une vérité confiante. II n'eftpas poflîblè d'entendre dire le contraire fans une efpéce de peine, que la beauté des Vers & la grandeur des feritimens fufpènd à la vérité mais il eft naturel qu'on fe reproche d'avoir aplaudî contre les régies, & à l'Auteur d'avoir fubftitué la Fable, ou du moins quelque foupçon méprifé, à la vérité.
Le vrai-femblable- eflrencore plus eflentiel que le vrai dont même on peut s'éloigner quand il n'eft pas d'une notoriété publique. Kft-il vrài-fembla.ble ? on prend la liberté de le demander à Monfieur de Voltaire, eft -il vrai-femblable que Cézar entende Brutus lui parler comme il fait, qu'il foit témoin de (es incertitudes des efpéces de remords dont il eft agité fans connaître qu'on cônfpiroit contre lui & que ce prétendu fils étpit du nombre des Conjurés ? Lui étoit-il difficile de deviner les autres, après qu'ils lui avoient parlé comme ils avoient 'fait? a
A-t'on pu voir, fans frémtr, Brutus, perfuadé qu'il eft fils de Çéfar perfifter dans ïe deîTein d'être le premier à lui plonger le poignard dans le fein & l'admiration dé Ton amour fublime pour fa Patrie .an'elle pu diminuer l'horreur qu'à du eau 1er le parricide i Pour la fermeté de Cézar,. après, qu'on lui a dit diftinâement qu'il y va de fa vie c'eft «ne opiniâtreté inconcevable. Un Héros ne doit