Mon cher Esprit, vois-tu là-bas cette maison
Que la pâle Diane errante à l'horizon
Frôle de son manteau d'hermine ? i'
C'est là! Son corps divin, sous l'aile du sommeil,
Dort comme un lys d'Eden balançant au soleil
Le papillon qui le domine.
Pars, mon Esprit ailé j'entends sonner minuit,
Si quelque mauvais songe a traversé sa nuit,
Prends ce philtre fait de mes larmes,
Touche-lui la paupière en la baisant au front,
Et les mauvais Esprits vaincus s'envoleront
Avec l'essaim noir des alarmes..