vers la prison, se retirait de la fenêtre comme pour reprendre des forces, puis, soutenue par les'autres, reparaissait et ouvrait les bras, ou posait la main sur son coeur.
Cinq-Mars reconnut sa mère et sa famille, et ses forces le quittèrent un moment. II pencha la tête sur le sein de son ami, et pleura.
« Combien defois me faudra-t-il donc mourir ? dit-il. Puis, répondant du haut de la tour par un geste de sa main à ceux de sa famille:
« Descendons vite, mon père, répondit-il au vieil abbé; vous allez me dire au tribunal de la pénitence, et devant Dieu, si le reste de ma vie vaut encore que je fasse verser du sang pour la conquérir. »
Ce fut alors que Cinq-Mars dit à Dieu ce que lui seul et Marie de Mantoue ont connu de leurs secrètes et malheureuses amours. « II remit à son confesseur, « dit le P. Daniel, un portrait d'une grande dame tout « entouré de diamants, lesquels durent être vendus, « pour l'argent être employé eri œuvres pieuses. » Pour M. de Thou, après s'être aussi confessé, il écrivit tone lettre. « « Après quoi (selon le récit de son « confesseur) il me dit Voilà la dernière pensée que je « veux avoir pour ce monde partons en paradis. Et, se « promenant dans la chambre à grands pas, il récitait à « haute voix le psaume Miserere met,. Deux, etc., avec « une ardeur d'esprit incroyable, et des tressaillements « de tout son corps si violents qu'on eust dit qu'il ne « touchoit pas la terre et qu'il aloit sortir de luy-. « mesme. Les gardes étoient muets ce spectacle, qui « les faisoit tous frémir de respect et d'horreur. » • Cependant tout était calme le 13 du même mois de v septembre 1643 dans là ville de Lyon, lorsque, au grand ëtorinërhent de ses habitante, on vit ̃AhiyWj tîèj • Voir ta <opîe de cette lettre fi Mm° la princesse do Gi'imftife, .feus les notes ftlafiii du volume, .< ̃ V