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A moi l'Air libre, à moi les Astres, l'Étendue! A moi le Vent, à moi le Tonnerre grondant 1
A moi Nature O Vierge ô Mère au coeur ardent 1 Ouvre ton temple immense à mon âme éperdue 1
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Quand l'antique Forêt, dans ses bras chevelus, • A rassemblé la horde éparse des.Nuées,
Lorsqu'en ses profondeurs sourdement remuées, Rentrent ses mille oiseaux qui ne gazouillent plus Lorsque les cerfs surpris brament, lorsque les vaches Flairent l'Espace lourd'et vont, sans savoir où, Beuglant et remuant des cloches à leur cou,
̃ Parmi les bûcherons qui font siffler des haches; Quand l'Orage prélude ainsi qu'un grand concert, Lorsque les voyageurs se hâtent sur les routes, Quand, brusque, l'on entend la pluie aux larges gouttes Plaquer ses rhythmes durs sur le feuillage vert, 1)
Je m'élance, je vais attendre sur les cimes
Qu'eu signal de l'éclair, archet des sombres Cieux, L'Ouragan aux çent voix saisisse, furieux,
Ses trompettes, ses cors et ses harpes sublimes. Ecoutons! Sous mes pieds les bouleaux ont frémi; Des souffles précurseurs font ondoyer leurs têtes;