en quelque façon retomber en enfance. La Comédie des A jeux Chimériques fut totalement oubliée en naiffant mais les trois Epitres cauférent une nouvelle guerre fur le Parnafle. Un nomme l'Abbé Gyot Desfontaines, qui faifoit une efpéce de Gazette lit- téraire, homme extrêmement cauftique, bon Lfttérateurj mais manquant de finefle & de goût fit un éloge outré de ces nouvelles Satyres, & aggrava encore ïe coup que Rouf* feau vouloit porter aux Auteurs Modernes. On répondit par plufieurs Pièces à Rouiïeau Se à ce Desfontaînes mais ce qu'il y eut de plus vif & de plus emporté ce furent deux Piéces atribuces à Mr. de Voltaire l'une eft une Ode jhr P Ingratitude & l'autre, une efpéce d'Allégorie & de Conte: je ne fais fi effectivement le Conte eft de Mr. de Voltaire mais pour lOde elle eft fûrement de fa façon Se il eft diiicile de l'y méconnoître. Il eft trillequ'un Iiomme comme Mr. de Voltaire qui jufques-là avoit eu la gloire de ne fe jamais fervir de fon talent pour accabler fes ennemis, eut voulu perdre cette gloire,
Il eft vrai qu'il fe croïoit outragé par Rouf- feau Se encore plus par ce Desfontaines qui lui avoit en éfet les dernières obligations car on difoit que Desfontaines ne lui devoit pas moins que la vie. Il eft certain qu'il l'avoit retiré de Biiïare où cet homme avoit été