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Titre : L'irréligion de l'avenir : étude sociologique / par M. Guyau

Auteur : Guyau, Jean-Marie (1854-1888). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1887

Sujet : Irréligion -- Sociologie

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30564250j

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : XXVIII-480 p. ; in-8

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Description : Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Collection numérique : L'école de Le Play

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k75342c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-7535

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Müller, que ce n'est pas là une perception au sens ordinaire du mot, encore moins est-ce un pur raisonnement « S'il semble trop hardi de dire que 1 homme voit récite ment l'invisible, disons qu'il souffre de l'invisible, et cet invisible n'est qu'un nom particulier de l'infini. » Non seulement l'homme saisit nécessairement l'infini en dehors du fini, comme l'enveloppant, mais il 1 aperçoit à l'intérieur même du fini, comme le pénétrant la divisibilité à l'infini est d évidence sensible, même lorsque la science semble demander comme postulat l'existence de l'atome. Et ce qu'on vient de dire pour l'espace s'applique au temps, à la qualité et à la quantité. w Par delà le fini, derrière le fini, audessous du fini, au sein même du fini, l'infini est toujours présent à nos sens. Il nous presse, nous déborde de toutes parts. Ce que nous appelons le fini, dans le temps et dans l'espace, n'est que le voile, le filet que nous jetons nousmêmes sur l'innni. » Qu'on n'objecte pas que les langues primitives n'expriment en aucune mçon cette idée de l'infini, de l'au delà, qui est donnée avec toute sensation bornée est-ce que les langues anciennes savent désigner les nuances infinies des couleurs? Démocrite ne connaissait que quatre couleurs le noir, le blanc, le rouge, le jaune. Dira-t-on donc que les anciens ne voyaient pas le bleu du ciel? Le ciel était bleu pour<'ux comme pour nous, mais ils n'avaient pas trouvé la formule de leur sensation. Ainsi de l'infini, qui existe pour tous, même pour ceux qui n'arrivent pas à le nommer. Or, qu'est-ce que l'infini, si ce n'est pas l'objet dernier de toute religion? L'être religieux, c'est celui (lui n'est pas satisfait de telle ou telle sensation bornée, qui cherche partout l'au delà, en face de la vie comme en face de la mort, en face de la nature comme en face de soi-même. Sentir uny<<c/yMec/~e qu'un ne peut pas se traduire tout entier à soi-même, se prendre de vénération pour cet inconnu qui tourmente, puis chercher à le nommer, l'appeler en bégayant, voilà le commencement de tout culte religieux. La religion de l'infini comprend et précède donc toutes les autres, et, comme l'infini est lui-même donné par les sens, il s'ensuit que « la religion n'est qu'un développement de la pcrcepttcni des sens, au même titre que la raison »

Du point de vue où il s'est placé, M. Max Millier critique également les positivistes, qui voient dans le fétichisme la 1. Otty. t'ct;. de la rt/< p. :?I.