Par le terrible anneau du mariage humain,
Au cadavre vivant qui vous glace la main.
Vous souvenant alors du Temple et et du Royaume, Vous vous désespérez, vous maudissez cet homme, Vous m'appelez du fond de l'abîme, et vos cris
Viennent vers moi, navrants comme ceux des proscrits. Je ne fermerai pas mon coeur à jVxilée 5
Je ne répondrai point à la voix désolée
Par l'implacable arrêt du silence des Morts;
Mais que puis-je pour vous et contre vos remords ? Qui donc vous a damnée, enchaînée et proscrite ?
Que puis-je, maintenant que ce Prêtre hypocrite,
Transformant en étal sa croix et son pouvoir,
A vendu pour toujours votre cœur sans le voir ?
L'Homme achète la chair Dieu seul rachète l'âme. Vous pardonner ? C'est fait; mais vous, charmante femme, Vous pardonnerez-vous ? J'en doute, et cependant
Je vous jure que c'est mon vœu le plus ardent.
Priez L'Amour puissant dont vous fûtes ravie,
Vous le retrouverez par delà cette Vie.
11 n'était pas d'ici, ce pur nectar de Dieu `
Que je vous ai fait boîrç en ma coupe de feu,
Et je l'avais puisé dans la'source première
D'où l'Ame du grand Dieu fait jaillir la Lumière.
Nous nous sommes aimés comme s'aiment aux Cieux Les Esprits immortels, les Astres et les Dieux,
Comme s'aiment ici la harpe et le prophète,
Notre communion fut exquise, parfaite,
Et de ce souvenir, – c'en est un désormais
Le respect dans mon cœur ne s'éteindra jamais.
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