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Titre : Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. Supplément et complément. [vol. 1] / par F.-J. Fétis ; publ. sous la dir. de M. Arthur Pougin...

Auteur : Fétis, François-Joseph (1784-1871). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot (Paris)

Date d'édition : 1878-1880

Sujet : Musique

Sujet : Musiciens

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31142028c

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 2 vol. ; in-8

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Description : Bibliographie

Description : Biographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k697260

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-G-7168

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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sicien à la hauteur de la tacha qu'il s'est imposée en les écrivant, on peut compter sur deux œu- vres qui auront leur large part dans l'éclat de sa renommée. Mais l'artiste »'ett produit une fois encore, et d'une façon importante.depuis son retour en France. Lorsqu'en 1876 M. Carvallio Ait appelé à la direction de l'Opéra- Comique, il n'eut garde d'oublier qu'il devait à M. Gounod une partie de la prospérité dont le Théâtre-Lyrique avait joui naguère sous sa direction et qne c'est à ce théâtre qu'avaient vu le jour faut l le Médecin malgré lui, Mireille, Philèmonet Baucis et Roméo et Juliette. 11 demanda donc à M. Gounod un nouvel ouvrage, et celui-ci écrivit, avec un peu de hâte peut- être, la parti. tion de Cinq-Mars, qui parut à l'Opéra-Comique le 5 avril 1877. L'oeuvre était inégale, par suite de la précipitation avec laquelle elle avait été conçue, mais elle renfermait de grandes beautés et des parties poissantes, dignes en tout point da génie de l'auteur. Si le succès de Cinq-Mars, d'ailleurs très-réel, n'a pas été plus considérable encore, je crois qu'il faut s'en prendre à la trop grande rapidité qui a présidé à sa mise à la scène, et an* imperfections qu'on a pu relever dans l'exécution de cette œuvre, qui aurait exigé des interprètes de premier ordre.

Quelque peu d'entratnement que ses détracteurs car 11 en a puissent éprouver pour le génie de M. Gounod, ils ne peuvent du moins nier ce génie, sa puissance, son action sur le pu blic. D'aillenrs, les artistes ainsi discutés ne sont que ceux qui possèdent une véritable valeur. Plus noble que majestueux, plus tendre que pathétique, plus rêveur qu'enthousiaste, plus ré. fléchi que spontané, l'immense talent de l'auteur de Faust brille par un assemblage de qualités bien rares, et dans ce talent on peut presque dire que l'élude, une étude constante et Infatigable, a presque autant de part que l'inspiration. Nonseulement H. Gounod est un lettré fin, délicat, singulièrement instruit, versé dans la connaissance des langues et des chefs-d'œuvre, mais, au point de vue musical, peu d'artistes se sont, comme lui, nourris de la moelle des lions. Il n'est pas un grand musicien que M. Gounod ne sache pour ainsi dire par cœur, et il exprime son admiration à l'égard des maîtres avec un véritable enthousiasme. C'est lui qui, un jour, venant d'entendre au Conservatoire la Symphonie avec chœurs de Beelhoven, court à un ami et lui crie, le visage en feu et tout en agitant la partition C'est la Bible du musicien! C'est lui qui encore, dans un salon où l'on causait musique et l'on discutait sur le rang qu'il fallait attribuer a chaque compositeur, prit la parole et

exprima ainsi sa pensée « SI les plus grands maîtres, Beethoven, Haydn, Mozart, étaient anéantis par un cataclysme imprévu, comme pourraient l'être les peintres par un incendie, il serait facile de reconstituer toute la musique avec Bach. Dans le ciel de l'art, Bach est vue nébuleuse qui ne s'est pas encore conden- sée.» »

J'ai dit que l'étude a presque autant de part que l'inspiration dans le talent de H. Gounod, ce qui est le fait de tous les artistes vraiment supérieurs on peut ajouter que ce talent acqalerf une couleur toute personnelle, toute particulière, par l'alliance des sentiments presque mystiques de l'artiste avec une compréhension très-vive des passions humaines et des orages du cœur, il est resté à M. Gounod, dans le cours-de sa carrière, comme une sorte de ressouvenir de ses premières années vouées par lui aux étude* théologiques, de son penchant pour la vie mo- nastique et pour le séjour du cloître peut-être est-ce là ce qui caractérise son génie d'une façon toute spéciale, ce qui loi donne son originalité, sa couleur propre et sa saveur exceptionnelle, bien qu'il soit difficile, on le comprend, de déterminer avec précision la part d'inlluence que les idées et les aspirations de sa jeunesse ont pu conserver plus tard sur son Imagination, au profit ou aux dépens de sa personnalité artistiqne.

Musicalement, et en ce qui se rapporte al théâtre, M. Gounod est plus spiritualité que ma- térialiste, plus poëte que peintre, plus élégiaqnc et plus nerveux que foncièrement pathétique. C'est peut-cire là ce qui a fait dire qu'il manque de sens dramatique en quoi l'on s'eat trompe, car ce n'est point le sens dramatique, c'est-à- dire la perception passionnée, qlll parfois fait dé. faut à M. Gounod ce serait, à proprement parler, le tempérament. Toujours est-il que l'auteur du Faust, de Roméo et du Médecin malgrd lui reste un vrai poëte, un créateur inspiré, un artiste de premier ordre et de haute lignée, et sinon de ceux qui éclairent le monde et l'illuminent d'une lueur radieuse, do moins ile ceux qui le charment et qui l'émeuvent, qui le touchent, t'attendrissent et le font penser.

Le catalogue des compositions de M. Gounod, extrêmement abondant, n'est point facile à dresser, surtout à cause de:ce fait que, pendant son séjour en Angleterre, l'artiste a écrit et publié à. Londres un grand nombre de morceaux de chant sur paroles anglaises, morceaux dont la liste exacte et complète est malaisée a produire. Voici cependantla nomenclature la plus étendue qui ait encore été faite désœuvrés de H. Gou»