Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 357 à 357 sur 522

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. T. 1, Aaron-Bohrer / par F.-J. Fétis,...

Auteur : Fétis, François-Joseph (1784-1871). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot (Paris)

Date d'édition : 1866-1868

Sujet : Musiciens

Sujet : Musique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304321593

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 8 vol. ; in-8

Format : Nombre total de vues : 522

Description : Bibliographie

Description : Biographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k697171

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-G-7168

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 69%.


daine Inspiration, que pour satisfaire aux conditions d'un plan médité. les onvrages faite dans cette direction des idée* de l'artiste coin. posent la troisième période de sa vie, et sa dernière manière. Cette maniera se fait déjà remarquer dans la «ymphonie en la, dans le triode piano en j) bémol («uvre 97), et dans les cinq dernières sonates de piano, beaux ouvrages la somme des qualités l'emporte sur les défauts elle arrive a son dernier terme dans la grande messe en rd, dans les dernières ouvertures, dans la «ymplionie avec chœur, et surtout dans les quatuors de violon (œuvres 127, 130, 131, 132 et 135).

Ainsi qu'on vient de le voir, le* productions de Beethoven se partagent en trois classes qui marquent autant de directions particulières de son esprit. Beethoven n'estimait pas les ouvrages de la première; il n'aimait pas qu'on en parlât avec éloge, et croyait de bonne foi que ceux qui les vantaient étaient dea ennemis qui n'agissaient ainsi que dans le dessein de déprécier les autres. Une telle disposition d'esprit a'est pas sans exemple parmi les grands artistes, quand ils s'éloignent de la jeunesse. Nonobstant son opinion à cet égard iln'en est pas moins vrai que beau- coup d'ouvrages appartenant à la première pé- riodede la vie artistique de Beethoven renferment d'admirables beautés. Les compositions de la seconde période sont celles ou le grand musicien a montré la plus grande force d'invention réunie a la connaissance la plosétenduedes belles formes de l'art. Cette période s'étend depuis l'œuvre 55 jusqu'à l'œuvre 92. Au commencement de la troisième période, sa pensée éprouva une der.nière transformation, qui alla se développant de plus en plus jusqu'à son dernier ouvrage. Plus il avançait dans cette nouvelle carrière, plus il cherchait à faire entrer dans son art des choses qui sont hors de son domaine, et pins le souve- nir de l'objet intime de cet art s'affaiblissait en lui. L'analyse que j'ai faite avec soin des œu- vres 127 à tss, w'a démontré que dans ces dernières productions les nécessités de l'harmonie s'effaçaient dans sa pensée devant des considérations d'une autre nature. On le lui a reproché quelquefois vers la jn de sa vie dans des critiques qui parvenaient jusqu'à lui on dit qu'alors il s'écriait en se frottant les mains « Oui, « ont, ils s'élonnent et n'y comprennent rien, « pareequ'ils n'ont pas trouvé cela dans un livre « de basse générale! » Dans un autre temps, il défendait avec énergie les doctrines de ces livres dYc<}|e;car$esétnde8 sont remplies d'expressions de confiance dans les règles qu'on y trouve. Ces deux opinions si différentes représentent deux

systèmes contraires, et renferment tonte l'histoire de la transformation du génie de Beethoven. M. Oulibichcff, dont le goût se révoltait contre les productions de cette dernière période de la vie du grand artiste, et qui fait, dans son livre, une analyse juste, mais dure, de certains passages, n'hésite pas a donner une autre cause aux égarements de son génie suivant lui, ils provie»nent uniquement de l'affaiblissement de sn» faI cultes, occasionné par des chagrins domestiques et des préoenpations d'affaires qui avaien porté chez lui jusqu'à l'excès l'agitation nerveuse. Il ne craint pas de déclarer Beethoven tombé «oui l'empire d'une hallucination. Dans le récit fait par Rellstabt de Berlin, d'une visite qu'il fit à cet homme extraordinaire dans ses dernières i années, il exprime aussi l'opinion que sa puissante organisation avait reçu de graves atteintes et n'était plus que la dégénération de son état primitif.

Ce qui distingue les compositions de ce grand homme, c'est la spontanéité des épisodes par lesquels il suspend dans ses beaux ouvrages fintérêt qu'il afaltnaltr*, pour lui en substituer un autre aussi vit qu'inattendu. Cet art lui est particulier, et c'est à lui qu'il est redevable de ses plus beaux snccès. Ëtrangera en apparence à la pensée première, ces épisodes occupent d'abord t'attention parleur originalité puis, quand l'effet de la surprise commence à s'affaiblir, le eqmpoi «iteur sait les rattacher à l'unité de son plan, et fait voir que, dans l'ensemble de sa composition, la variété est dépendante de l'unité. Beethoven joignait à cette rare qualité le sentiment Intime de TelTet d'une instrumentation qui ne ressemble à celle d'aucun autre auteur. Personne n'a pos. sédé aussi bien que lui l'art de remplir l'orchestre et d'opposer des sonorités à d'antres sonorités. De là vient que l'effet de ses grands ouvrages surpasse en puissance tout ce qu'on avait fait avant lui.

Quelle que soit la divergence d'opinions sur les ouvrages des diverses périodes de la vie de Beethoven, il est un point sur lequel tout le monde sera éternellement d'accord c'est que l'auteur de cas ouvrages mérite d'être compté au nombre des plus grands artistes et de ceux qui par leur talent ont le plus contribué au développement de leur art. Il eut un de ces rares génies qui dominent toute une époque et lui im- priment une direction caractéristique dans l'art qu'ils cultivent .La grandeur, la force poétlqnesont ses attributs. Il n'eut pas comme Mozart l'ahon. dance d'idées qui déborde de toutes parts; sa pensée s'élaborait lentement, laborieusement, et ses thèmes, mime ceux qui se présentonUou»