Mais, puisque jusqu'ici l'on ne m'a crue en rien, Dès que vous verrez que la terre
Sera couverte, et qu'à leurs blés
Les gens n'étant plus occupés
Feront-aux oisillons la guerre
Quand reginglettes et réseaux
Attraperont petits oiseaux,
Ne volez plus de place en place,
Demeurez au logis, ou changez de climat
Imitez le Canard, la Grue, et la Bécasse.
Mais vous n'êtes pas en état
De passer, comme nous, les déserts et les ondes, Ni d'aller chercher d'autres mondes
C'est pourquoi vous n'avez qu'un parti qui soit sûr; C'est de vous renfermer aux trous de quelque mur. » Les oisillons, las de l'entendre,
Se mirent à jaser aussi confusément
Que faisoient les Troyens quand la pauvre Cassandre Ouvroit la bouche seulement.
Il en prit aux uns comme aux autres
Maint oisillon se vit esclave retenu.
Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui sont les nôtres, Et ne croyons le mal que quand il est venu.