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Titre : Fables de La Fontaine / avec les dessins de Gustave Doré

Auteur : La Fontaine, Jean de (1621-1695). Auteur du texte

Auteur : Géruzez, Eugène (1799-1865). Auteur du texte

Éditeur : L. Hachette (Paris)

Date d'édition : 1868

Contributeur : Doré, Gustave (1832-1883). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30716029z

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb120083695

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : LX-864 p. : portrait de La Fontaine et pl. gravés ; in-fol.

Format : Nombre total de vues : 954

Description : [Fables (français)]

Description : Comprend : Notice sur Jean de la Fontaine

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k720466

Source : Bibliothèque nationale de France, Rés. Ye-170

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Cette vie de dissipation éloigna Mme de La Fontaine, qui cessa bientôt de suivre son volage époux à Paris la séparation s'était opérée, sinon sans orages, au moins sans procès. Racine engagea souvent son ami à renouer, et c'est pour obéir à ces conseils qu'il fit ce voyage à Château-Thierry, dont il revint, après deux jours, sans avoir vu Mme de La Fontaine. L'anecdote est partout « Eh bien! êtes-vous réconciliés? avez-vous vu votre femme?- J'y suis allé; mais elle était au salut. » Admirable naïveté! s'écrient les biographes, trait charmant de bonhomie et de distraction! Hélas! non. La Fontaine savait ce qu'il faisait; il était parti à contre-cœur, par condescendance pour ses amis; sa promesse le pousse jusqu'à la porte de son logis; mais, n'ayant trouvé personne, il n'y reviendra pas, trop heureux qu'il est d'avoir dégagé sa parole et évité une entrevue qu'il redoutait; puis, à son retour, il paye ses conseillers d'une excuse d'enfant, dont il ne sera pas le dernier à rire de bon coeur. Rien de plus naturel que ce manège il a cédé par faiblesse; mais sa volonté, qui persistait sous une docilité apparente, se retrouve et triomphe à la fin.

La Fontaine a déjà plus de quarante ans, et à part sa froide comédie imitée de Térence, et l'admirable élégie sur Fouquet, ce n'est encore qu'un bel esprit aimable et un poëte de société. Remarquons cependant qu'il obtint alors la charge de gentilhomme servant de la duchesse douairière d'Orléans, veuve de Gaston, frère de Louis XIII. La petite cour du Luxembourg, à défaut de celle du grand roi, accueillait La Fontaine, qui y vivait dans une douce intimité sa charge n'était pas simplement honorifique, et elle servait à justifier des libéralités qui venaient toujours à propos. La duchesse de Bouillon ne négligeait pas non plus notre poète; il l'avait vue à Château-Thierry, et cette princesse, de mœurs faciles et d'esprit voluptueux, l'avait engagé à appliquer son talent pour les vers à l'imitation de ces contes badins et galants qu'Arioste et Boccace avaient empruntés à nos trouvères. Ce conseil, suivi avec empressement, fit rencontrer à La Fontaine une des veines de son génie et le mit sur la voie de l'apologue. Joconde fut son début dans le conte. Ce récit, librement imité de l'Arioste, fut