CHAPITRE IV
Les cardinaux de Prato, de Fréauville, de Godin, de Mathieu des Ursins, de Gérauld ou Gérard de Domar, de Saint-Saturnin
NICOLAS AUBERTIN, DIT DE PRATO
(vers 1250 t5ai ou t52*î)
Ce Dominicain, appelé aux plus hautes dignités de l'église, est moins connu dans l'histoire sous le nom patronymique /lM~ï, que sous celui de la ville natale P~o (i). H entra, à l'âge de seize ans, au couvent de Florence~ Sainte-Marie-Nouvelle. Il fut envoyé à Paris'pour y parfaire ses études. Revenu en Italie, il prêcha avec fruit en plusieurs endroits et « ses leçons de théologie à Rome et à Florence ne le firent pas moins estimer. » (2). Il quitta l'enseignement pour l'administration. Provincial de Rome, d'abord, il fut nommé, ensuite, procureur général de l'ordre. Boniface VIII, qui l'avait remarqué, l'appela au siège de Spolète (i299), et le chargea bientôt après d'une mission près des rois de France et d'Angleterre il s'agissait d'opérer un rapprochement entre eux. Mission difficile où plusieurs avant lui avaient échoué, mais où il paraît avoir été assez heureux. Benoit XI l'éleva à la dignité de cardinal en le créant évêque d'Ostie (1303). Il avait été à même de le connaître, puisque, avant d'être Benoît XI, il avait été général de l'ordre de Saint-Dominique. Il se nommait alors Nicolas Bocasini. Légat a latere dans plusieurs provinces d'Italie pour y rétablir le calme et la paix, le nouveau cardinal, malgré ses efforts intelligents, ne put obtenir le résultat désiré (3). (t) « N!cotaus de Albertinis, de Prato a patria vulgo nuncupatus. » (Script. ord. Prédicat., tom. I, p. 546).
(a) Touron, Hist. des ~<MM. tM<M<. de rordr. de S. Domin., tom. ï, p. 707. (3) Voir Touron, Hist. des ~<wMn. tHtMtr. tom. t, p. 709-7~5.