casablanca pour ouvrir une enquête.

Un pont emporté par un raz-de-marée

RABAT, 1er novembre. — Le pont Blondin, sur l'oued Fifick, entre Rabat et Casablanca, a été emporté hier, à la tombée de la nuit, par un raz-de-marée. Les communications entre les deux villes sont rendues plus difftciles.

Sur les côtes du Maroc

RABAT, 1er novembre. — Les communications avec Arbalou, ville située sur la côte Sud de l'embouchure de l'oued Sous, sont impossibles par mer, qui reste grosse.

Visite des travaux et des dégâts occasionnés par la tempête

RABAT, 1er novembre. — M. Tirard, secrétaire général de. la résidence, a quitté ce matin Rabat, se rendant à Casablanca, où' il a visité le port, dont les travaux sont en parfait état, malgré le raz de marée qui est le plus fort que l'on ait vu depuis trois uns. Les dégâts se bornent à un affaissement d'une dizaine de mètres des derniers ouvrages construits.

La grande jetée est indemne ; les grues, les services des entrepôts ont subi de légers dommages facilement réparables.

Les dégâts aux marchandises commerciales sont moindres que ceux occasionnés par le raz de marée de mars dernier, grâce aux précautions prises au début de l'hiver, qui consistent à mettre à l'abri les marchandises périssables.

Une barcasse, ainsi que diverses embarcations, qui se trouvaient dans le port n'ont subi aucun dommage, grâce au dévouement des Français et des Marocains employés dans le port

Plus de 50 marins formant les équipages des navires espagnol, grec et allemand, qui avaient été jetés à la côte, ont été sauvés.

Les consuls allemand et espagnol ont remercié le consul de France et les autoriui françaises.

A 3 heures aujourd'hui, aucun oadavre n'avait été rejeté par la mer, qui est complètement apaisée.

Le bac du cénie a—été Installé d'urgenci pour assurer les communications interrompues entre Rabat et Casablanca.

Bombardement des tribus ties Ksima

, RABAT, 1ER novembre. — On mande d'Agadir que le croiseur « Friant » a bombardé, le 28 octobre, avec succès, les tribus des Ksima, voisines de l'embouchure de l'oued Sous et point de refuge et de ravitaillement des dissidents.

Un tir des plus réguliers a été dirigé sur les quatre villages rebelles, dont les habitants se sont enfuis de tous côtés.

Le bombardement a produit des effets matériels importants.

Organisation des services divers dans le protectorat

RABAT, 1ER novembre. — Le prochain numéro du « Bulletin Officiel » qui paraîtra à la fin de la semaine, contiendra le texte de trois arrêtés du grand-vizir, oui vont être promulgués.

Le premier vient compléter l'organisation de la police dans le protectorat ; il concerne la création du service anthropométrique dans l'empire chérifien.

Le second détermine les conditions du recrutement et l'organisation des infirmiers et de l'assistance publique. ,

Les obsèques du lieutenant Cazes

MOGADOR, 1ER novembre. — Dans la matinée ont eu lieu les obsèques du lieutenant aviateur Cazes, dont le corps a été retrouvé au cap Sim.

Le colonel Durand, le consul de France, le doyen de la Colonie ont prononcé des discours patriotiques.

MAROCAINS EN FRANCE

Une Invasion d'ouvriers marocatns en

Normandie

PARIS, 1ER novembre. — L' « Echo de Paris 8 raconte que de nombreux Marocains sont arrivés à Potigny, dans l'arrondissement de Falaise, pour travailler dans les mines.

Hier encore il en est arrivé de Casablanca une tribu entière, dont le chef seul parlait le français.

L'Espagne au Maroc

Soumissions aux environs de Melllla

- Le. général Glor-

MADRID 1er novembre. - Le général Giordana télégraphie de Mélilla que divers caïds des environs sont venus faire leur soumission et l'ont engagé à faire avancer les troupes placées sous ses ordres.

M. Légitimus amnistié

PARIS 1ER novembre. — La Chambre criminelle - de la Cour de Cassation était saisie de la revision du procès, dans lequel M. Légitimus avait été, pour fraude électorale, condamné à 2 ans d'emprisonnement et à 5 ans d'interdiction de ses droits politiques.

L'affaire a été appelée à l'audience d'hier.

L'avocat général, M. Rambaud, a demandé à la Cour la radiation du procès, les faits incriminés ayant été amnistiés.

La Cour Suprême a fait droit aux conclusions de M. Rambaud et l'affaire a été rayée..

L'accident d3 l'attaché allemand

Le docteur Hartmann se rend à Grisolles

PARIS, 1ER novembre. — Le Ministère de la

Guerre communique la note suivante :

« D'accord avec les docteurs Roy et Voivenel le Ministre de la Guerre a prié le docteur Hartmann, chirurgien des hôpitaux, professeur à la Faculté de Médecine, de se rendre en consultation à Grisolles, auprès du colonel de Winterfeldt, accompagné d'un officier de l'état-major, le capitaine Mayer.

Le professeur Hartmann a quitté Paris ce soir.


LA QUESTION D'ORIENT t

Les Intrigues

Italiennes

La question albanaise

L'Italie et l'Autriche refusent toute concession à la Grèce

VIENNE, 1er novembre. — On dément que la Commission de délimitation de la frontière Sud de l'Albanie ait abandonné ses travaux. Selon la « Neue Freie Presse », l'Autriche et l'Italie tombèrent d'accord sur une ligne frontière, établie selon les principes ethnographiques et géographiques. La tâche de la Commission est d'en fixer les détails, sans toutefois qu'elle puisse apporter de grandes modifications au projet de ces deux puissances.

Le marquis di San Giuliano aurait déclaré à un de ses amis politiques que l'Italie et l'Autriche agissent avec l'entier assentiment de l'Allemagne et qu'elles sont fermement décidés à ne consentir aucune concession relativement à cette question.

La « Neue Freie Presse » ajoute : « Il n'est pas impossible que l'Italie cherche à briser la résistance de la Grèce par une démonstration navale. »

L'Autriche et l'Italie projettent une démarche énergique à Athènes

VIENNE, 1er novembre. — L' « Allgeimein Zeitung » se fait mander de Rome que, suivant les milieux bien informés, sinon toutes, du moins deux des puissances leâ plus intéressées, feront une démarche énergique a Athènes, dans le courant de la semaine prochaine, très probablement dimanche ou lundi.

Un accord italo-grec est démenti

ROME, 1er novembre. — La Ir Tribuna a déclare absolument fausse la nouvelle suivant laquelle l'Italie aurait proposé à la Grèce un acord à longue portée, auquel auraient adhéré l'Autriche et la Roumanie, pour contrecarrer l'influence russe et les progrès du slavisme dans les Balkans.

On insiste pour la création d'une gendarmerie internationale

BELGRADE, 1er novembre. — Le journal « La Politika » croit savoir que la Russie, la France et l'Angleterre vont insister très prochainement auprès des autres grandes puis &ances pour que la constitution d'une gendarmerie internationale prévue pour 1 Albanie, ait lieu sans retard.

Le conflit greoo-bulgara

Donditions auxquelles les relations graco. bulgares pourront être reprises

SOFIA, ler novembre. — Faisant allusion aux propositions d'intervention qui auraient été faites en vue de la reprise des relations diplomatiques bulgaro-grecques, les journaux croient savoir que le cabinet de Sofia se déclarera disposé, à condition, disent-ils, que le gouvernement grec mette un terme à la contrainte exercée sur les Bulgares dans les pays conquis ; qu'il remette en liberté les Bulgares emprisonnés à Salonique ou ailleurs ; qu'il autorise les Bulgares réfugiés à rentrer dans leurs foyers ; qu'il rétablisse le régime douanier et le service de la navigation qui étaient en vigueur avant la guerre. -

La Question ftrménianne

La presse de Constantinople veut une solution turque de la question

CONSTANTINOPLE, 1er novembre. — Tous les journaux turcs proclament hautement la nécessité de réformes sérieuses et rapides en Arménie, avec la collaboration d'étrangers ; mais ils demandent que ces réformes soient décidées avec indépendance par la Turquie elle-même et non pas à la suite d'une pression des puissances.

En Thrace

La Thrace ne reçoit pas les marchandises de la Macédoine

SALONIQUE, 1w novembre. — Les Bulgares après avoir pris possession de la Thrace Occidentale ont interdit l'importation des marchandises provenant de la Macédoine.

Le trafic des marchandises par les chemins de fer à destination de Dédéagatch est interrompu.

En Turquie

te rôle de la mission militaire allemande

dans l'armée turque

CONSTANTINOPLE, lep novembre. — Aujourd'hui a paru un iradé impérial sur le contrat d'engagement de la mission militaire allemande chargée de l'instruction de l'armée ottomane. Dans les milieux compétents; on attache une grande importance à cette mission qui permettra, dit-on, la réorganisation complète de l'armée ottomane, le rétablissement de la discipline et l'éloignement' de tous les officiers qui font de la politique.

Le général chef de la mission jouira de pouvoirs étendus, non seulement sur l'armée. mais sur les écoles militaires.

L'attaché militaire allemand est parti pour Berlin où il doit faire ratifier le contrat d'engagement) et rapportera au gouvernement ottoman les propositions du gouvernement allemand, relativement au choix des officiers.

Au Monténégro

L'envoyé extraordinaire du Monténégro

à Belgrade

CETTIGNE, 1ER novembre. — Un oukase royal, signé aujourd'hui, nomme Lazar Niouchekovitch, ancien président du Conseil des Ministres comme envoyé extraordinaire du Monténégro à Belgrade.

M. Poincaré à, l'Elysée

PARIS, 1er novembre. — M. Poincaré reviendra lundi se réinstaller à l'Elysée.

■o »

Le Parti Républicain Socialiste

Le Congrès de Grenoble

GRENOBLE, 1er novembre. — Le Congrès du parti socialiste indépendant, dénomme « parti républicain socialiste D, s'est ouvert ce matin à la salle de l'Eldorado. Une cinquantaine de délégués des Fédérations départementales étaient présents. Aucun député n'assiste au Congrès. Au-dessus de l'estrade une large banflerolle porte l'inscription : « Ni radicaux, ni unifiés f JI.

Au début de la séance un violent tumulte éclate. M. Zeva.ës demande l'exclusion des journalistes représentant les feuilles radicales et socialistes unifiées. L'exclusion est prononcée. M. Augagneur, député du Rhône, fait son entrée. Il annonce qu'il attaquera la politique de M. Briand. L'ordre du jour comporte : la loi militaire, la politique coloniale, le monopole de l'enseignement, etc.

GRENOBLE, 1er novembre. — Au Congrès républicain socialiste, M. Fraissinet, député répondant à M. Augagneur, a dit que lé parti doit laisser une certaine latitude aux élus dans les grandes questions nationales en temps de crise.

Une motion préconisant le retour à la loi de deux ans a été votée par 66 voix contre 36.

La séance a été levée à 6 h. 15.

Demain matin aura lieu la diseussion sur la politique générale.

, »

Inondations en Italie

MILAN, 1er novembre. — La crue du Pô a atteint 6 mètres au-dessus du niveau habituel. Un enfant s'est noyé dans les environs de Plaisance.

Le Tessin et l'Oliona ont débordé en r lusieurs endroits. L'inondation menace toute la vallée. La désolation est grande dans tous les villages envahis par les eaux.

A Venise la place Saint-Marc est envahie par les eaux. - .,

En Piémont, la crue a provoqué des acci-J dents très graves.

LA DEFENSE NATIONALE

Les préparatifs continuent

Le renforcement des défenses de Bizerte

PARIS, ler novembre. — D'accord avec M. Etienne, M. Pierre Baudin va faire procéder à la réorganisation et au renforcement de la défense de Sidi-Abdalah, pour mettre l'arsenal à l'abri de toute attaque par terre/que pourrait tenter un corps de débarquement.

Il va être procédé à une nouvelle répartition des postes et des garnisons.

La transformation des mitrailleuses 1907

PARIS, 1er novembre. — M. Etienne, ministre de la Guerre, a décidé que toutes les mitrailleuses du modèle de 1907, en service, seraient envoyées dans les manufactures d'armes pour recevoir les modifications relatives au système de pointage, au système de percussion, de régulateur, dvéchappement, etc. La transformation des mitrailleuses sera effectuée par corps d'armée, dans un ordre déterminé. Chacune des manufactures de Saint-Etienne et de Châtellerault sont chargées de la transformation des mitrailleuses provenant de leur fabrication. Toutes les prescriptions de détail ordonnées par le Ministre devront être rigoureusement observées.

Les opérations de transformation commenceront le 1er novembre 1913. En raison de l'importance de ces opérations et des mouvements de matériel à effectuer, il est à prévoir que la transformation ne sera pas terminée avant la fin de 1914.

Questions Militaires

Interprétations à donner à la question des engagements et des devancements d'appel

PARIS, 1er novembre. — M. Etienne, consulté sur le point de savoir si la nouvelle loi militaire avait pour effet de modifier les conditions d'âge requises pour les engagements volontaires par la précédente loi sur le recrument, le Ministre de la Guerre a fait connaître que, seules, les règles de devancement d'appel ont été modifiées et que les engagements volontaires proprement dits restent soumis aux formalités de la loi de 1905, et que, notamment, les mineurs âgés de moins de 20 ans ne peuvent contracter un engagement sans le consentement de leur père, mère ou tuteur.

Dans l'armée russe

Etude de points stratégiques

ROME, 1er novembre. — M. Kokowzof qui devait partir demain pour Paris, a dû remettre son départ à. mardi.

M. Kokowzof doit avoir à Paris des conversations à propos des nouveaux points stratégiques dont la construction a été reconnue nécessaire par les chefs des Etats-majors russe et français au cours du séjour du général Joffre dans la capitale russe.

La mobilisation russe

SAINT-PÉTERSBOURG, 1er novembre. — On annonce officiellement qu'un essai de mobilisation a été ordonné dans les districts de Skebeler, Kokan, Namangan, Andisham et Osch, dans la province de Ferghana.

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Dans l'Armée Allemande

Une allocution militaire à Strasbourg

STRASBOURG, 1®* novembre. — Le général Deimling, commandant du 15" corps d'armée allemand à Strasbourg, a adressé une allocution aux réservistes, avant leur libération. Il leur a dit qu'il espérait que les réservistes et les territoriaux Iraient au combat avec la même bravoure.

« La Patrie, a-t-il ajouté, est entourée d'ennemis. Rien ne doit prevaloir en cas de danger ; aucun intérêt particulier ne doit arrêter les soldats, sinon l'intérêt de la Patrie. Aveuglément, on doit sacrifier tout pour elle. Le jour du combat, il faudra sonner la charge avec la même bravoure que celle qu'on a déployée aujourd'hui, en chargeant sur les drapeaux rouges qui simulaient l'ennemi dans la manœuvre, afin que l'ennemi attrape une pousiée, quand l'armée marchera pour de bon. »

Le Trône de Bavière

La proclamation de Ludwig III

MUNICH, 1er novembre. — La proclamation du nouveau roi de Bavière, Ludwig III, aura lieu mercredi prochain.

On sait que le futur -roi, actuellement prince Louis, est le fils du prince Luitopld, qui fut sa vie durant régent du royaume de Bavière et qu'il est le cousin -de l'actuel roi Othon, lequel est fou depuis son enfance.

La Succession de Brunswick

Le serment du duc Ernest Auguste

BRUNSWICK, 1er novembre. — Le « Moniteur Officiel » publie une lettre patente du duc Ernest Auguste, dans laquelle le duc fait la déclaration suivante :-

« Nous affirmons sur notre parole princière que nous voulons observer, maintenir et protéger la constitution du Brunswick et toutes ses dispositions. Comme prince allemand, nous professerons toujours une fidélité inébranlable envers l'Empire et son noble chef. Nous remplirons en tout temps dans nos rapports avec nos augustes alliés les obligations qu'imposent la constitution de l'Empire et les traités d'alliance qui en sont la base. »

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Les Scandales Krupp

Suite de l'audition des témoins

BERLIN. 1er novembre. — Le procès Krupp continue.

Ce matin on continue à discuter les déclarations de M. Metzen. -

Les débats deviennent fastidieux et sans intérêt.

Le défi Mow a Pierre Loti

Le lieutenant arménien Torkow agit de sa propre initiative : aucun Bulgare ne se solidarise avec lui

PARIS, 1ER novembre. — La légation de Bulgarie à Paris a communiqué une note indiquant qu'aucun officier bulgare n'a envoyé de provocation à M. Pierre Loti. Le lieutenant Torkow, dont il a été question, est inconnu dans l'armée bulgare ; mais il s'agit d'une initiative prise par le lieutenant Torkow qui, naguère, @ a pris part à plusieurs batailles en Thrace où il a gagné la Croix de la Bravoure. Ni l'armée bulgare, ni aucune autorité bulgare, quelle qu'elle soit, n'acceptent la moindre solidarité dans cette circonstance avec Torkow. -

Celui-ci, qui est d'origine arménienne, agit à titre individuel, sans avoir à se couvrir d'aucun mandat, car il ne lui en a été confié aucun, sous aucune forme.

Dans les cercles officiels de Sofia, on ignore tout des intentions de Torkow et on veut continuer à les ignorer.

L'ATTENTAT D'UN FOU

PARIS, 1er novembre. — L'individu qui, hier, avait pénétré dans le cabinet de M. Paoli, directeur du cabinet du préfet de police et avait tiré un coup de revolver sur M. Goujon, secrétaire de M. Paoli, est un nommé SullyCoudert.

Il a déclaré qu'il avait voulu attirer l'attention sur lui, en raison d'un procès qu'il soutient depuis longtemps, pour reyendiquer une im.R°rjante succeseiap

LA CONQUÊTE DE L'AIR

Un beau raid de Gilbert

LA COUPE POMMERY

De Villacoublay à Stettin

SMfllq, l9* novembre. — Gilbert, qui était pa' rti à 8 heures du matin de Villacoublay a atterri à Puenitz, près Stettin, à 3 h. 45 de l'après-midi.

L'exploit de Gilbert

PARIS 1er novembre. — L'aviateur Gilbert, concourant pour la Coupe Pommery, couvrait hier une distance d'environ 1.100 kilomètres en cinq heures quatorze minutes.

Si ces chiffres sont reconnus exacts, Gil-, bert remportera la Coupe. Le règlement de la Coupe Pommery prévoit, en effet, qu'elle appartiendra au pilote qui aura couvert mille kilomètres en moins de cinq heures, ou, à défaut, à celui qui aura couvert la plus grande distance entre le lever et le coucher du soleil.

Gilbert est le premier qui ait essayé la première manière. Il a volé à une vitesse moyenne dépassant 200 kilomètres à l'heure. C'est la première fois qu'un semblable exploit est réalisé dans le vol en ligne droite.

Une seconde Coupe Pommery

PARIS, 1er novembre. — L' « Echo de Paris » dit qu'à la suite de la victoire de Gilbert, une seconde Coupe Pommery sera prochainement mise en compétition. Elle se disputera semestriellement. Les primes seront de 10.000 francs au lieu de 7.500, et le nouveau challenge sera attribué au plus long voyage effectué entre le lever et le coucher du soleil, le lendemain du jour du départ Les aviateurs pourront donc voyager deux jours et une nuit.

LE RAID PARIS-LE CAIRE

Daucourt arrive à Aspern

VIENNE, 1er novembre. — Daucourt télégraphie de Vienne :

« Partis ce matin de Puckheim, près de Munich, à 9 h. 15, avec 5 hectolitres de combustible et par un vent du Sud de 8 mètres à Fa seconde, nous avons commencé par voler audessus d'une mer de nuages.

A 10 h. 30, à Brunau, nous avons franchi la frontière austro-allemande. Puis, à partir de Linz, nous avons suivi la vallée du Danube, très encaissée entre les montagnes. A ce moment, la pluie se mit de la partie. En arrivant près de Vienne, le vent faiblit, mais il noua fallut lutter contre la brume à la recherche du champ d'aviation d'Aspern. Nous arrivâmes enfin à bon port ; l'atterrissage fut excellent..

Nous avons été reçus par le baron Economo, président de l'Aéro-Club d'Autriche, et par de nombreux officiers et aviateurs, qui se mirentà notre disposition. Tout ce monde s'mtéresse vivement à notre raid. Nous avons franchi aujourd'hui 400 kilomètres en 3 h. 30.

Signé : DAUCOURT, Henri Roux. »

PÉGOUD CONTINUE

Il fait un vol à Dresde

DRESDE, 1er novembre. — Devant une foule immense de spectateurs, Pégoud a accompli hier des expériences avec un grand succès, 111 a été acclamé et porté en triomphe.

Un banquet lui a été offert par la Société aéronautique saxonne. .Pégoud a fait une conférence sur ses exercices. Aujourd'hui, il doit renouveler ses expériences sur le champ d'aviation de Hanovre.

AERONAUTIQUE MILITAIRE

La croisière de l'escadrille de Douai dans l'Est

DOUAI, 1er novembre.— L'escadrille du capitaine Péralda, chef du service de l'aéronautique à Douai, composée des lieutenants Lebihan et Pégat et de quatre sous-officiers, caporaux et soldats, était partie dimanche, dans la tempête, pour effectuer un voyage dans l'Est. Elle est rentrée au complet â IA:- brayette.

Manœuvres d'escadrille. Un monoplan capote

REIMS, 1er novembre. — Le sapeur Bertin, du centre de Reims, partait hier de Maubeuge à bord d'un monoplan, avec une équipe de six biplans, quand, en arrivant audessus de Foigny, à 600 mètres de hauteur, un tuyau d'essence s'est rompu et le moteur s'arrêta net.

Bertin fit une descente en vol plané, mais en arrivant à terre, il heurta une palissade et capota. Il était heureusement attaché à son siège par la ceinture ; il resta accroché: dans le fuselage. , Un de ses compagnons de l'escadrille, le sapeur Deloche, qui avait vu l'accident, atterrit aussitôt près de lui et vint dégager le monoplan, dont l'hélice était brisée et l'avant faussé.

Le monoplan a été réparé et le sapeur Bertin a pu ce matin terminer son voyage et rentrer à Reims.

TENTATIVES ALLEMANDES

Manque de concurrents, insuccès complet

BERLIN, 1ER novembre.— Les tentatives faites aujourd'hui par les aviateurs allemands pour gagner le prix de 125.000 francs de la souscription nationale n'ont été guère favorisés par la chance : les deux seuls concurrents qui avaient pris le départ ont tous deux brisé leur châssis à l'atterrissage de Johannisthal.

LES SPHÉRIQUES

Atterrissage du - « Sirius »'.- Un député passager blessé

SoISSONS, 1er novembre. — Le ballon a Sirius », parti de Lamotte-Breuil, a atterri hier soir, manquant de lest. M. Dusevel, député de Doullens, qui était à bord de l'aérostat, a été violemment contusionné au moment de l'atterrissage. Le docteur Kimes, qui pilotait le ballon, lui a prodigué les soins utiles. On croit que ses contusions n'auront pas de suites fâcheuses.

La Révolution Mexicaine

Le plan du général Huerta pour être élu

Président

MEXICO, lor novembre. — Les généraux Huerta et Banquet seraient élus. La dépêche ajoute que le plan du général Huerta serait de faire annuler son élection par le Congrès; le général Blanquet resterait alors président provisoire et ordonnerait de nouvelles élections. Le général Huerta poserait alors seul sa candidature.

Les révolutionnaires massacrent les agents de police

NEW-YoRK, 1er 'novembre. — Un télégramme de Potosi (Mexique) annonce que les révolutionnaires mexicains ont torturé et tué 47 agents de police à cheval qui protégeaient une propriété.

Après avoir été torturés longuement, les agents de police ont été pendus aux arbres. Trois qui avaient pu s'échapper sont venus raconter l'horrible exécution.

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La Toussaint

PARIS, 1er novembre. — A l'occasion de la Toussaint, les cimetières parisiens ont été visités par plusieurs centaines de mille de personnes, malgré la pluie qui tombe depuis ce matin.

M. Hennion, préfet, avec les principaux fonctionnaires de la Préfecture de police, est allé au cimetière Montparnasse déposer des couronnes sur le monument « Aux victimes du devoir » et sur les tombes des gardiens de la paix et des sapeurs-pompiers, victimes de leur dévouement professionnel.

Tempêtes et Inondations

A Cette 1

CETTE, ler novembre. — Le mauvais temps persiste. La mer est démontée. Les orages se succèdent dans toute la région et sur le littoral.

COMMERCE ET AGRICULTURE

La Vigne

et le Vin

REVUE DE LA SEMAINE

PARIS, Ie* novembre. — Les vendanges, écrit le « Moniteur Vinicole », se terminent en France jusque dans les régions les plus tardives, et rares seront les cépages qui conserveront encore quelques raisins à cueillir après la Toussaint.

La maturation des fruits a donc fait des progrès rapides et inattendus grâce à la douceur exceptionnelle de cet automne venant à la suite d'un été plutôt frais.

Les décuvaisons sont assez avancées maintenant dans les départements producteurs de vins courants, pour qu'on puisse s'y faire une idée complète et détinitive de la qualité des 1913, qui est généralement réussie ; la couleur, le fruité et la fraîcheur ne laissent rien à désirer, mais le degré alcoolique est un peu au-dessous de la normale. Il en est ainsi dans la Provence, le Vaucluse, comme dans le Midi et le Haut-Languedoc.

En ce qui concerne les prix pratiqués au jour le jour dans cette vaste zone, on constate un tassement assez marqué dans un certain nombre des départements qui la composent : Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault.

Ce tassement vient de se manifester aussi, quoique moins accentué, dans le Gard, et la teudace faible va maintenant se généraliser dans les autres.

Ce fléchissement est la conséquence de Abstention prolongée des acheteurs et celleci tient beaucoup à l'incertitude qui continue à planer sur les quantités récoltées en Gascogne où la production, malgré de grandes inégalités locales, paraît devoir égaler les précédentes.

Les vins titrent de 705 à 10°, les catégories riches en alcool étant, en général, plus rares qu'en 1912.

En rouges, on traite, au décuvage, 65 à 80 francs la barrique avec de légères fluctuations de hausse et de baisse.

, Ces temps derniers, la Gironde a payé un assez lourd tribut à la cochylis. Les dommages ont été très divers, selon les régions. Certains vignobles ont perdu la moitié, d'autres un tiers ou un quart de leur récolte. Plusieurs sont restés indemnes.

Les vins ordinaires rouges, dans les premiers vendangés, ont parfois une verdeur excessive mais c'est l'exception. Ceux recuillis en pleine maturité sont excellents.

Les blancs ordinaires ont parfois un degré alcoolique faible.

On a traité récemment quelques rouges à 80 fr. et des blancs à 75 fr., pour retiraison immédiate.

En Dordogne, quelques petites affaires ont pu se conclure à raison de 65 fr. la barrique grâce à des concession consenties par les propriétaires.

Dans les Charentes, les vins blancs de 8 à 9 degrés sont assez fréquents. L'acidité est sourtout prononcée dans ceux obtenus au début des vendanges.

Dans les vignobles de La Rochelle, on fait le prix de 250 fr. nu pour les blancs et 280 francs pour les rouges de 9 à 10 degrés. Ailleurs, des courtiers ont offert de traiter en blanc à la barrique sur la base de 7 fr. à 7 fr. 75 le degré.

On parle de 80 à 100 fr. pour les bons vins rouges ordinaires de Touraine et du Loir-etCher dans les qualités réussies.

Dans le Beaujolais, le Mâconnais et les Côtes Chalonnaises, les'cours restent dans les limites que nous avons précédemment indiquées.

En Bourgogne, les 1912 conservent une tendance à la hausse due, pour une bonne partie, à la réduction de la récolte de 1913.

A Bercy et aux Entrepôts, les négociants parisiens ne se sont pas encore mis aux achats bien que les propriétaires, après avoir consenti certaines concessions, tassent mine de plus de fermeté et menacent même d'une prochaine élévation des prix. Mais, jusqu'ici, ces menaces n'ont pas le don de susciter des craintes bien sérieuses. L'absence d'acheteurs éventuels au dernier marché aux vins montre bien le calme actuel des affaires. Il faut dire, d'ailleurs, qu'il n'y avait, à la vente, que les mêmes lots que précédemment, et sans changements de conditions.

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Le Marché des Blés

REVUÉ DE LA SEMAINE

PARIS, 1er novembre. —R Le blé, en baisse sur le marché de Paris, pendant le mois d'octobre, avait fait, jeudi, 24 fr. 95. Il a terminé, hier, à 25 fr. - 50 ; en d'autres termes, la valeur se trouve dans les environs de 25francs le quintai. La cote de cette marchandise avait été à 31 fr., fin juillet ; à 26 tr. 75 fin août ; à 29 fr. fin septembre. Un rédacteur du « Matin b est allé deman- der des explications à une personnalité de la Boursé de Commerce sur le mouvement rétrograde de cette marchandise. Il résulte des déclarations recueillies par notre confrère que la baisse est due aux augmentations du stock en bourse de commerce. L'entrée des blés étrangers a permis de constituer un stock très important qui s'élève à 112.750 quintaux, contre 90.250 à fin septembre et. à 75.250 à fin octobre, Ce fut l'occasion pour le négociant qui a renseigné le « Matin J) de vanter les mérites de la spéculation. Grâce à elle le stock parisien est en voie de reconstitution, et au moment où l'opinion s'occuoe du ravitaillement -- de la capitale, soit

dans le cas d'une mobilisation, soit dans eluid'une grève des transports ou de nouvelles inondations, ceci est très impor-tant à noter.

Or, ce sont précisément ceux qu'on conti> nue à appeler les spéculateurs qui ont attiré le blé sur la place et ont fait ce que de gros capitalistes n'osent envisager. C'est grâce à l'arbitrage des ventes sur le marché de Paris et aux couvertures en marchandises qu'on a pu faire venir des grains.

Le négociant en Bourse de Commerce démontre ainsi à son interlocuteur l'utilité de la spéculation ; les Pouvoirs publics devraient laisser au marché de Paris une grande élasticité, au lieu de chercher à lui mettre constamment des entraves.

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L'accaparement des Sucres

PARIS 1er novembre. — M. Bourgaret, juge d'instruction, a terminé son enquête sur l'affaire de l'accaparement des sucres. On sait que l'information fut ouverte à la suite de plaintes de MM. Sommier, raffineur, et Gaston Menier. Le dossier a été communiqué au Parquet. On croit qu'il conclut à des poursuites contre M. Normand, directeur des sucreries Dilly et Cie.

Les Rayons Ultra-Violets

PARIS, 1er novembre. — Le « Daily Mail » publie deux nouvelles contradictoires sur la question de l'utilisation des rayons ultra-violets de l'ingénieur Ulivi.

Le Gouvernement français n'ajouterait pas foi aux expériences faites au Havre, en août dernier ; en revanche, M. Ulivi aurait fait, en présence des délégués italiens, des expériences qui auraient abouti à un rapport favorable. -

Ce rapport sera adressé au Ministre de la Marine d'Italie, qui, lui-même, est entré en rapport avec l'inventeur.

Il est probable que le ministre adoptera cette invention.

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ABSINTHE BRESSON : LA MEILLEURE

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Un livre de M. Woodrow Wilson

PARIS, 1er novembre. — Le « Matin » annonce que va bientôt paraître, en français, un livre du président Woodrow Wilson, intitulé « Nouvelle liberté », et dans lequel le président des Etats-Unis exprime, en formules caractéristiques, les principes essentiels qui animent l'esprit de sa politique.

Le président a mis en épigraphe, sur son ouvrage, ces paroles : « Ce livre est dédié du fond du cœur à tout homme ou toute femme qu'il pourra pousser, si peu que ce' soit, à servir sans égoïsme l'intérêt public.

r- C t b ; 1 1

: Conservez soigneusement ce bon qui sera indispen- 3

: sable pour prendre part au jj

¡ N GRAND CONCOURS j

f 2 organisé par l'ECHO D'ALGER j

: NOTA. — Découpez le bon. en suivant le pointillé ;

:.,,:

LES SPORTS

EN FRANCE

Football -Association

LEe PAATCHES DE L'U.S.F.S.A.

PARIS, 1er novembre. — L'U.S.F.S.A. promet cette année une série de matches des plus intéressants avec les meilleurs clubs anglais de la grande Fédération anglaise F.A.

L'US.F.S.A. contre CEnglish Wanderers

Aujourd'hui, l'équipe représentative l'U.S.F.S.A. sera opposée à celle de l'English Wanderers. qui compte dans ses rangs les meilleurs amateurs jouant dans les clubs professionnels anglais, sur le terrain de la C.A.S.G., au pavillon des Princes, à Auteuil. Les noms de Littlewort, qui fut huit fois international, et de Bell, qui le fut six fois, ne sont pas inconnus du public français. Si Chapmann ne peut, à la suite d'une légère blessure, commander son équipe, il y a dans le onze anglais une telle quantité de joueurs de classe qu'on peut affirmer leur victoire très nette. La plupart ont participé au dernier tournoi de Gand, où ils ont remporté aisément la victoire.

English Wanderers. — But : Lemoine ; arrières : Gaskel, Bell ; demis : Crâne, Grey, Olley ; avants : Draper, Weitch, Kent, Fitchie, Ruffell.

U.S.F.S.A. — But : Loubière ; arrières : Bonnet, Degouve ; demis : Montagne, Loir, Rémy ; avants : Trousselier, Brouzes, Félizart, Schalbar, Séraphin.

La L.F.A. contre le London League

C'est également aujourd'hui, sur le terrain du Red Star, à Saint-Ouen, que se disputera le quatrième match annuel entre les équipes de Paris (L.F.A.) et de Londres (L.L.

La rencontre est organisée sous le patronage de la Ville de Paris. Elle a pour objet l'attribution de la Coupe de Paris-Londres, magnifique objet d'art offert par Sir Thomas Dewar. Des médailles d'or, offertes par M. Norris, maire de Fulham, seront également remises aux équipiers victorieux.

London League. — Newton (Croydon Common), Rhodes (Cristal Palace), Ford (Woolwich Arsenal), Broster (Queenspark Rangers), Critcher (Croydon Common), Garland (Bering), Curtis (Fulham), Chapman (Brentford),

Manon (Clapton Orient), Keene (Cristal Palace), Littler (Brentford).

Ligue. — But Charyrigues (R.S.A.A.C.) ou Germain (U.S.S.); arrières: Gamblin(R.S.A.C.), Gravier (cap.); demis : Devie (R.S.A.C.) ; Vascout (C.A.V.) ; Barreau (F.E.C.L) ; avants :

Niggli (U.S.SJ ; Surmick (F.E.C.L.) ; Maes

(F.E.C.L.) ; Romano (F.E.C.L.) ; Triboulet

(F.E.C.L.)

L'équipe de Londres est arrivée hier soir au grand complet.

Football-Rugfby

LE STADE FRANÇAIS CONTRE LA SECTION

PALOISE

PARIS, 1er novembre. — Aujourd'hui, au Pare des Princes, un match mettra en" présence le Stade Français et la Section Paloise pour une partie de rugby. D'une extrême mobilité et d'une très grande adresse de mains, les Palois feront encore admirer leur jeu de mainsd, 'adresse qui plait tant au public français.

La saison dernière, la Section Patoise a disputé 30 matches et-a marque 598 points à 115 à ses adversaires. Cette baison, elle a battu Périgueux par 35 à 6 et la Section Bordelaise par 28 à 0. Après un très beau match elle a été battue par Toulouse par 14 à 5. Cette équipe, inconnue a Paris, mettra tcute sa coquetterie à bien jouer devant un public qu'elle prétend conquérir.

Résultat

PARIS, 1er novembre. — La Section Paloiseet le Stade Français font match nul par 17 points contre 17, cinq essais, un but de chaque côté.

Cyclisme

LE GRAND PRIX DE LA VILLE DE PARIS

Il sera couru le 28 juin et le 2 juillet 1914

PARIS, 1er novembre. — Le Comité d'organisation du grand prix cycliste de la ville de Paris, d'accord avec la Commission Sportiv3 de l'Union vélocipédique de France, a fixé aux 28 juin et 2 juillet le meeting de 1914.

Boxe

CARPENTIER CONTRE JIM LANCASTER

GENÈVE, 1ER novembre. — L'anglais Jim Lan caster a été mis knoc-kout au second round par Carpentier. Le match devait se disputer sur douze rounds.

UN MATCH DASTILLON-CRIQUI

PARIS, lar novembre. — Un match de boxe anglaise en vingt rounds comptant pour la demi finale du championnat de France, poids bantams, à mis en présence Dastillon et Criqui. L'arbitre a déclaré le match nul après un superbe combat au cours duquel les deux adversaires se sont dépensés sans compter"

EN ALGÉRIE

Football-Association

PAR SEPT BUTS A UN, LES ORANAIS

SUCCOMBENT DEVANT LES ALGEROIS

Hier, devant plus de 1.500 personnes, se sont déroulées les péripéties du match G.S. —C.A.O., autour duquel la presse sportive fit tant de bruit jusqu'à aujourd'hui.

L'exhibition de nos visiteurs fut très mal. heureuse, et en dépit des efforts faits par leur équipe pour l'emporter sur nos conci. toyens, ils durent baisser pavillon d'une façon assez piteuse.

Loin de nous l'idée de critiquer ici la composition du team oranais ou le choix qu< présida à son déplacement ; qu'il nous soit simplement permis de dire que nos voisins de l'Ouest n'ont pu imposer un seul instant leur jeu à leurs adversaires, et cela parce que manquant d'entraînement et d'homogénéité.

Par 7 buts à 1 les Oranais furent battus. La connaissance du terrain, la fatigue du voyage ne peuvent être invoqués comme prétextes pour expliquer cet écrasement auquel aucun de nous ne s'attendait. Nos représentants du G.S. jouèrent à merveille ; leur jeu, leur tactique déroutèrent beaucoup les privinciaux dont l'attaque fut seule potable dans l'ensemble.

Comment Ils ont joué

A 3 h. 30, l'arbitre, M. Plait, siffle le coup d'envoi qui échoit au Gallia. En une rapide descente, nos coqs viennent se poster sui les goals adverses où la défense doit s'employer à fond pour repousser d'inquiétantes attaques.

Nos visiteurs esquisent quelques passes savantes, excursionnent vers les buts de Chéron, mais les arrières Veuve et Vincent interceptent et ne laissent rien passer.

La balle voltige alors d'un camp à l'autre, laissant bien voir cependant la nett« supériorité du G.S. -sur le C.A.Ú.. dont la ligne de demis laisse beaucoup à désirer.

Après 15 minutes de jeu, sur un centrage de Vincent F., Auguste Vincent, d'un coup de tête, marque un premier but à l'actif du G. S.

A partir de ce moment ,les avants du G.S., admirablement secondés par leurs demis, s'installent dans les dix-huit mètres ennemis et n'en sortent que par instants pour y revenir aussitôt. Un quart d'heure environ après le premier but, un second est marqué par Camelot, du G. S.

La défense du C. A. O. est débordée, les schott sont plus nombreux, et le goal, harcelé, laisse passer un troisième but que Vincent Félix lui botte à ras de terre.

La mi-temps est siffiée sur ce résultat i

G. S., 3 buts ; C. A. 0, 0,

A la reprise, les joueurs ,or.anais, sont décidés à égaliser. Les avants font tous leurs efforts pour arriver à ce résultat, mais toutes les tentatives sont annulées par les merveilleux demis du G. S. et l'inactivité des demis oranais.

Le jeu devient mon, le G. S. marque un quatrième, un cinquième, puis un sixième but ; un temps d'arrêt est compté, puis un septième but finit par être enregistré par le C. A. O. ; :¡

Un vent d'amour-propre semble souffler sur nos visiteurs qui se reprennent vivement et veulent sauver l'honneur. Sur une superba descente menée par l'aile gauche du C.A.O.. un point est compté pour le team visiteur.

La fin arrive, le. scorr-e est le suivant

G. S. (1), bat C. A. O. (1) par 7 buts à i M. Plait Henry, qui tint le sifflet d'arbitre au cours de la partie, s'acquitta de sa mission à la satisfaction de tous.

Composition des équipes

G. S. : goal, Chéron ; arrières, Vincent M., Veuve ; demis, Juving, Forcani, Orlandis ; avants, Mouloud, Vincent A., Camels, Vin- f cent F., Martinez.

C. A. O. : goal, Pinoton ; arrières, Lavonnier, Gay ; demis, Kraft, Guillem, Sabastiaj avants, Olivès, Pastor, Ambrosino, X., Pomiés.

Raoul MUTRU.

, En Mauritanie française

Le combat signalé hier n'est pas confirmé

PARIS, 1er novembre. — A propos du télégramme qui annonçait un combat en Mauritanie, au poste Boutili, dans lequel nous aurions eu 25 sénégalais tués et un offi-cier blessé, le « Matin » signale que c'est une dépêche de Perpignan qui a été reproduite par les journaux d'hier, et suivant laquelle l'officier blessé serait le capitaine Modat. Enfin, la dépêche aurait été expédiée de Kayes. Le « Matin » ajoute qu'au Ministère des Colonies, on ne possède aucune information à ce sujet.

Des renseignements ont été-demandés à

Saint-Louis par le câble.

Le fait que le capitaine Modat est de Perpignan où sa famille habite encore, peut expliquer qu'un télégramme de Kayes soit arrivé dans cette ville. Cependant, certaines inexactitudes permettent de concevoir des doutes sur l'authenticité des renseignements contenus dans la dépêche. En effet, Boutili est un point qui n'existe pas sur les cartes; et s'il s agit de Boutilmit, il semble difficile de supposer que la tribu des Reguetbas se soit aventurée si loin en pays Trarza. D'autre part, une dépêche de Boutilmit aurait été acheminée par Saint-Louis et non par la voie de Kayes.

Un rezzou atteint et mis en fuite

PARIS, 1er novembre. — Un télégramme du Gouverneur de l'Afrique Occidentale fait connaître que le 18 septembre dernier, un rezzou venu du Nord se serait heurté à une section de méharistes d'El-Chinguetti, au point nommé Boutelis. situé à l'Ouest de Ouadan, dans l'Adrar. Vingt-cinq indigènes auraient été tués, mais aucun européen n'aurait été atteint.

Le capitaine Mangeot est parti de Oualata à la tête de 100 fusils, accompagné du lieutenant Brisson et de la section de méharistes. Ils étaient renseignés par les auxiliaires Meschdouf, dont le concours fut si efficace le 15 octobre, au point nommé Outhoul, situé à 150 kilomètres à l'Ouest d'Oualata.

Le capitaine Mangeot a atteint le rezzou et l'a attaqué à la baïonnette ; il l'a mis en complète déroute ; les pillards ont pris la fuite dans la direction du Nord, poursuivis par le lieutenant Brisson.

Ils abàndonnaient 600 chameaux, 15 fusils, 10 baïonnettes, tous leurs bagages, leur équipement et leurs approvisionnements.

Ce magnifique succès ne coûtait qu'un auxiliaire et un berger tués.

L'effet politique de cette opération paraît devoir être considérable, non seulement parce que la tribu de Meschdouf qui a coopéré avec la colonne Mangeot est une des plus importantes, mais parce que les animaux razziés ont pu être restitués immédiatement à leurs propriétaires indigènes.

A LA CHAMBRE

Le déclassement de l'enceinte fortifiée de

Paris

PARIS, 1er novembre. - M. Perrissoud, deputé de Seine-et-Marne, fera distribuer, dès la rentrée des Chambres, un rapport présenté au nom de la Commision du budget, relatif au projet de déclassement de l'enceinte fortifiée de Paris, à l'annexion de la zone militaire et au desserrement des casernements. Ce projet, qui avait été déposé le 14 janvier dernier, consacrait l'entente intervenue entre l'Etat et la ville, sur l'importante question de la suppression des fortifications de Paris. Mais, au cours de l'examen, la Commission du budget a été amenée à adopter, un certain nombre d'amendements qui, dans une assez large proportion, modifient, sur des points importants, le projet primitif.

Ces amendements, portés par le préfet de la Seine devant le Conseil municipal, sous forme d'avenant aux conventions antérieures, ont été adoptés par les représentants de la ville de Paris. C'est donc un texte définitif, rédigé en commun et d'accord entre l'Etat, la ville et la Commission du budget, que M. Perrissoud soumet à la Chambre.

Algéric-T unisie-Maroc

(DE NOS CORRESPONDANTS PARTICULIERS)

SUCCÈS CONSTANTINOIS

CONSTANTINE, 1er novembre. — Au concours ouvert au Ministère des Travaux Publics entre les ingénieurs des Ponts et Chaussées pour la meilleure étude soumise au vote des intéressés, M. Boisnier, ingénieur en chef à intéressés, Mo. btient le premier prix, une mé-

Constantine, obtient le premier prix, une m& daille d'or et six cents francs pour son travail relatif aux ponts de Sidi-M'Cid et de Sidi-Rached. -

AU TRIBUNAL CORRECTIONNEL

CONSTANTINE, 1er novembre. - Lundi matiw vient, devant le Tribunal correctionel, une affaire-de tentative de meurtre qui, en janvier dernier, causa une vive émotion dans le monde des souteneurs..

L'un d'eux, Laurent Tallet, dit « Souk-Ahras JI, fit feu sur un de ses rivaux nommé Cherri et, d'un coup de revolver, le blessa grièvement.,

Le défenseur d, e Laurent Tallet est Me Tenaglini, du Barreau de Bône.

UN CADAVRE DE FEMME DANS UN RAVIN

CONSTANTINE, 1ER novembre. — Le cadavre trouvé hier soir près du moulin Vaudron est celui d'une femme indigène qui vivait misérablement. -

Il y a pu accident et non suicide-Ou crime, comme on avait pu le croire. ;


Le "Gallia" ne vient pas à Alger

Le c~ Gallia JI, de la Compagnie Sud Atlan- tique ayant à bord M. de Monzie, sous-secré-

taire d'Etat de la marine marchande, et eflectuant une croisière en Méditerranée, devait arriver hier matin à Alger. Dans la matinée, un télégramme nous informait que le « Gallia », donnant une première entorse à son itinéraire avait faIt escale à palma et n'arriverait à Alger que dans la matinée d'aujourd'hui.

On attendait donc le superbe paquebot pour aujourd'hui.

Or. hier soir, vers minuit, M. le Gouverneur général recevait le télégramme suivant

'c Le Secrétaire d'Etat à la. Marine marchande, à M. le Gouverneur général

« L'itinéraire de la croisière est modifié en cours d'exécution. Je suis au regret de ne pouvoir venir à Alger.

« Je vous remercie de votre bienvenue préventive, et je vous prie de croire à mes sentiments bien sympathiques et dévoués.

DE MONZIE. a

Dès l'arrivée de ce télégramme, les réceptions qui devaient avoir lieu aujourd'hui ont été décommandées. On ignore encore à Alger les causes qui ont ainsi fait moTtier l'itinéraire du voyage du

« Gallia » Celle qui paraît le plus vraisemblable est qu'une avarie est survenue au paquebot qui effectuait ses essais.

La Toussaint à Alger

Suivant la pieuse tradition, une foule nombreuse s'est rendue hier aux cimetières de Saint-Eugène et de Mustapha.

Les trams arrivaient bondés aux lIeux du repos, et chacun apportait aux chers regret tés quelques fleurs.

Les tombes étaient transformées en véritables jardins.

Au cimetère de Mustapha, l'état-major de la compagnie de pompiers, ayant à sa tête le capitaine Eigle, le lieutenant Dechêne, le sous-lieutenant Lippert, est allé porter des oouronnes sur la tombe des pompiers morts en faisant leur devoir.

A Saint-Eugène, plusieurs Sociétés sont ailées également rendre hommage aux chers disparus.

Aujourd'hui auront lieu, dans ces lieux saints, des pèlerinages auxquels se joindront de hautes personnalités.

LES SPECTACLES

OPERA D'ALGER (Théâtre Municipal)

Aujourd'hui, dimanche, a l'occasion des Fêtes de la Toussaint, deux magnifiques représentations. Matinée, l'éclatant succès : La Juive, grand opéra en 5 actes, d'Halévy.

L'on ignore pas que MM. Granier, Ferran, Mlles Allory et Poggi, touj ours chaleureusement acclamés, se surpassent encore dans l'interprétation de La Juive; l'une des plus artistiquement émouvantes auxquelles les Algériens aient jamais assisté.

Il faut entendre ces excellents artistes et le 'fort ténor, M. Granier, dans le rôle formidable e-THéazar, où il soulève l'enthousiasme unanime.

unanime et 3e acte: Valse des buveurs, grand divertissement : Mmes Cammarano, Damiron, Devyller et les ballerines.

Chef d'orchestre : M. Stevens.

Le soir, grande représentation à prix réduits : Mignon, le délicieux opéra-comique en 4 actes d'A. Thomas, qui conserve toujours, à si juste titre, la faveur du public.Dans les rôles principaux, les brillants artistes qui charment les dilettantes : MM. Denizot, Delpany, Mlles Radino et Germaine Revel

Au 1er acte : Grand divertissement bohémien : Mlles Damiron, Devylder et les ballerines.

Chef d'orchestre : M. Giannini.

Il convient de rappeler qu'une agréable

alors qu'il fait très chaud en ville.

Location ouverte de 10 à 6 h. 30 pour ces deux spectacles. COMMUNIQUÉ.

CASINO MUSIC HALL

Ce coir à 8 h. 30, grande représentation. Adieux des Clémendo's. Immense succès de Mlle Norcy, Fraed, Tabler, les Warsaw, Jean Clermont, Royns et toute la troupe.

Demain lundi, débuts de La Sonia et Val-

ter Bailly. Location, chez Poinsot, Alger-Luxe.

(COMMUNIQUÉ.)

THEATRE DE L'ALHAMBRA

Aujourd'hui dimanche, deux représentations sensationnelles.

En matinée, à 2 heures, à la demande de nombreuses familles Les Sentiers de la Vertu, la fine comédie de MM. de Caillavet et de Fiers où les auteurs réputés de « Primerose ont déployé toute la fantaisie de leur intaris. sable esprIt.

Mlle Yvonne André, l'exquise pensionnaire de }'Athénée, au talent si parfait ; MMmes Loitis et Lerval ; MM. Desormes, Guittard, de Nevry, Niverd, Clary, assurent à cette .pièce délicieuse une interprétation de tout premier plan.

En soirée, à 8 h. 30, la Veuve Joyeuse.

A voir cette opérette tenir aussi longtemps l'affiche, l'on se croirait à Paris même. Le succès qui se poursuit ainsi sans trève est uniquement dû à l'éclat incomparable avec lequel la direction de l'Alhambra a repris cette brillante opérette..

M. Albert Beau val, de l'Apollo, spécialement engagé pour tenir le rôle de Danilo a vu consacrer par la presse algéroise ses qualités de parfait diseur, d'excellent danseur. Les éloges les plus flatteurs ont été prodigués à Mlle Lyse Delcour, Missia Palmieri, charmeuse et riante. Mlle Théry. à l'espiègle gaité ; Mme Lamelle ; MM. Chambon, de la Gaité Lyrique, Castrix, Baudhuin, Guittard et Milliat ont eu leur part de fleurs distribuées à tous les interprètes.

Il n'est pas jusqu'aux Milang's Girls qui n'eurent entendu vanter leur beauté, leur jeunesse et leurs charmes. ,

1 De 5 heures à 7 heures, apéritif-concert, dans le magnifique jardin d'hiver.

Au programme : Joyeux Montmartre, marche, Paradis ; Sorrentina, Volpati ; La Mascotte, ouverture, Audran ; Chanson d Espagne, Habanerra Mezzacapo ; Doucement, valse, Robert; Anona, intermezzo, Grey et Jalabert ; Les Cloches de Corneville, fantaisie, Planquette ; Suite Italienne, Maurice Gracey. (COMMUNIQUÉ.)

KURSAAL MUSIC-HALL

En matinée et ce soir, superbes spectacles : Azuréa-duo, avec Bernadac ; M. Moraize, les 4 Victoria, les Sisters Rostock's, Mary Meryem, G. Marcis et toute la troupe ; adieux des cyclistes Browning Bros. Demain, débuts -de Lorys et Lorett. Location : 2, rue BabAzoun. (COMMUNIQUÉ.)

¡ OMNIA PATHE

• (Salle Barthe)

Aujourd'hui, 2 matinées et dernières, à Alger, du grand drame unique : Roger la Honte qui a fait salle comble à chaque séance. Les Routes de Ceylan, plein air. Rigadin ressemble au Ministre, comique, etc. Pathé-Journal. Orchestre Braum. Demain, nouveau programme. CCOMMUNIQui.)

GRAND CINEMA OLYMPIA

Dimanche, deux grandes matinées, à 2 heures et à 4 h. 30. Au programme : Une Aventure de Jack Johson à Paris; Deux matches sensationnels. Dans le même film : Pour la Bonne cause, grand drame en deux parties ; Le Furet, superbe drame Américain.

Lundi l'Olympia donnera à sa fidèle clientèle un programme monstre; plus de 2.500 mètres de films défileront sur l'écran : Jack, grand drame en 4 parties, d'après le douloureux et sentimental chef-d'œuvre d'Alphonse Daudet. En supplément au programme : Dévorées, reproduction exacte du célèbre mimodrame qui vient d'obtenir un gros succès au Kursaal, interprété par les mêmes artistes.

COMMUNIQUe.

MARDI

PETITES ANNONCES

Le Dimanche

': Commercial

:, ..-;\" -------

Tribunaux de Commerce

TRIBUNAL D'ALGER

Audience du 29 octobre : Jugement qui homologue le concordat dans la liquidation judiciaire du sieur Lakdar ben Dahma ben Hattab.

Conditions : 20 pour cent payables 6, 9 et

12 mois après l'homologation du concordat.

Audience du 31 octobre 1913. — Homologation de concordat. Faillite J. Hanoune. Conditions: 20 en quatre fractions semestrielles.

Réunion de la semaine

Mardi, 4 novembre, 10 heures :

Faillite Bourrelly et Cabaret, 2e vérification de créances ;

Faillite Sedkaoui .et Saoudi, 2e vérification de créances.

Samedi 8 novembre, 9 heures matin ; Faillite Mengual, concordat ;

Liquidation judiciaire Lulsdorff, maintien. Samedi, 8 novembre, 2 heures soir : Samedi, judiciaire Laurent, dit Lapo-

Liquidation judiciaire Laurent) dit Lapaque, maintien ;

Liquidation judiciaire Karbou Barkir, dernière vérification.

Sociétés

Formation de Société en nom collectif entre : 1° Danon Frédéric-Léon, bijoutier, 6, rue Lestienne, Alger, et 2° Danon Alfred, bijoutier, 6, rue Lestienne, Alger, ayant pour objet un commerce de bijouterie avec siège à Alger, 4, rue du Divan, pour une durée de 15 ans, sous la raison sociale : « Danon frères », au capital de 85.566 francs.

Formation de Société en nom collectif entre : 1° Pierre Juan, 220, rue Sadi-Carnot, Alger, et 2° Antoine Bourelly, 18, rue Sadi-Carnot, Alger, ayant pour objet l'exploitation d'un fonds de commerce d'alimentation avec siège social 220; rue Sadi-Carnot, pour une durée illimitée, sous la raison sociale : or Juan et Bourelly », au capital de 1.500 fr. Formation de Société en nom collectif entre : 1° Sogorb J.-B., 8, rue Ledru-Rollin, et 2° Marcenac Jean, représentant, 39, rue de Lyon, Alger, avec siège 8, rue Ledru-Rollin, à Alger, pour une durée de trois ans, sous la raison sociale : Il Sogorb et Marcenac », sans capital social.

Formation de Société en nom collectif entre : 1° Louis Fagard, ouvrier peintre, 3, rue Burdeau, Alger, et 2° Célestin Alaberti, ouvrier peintre, 36, rue Hoche, Alger, ayant poui objet une entreprise de travaux de peinture et siège à Alger, 7, rue Burdeau, pour une durée de dix ans, sous la raison 60ciale : « Alaberti et Fagard », au capital de <1.000 Ir.

TRIBUNAL DE SETIF

Faillites

Par jugement en date du 15 octobre courant, le nommé Khiat Hammou Mil Daoud, commerçant demeurant à Sétif, a été déclaré en état de faillite. M. Battini est nommé syndic provisoire ; M. Massoni, juge commissaire.

Par jugement en date du même jour, le nommé Maïz Ahmed ben Yaya, commerçant demeurant à Bordj-bou-Arréridj a été déclaré en état de faillite. M. Bonnes est nommé syndic provisoire ; M. Massoni, juge commissaire. , décision en date du même jour, le sieur

Par décision en date du même jour, le sieur Brahim ben Ahmed ben Brahim, commerçant demeurant à Bordj-bou-Arréridj a été déclaré en état de faillite. M. Dassonville est nommé syndic provisoire ; M. Massoni, juge commissaire.

Par jugement en date du même jour, le nommé Zerguine Saïd ben Bellmcem, 'commerçant demeurant à M'Sila a été déclaré en état de faillite. M. Massoni, juge commissaire ; M. Charon, syndic provisoire.

Par jugement en date du même jour, le nommé Fau Mathieu, commerçant, demeurant à Cérez, a été déclaré en état de faillite. M. Dassonville, syndic provisoire ; M. Massoni, juge commissaire.

Par jugement en date du 22 octobre courant, le nommé Bonneaud Louis, commerçant demeurant à Tixter, a été déclaré en état de faillite. M, Bonnes est nommé syndic provisoire , M. Massoni. juge commissaire.; Par jugement en- Wdl~B jkcitgu e. conaim.'ssaire,

Par jugement en date au même jour, le nommé Ramdane ben Hadj Slimane. commerçant demeurant à Saint-Arnaud, a été déclaré en état de faillite. M. Dassonville syndic provisoire ; M. Massoni, juge commissaire.

Liquidations judiciaires

Par jugement en date du 15 octobre courant, le nommé Meliki Amor ben M'Barek, commerçant demeurant à Sétif, a été admis au bénéfice de la liquidation judiciaire. M. Charon, liquidateur provisoire ; M. Massoni, juge commissaire.

Par jugement en date du même jour, le nommé Bouterma Nacer ben Yahia, commerçant demeurant à Sétif a été admis au bénéfice de la liquidation judiciaire. M. Tournier, liquidateur provisoire ; M. Massoni, juge commissaire.

Maintien de syndics

A la réunion du 23 octobre, M. Schuster, syndic provisoire de la faillite Fakrar Amar a été maintenu syndic définitif de la faillite. M. Bonnes, syndic provisoire de la faillite Azgaou Nacer ben Salah, commerçaL, demeurant à Saint-Arnaud, est maintenu liquidateur définitif de la dite faillite.

M. Charon, syndic provisoire de la l.'lillite Madaoui Ahmed ben Tahar, commerçant demeurant à Saint-Arnaud, est maintenu syndic définitif de la dite faillite.

M. Dassonville, syndic provisoire de la faillite Atlan Abraham, de Saint-Arnaud, est maintenu syndic définitif de la dite faillite. M. Bonnes, syndic provisoire de la faillite Zemmour Haïem et Amar Atlan, commerçants, demeurant à Saint-Arnaud, a été maintenu syndic.

Réunion de créanciers

Pour le jeudi 6 novembre 1913 à 3 heures du soir :

Liquidation judiciaire Azgaou Nacer ben Salah, lre vérification des créances ; Faillite Madaoui Ahmed ben Tahar, lre vérification des créances ;

Faillite Atlan Abraham, 1re vérification des créances ;

Faillite Fakrar Amar, 1re vérification des créances ;

Faillite Fodil ben Saïd, 1" vérification des créances *

Faillite Lafage Louis, 28 vérification des créances;

Faillite Aïssa ben Hadj Moussa et autre,

2e vérification des créances ;

Faillite Maiz Youcef ben Baamar, 28 vérification des créances ;

Faillite Moraly Judas, 2e vérification des créances ;

Faillite Nakache Judas, 2e vérification des créances ;

Faillite Martin Félix, 2" vérification des créances ;

Faillite Benaziz Derradji, 3° vérification des créances ;

Faillite Tuduri Jean, 38 vérification des créances ; Faillite Sabaoun David, 3e vérification des créances ;

Faillite Gardella et Mello, concordat ; Faillite Mello, concordat ;

Faillite Cavarra Paolo, concordat ;

Faillite Oreillard, concordat ;

Faillite Babahoum Salah, concordat ; Faillite Ahmed ben Hadj Messaoud, concordat ;

Faillite Makri et Cka, concordat ;

Faillite Atlàn Israël, concordat.

Renvoi

Les sieurs Arfl Maklouf jeune, commerçant, demeurant à Sétif, et Nahan, commerçant, demeurant à Ampère, ayant obtenu qu'une seule des majorités exigées par la loi pour leur concordat, ces deux affaires ont été renvoyées au 30 novembre prochain.

Propositions concordataires

A la réunion du 23 octobre courant les propositions concordataires suivantes ont été faites :

Par les sieurs Gardella et Mello, négociants associés : Gardella, 50 payable en trois ans par fractions semestrielles, la première devant échoir six mois après l'homologation du concordat »; Mello abandon d'actif.

Faillite Gardella seul, 50 dans les mêmes conditions-

Faillite Mello seul, abandon d'actif. Faillite Oreillard, 60 payables en trois ans, par fractions semestrielles, la première devant échoir six mois après l'homologation du concordat.

Faillite Babouhoum Salah, 40 %, payabes en trois : ans par fractions semestrielles, la première devant échoir six mois après l'homologation du concordat.

Faillite Atlan Israël, 30 %, payables en deux ans par fractions semestrielles, la première devant échoir six mois après l'homologation du concordat.

Homologation de Concordat iJugeinents du 22 octobre 1913 homologuant le concordat des nommés Roméro Antoine, Badjemane Ahmed, Moussa ben Youcef Bechiche et Moussa ben Hadj Daoud.

A travers Alger

Bulletin Météorologique

à sept heures du matin

La dépression du N.W. de l'Europe se comble assez rapidement ; une baisse descend lentement vers le S.W. et détermine de nouveau sur l'Algérie un retour aux vents chauds et secs. Un temps calme et clair continue à régner sur toute l'Afrique du Nord avec variations assez fortes de l'humidité.

Probabilités : Algérie : beau temps ; Nord de la Méditerranée : vent d'Est modéré ou assez fort ; vent faible ou modéré variable.

Max. Min. Max. Min. Casablanca. » » Constantine 23 9 Oudjda. 17 12 Sétif 23 9 NemoUl's. 22 13 Batna » » Oran. 21 14 Bizerte 24 18 Mostaganem.. » » Tunis. 24 18 Tiaret. 28 13 Sfax. 24 14 Berguent. » .» Géryville 21 10 Ténès. 25 14 Laghouat 26 6 Bouzaréa. 23 17 Bou-Saada 25 13 Alger. 28 12 Biskra 23 14 Orléansville. 27 10 Ouargla 27 14 Blida. » » Marseille 20 15 Fort-National. 20 10 Nice 18 10 Bougie. 24-14 Paris 17 11 Philippeville. 24 16 Yarmouth 14 8 BOne. 25 16 Stockholm ..19 7

Situation dos ports

La mer est belle sur les côtes de l'Algérie, elle est houleuse sur les côtes Sud de France. Le ciel est généralement nuageux.

Les vents sont faibles ou modérés variables.

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Entre cireurs. — Dans l'après-midi d'hier, deux jojunes yaouleds, âgés de 13 ans se trouvaient ,dans une gargote de la rue Auber ; après s'être amusés, ils se taquinèrent et en vinrent aux mains. Au cours de la rixe Boussadi Salem ben Chirck, demeurant rue Burdeau, 14, frappa son adversaire d'un coup de couteau à la cuisse droite.

L'agent Mothan, arrivant à ce moment, arrêta le jeune agresseur. Le pet"blessé, Mohamed ben Mohoud, conduit au commissariat, y reçut les soins du docteur Gardon ; après quoi, il regagna son domicile, rue Sidi-Ramdam, 9.

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Compagnon peu scrupuleux. — Samanou Mohamed Ali habite une chambre au numéro 6 de la rue Sidi-Abdallah.

Hier, il recevait un de ses amis, Bedeyer ben Amar.

Les deux amis, après s'être livrés à de copieuses libations, cédèrent bientôt, au puissant sommeil, que procure Bacchus à ceux qui l'honorent.

A son réveil Samanou eut d'abord la surprise de voir son ami disparu ; il en chercha les causes, et s'aperçut bientôt que son portemonnaie, contenant 13 francs, avait, lui aussi, pris la clef des champs.

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AS: j

Il avait refusé du tabac. — Aguenoussi Ahmed ben Brahim, journalier, âgé de 24 ans, demeurant à Hussein-Dey, déambulait dans les rues, hier soir, vers 9 heures.

Passant place Malakoff, il croisa un de ses coreligionnaires qu'il ne connaît pas ; celui-ci l'arrêta lui demandant du tabac.

Aguenoussi répondit qu'il n'en avait pas. Furieux, son interlocuteur lui porta trois coups de couteau dont deux l'atteignirent dans le dos, et un à la joue gauche. Il prit ensuite la fuite.

Le blessé, qui s'est rendu au commissariat, a reçu les soins du docteur Castelli, et a ensuite regagné son domicile.

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Renversé par une auto. — Hier soir, vers 8 heures moins le quart, l'automobile de M. Holden, propriétaire à Boufarik, conduite par son propriétaire, a heurté et renversé rue de Constantine, un indigène Laakel Ahmed ben Ahmed. journalier, âgé de 40 ans.

Dans sa chute Laakel s'est fait de graves blessures à la tête. Il a été soigné par le docteur Castelli qui l'a fait hospitaliser.

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Une balle fait ricochet. — L'agent Belliol a été requis, hier, par des passants, pour arrêter un individu qui se promenait rue de la Taverne avec un revolver à la main.

L'agent, interpellant l'homme au revolver, le conduisit au poste. En cours de route, il donna un violent coup à l'agent qui, atteint à l'estomac, le lâcha. L'homme s'enfuit, l'agent se mit à sa poursuite. Ne pouvant le rejoindre, il tira un coup de revolver en l'air. Malheureusement la balle frappa un corps dur et, faisant ricochet, vint frapper un passant, M. Michel Angeli. La victime de cette aventure a dû se faire soigner par le docteur Castelli.

Quant au fuyard, il n'a pu être rejoint.

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Méfiez-vous des imitations. — V. VAISSIERvwvwvw

On épure ! — Au cours d'une opération de police effectuée hier soir dans les rues de la haute ville, des agents de la brigade mobile ont procédé aux arrestations suivantes :

Pour infraction à un arrêté d'interdiction de séjour, Seghir Mohamed ben Hamou, âgé de 19 ans ;

Pour port d'un couteau à cran d'arrêt et d'un poing américain, Diaf Saïd ben Mohamed, 22 ans, manœuvre, demeurant rue des Idamelucks, 10.

— Au cours de leur tournée, les mêmes agents ont surpris et arrêté un indigène, Mahdaoui Boualem ben Ali, âgé de 22 ans, sans profession ni domicile fixe, qui était occupé à dévaliser un coreligionnaire, Mohamed ben Ali, demeurant rue de Nuits, qui, après de nombreuses libations, s'était affalé dans la rue.

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Les vols. — En reprenant son veston qu'il avait quitté pendant son travail, un ouvrier maçon occupé au chantier Llinarès, rue de Mulhouse, s est aperçu qu'on lui avait dérobé sa montre, valant 40 francs.

— Pendant la nuit du 31 au 1er, des malfaiteurs ont pénétré chez un cordonnier, Alfred Hadjadi, demeurant 34, rue Marengo, et ont emporte divers effets et bijoux représentant une valeur de 221 francs.

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Une brochette d'arrestations. — L'agent Chazalien a arrêté hier François Fiol, âgé de 10 ans, demeurant. 5, rue Philippe ; Jean Ferrer, 9 ans, demeurant rue Bleue, 13 ; Mohamed ben Hassen, 11 ans. rue Boutin ; Tajoura Amar ben Mohamed, 40 ans, gargotier,

8, rue de la Charte ; Mohamed ben Sliman,

15 ans, 18, rue Chaliou. 15 ans, individus ont été surpris alors qu'ils

Ces dérobaient des verres à boire dans des caisses déposées aux docks de la Compagnie Transatlantique. j

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Dans les Départements

(DE NOS CORRESPONDANTS)

CHERCHELL

MANIFESTATION DE SYMPATHIE. — Les mem- bres du Cercle civil de Cherchell se sont réunis dimanche pour offrir un apéritif d'adieux à M. Ramel, qui quitte la localité pour aller prendre possession de son nouveau poste de receveur des P. T. T. à MaisonCarrée.

En termes heureux, M. Bille, président, a exprimé les unanimes sentiments de sympathies laissés à Cherchell par M. et Mme Ramel, et leur a souhaité les meilleurs succès dans leur carrière.

BOURBAKI

NAISSANCE. — M. Théophile Anoisih est l'heureux papa d'une grosse fille du nom d'Edvige. Nos meilleurs vœux de prompt rétablissement à la maman et nos vceux de prospérité pour l'enfant.

Cela porte à dix le nombre de naissances depuis fin mai, ce qui n'est déjà pas mal pour un centre de trois cents Européens.

DÉPARTS. Malheureusement pour le village naissance n'est pas synonyme de richesse et nous avons la douleur de voir se dépeupler le village.

Après M. R. qui a donné le signal en partant avec sa famille pôur France, nous voyons à présent M. B. qui fait de même. Bientôt peut-être nous aurons le regret de voir partir M. L. H. avec sa famille. Luimême est absent depuis quelques semaines à la recherche d'une situation, meilleure et moins ingrate que la terre du Sersou.

M. P. S. est déjà au Maroc et son frère René ne cache pas qu'il ira le rej oindre dès qu'il aura là-bas une situation en vue. Cependant, beaucoup encore ne désespèrent pas et veulent continuer à lutter, lutter encore, lutter toujours, espérant qu'enfin une bonne année viendra les payer de leur opiniâtreté, ce que nous leur souhaitons vivement.

VOLS. — En attendant que la récolte arrive, certains indigènes, essayent de vivre sur les colons.

C'est d'abord M. Vareille, chez qui on perce dans le mur un trou de un mètre de diamètre pour rentrer et s'emparer de ses chevaux et de ses bœufs. ,M. Vareille, fort heureusement, ayant entendu du bruit, se lève et met en fuite les voleurs.

Le lendemain les mêmes, ou d'autres, opèrent avec plus de succès chez M. Lasserre. Ils paraissaient d'ailleurs fort au courant de la vie de la maison ; M. Lasserre et son fils aîné étant malades, ils savaient n'être pas detemgéâ: lls onr percé raï mur dbimant dans la cour de M. Reysset et ont emporté cinq quintaux de blé. Une perquisition opérée chez un des ouvriers de M. Lasserre, a amené la découverte de deux sacs appartenant à celuici et renfermant cent cinquante kilogs de blé absolument identique à celui de M. Lasserre.

AIN-BESSEM

GYMNASTIQUE. — M. Dominique, membre du comité de permanence, délégué de l'Algérie et de la Tunisie, fera, sous les auspices de l'Union des Sociétés de gymnastique de France, une conférence dans la salle de la mairie d'Aïn-Bessem, le lundi 3 novembre 1913, à 5 heures 30 du soir.

Le sujets ci-après seront traités :

1. La gymnastique chez les anciens ; 2. La gymnastique à l'étranger ; 3. L'œuvre de l'Union de France.

DÉPART. — M. Bernard, notre sympathique et estimé juge de paix, nommé récemment juge au tribunal de première instance de

Sétif, a prêté serment à Alger le 30 octobre. M. Bernard, pendant son court séjour par-! mi nous, a su s'attirer l'estime et le respect de toute la population. Tout en le félicitant bien chaleureusement de son avancement si mérité, nous regrettons son départ.

M. Dondé, suppléant, est chargé de l'intérim.

BOU HAROUN

UNE AGRÉABLE VISITE. — C'est avec plaisir que nous apprenons que l'Union musicale de Tefeschoun, sous la direction de son très sympathique chef M. L. Devy, viendra aujourd'hui dimanche nous donner une audition musicale sur la place, suivie d'un grand bal le soir à 8 heures, dans la salle de M.Morand, hôtel.

Programme des morceaux qui seront' exécutés l'après-midi de 4 à 5 heures :

JO Flottez Drapeaux, marche (Paradis).

20 Le Moine Légendaire, ouverture (Mour- gue).

3° Les Flots du Danube, grande valse (Ivanovici).

4° Le Grand Mogol, fantaisie (Mullot)..

50 Chonchon, polka (F. Boisson).

Le soir, à 8 heures, grand bal sous la direction de M. Albert Garos, sous-chef de musique.

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Les familles Pujol, Gardiola, Boroua, Dumény, Poujet, de Tunisie ; les familles Pons et Coffinet, de Staoueli, et Lucciardi,

Ont la douleur de vous faire part de la perte crueJle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Madame Joseph PALMISANO

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leur épouse, mère, fille, petite-mie, belle-fille, sœur, belle-sœur, nièce, cousiue et alliée, décédée à Guyotville, le 1er novembre, dans sa vingt-huitième année, inunie des Sacrements de l'Eglise.

Et vous prient d'assister à son convoi funèbre qui aura lieu le 3 novembre à 9 heures du matin.

On se réunira à la maison mortuaire, campagne Palmisano, à Guyotville.

Des voitures stationneront devant le Lycée jusqu'à 7 h. 1/2 du matin.

Priez pour elle.

Monsieur et Madame Edouard Manon et leurs enfants, Stéphane et Francine ; Mademoiselle Mathilde Manon, la comtesse de Villedon et leurs familles,

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Monsieur François MANON

leur père, beau-père, grand-père, parent et allié, décédé à Birkadem, dans sa 74" année.

Et vous prient de bien vouloir assister à ses obsèques qui auront lieu aujourd'hui 2 novembre, à 3 h. 30 du soir.

Des voitures stationneront place Bresson, à partir de 1 h. 30 du soir.

Il n'y aura pas de lettres de faire part, le présent avis en tenant lieu.

Madame Sposaro Thérèse 'et ses enfants, ont la douleur de vous faire part du décès de

Monsieur SPOSARO Carminé

Cocher leur mari et père.

Et vous prient d'assister à son convoi funèbre qui aura lieu ce matin dimanche, à 8 heures.

On se réunira rue Diderot, 12, Alger.

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Feuilleton de l'Echo d'Alger N° 147

VISION ROnGE

PAR

Georges MALDAGUE

TROISIEME PARTIE

LA CHANSON DES BLÉS D'OR

II

- C'est Benoîton, voilà mon bachelier 1

Ces paroles s'échappèrent en sourdine, pour ainsi dire, de la houche de Hugo de Trammart.

Il marcha de ce côté, en faisant négligemment le moulinoft avec son jonc à pomme d'or.

— Eh bien, dit-il, derrière rétameur, sans que celui-ci s'en doutât, vous avez fait affaire avec mon chef ?

Benoîton se retourna.

Il ne lâcha point le poêlon qu'il tenait, se contentant de porter rapidement le doigt à son chapeau.

Mais oui, monsieur le prince, j'ai fait affaire. Pardon si je ne quitte pas mon ouvrage, c'est le moment le plus difficile, le coup de non !

— Je vous pardonne, le vous pardonne.

C'est votre fille, cette pente.. ,..

- C'est Zonzon. ma ZonzoO, - -

Elle es i sage ?

— Comme une image. ça ne sait pas ce que c'est qu'un caprice. faut dire aussi qu'on lui laisse faire tout ce qu'elle veut.

— Je comprends qu'elle soit sage. Si je lui donnais une grosse pièce blanche, pour s'acheter des sucres d'orge.

— Je veux bien, fit Zonzon en levant une petite patte sale.

M. de Trammart y mit une pièce de cent sous.

— Merci, monsieur.

— Cache-moi ça 1 fit le père, ta tante te la chiperait.

— Est-ce que c'est là votre voiture ? interrogea le prince en désignant la roulotte à l'écart des autres.

— Parfaitement, monsieur, fit Benoîton qui continuait sa besogne.

Il ajouta :

— Si vous voulez une consultation, madame Stella en donne à toute heure.

— Pourquoi pas ?

Le prince riait.

— Attendez, je vais lui demander ça. Et il s'en alla vers la roulotte de laquelle la voyante n'était pas encore descendue.

L'étroite porte en était ouverte.

Il franchit les trois marches en bois.

Et il dit, en pénétrant tout de go à l'intérieur :

— Bonj our, madame Bezons.

La cartomancienne se retourna, interloquée. - -

Une expression plutôt désagréable passait sur son visage.

En se trouvant devant cet homme, d'une distinction, d'une élégance suprême dans son habillement de campagne, elle recula d'un pas. ,

Ses yeux en vrilles, très perçants, hésitants d'abord, le dévisagèrent.

Et madame Bezons manifesta une certaine émotion.

Le nouveau venu ferma derrière lui la porte.

Son chapeau touchait presque le plafond.

Il l'enleva.

Le regard de la somnambule « extra-lucide » se couvrit d'un espèce de voile.

— Vous me reconnaissez ? interrogea d'une voix sûre le premier.

Et elle, dans un balbutiement :

— Monsieur. monsieur.

— Voyons, vous n'avez pas oublié mon nom ?. Je ne vous l'ai pas caché. — Non. je ne l'ai pas oublié. Alors c'est bien vous. monsieur de Trammart ?

— C'est bien moi.

— Comment se fait-il que, sans nous être jamais revus. vous entriez ici en m'appelant madame Bezons ?

— Le hasard.

— Vous habitez donc le pays ?

— Pas loin, le château des Etangs.

— Là où Benoîton a décroché la batterie de cuisine ?

— C'est là même.

— Il m'a raconté qu'il avait rencontré un monsieur très chic, qui lui avait trouvé une belle voix.

— Ah ! c'est vrai, il chantait, en se réveillant d'une sieste dans les blés d'ailleurs, la « Chanson des Blés d'Or ».

— Il ne faut pas demander s'il avait encore trouvé le moyen de se piquer le nez.

« Quand il sort d'une soulographie, c'est toujours en chantant la « Chanson des Blés d'Or».

« Il n'a que ça de défaut, mon neveu, comme mon frère, feu Benoîton, mais il l'a.

« C'est un seiffeur 1 7 •

— Inoffensif, il est gai comme un pinson.

— Je crois bien que ça le pousse à la gaudriole. car je me trompe quand je dis qu'il n'a que ça de défaut.

« C'est un coureur, un amateur enragé de cotillon.

— Il me l'a avoué.

— A part ça, c'est la crème des hommes ; il travaille, il fait tout ce qu'il veut.'

— Ces deux défauts suffisent. C'est sans doute cela qui l'a empêché d'arriver.

— Non, il n'y a que depuis qu'il a perdu sa femme qu'il boit.

« Il l'aimait beaucoup, et comme c'est un caractère faible, ne pouvant supporter le chagrin, il a commencé à en prendre un peu plus que de compte.

« Amateur du beau sexe, même en dehors de sa pauvre femme, à qui il arrivait à le cacher, il s'en est payé dès qu'il a été libre, et il s'en paie encore, tout mal fichu qu'il soit.

Cette conversation semblait, entre le prince de Trammart et la tireuse de cartes, un dérivatif voulu autant que momentané.

Le silence se fit d'un seul coup, dans la pièce exiguë, qui ressemblait à une boîte.

Lui s'était assis sur la chaise qu'occupait un quart d'heure plus tôt Mlle Robidet.

Elle, se tenait debout, remise de sa surprise, et la figure aimable.

M. de Trammart, qui regardait, comme tout à l'heure mademoiselle Robidet, pour regarder quelque chose, — les deux chromos, Sadi Carnot et Félix Faure, attacha ses yeux sur elle.

— Si vous faisiez comme moi, dit-il, si vous vous asseyiez, nous avons à causer.

Ah t nous avons à causer.

— Vous ne pensez pas que si je suis entré ici en vous appelant madame Bezons, c'est. - pour des prunes 1.

— En effet, fit-elle, reprenant près de la table sa chaise de tout à l'heure.

Il eut son coup d'œil inquisiteur autour de lui.

— Je ne pense pas qu'ici quelqu'un puisse nous entendre ?

— On n'y cacherait pas un chat 1

— C'est ce qu'il me semble.

a Donc, nous pouvons parler, et parler sérieusement ?

— Oh 1 certainement.

— Qu'avez-vous fait de l'enfant que vous emportâtes un soir, du château des Ronces, dans la Beauce ?

Le ton de M. de Trammart était absolument tranquille et naturel.

Madame Bezons ne se montra pas, pour répondre, plus émue.

— Vous m'aviez donné carte blanche, je m'en suis débarrassée.

— Comment ?

— D'abord, j'avais eu la pensée de le porter à l'Assistance publique.

« Puis le hasard me donna une idée que je mis à exécution.

« Vous m'aviez fait vos recommandations, entre autres celle que la petite ne pût jamais être réclamée. :

« J'arrivai en gare de Paris, la nuit. Ayant pris un wagon de queue, je me trouvai tout au bout du quai.

(( De l'autre côté, un tràin aux portières encore ouvertes, mais qui semblait devoir partir. - -

« Je montai dans un compartiment de premières pour y déposer par terre, à l'autre extrémité, le paquet où le nouveauné pouvait tout juste respirer

« Aucun employé tout près à ce moment. « Je redescendis.

« Je n'arrivai pas au bout de la voie que j'entendis claquer les portière's.

« Deux minutes après, j'étais hors de la gare.

— Avec vos dix mille francs, et votre besogne accomplie.

— En tout cas, monsieur, j'avais exécuté vos ordres.

- Je n'en discouviens pas.

« L'ennui c'est qu'aujourd'hui, je vous rendrais bien dix mille francs pour que vous ne les eussiez pas si bien exécutés.

— Ah ! quel malheur !

L'exclamation recélait une déception, aussi brutale que sincère.

— Oui, répéta-t-tl, je vous rendrais bien dix mille francs.

Allumées de convoitise, les prunelles perçantes de la sage-femme sondaient celles de son interlocuteur.

— Dans quel but, interrogea-t-elle, me rendriez-vous cet argent ?

— Celui de retrouver l'enfant.

Elle n'ajouta rien.

Lui non plus.

Ils ne se quittaient point des yeux.

— Vous avez peut-être appris ce qu'on en avait fait, en le découvrant, demandat-il ; s'il était mort ou vivant ?

— Rien.

— Comment vouliez-vous que je me tienne au courant ?

— Il me semble que c'eût été ma pre. mière curiosité.

— Eh bien ! j'éprouvai un sentiment tout contraire.

« J'ai toujours été ainsi, dans mon existence. v' -

,- (A. Sulpre.)


La Semaine Humoristique,P«* DRACK-OUB ON N'EST JAMAIS CONTENT !

— Oui, Monsieur. je n'ai fait que du sport toute ma vie. me dit l'homme-colosse.

1 ¡'u. Mon père, docteur en droit, critiquant la façon dont il avait été élevé, me gratifia d'une existence exclusivement sportive. A deux ans je faisais des poids.

A quatre, je n'en craignais pas pour lacourse à pieds.

Puis je devins gymnaste professionnel.*

Boxeur professionlle

t. Nageur professionnel.

4,.. Coureur professionnel, champion, etc.

- Et vous êtes content de votre carrière t — Non, Monsieur, j'aurais voulu être fonctionnaire.

D'un jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Constantine, le 4 juillet 1913, dans une instance en contrefaçon ou imitation frauduleuse d'une marque de fabrique consistant dans la dénomination « Grande écaille » et dans Lo dessin d'un cœur apposé sur des tuiles et produits céramiques, - instance pour suivie par :

MM. ROUX frères, négociants associés, fabricants de produits céramiques, demeurant à Marseille (Saint-Henri) ;

Comparant par Me Durieu de Leyritz, avoué, et plaidant par Me Rodolphe REY, avocat du barreau d'Alger ;

À rencontre de : 1° FERRANDO Marin-Félix, négociant industriel, demeurant à Philippeville ;

2° FERRANDO Henri, négociant et industriel, demeurant à Constantine ; 3,--FFJIRA-NNQ prnast-François, industriel, demeurant à l'usine Ferrando, banlieue de Constantine ;

4° La Société Henri FER-

RANDO frères, ayant son siège social à Constantine, 3, rue de France, prise comme civilement responsable des actes des associés en nom collectif,

ses administrateurs gérants ci-dessus nommés ;

Plaidant par Me Bourceret, avocat du barreau de Constantine.

Il a été extrait ce qui suit :

Attendu que les demandeurs poursuivent les frères Ferrando pour contrefaçon ou imitation frauduleuse d'une marque dont ils ont la propriéte. ;

Attendu que comme moyen de défense aux poursuites dont ils sont l'objet, Ferrando Henri et Marin Félix soutiennent que leur frère Ernest, en qualité de constructeur et directeur de l'usine, a procédé seul au choix des moules et des marques incriminées ; qu'ils n'y ont en rien participé, s'occupant uniquement des autres branches du commerce qui font avec les produits de l'usine, l'objet de leur Société ; qu'ils concluent, par suite, à leur mise hors de cause, du moins en ce qui concerne la responsabilité qpuéinale qu'il n'ont pas encourue; Attendu que ce moyen n'est pas fondé; Attendu, en effet, que les trois frères sont associés, tant pour l'exploitation de la tuilerie que des autres branches de leur commerce, quincaillerie, bois de construction; que tous les trois, par suite, profitaient au même titre de la marque utilisée ; qu'il est hors de doute que Henri et Marin Félix en avaient tout au moins approuvé l'usage en admettant même, comme ils le prétendent, que

Ernest, seul, en eût fait le choix ; qu'ils doivent, dès lors, être considérés comme co-au-

teurs du délit qui leur est reproché ;

Attendu que de son côté, Ernest Ferrando soutient qu'il n'a été guidé dans le choix de la forme d'un cœur, comme marque des tuiles provenant de l'usine qu'il dirige, que par l'examen de catalogues de la métropole indiquant divers emblèmes pris comme marque de fabrique par les industries 6imilaires et qu'il n'a jamais eu l'intention d'usurper et de contrefaire la marque revendiquée par les demandeurs ; Mais, attendu que ces dires du prévenu ne peuvent, être retenus comme sinceres si on considère que lui et ses fre-j res étaient antérieurement, depuis plusieurs années, les revendeurs de la tuile Roux frères, en Algérie ; qu'ils en écoulaient des quantités importantes, cette marque étant

très reenerenee tant par ja clientèle européenne que parla clientèle indigène ; qu'il est de toute évidence que c'est le renom très répandu de la tuile de Cœur, ainsi désignée dans le commerce, qui lui 0 : inspiré la pensée de prendre! cet emblème comme marque de leurs produits ;

Attendu que les prévenus allèguent encore qu aucune

confusion ne pouvait exi&iei entre leurs produits, et ceux de Roux frères, puisque, à cote de la marque le Cœur, ils apposaient leur nom avec le lieu de leur résidençe # « Ferrando frères, Constantine » ; Attendu qu'il y a lieu de

retenir tout d'abord que la marque déposée ne contenait aucun nom et consistait uniquement dans un cœur ;

Attendu, au surplus, qu'aux termes mêmes de la doctrine et de la jurisprudence, l'adjonction du nom du contrefacteur non seulement ne fait pas disparaître le délit mais encore 1 aggrave dans certains cas ; qu'il échet simplement de rechercher si dans l'espèce, l'apposition du nom et de la résidence des prévenus effaçait suffisamment la ressemblance -résultant de l'imitation de la marque, pour qu'aucune confusion ne fût possible entre les produits de leur usine et ceux de Roux frères;

Attendu que si on peut admettre encore que les acheteurs européens lettrés, d'une intelligence moyenne et doués d'une attention ordinaire ne pouvaient se méprendre sur ce défaut d'authenticité de la marqua imitée paf 1rs prévenus, il n'en est pas de même des indigènes qui emploient principalement la tuile 4e Cœur dont la qualité supérieure ne lui est connue que par cet emblème qu'ils consK dèrent comme une garantie suffisante de son origine et de sa fabrication, sans se préoccuper autrement du nom du fabricant ; qu'il est, en effet, de notoriété publique

que l'indigène se contente de demander la tuile : Le Cœur ;

Que la raison pour laquelle ils se servent communément et uniquement de cette désignation apparaît facilement si l'on considère que la plupart des indigènes sont illettrés et incapables, par suite, de se rendre compte par euxmêmes du lieu d'origine et du nom du fabricant ;

Attendu que si, à cette considération on ajoute que les tuiles des demandeurs et celles des prévenus ont les mêmes dimensions et la même forme, portant les mêmes rainures avec emboîtement de droite à gauche, il est hors de doute que un indigène pouvait facilement se méprendre sur la véritable origine des tuiles qui lui étaient livrées et qu'il devait même s'établir forcément, dans son esprit, une confusion certaine entre les tuiles Roux et les tuiles Ferrando frères malgré cette désignation différente de noms;

Attendu que de tout ce qui précède, il résulte que. les frères Ferrando ont fait une imitation frauduleuse de la marque Roux frères ; qu'ils se sont donc rendus coupables du délit prévu et puni par l'article 8 de la loi du 23 juin 1857 ;.

Attendu qu'en mettant en vente, revêtu de la marque ainsi imitée des demandeurs, un produit similaire à celui de ces derniers, ils lui ont causé un préjudice dont ils lui doivent réparation ;.

PAR CES MOTIFS :

Déclare les prévenus Ferrando (Marin-Félix), Ferrando (Henri) et Ferrando (Ernest-François), coupables d'avoir fait une imitation frauduleuse d'une marque do nature à tromper l'acheteur, délit prévu et puni par l'article 8 de la loi du 23 juin 1857 ;

En repression, les condamne à la peine de 200 francs d'amende chacun ;

Dit qu'il servi sursis à l'exécution de la peine ;

, Statuant sur la demande do la partie civile :

Condamne les trois prévenus, solidairement, à payer aux demandeurs, la somme de deux mille francs à titre de dommages-intérêts ;

Leur fait défense d'apposer sur leurs tuiles, un cœur lequel constitue la marque des demandeurs, et de vendre des tuiles sur lesquelles auraient été apposée une telle marque; Ordonne l'insertion par extraits dont le coût de chacun ne sera pas supérieur à cinquante francs, du présent jugement. dans trois journaux d'Algérie, au choix des de-

mandeurs ;

Déclare la Société en nom collectif a Henri Ferrando frères » civilement responsable des condamnations et-dessus prononcées ;

Fixe au minimum de la loi la durée de la contrainte par corps à exercer à l'encontre des frères Ferrando.

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