Ou plutôt il la tient captive 2
Nous attachant à des récits
Qui mènent à son gré les cœurs et les esprits. O vous qui l'imitez, Olympe, si ma muse
A quelquefois pris place à la table des Dieux, Sur ses dons aujourd'hui daignez porter les yeux; Favorisez les jeux où mon esprit s'amuse.
Le temps, qui détruit tout, respectant votre appui, Me laissera franchir les ans dans cet ouvrage Tout auteur qui voudra vivre encore après lui Doit s'acquérir votre suffrage.
C'est de vous que mes vers attendent tout leur prix Il n'est beauté dans nos écrits
Dont vous ne connoissiez jusques aux moindres traces. Eli qui connoît que vous les beautés et les grâces ? Paroles et regards, tout est charme dans vous. Ma muse, en un sujet si doux,
Voudroit s'étendre davantage
Mais il faut réserver à d'autres cet emploi
Et d'un plus grand maître que moi
Votre louange est le partage.
Olympe, c'est assez qu'à mon dernier ouvrage Votre nom serve un jour de rempart et d'abri Protégez désormais le livre favori
Par qui j'ose espérer une seconde vie;
Sous vos seuls auspices ces vers
Seront jugés, malgré l'envie,
Dio-nes des veux de l'Univers.
t'1