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Titre : Fables de La Fontaine / avec les dessins de Gustave Doré

Auteur : La Fontaine, Jean de (1621-1695). Auteur du texte

Auteur : Géruzez, Eugène (1799-1865). Auteur du texte

Éditeur : L. Hachette (Paris)

Date d'édition : 1868

Contributeur : Doré, Gustave (1832-1883). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30716029z

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120083695

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : LX-864 p. : portrait de La Fontaine et pl. gravés ; in-fol.

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Description : [Fables (français)]

Description : Comprend : Notice sur Jean de la Fontaine

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k720466

Source : Bibliothèque nationale de France, Rés. Ye-170

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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idées que la noblesse trop soutenue du langage classique aurait dénaturées. Marot, Rabelais, Bonaventure Des Periers apportent leur tribut pour former la

langue la plus personnelle que jamais écrivain ait parlée. Les larcins de La Fontaine ne paraissent pas, seulement ils s'unissent à la trame du discours pour l'orner, et jamais l'écrivain n'est plus naturel que dans ses emprunts/ ou plutôt dans ses réminiscences. C'est ainsi qu'il a également dérobé les anciens, sans se trahir; qu'Horace, Virgile, Platon même, lui ont fourni les traits les plus heureux qui avaient résisté aux efforts des traducteurs, traits qu'il s'approprie en n'y songeant pas son esprit les saisit au passage selon les besoins de la pensée, .et ils coulent comme de source avec le reste. Virgile retrouve son frigus captabis opacuiit dans goûter l'ombre et le frais Horace son o imitatores, servum pecus, dans quelques imitateurs, sot bétail, je l'avoue; et encore at nostri proan>i, etc., dans nos aïeux, bonnes gens, etc. Mais ni Virgile ni Horace ne crieront au voleur ou au traître; ils salueront, à la rencontre, un frère en poésie.

La Fontaine fut admis à présenter son second recueil de fables à Louis XIV, et il obtint pour la publication un privilége fort honorable, puisque, par une exception presque unique, Féloge du livre était mêlé à l'autorisation de le faire paraître. Notre poëte avait l'air de se ranger, et par égard sans doute pour sa bienfaitrice, il évitait le scandale. Une autre considération le dirigeait encore; car il nourrissait la secrète ambition d'arriver à l'Académie. Dans cette espérance, il fit effort sur lui-même jusqu'à louer Colbert, qui avait été l'instrument passionné de la perte de Fouquet. Il est vrai que l'illustre compagnie lui faisait des avances, et qu'elle le priait d'agir de telle sorte que le choix qu'elle préparait .pût être agréé. La bonne volonté de l'Académie était si prononcée, qu'à la mort de Colbert, qui suivit de près les éloges de La Fontaine, elle préféra le fabuliste à Boileau qu'appuyait la faveur royale. Mais il fallut attendre. Ce choix ne fut ni annulé ni confirmé; on temporisa jusqu'à ce que, la mort d'un autre immortel ayant ouvert une vacance nouvelle, Boileau et La Fontaine purent entrer de