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Titre : Cinq-Mars, ou Une conjuration sous Louis XIII / Alfred de Vigny

Auteur : Vigny, Alfred de (1797-1863). Auteur du texte

Éditeur : A. Lemerre (Paris)

Date d'édition : 1887

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31577821p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (462 p.) : fac-similé ; in-16

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Description : Collection : Bibliothèque contemporaine

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k68870h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-41067

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Je ne ° pense pas qu'il se rencontre dans l'histoire un fait qui soit plus propre que le jugement d'Auguste de Thou à déposer contre liens fatale idée, en cas que le mauvais génie de la France voulût jamais que la proposition fût renouvelée d'une loi de non-révélation.

Comme rien n'inspire mieux les réponses les plus sûres et ne les présente avec de plus nettes expressions qu'un danger extrême chez un homme supérieur, je vois que dès l'abord M. de Thou alla au .fond de la question de droit C de possibilité avec sa raison, et au fond de la question de centimcnt et l'honneur avec.son noble cœur; écoutons le

Le .jour de sa confrontation avec M. de Cinq-Mars il dit « Qu'après avoir beaucoup considéré dans son esprit, sçavoir, s'il devoit déclarer au Roy (le 'voyant tous les :jours au camp de Perpignan) la cognoissance qu'il avait eue de ce traité, il résolut en luy-mesme pour plusieurs raisons de n'en.point parler. 1° II eût fallu se rendre délateur d'un crime d'Estat de Monsieur, frère ,unique dn Roy, de Monsieur de Bouillon et de Monsieur le Grand, qui estoienl tous beaucoup plus puissants et plus accrédités que luy, et qu'il y avoit certitude tpi'il succomberait en cette action, dont il u'aant aucune preuve pour le vérifier. je n'aurois pu citer, dit-il, le tesmoignage de Fodtrailles, qui estoit absent, et Monsieur te Grand auroit peut-être nié alors qu'il m'en eust parlé. j'aurais ,donc passé pour un calomniateur, et mon honneur, qui me,sera toujours :plus cher que ma propre vie, estoit perdu sans ressource. »

3° Pour ce qui regarde M. le Grand, il ajoute ces paroles déjà fidèlement rapportées (p. 408) et d'une beauté incomparable par leur simplicité antique, j'oserai presque dire êvaugélique

« II m'a cru son amy unique et fidéle, et je ne l'ai pas1 voulu trahir. » Qnelleque puisse être l'entreprise secrète que.l'on suppose, ou contre une tête couronnée, ou contre la constitution d'un État démocratique, ou contre les corps qui représentant une nation; quelle que soit la nature .de l'exécution du complot, ou assassinat, ou expulsion à main armée, ou émeute du peuple, ou corruption ou soulèvement de ;troupes soldées, la situation sera la même entre le conjuré et celui qui aura reçu sa confidence. Sa première pensée sera la perte .irréparable, éternelle, de son honneur et de son nom, soit comme calomniateur s'il ne donne pas de preuves, soit comme lâche délateur s'il les doni;c puni dans le premier cas par des peines infamantes., puni dans le second par la vindicte publique, qui Je montre Liu doigt tout souillé du sang de ses amis.

•Ce premier motif de silence, lorsque M. de Thou daigna l'exprimer, je crois que ce fut pour.se mettre à la portée des esprits qui le jugeaient et pour entrer dans le ton général du procès et dans les termes précis des lois, qui ne se supposent jamais faites que pour les :tmes les plus basses, qu'elles circonscrivent et pressent par des barrières grossières et une nécessité inexorable et uniforme. Il dénaontre qu'il n'eât pas pu eue délateur quand même ii l'eût Voir Interrogatoire et confrontation £12 septembre 1642). Journal de M. le Cardinal-duc, écrit de sa main (p. 190).