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Titre : Cinq-Mars, ou Une conjuration sous Louis XIII / Alfred de Vigny

Auteur : Vigny, Alfred de (1797-1863). Auteur du texte

Éditeur : A. Lemerre (Paris)

Date d'édition : 1887

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31577821p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (462 p.) : fac-similé ; in-16

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Description : Collection : Bibliothèque contemporaine

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k68870h

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-41067

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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chant du mur de manière à y coller sa botte, il souleva la jalousie d'une fenêtre du rez-dc-chaussée, faite en forme de herse, comme on en voit encore dans quelques vieux bâtiments.

Il était alors plus de minuit, et la lune s'était cachée. Tout autre que le maître de la maison n'eût jamais su trouver son chemin par une obscurité si grande. Les tours et les toits ne formaient qu'une masse noire qui se détachait à peine sur le ciel un peu plus transparent; aucune lumière ne brillait dans toute la maison endormie. Cinq-Mars, caché sous un chapeau à larges bords et un grand manteau, attendait avec anxiété. Qu'attendait-il? qu'était-il revenu chercher? Un mot d'une voix qui se fit entendre très bas derrière la croisée

« Est-ce vous, monsieur de Cinq-Mars ?

Hélâs qui serait-ce? Qui reviendrait comme un malfaiteur toucher la maison paternelle sans y rentrer et sans dire encore adieu à sa mère ? Qui reviendrait pour se plaindre du présent, sans rien, attendre de l'avenir, si ce n'était moi ? »

La voix douce se troubla, et il fut aisé d'entendre que des pleurs accompagnaient sa réponse « Hélas Henri, de quoi vous plaignez-vous? N'ai-je pas fait plus et bien plus que je ne devais ? Est-ce ma faute si mon malheur a voulu qu'un prince souverain fût mon père? Peut-on choisir son berceau ? et dit-on « Je naîtrai bergère ? » Vous savez bien quelle est toute l'infortune d'une princesse on lui ôte son coeur en naissant, toute la terre est avertie de son âge, un traité la cède comme une ville, et elle ne peut jamais pleurer. Depuis que je vous connais, que n'ai-je pas fait pour me rapprocher du bonheur et m' éloigner des trônes Depuis deux ans j'ai lutté en vain contre ma mauvaise fortune,, qui, me sépare de vous, et contre vous, qui me détournez de mes devoirs. Vous le savez bien, j'ai désiré qu'on me

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lutions! J'aurais peut-être béni le coup qui m'eût ôté