Langues d'airain, criez À toute heure, ici-bas,
Roulent au fond des tombes
Des milliers d'hécatombes; •* •
Et ces Filles du Temps ne nous rapportent pas'
Ce qu'elles vont prenant pour jeter au Trépas 1
Criez, pleurez, priez Mais, ô Magiciennes Qui les frôlez ainsi,
A travers leurs sanglots elles chantent aussi,
Ces tours éoliennes! 1 ̃
Elles chantent, sachant sans doute vos secrets Et tout ce qui se passe
Dans l'insondable Espace;
Et leur hymne vibrant dit aux hommes distraits }• Que pour les maux soufferts, autant de biens sont prêts, v .̃.•
Car vous êtes les soeurs des saintes Harmonies
C'est leur céleste voix
Qui rhythme yotre, danse, et qui l'accorde aux Lois
Des Sphères infinies.
Vous voyez à la fois ce que les Hommes font
Et les œuvres étranges
Des Astres et des Anges
Et lorsque vous chantez, ô mystère profond 1
Tout le Ciel vous répond comme un Temple sans fond Vous êtes ici-bas les Muses des Épreuves
Et des. Efforts bénis;
Des Saisons et des Ans, des Siècles infinis
Vous dirigez les fleuves;