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Titre : Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. T. 1, Aaron-Bohrer / par F.-J. Fétis,...

Auteur : Fétis, François-Joseph (1784-1871). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot (Paris)

Date d'édition : 1866-1868

Sujet : Musiciens

Sujet : Musique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304321593

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 8 vol. ; in-8

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Description : Bibliographie

Description : Biographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k697171

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-G-7168

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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intelligence, amateur éclairé «le» arts, et plein de générosité, il récompensa magnifiquement l'hommage de six quintette» pour le piano dédiés à la nation française que Boccherini mit sous «on patronage, et douze autres quintette* paradent violons, deux altos et violoncelle, belles compositions, les seulee qu'il a écrites en ce genre, et qu'il dédia à son nouveau protecteur. La mauvaise fortune qui avait poursuivi l'illustre artiste pendant la plus grande partie de sa vie vint encore le visiter alors; car Lucien Bona- parte fut bientôt rappelé à Paris, et avec lui disparurent les ressources momentanée* dont Boccberinl avait joui peu de temps. Une seule lui restait dans le marquis de Beaavente, dont il avait fait la connaissance vers 1796, et qui, amateur passionné de guitare, lui avait demandé descompositfonsavec une partie obligée pour cet instrument. Satisfaisant à cette demande, Bocclierfnl avait arrangé de cette manière nn assex grand nombre de ses anciens ouvrages mais tant cela avait nn terme, et le* besoins d'une famille n'en ont. pas. Parvenu la vieillesse,, et envia», géant avec effroi le sort qui lui était réservé pour «es dernières années, Boccherini avait songé à quitter l'Espagne pour la France, certain qu'il était âf trouver à Paris Je la sympathie et des ressources pour son talent mais pour faire une longue route avec une famille, il fallait de l'argent qu'il n'avait pas. Mm« Gail le vit è Ma. •Irid, dans un voyage qu'elley fit en 1803. N'ayant «tors qu'une seule chambre pour son logement ̃ t celui de toute sa famille, troublé dans ses tra. vaux par le bruit que faisaient incessamment sea enfants, il avait imaginé de taire construire une c'spèee d'appentis en beis, où il se retirait au moyen d'une échelle, lorsqu'il voulait travailler en repos. Néanmoins sa gatté ne l'avait point 1 abandonné. Heureux par l'art qu'il aimait avec passion, quoiqu'il ne lui procurât pas même ra Espagne les jouissances de l'artiste, c'est-àdire celles de l'amour-propre; travaillant pour lui-même, sans autre but que celui de se plaire n ce qu'il faisait et de procurer un morceau de pain à sa famille, il avait conservé l'active imagination de la jeunesse, et tous ses maux étaient oubliés dès qu'il pollvalt se livrer en liberté a ses iaspirations. Doné d'une douceur inaltérable, jamais il ne montrait le moindre mouvement d'impatience contre la mauvaise fortune. Telle était dallieura sa probité délicate, que, dans cette triste position, il refusa cent louis qae Mme Gail était chargée de lui offrir poar son Stabat, parce que ce morceau lui avait été demandé par une autre personne qui ne le lui payait que soixante piastres (environ 380 francs). Cependant les

dernières années de sa vie turent remplieR par im travail ans reiache, devenu pénible pour un vieillard, et si mai payé, que l'indigence de l'artiste était extrême lorsqu'il expira, le 28 mai (806, à t'ege de plus de soixante-cinq ans, suivant l'acte de décès inscrit dans les registres de la paroisse SainkJuste, & Madrid. On a dit que la cour et les grands honorèrent ses funérailles; mais, d'après les renseignements que s'est pro. enrés M. Picquol, son convoi se fit au contraire sans pompe, et ne fut accompagné que d'un petit nombre d'amis dévoués.

Boccherini avait été marié deux fois. Il ne fut pas plus beureux comme père et comme époux qu'il ne l'était comme artiste car il eut le mal.heur de perdre deux filles déjà grandes, et sa seconde femme mourut à ses côtés, frappée d'apoplexie foudroyante, Tons Ma autres enfants l'ont suivi dans la tombe. Le dernier, don José, archiviste du marquis Séralbo, est décédé en 1847, laissant on fils, don Ferdinando Boccherini, professeur à l'académie des arts de Madrid, qui a fourni à M. Picquot quelques renseignements sur son illustra aïeul,

Jamais compositeur n'eut plus que Boccherini i le mérite de l'originalité ses idées sont tout Individuelles, et ses ouvrages sont si remarquables sous ce rapport, qu'on serait tenté de croire qu'il ne connaissait point d'autre musique que la sienne. La conduite, le plan de ses compositions, leur système de modulation, lui appartiennent en propre comme les idées raélodi<| ues. Admirable par la manière dont il sait suspendre l'intérêt par des épisodes inattendus, c'est toujours par des phrases du caractère le plus simple qu'il produit l'effet le plus vif. Ses pensées, toujours gracieuses, souvent mélancoliques, ont un charme inexprimable par leur haiveté. On a souvent reproché à Boccherini de manquer de force, d'énergie c'est ce qui a fait dire au vloloniste Puppo que ce compositeur était la femme de Haydn; cependant plusieurs de ses quinletti sont empreints d'un caractère de passion véhémente. Son harmonie, quelquefois incorrecte, est féconde en effeta piquants et Inattendus. Il fait souvent usage de Punisson, ce qtll réduit parfois son quintette à un simple duo; mais, dans ce cas, il tire parti de la différence des timbres avec une adresse merveilleuse, et ce qui serait un défaut chez un autre, devient chez lui la source de beautés qui lui sont propres. Ses adagios et ses menuets sont presque tous délicieux ses finales seules ont vieilli. Chose siagu. lierai avec un mérite si remarquable, Boccherini n'est connu maintenant qu'en France. L'AI. lemagne dédaigne fa simplicité naïve, et l'opi-