Ils trouvent l'autre Saint, lui demandent conseil. « Il faut, dit leur ami, le prendre de soi-même. Qui, mieux que vous, sait vos besoins? a
Apprendre à se connoître est le premier des soins Qu'impose à tout mortel la Majesté suprême.
Vous êtes-vous connus dans le monde habité? L'on ne le peut qu'aux lieux pleins de tranquillité Chercher ailleurs ce bien est une erreur extrême. Troublez l'eau vous y voyez-vous? a
Agitez celle-ci. Comment nous verrions-nous? a La vase est un épais nuage
Qu'aux effets du cristal nous venons d'opposer. Mes frères, dit le Saint, laissez-la reposer,
Vous verrez alors votre image.
Pour vous mieux contempler demeurez au désert. Ainsi parla le Solitaire. *̃
11 fut cru; l'on suivit ce conseil salutaire.
Ce n'est pas qu'un emploi ne doive être souffert. Puisqu'on plaide et qu'on meurt, et qu'on devient malade, 11 faut des médecins, il faut des avocats
Ces secours, grâce à Dieu, ne nous manqueront pas Les honneurs et le gain, tout me le persuade. Cependant on s'oublie en ces communs besoins. O vous, dont le public emporte tous les soins, Magistrats, princes et ministres,
Vous que doivent troubler mille accidents sinistres, Que le malheur abat, que le bonheur corrompt,