des pas qui nous retardaient au lieu de nous avancer. )' C'est alors que nous avons rencontré des gens bien dr~!es, qui se disaient égyptiens, et qui nous ont dit d'aller avec eux en. Poitou, si nous savions faire quelque chose. Ma mère sait très-bien chanter en arabe, et n)ui, je sais un peu jouer du tympanon et de la guiterne des Pyrénées. Je vous en jouerai tant que vous voudrex. Ces gens-la ont trouvé que nous en savions assez. Ils n'étaient pas mauvais pour nous, et il y avait avec eux une petite Morisque appelée Pilar que j'aimais beaucoup, et un garçon plus grand, La Fiëche, qui était Français, et qui m'amusait avec ses grimaces et ses histoires. Mais ils étaient presque tous voleurs, et cela faisait de la peine à ma mère de les voir si gourmands et ci paresseux.
a C'est pourquoi eUe me disait tous les jours e !i nous faut quitter ces gens-là, qui ne valent rien.
C'est hier que nous les avons quittés, parce que. Parce que?. dit le marquis.
C'est une chose que ma mère Mercédès vous dira peut-être plus tard, quand eUe aura prié Dieu de lui faire connaître la vérité. C'est comme ça qu'elle m'a dit, et je n'en sais pas davantage, a
Toutes choses entendues, dit el marquis en sa levant, voilà des gens dont je fais grand cas, et que je veux voir bien traiter et bien soigner en mon logis, jusqu'à ce qu'il leur plaise de me faire savoir en quoi je peux les aider davantage. Mais ne m'avais-t~ pas dit, fidèle Adamas, que cette Mercédès avait une lettre pour M.deSuuy?
Oui, oui! s'écria Mario. C'est le nom qui est sur h lettre de M. Anjorrant.