Ceux qui ont mené cette existence comprendront l'entraînement qu'éprouva un ancien c~c~ près d'arriver à la gloire, caressant le doux espoir d'entendre proclamer son nom au milieu des bravos.
Loin de moi !a pensée de compter sur les recettes Est-ce que la question d'argent me préoccupait'Mes amis me félicitaient déjà. Louis Monrose avait lu la Dame cTJ~Mpes dans une réunion d'artistes et d'hommes de lettres,- dans un cénacle qui me prônait, qui m'était dévoué, qui se promettait de me soM<e~ lors de la première représentation.
S'il le fallait, disaient quelques-uns, on livrerait bataille. J'en sortirais triomphant. Plusieurs journalistes annonçaient la nouvelle pièce. Enfin, je nageais dans la pleine eau des illusions, au point de faire cadeau d'une canne de. palmier à Louis Monrose, ardent collectionneur de cannes. Lireux était alors directeur de l'Odéon. Tout allait convenablement pour mon drame; les acteurs avaient répété une vingtaine de fois Bignon était ravi de son rôle, et Mme Halley comptait sur l'effet du sien, lorsque Lireux me donna rendez-vous dans son cabinet et me déclara « Mon cher, votre pièce est superbe (je cite textuellement). Il y aura un succès. Seulement, des difficultés surviennent. L'argent me