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Titre : Fables de La Fontaine / avec les dessins de Gustave Doré

Auteur : La Fontaine, Jean de (1621-1695). Auteur du texte

Auteur : Géruzez, Eugène (1799-1865). Auteur du texte

Éditeur : L. Hachette (Paris)

Date d'édition : 1868

Contributeur : Doré, Gustave (1832-1883). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30716029z

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120083695

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : LX-864 p. : portrait de La Fontaine et pl. gravés ; in-fol.

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Description : [Fables (français)]

Description : Comprend : Notice sur Jean de la Fontaine

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k720466

Source : Bibliothèque nationale de France, Rés. Ye-170

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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séduit, et l'ambition lui vint de les imiter quoique passé maître dans l'art de conter et de peindre, il ne se doutait pas qu'il allait éclipser ses modèles. Il se mettait naïvement au-dessous de Phèdre, et Fontenelle a dit plaisamment que c'était par bêtise. Traduisons ce mot piquant par admiration sincère et exagérée des noms consacrés, et nous aurons la simple vérité. Le sentiment et le goût de la perfection sont d'ailleurs des principes de modération dans l'amour-propre. La veine facile, ingénieuse et délicate de La Fontaine, outre la simplicité naturelle de son caractère, le préservait des illusions de la vanité et l'exposait même à méconnaître la valeur réelle de son génie. Il fallut d'abord que sa vocation lui fût révélée, et la gloire seule put l'avertir que son talent l'élevait au premier rang.

Le premier recueil de fables, composé de six livres, parut en 1668, sous le modeste titre de Fables d'Lsope, mises en vers par M. de La F'ontaine; il était dédié au Dauphin. Cette dédicace nous révèle la secrète intention du poëte plus tard, nous le verrons coopérer plus directement encore à l'éducation du petit-fils de Louis XIV, par l'entremise de Fénelon. Avant d'arriver, après tant d'autres, au jugement de ces inimitables compositions, remarquons avec quelle lenteur le talent de La Fontaine s'est développé pour arriver à cette maturité féconde. Si notre poëte, insouciant du côté de la fortune, a laissé son patrimoine dépérir, voyez comme il a donné du temps, de l'air pur et du soleil à la paisible culture, à la croissance continue de son génie. L'arbre s'est couvert de branches, les feuilles sont venues les orner dans la saison, et les fruits les plus savoureux ne demandent qu'à s'en détacher. Illustre nonchalant, vous aviez bien le droit de négliger des soins vulgaires, de manger, comme vous l'avez dit, votre fonds avec votre revenu matériel, puisque vous cultiviez un autre fonds qui donnera d'immortelles richesses 1

L'imprévoyance de La Fontaine devait tenir un peu à sa confiance dans le dévouement de ses amis, qui, du reste, ne lui manqua jamais. Lorsque la mort vint lui enlever la protection de la duchesse d'Orléans, il fut aussitôt recueilli