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Titre : L'irréligion de l'avenir : étude sociologique / par M. Guyau

Auteur : Guyau, Jean-Marie (1854-1888). Auteur du texte

Éditeur : F. Alcan (Paris)

Date d'édition : 1887

Sujet : Irréligion -- Sociologie

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30564250j

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : XXVIII-480 p. ; in-8

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Description : Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Collection numérique : PHILHERIT

Description : Collection numérique : L'école de Le Play

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k75342c

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-7535

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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courants d'idées établies, de ne pas contracter du premier coup des habitudes invincibles de pensée, de ne pas avoir en quelque sorte l'intelligence W/c. Si tel est un (les grands signes de supériorité chez l'individu, il en sera de même chez les peuples. Le progrès dans l'humanité se marque par le degré où est arrivée la faculté de dissociation. Alors l'instinct du nouveau n'est plus contrebalancé par l'instinct du rite la curiosité peut être poussée jusqu'au bout sans avoir ce caractère de bouleversement et d'impiété novatrice qu'elle présente aux yeux des peuples primitifs. L'importance du rite dans la vie matérielle et religieuse d'un peuple indique la part prédominante, chex ce peuple, des associations inconscientes et obscures son cerveau est comme pris et enveloppé dans un réseau de fils opaques enchevêtrés, tissu impénétrable à la lumière et à la conscience. Au contraire le progrès de la conscience et de la réucxion, qui se manifeste chez les peuples m«dernes, est accompagné de l'affaiblissement graduel des coutumes établies, des habitudes inconscientes, de la discipline redoutable du fait acquis. Il y a là souvent un certain danger au point de vue pratique, parce que la réHcxion, déjà assez forte pour dissoudre l'habitude, ne l'est pas toujours assez pour combattre la passion du moment sa puissance intellectuelle de ~M~ocM~on n'est pas encore égale à sa force morale de domination et de direction Mais quels que soient, au point de vue moral ou social, les inconvénients de ces progrès de la réiïexion, il reste certain que, ait point de vue religieux, ils amèneront tôt ou tard la disparition du caractère sacré des rites, des cérémonies religieuses, de tout le côté mécanique du culte. Dans l'entourage des dieux comme dans celui des rois, l'étiquette est destinée à disparaître. Tout ce qui est un office cessera d'être un devoir, et le rôle du prêtre en sera gravement altéré. L'idéal lointain vers lequel nous marchons serait même la disparition du prêtre, qui est comme le rite personnifié et dont le dieu aujourd'hui vieilli, ne demeurant plus guère que par la puissance énorme du fait, n'est sous certains rapports que la déification de l'habitude. Vainement des hommes qui croient encore avoir une religion, des pasteurs allemands, anglais ou américains, des déistes hindous, font les plus grands efforts pour se débarrasser de la révélation et du dogme, pour réduire leur foi à des croyances personnelles et progressives, mais accompagnées encore d'un rituel. Ce rituel n'est qu'une