dix ans, j'étais naturaliste, comme presque tous les « jeunes M d'alors. Zola nous avait grisés non par son succès à vingt ans, quand on a le cœur sain, on pense si peu au succès 1 » mais par la vigueur de son talent encore contesté, par la crânerie de l'attitude qu'il opposait aux injustes attaques qui pleuvaient sur lui. Nous avions admis d'enthousiasme les raisonnements par lesquels il rattachait son esthétique particulière à celle de Balzac, de Flaubert et de Goncourt, nos maitres préférés parmi ses aînés, et nous rêvions la constitution d'une Ecole, oui, d'une Ecole qui aurait eu ses batailles et ses victoires, sa première d'Hernani, son général et ses