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Titre : Fables de La Fontaine / avec les dessins de Gustave Doré

Auteur : La Fontaine, Jean de (1621-1695). Auteur du texte

Auteur : Géruzez, Eugène (1799-1865). Auteur du texte

Éditeur : L. Hachette (Paris)

Date d'édition : 1868

Contributeur : Doré, Gustave (1832-1883). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30716029z

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120083695

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : LX-864 p. : portrait de La Fontaine et pl. gravés ; in-fol.

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Description : [Fables (français)]

Description : Comprend : Notice sur Jean de la Fontaine

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k720466

Source : Bibliothèque nationale de France, Rés. Ye-170

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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qu'on vivait contre la règle, mais on n'érigeait pas le dérèglement en vertu; les plus désordonnés se réservaient de faire un jour pénitence le libertinage 'ne changeait pas de nom pour s'appeler force d'esprit. Avec de pareilles dispositions rien n'est désespéré. On peut dire que La Fontaine avait beaucoup tardé à revenir; mais il revint complètement et avec toute la ferveur de cette piété qu'il avait prise au sortir de l'adolescence pour une vocation religieuse. Racine, qui avait réparé depuis longtemps les courtes erreurs de sa jeunesse, assistait son ami pendant cette maladie et ménagea sa réconciliation avec l'Eglise. Ce fut lui qui amena au chevet du malade ce vieux confesseur auquel La Fontaine proposait naïvement de répartir en aumônes le prix des exemplaires qu'un libraire devait lui abandonner sur une nouvelle édition de ses Contes. Cependant le mal s'aggravait. Un jeune vicaire de Saint-Roch, l'abbé Poujet, fut chargé de mener abonne fin la pénitence de La Fontaine il le trouva dans les rneilleures dispositions le malade consentit à avouer et à déplorer devant une députation de l'Académie ses péchés littéraires; il s'engagea, en outre, s'il survivait, à ne plus traiter que des sujets de morale ou de piété, et, enfin, il sacrifia aux scrupules de son directeur et de la Sorbonne, une comédie en vers que le théâtre attendait et que le poète aimait comme un enfant de sa vieillesse dernier sacrifice bien méritoire! car il ne s'accomplit pas sans regrets. Aucun doute ne s'éleva sur la sincérité de cette conversion; La Fontaine reçut les derniers sacrements, et lorsque le bruit vint à se répandre qu'il avait cessé de vivre, on dit qu'il était mort comme un saint. Ce bruit n'était pas fondé; la santé lui revint avec la paix de l'âme, et il eut le temps de prouver, par une pratique rigoureuse des devoirs du chrétien, sa bonne foi et son repentir. En suivant toutes les phases de cette solennelle préparation à la mort, une chose m'étonne et m'attriste autour de ce lit d'un mourant, je vois l'Académie, le clergé, des amis en foule; mais je cherche une femme et un fils la distraction de La Fontaine avait-elle donc gagné tout le monde? a

Au moment où l'hôte illustre et désormais chrétien de Mme de La Sablière