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Titre : L'irréligion de l'avenir : étude sociologique / par M. Guyau

Auteur : Guyau, Jean-Marie (1854-1888). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1887

Sujet : Irréligion -- Sociologie

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30564250j

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : XXVIII-480 p. ; in-8

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Description : Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Collection numérique : L'école de Le Play

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k75342c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-7535

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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des intelligences, se terminera par l'union progressive des volontés. La solution la plus complète de la « question sociale » se trouve dans la sociabilité même de l'homme. Les aspérités des intérêts s'adouciront nécessairement par l'incontestable progrès de la sympathie sociale et des « sentiments altruistes. »

Si la sympathie, l'amour, le travail en commun, la jouissance en commun, semblent parfois augmenter les peines, ils peuvent encore mieux décupler les joies. Les peines, nous le savons de reste, en se partageant s'allègent. La sympathie par elle-même est un plaisir. Les poètes le savent, et surtout les poètes dramatiques; la pitié, fût-cité accompagnée d'une vive représentation de la sounrance d'autrui, reste douce encore en ce qu'elle fait aimer (~ t être souffre, donc je l'aime. Or, l'amour renferme d<-s joies infinies il multiplie largement ie prix du la vie individuelle à ses propres yeux, en lui donnant une valeur sociale, qui est en même temps la vraie valeur religieus) L'homme, a dit le poète anglais Wordsworth Vit d'admiration, d'espérance et d'amour;

mais celui qui a l'admiration et l'amour aura toujours par surcroît l'espérance celui qui aime et admire aura cette légèreté du cœur qui fait qu on marche sans sentir la fatigue, <~u'on sourit en marchant et que toutes les visions du chemm semblent vous sourire. L'amour et l'admiration sont donc les grands remèdes de la désespérance aimex, et vous voudrez vivre. Quelle que soit la valeur de la vie pour la sensibilité, savoir, agir, et principalement agir pour autrui, constitueront toujours des raisons de vivre. Or, <'n peut dire que c'est surtout pour les raisons de vivre qu'i! faut tenir à la vie.

Le pessimisme ne veut voir dans la vie que le côte sensitif; il y a aussi le côté actif et intellectuel outre l'agréable, n y a le grand, le beau, le généreux. Même au seul point de vue des joies et des peines, le pessimisme s'' fonde sur des calculs aussi contestables que pourrait l'être « l'arithmétique des plaisirs » dans Bcntham. Nous croyons l'avoir montré ailleurs', le bonheur et le malheur sont des constructions mentales faites après coup. 1. t~Mwc d'une Mora~ &< obligation ni MnchoM, p. 89.