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Titre : Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique. T. 1, Aaron-Bohrer / par F.-J. Fétis,...

Auteur : Fétis, François-Joseph (1784-1871). Auteur du texte

Éditeur : Firmin-Didot (Paris)

Date d'édition : 1866-1868

Sujet : Musiciens

Sujet : Musique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb304321593

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 8 vol. ; in-8

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Description : Bibliographie

Description : Biographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k697171

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-G-7168

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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« berté précieuse. C'eut là que l'intéressante ri- valtté fie» deux athlètes procura souvent de « vive» jouissances à une société nombreuse, mats choisie. Cliaeun d'eux y apportait ses « compositions les plus nouvelles i chacun d'eux « »'j abandonnait aans réserve aux Inspirations « de sa verve en.trala8llte quelquefois lia se ̃ mettaient en mime temps à deux pianos, et « improvisaient alternativement sur an thème « réciproquement donné, ou bien il» exécutaient « à quatre mains nn caprice, qui, si l'on eût pu « l'écrire a mesure qnlls le composaient, aurait » obtenu «an» doute une longue existence. « Sous le rapport de l'habileté mécanique, il « eftt été difficile, impossible peut-être, d'adju« ger la palme & l'un des rivaux s cependant la « nature avait traité bien favorablement Wœlfl, « en loi donnant des mains d'une grandeur si « prodigieuse qu'il atteignait des dixièmes aussi « facilement que d'autre» peuvent embrasser des « octaves, et qu'il pouvait exécuter des deux « mains de longs passages à cet intervalle, avec « la rapidité de l'éclair. Dans la fantaisie, Bee« tltdven annonçait, dès lors son penchant au « sombre et au mystérieux. Quelquefois il se « plongeait dans une large et puissante harmonie, ̃ et alors II semblait avoir dit adien à la terre; ¡ « son esprit avait brisé tous ses liens, secoué « tonte espèce de joug; U s'élevait triomphant « dans lu régions de l'air. Tout à coup son jeu « bruisjalt, semblable &nne cataracte écumante t « et l'artiste forçait «in Instrument è rendre des « sons étranges; pub il redevenait calme, n'ex« bâton* plus que des soupirs, n'exprimant plus que la tristesse enfin, son Ame reprenait l'es« sor échappant à toutes les passions humai< nés, pour aller chercher là-haut de pures con.« Dotations et s'enivrer de pieuses mélodies. » Dans l'année 1800, une autre occasion de ri.valité fut présentée» Beethoven par Steibelt qui se trouvait à Tienne, après avoir parcouru l'Allemagne. On rapporte à w sujet l'anecdote suivante. Dans une soirée musicale donnée par le comte de Frieo, Beethoven joua son grand trio en si bémol (œuvre 11") pour i&no, clarinette et violon* celle, encore inédit, et qu'il a dédié à la comtesse de Thun puis Steibelt, invité à se foire entendre, exécuta un de ses quintettes pour piano, deux violona, alto et basse, et dans une Improvisation lit entendre son tremoto qui était dans sa nouveauté et qui produisit beaucoup d'effet. Pressé de iouer après lui, Beethoven s'y refusa. Huit jours après il y eut une autre réunion chez le comte de Fries. Après., y avoir exécuté avec beaucoup de Kuccès un second quintette, Steibeit y flt entendre une fantaisie brillante sur le thème

des variatlorls do trio que Beethoven avait joué dana la séance précédente. Blessés de ce procédé, les amis du compositeur le pressèrent pour qu'il en tirât une satisfaction digne de lui. Le mécontentement qu'avait éprouvé l'homme da génie le fit céder sans peine à ce qu'on lui demandait. En se dirigeant vers le piano, il enleva du pupitre du violoncelliste la partie de basse du quintette do Steibelt qui venait d'être exécuté et la plaça devant lui; puis II en joua quelques notes avec un seul doigt, et sur ce thème informe il déploya par degrés toutes les ressources de sa puissante Imagination. sublimes inspirations auxquelles il s'éleva furent telles, que Steibelt, anéanti sous ces traits de génie s'esquiva sans attendre la fin. Après cette épreuve, il évita toujours la présence de Beethoveu, et lorsqu'il fut Invité à se faire entendre dans les salons il n'accepta que sous la condition que ce maître n'y serait pu. Au surplus, si 181 amateurs de la haute société montraient peu de discernement en plaçant en quelque sorte sur la même ligne Beethoven et Stelbelt, il n'en était pas de même du public et surtout des musiciens car a cette même époque les deux artistes donnèrent chacun un concert dont te correspondant de la Gatelte générale de musique de Lelpsick rend compte dans le n* du t&octobre 1800. On y voit que Steibelt ne satisfit que médiocrement les connaisse»», tandis que.le concert de Beethoven saisit tout l'auditoire d'une profonde admiration. Certes ce sentiment était bien justifié, non-seulement par le talent d'exécution, mais par l'importance des ouvrages inédits qn'ily y fit entendre. Ce fat dans ce concert qu'on entendit pour la première fols son second eoncerto de piano (en « bémol), son grand septuor (œuvre 20), et sa première symphonie (en ut) k enfin, il y Improvisa une grande fantaisie toute d'invention.

QueUe que fût la puissance d'imagination de Beethoven à cette époque, son originalité ne s'était point encore entièrement caractérisée, parce qoe, placé comme il l'était sous l'empire d'une admiration sans bornes pour les ouvrages de Moxart, Il subissait & son insu l'influence de ce penchant et contenait l'élan de son individualité dans la limites posées par le pot exquis de son modèle. Cet entraînement à l'imitation qui se manifetedanslê gtfnie le plus audacieux est moins rare qu'on ne peu. t l'aurore du tatent. C'8It sans doute à la conviction de cet entraînement où U s'était trouvé dans les ouvrages qui viennent d'être cités et dans ses premiers quatuors r qu'il faut attribuer le dégoût que montrait Beethoven, vera la fin de as vie, pour ces productions. Un artiste, qui le visita en 1823 nous apprend