hôpital, ce fut avec une nouvelle douteur profonde qu'il entendit les cris proférés pir la foule « Mort aux médecins! mort aux empoisonneurs
An lieu d'aigrir son humeur, cette ménance du peuple à l'endroit des hommes qui cherchaient à guérir le néau enroyabie, émut la fibre généreuse de Magendie. Il trouva sa récompense, selon l'expression de Flourens, en vidant sa bourse pour les malheureux. A propos du choléra, Broussais et Magendie développèrent leurs systèmes, diamétralement opposés. Magendie le traita en administrant aux malades beaucoup de punch au rhum; Broussais leur appliqua des sangsues. Parmi les gens du monde, on comptait des partisans de Broussais en nombre égal à celui des partisans de Magendie.
Par malheur, ces deux remèdes contraires ne réussirent pas mieux l'un que l'autre. Broussais et Magendie avaient multiplié leurs efforts pour arriver à triompher de l'épidémie, tellement que, quand elle eut pris fin, Magendie déclara tièrement en recevant la croix d'honneur « Je la. crois assez bien placée.
Broussais mourut en 1838, trois ans après Dupuytren. Magendie vécut jusqu'en 1855; retiré à Sannois, il faisait des expériences sur la végé-