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Titre : Poésies / Isidore Ducasse

Auteur : Lautréamont (1846-1870). Auteur du texte

Éditeur : Librairie Gabrie (Paris)

Date d'édition : 1870

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30362811g

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 2 vol. (15, 16 p.) ; 22 cm

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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k705374

Source : Bibliothèque nationale de France, département Fonds du service reproduction, Rés. p-Ye-870

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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•iux intrigues des cours. Elle ue parle pas des luttes que l'homme engage, par exception, avec lui-même, avec ses passions. Elle découvre les lois qui font vivre la politique théorique, la paix universelle, les réfutations de Machiavel, les cornets dont se composent les ouvrages de Proudhon, la psychologie de l'humanité. Un poète doit être plus utile qu'aucun citoyen de sa tribu. Son œuvre est le code des diplomates, des législateurs, des instructeurs de la jeunesse. Nous sommes loin des Homère, des Virgile, des Klopstock, des Camoëns, des imaginations émancipées, des fabricateurs d'odes, des marchands d'épigrammes contre la divinité. Revenons à Confucius, au Boudha, à Socrate, à Jésus-Christ, moralistes qui couraient les villages en souffrant de faim Il faut compter désormais avec la raison, qui n'opère que sur les facultés qui président à la catégorie des phénomènes de la bonté pure. Rien n'est plus naturel que de lire le Discours de la Méthode après avoir lu Bérénice. Rien n'est moins naturel que de lire le Traité de l'Induction de Biéchy, le Problème du Mal de Naville, après avoir lu le* Feuilles d'Automne, les Contemplations. La transition se perd. L'esprit regimbe contre la ferraille, la mystagogie. Le cœur est ahuri devant ccspagcd qu'un fantoche griffonna. Cette violence l'éclaire. 11 ferme le livre. Il verse une larme à la mémoire des auteurs sauvages. Les poètes contemporains ont abusé de leur intelligence. Les philosophes n'ont pas abusé de la leur. Le souvenir des premiers s'éteindra. Les derniers sont classiques.

Racine, Corneille, auraient été capables de composer les ouvrages de Descartes, de Malebrandie, de BiW>n. L'ame des premiers est une avec celle des derniers. Lamartine, Hugo, n'auraient pas été capables de composer le Traité de l'Intelligence. L'âme de son auteur n'est pas adéquate avec celle des premiers. La fatuité leur a fait perdre les qualités centrales. Lamartine, Hugo, quoique supérieurs à Faine ne possèdent, comme lui, que des il est pénible de faire cet aveu facultés secondaires.

Les tragédies excitent la pitié, la terreur, par le devoir. C'est quelque chose. C'est mauvais. Ce n'est pas si mauvais que le lyrisme moderne. La Médée de Legouvé est préférable à la collection des ouvrages de Byron, de Capendu, do Zaccone, de Félix, de Gagne, de Gaboriau, de Lacordaire, de Sardou, de Gœthe, de Raviguan, de Charles Diguet. Quel écrivain d'entre vous, je prie, peut soulever qu'est-ce? Quels sont ces reniflements de la résistance ? -Le poids du Monologue d'Auguste! Les vaudevilles barbares de Hugo ne proclament pas le devoir. Les mélodrames de Racine, de Corneille, les romans de La Calprenède le procla-