Presque tous fes caraâéres de cette Pièce font originaux il n'y en a aucun qui ne foit bon* & celui du Tartuffe eft parfait. On admire la conduite de la Pièce jufqu?au dénoûment on fent combien il ell forcé & combien les louanges du Roi, quoique mal amenées 3 étoient néceflàires pour foutenir Molière contre fes ennemis.
Dans les premières reprefentations 5 l*Zmfofieur fe nommoit Panulphe 3 & ce n'étoit qu'à la dernière qu'on aprenoit fon véritable nom de Tartuffe fous lequel fes impoCtures étoient fupoieesêtre connues du Roi; à cela près la Piéce étoit comme elle eft aujourd'Iiui le changement le plus marqué r qu'on, y ait fait eft à ce Vers.
0 Ciel par donne s-tnoi là douleur qu'il me donne. Il y avoir.,
O Ciel! pardonnè-moi comme je lui pardonne. Qui croiroit que le fuccès de cette admi* rable Pièce ait été balance par celui d'une Comédie qu'on apellç la Femme Juge, & Partie qui fut jouée à l'Hôtel- de-Bpurgogne0auffi long-tems que le Tartuffe au Palais,- Roïal ? MontSeury, Comédien de l'Hôteï-de-Bourgogne, Auteur de la Femme Juge & Partie fe croïoit égal à Molière Se la Préface qu'on a niife au devant du Recueil de ce Montfleury, :1