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Titre : Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. T. 1, Aaron-Bohrer / par F.-J. Fétis,...

Auteur : Fétis, François-Joseph (1784-1871). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot (Paris)

Date d'édition : 1866-1868

Sujet : Musiciens

Sujet : Musique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304321593

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 8 vol. ; in-8

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Description : Bibliographie

Description : Biographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k697171

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-G-7168

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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juner use nouvelle composition à quatre main» avec son élève Ries. Ils avaient déjà commencé l'exécution de ce morceau, lorsque la jeune comte de P. placé à l'entrée da salon, troubla le silence su parlant à une dame. Après quel. que* efforts inutiles du maître de la maison pour faire cesser cette conversation, Beethoven, arrêtant les mains de Ries sur le clavier, se leva brusquement, et dit assez haut pour être entendu de tout le monde r Je ne jouerai pas de« vant de semblable» pourceaux (Fur tolche « Sebweinespieekhnkht). On peut imaginer la rumeur causée par une telle incartade I Tout autre que Beethoven eût été mis dehors par les valets; mais l'admiration pour son génie lit taire l'indignation et l'indulgence fut seule écoutée. Quand le ealme fut rétabli, on pria Beethoven de reprendre sa place au piano, il s'y rerasa obstinément. Ries fut alors Invité à jouer une sonate; mois Beethoven lui défendit de toucher une seule note, et tous deux se retirèrent.

Les explosions de la colère de Beethoven étaient fréquentes dus les répétitions et même dans les concerts où il faisait essayer ses ouvrages nonveaux. Il était cher d'orchestre assez médiocre, et n'Indiquait pas toujours bien la mesure, parce que, préoccupé de méditations sur l'effet qu'il avait voulu produire, il suspendait quelquefois l'action de son bras sans le remarquer. Dans un concertit faisait exécuter pour la première fois sa fantaisie pour piano avec orchestre et cliœor, la clarinette fit une faute elle fut d'autant plus sensible, que peu d'Instruments se faisaient entendre. Beethoven se leva aussitôt en furenr, et se, tournant vers l'orchestre, adressa aux musiciens des injures qui furent entendues de tout l'auditoire. Recommençons, s'écria-t-il d'une voix tonnante interdit, fasciné par te regard et par la voix du mettre, l'orchestre obéit Cette fois, l'exécution fut Irréprochable. et le succès fut complet. Le concert terminé, les artistes de l'orchestre s'assemblèrent en tamulte et décidèrent qu'ils refuseraient désormais leur concours à Beethoven pour ses concerts. Toutefois lenr ressentiment ne fut pas de longue dorée; car Beethoven ayant terminé une nouvelle composition peu de temps après, le désir de l'entendre et le sentiment de l'art l'emportèrent sur la rancune des musiciens, qui s'empressèrent de l'exécuter sous la direction da mettre.

Beethoven avait le cœur bon, généreuxet porte à l'obligeance. Simple, naïf, il était complètement étranger toute manœuvre, soit pour faire valoir «es ouvrages, soit pour nuire aux autres artistes;

car il avait autant de justice que de noblesse dans l'âme, et l'on peut alarmer que la pensée d'une action mauvaise envers quelqu'un n'ett jamais entrée dans son esprit. Il avait d'ailleurs un défaut qui n'est pas celui des méchants; car il était distrait. On cite des traits fort plaisants de ses distractions en voici un qui m'a été rapporte à Vienne par des témoins oculaires.

Il entre un jour chez un restaurateur pour y dlner, s'assied près d'une table, prend la carte des mets du jour, et la psrcourl pour y choisir quelque chose. Pendant ce temps, une idée musicale le saisit il prend son crayon, retourne la carte sur laquelle II trace des portées de musique, puis écrit la pensée qui le préoccupe et reste plongé dans une profonde méditation. Enfin il sort de sa rêverie, prend la carte et la met dam sa poche puis il demande au garçon ce qu'il doit. Monsieur, vous ne devez rien, car vous n'avez pas dîné. Vous croyez que je n'ai pas dîné? –Non, assurément. Eh bien, donnezmol quelque chose. –Que désirez-vous ? Ce que vous voudrez.

La constitution physique de Beethoven était robuste. Sa taUle était moyenne, et la charpente osseuse de ses membres offrait l'image de la force. Jamais il n'avait été malade, et jamais il n'aurait eu besoin de médecin, ai l'infirmité qui attaqua chez lui t'organe de l'orna ne t'avait obligé de se confier à leurs soins. Cependant, vers les dernières années de sa vie, m vigoureuse organisation s'altéra. visiblement, et bientôt, il ne fut plus possible de ne pas apercevoir des symutâmesd'liydropisie qui, se produisant à des époques plus rapprochées, finirent par ne laisser aucun espoir de conserver la vie au grand artiste. Vers la fin de.1820, le mal devint plus grave. Les désordres du neveu deBeethoven lui avaient fait Intimer par la police de Vienne la défense d'habiter dans cette ville. Résolu de faire entrer ce jeune homme dans un régiment, l'illustre compositeur quitta la campagne, te 2 décembre, pour suivre les détails de cette affaire; mais, arrété dans sa route par le mauvais temps, il fut obligé de passer la nuit dans une misérable auberge oit il rut saisi d'un rhum violent. L'inflammation des poumons devint très-ardente, et lorsque le malade arriva a Vienne. sa situatioa était telle que tous ses amis prévirent le. malheur dont ils étaient menacés. A peine la.toux eut-elle cessé, qu'il fallut avoir recoura & de douloureuses opérations pour liiydropisie elles affaiblirent rapidement les forces de Beethoven, et le 26 mars 1827, ce grand homme expira, à six heures du malin. Malgré ou vives souffrances, il montra