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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1936-07-15

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 15 juillet 1936

Description : 1936/07/15 (Numéro 14496).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k660589c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/01/2011

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APRÈS L'ASSASSINAT DE M. CALVO SOTELO' L'état d'alarme est proclamé' dans la province de Mad rid LES CORTÈS SONT SUSPENDUES

Madrid, 14 juillet. Le gouverneur civil de la Province a »it placarder une proclamation dans laquelle il annonce que les autorités appliqueront rigoureusement les mesures que prévoit la loi de l'ordre public lorsque l'état d'alarme est proclamé, comme c'est le cas actuellement.

Le président suspend les Cortès MADRID, 14 juillet. Usant de ses prérogatives, M. Azana, préadent de la République, a suspendu sine die les séances des Cortès.

L'autopsie de M. Calvo Sotelo a été pratiquée hier

Madrid, 14 juillet. De l'enquête des experts, il résulte que M. Calvo Sotelo aurait été blessé l'intérieur du car ayant servi à son enlèvement, et qu'il aurait été tue sur le marchepied. Les médecins ont procédé à l'autopsie en présence du docteur Albinana, député monarchL'e. chef du parti nationaliste. Aussitôt après, le corps a été transporté dans la chapelle ardente aménagée à la morgue même du cimetière.

Un journal monarchiste

est suspendu

MADRID, 14 juillet. Le journal du soir La Epoca, organe monarchiste, a été suspendu sine die par ordre gouvernemental pour n'avoir pas tenu compte des instructions de la censure en ce qui concerne les informations relatives au meurtre de M. Calvo Sotelo.

Une permanence anarchiste est fermée

Madrid, 14 juillet. Le gouvernement a fait procéder à la fermeture des permanences de la C. N. T. (Confédération Nationale du Travail), de nuance ar.archo-syndicaliste.

UN MANIFESTANT

EST TUÉ PAR DES GARDES MADRID. 14 juillet. A Villarrubia de Los Ojos, les gardes municipaux ayant surpris une réunion clandestine d'éléments de droite, tentèrent d'arrêter les manifestants. Ceux-ci résistèrent et des coups de feu furent échangés.

Le père du chef de la section lociWe du parti monarchiste (Rénovation espagnole) a été tué.

Un socialiste est tué

au cours d'une fusillade

Madrid, 14 juillet. A Ciguenza. des fascistes ont tenté de pénétrer de force à la Maison du Peuple. Une vive fusillade s'est engagée, au cours de laquelle un socialiste a été tué. Plusieurs arrestations ont été opérées. Grève générale

à Carthagène (Espagne)

CARTHAGENE. 14 juillet. L'Union générale des travailleurs (socialistes) et la confédération nationale du travail LE TOUR DE FRANCE L'étape

Aix-les-Bains-Grenoblé

est gagnée par le Hollandais Middelkamp

Théophile MIDDELKAMP

le vainqueur de la 7' étape

du Tour de France

(Anarcho Syndicaliste), ont déclaré la grève générale par sympathie pour les ouvriers des canaux d'irrigation en grève depuis plusieurs jours.

Des bagarres entre grévistes font un mort

et trois bleesée graves

MADRID, 14 juillet. Des incidents ont éclaté sur des chantiers du faubourg de Cuatro-Camino, entre grevistes et non-grévistes de la construction. On compte un mort et trois blessés graves, dont l'un est dans un état désespéré.

LA SIXIÈME TRANCHE DE LA LOTERIE NATIONALE A ÉTÉ TIRÉE HIER

A LA BAULE

C Le numéro 868.920 gagne 3 millions de francs. s Les numéros suivants ga- gnent chacun 1 mi!*ion } 148.927 63.727 511.004 896.523 1.072.293 718.436

Les numéros suivants ga- gnent chacun 500.000 frs 358.685 33.465

214.276 403.242

731.631 738.550

Les numéros finissant par

0.235 gagnent 100.000 frs. Les numéros finissant par

{ 4.654 gagnent 50.000 frs. Les numéros finissant par

0.552 gagnent 25.000 frs. Les numéros finissant par

2.263 gagnent 25.000 frs. Les numéros finissant par

502 gagnent 10.000 frs.

Les numéros finissant par

51 gagnent 1.000 frs.

Les numéros finissant par

9 gagnent 100 frs.

(Voir en « Chronique régionale ».) Une mère de cinq enfants avait empoisonné son mari Elle a été pendue

hier matin, en Angleterre Loicdres, 14 juillet. Mme Bryant, mère de cinq enfants, condamnée à la peine de mort pour avoir empoisonné son mari a été pendue ce matin à la prison d'Exeter.

En Angleterre, Il est de règle que le souverain n'use pas de son privilège de grâce en faveur d'une personne condamnée mort pour empoisonnement.

IL PLEUT DES POISSONS AU MEXIQUE

Mrauoo, 14 juillet. Les habitants d'Aguas Calientes ont vu un phénomène extraordinaire se produire après une longue sécheresse, une pluie d'une violence inouïe s'est abattue sur la ville, Jonchant le sol d'une quantité de poissons vivants. On suppose qu'il s'agit d'une trombe marine.

Les vacances parlementaires Paris, 14 juillet. Onannonce que le Parlement pourrait partir en vacances le 1" août.

Toutefois, le Président du Conseil ne lirait pas le décret de clôture; les Chambres s'ajourneraient aine die. M. Alvorno de Albornoz nouvel ambassadeur

d'Espagne à Paris

Madrid, 14 juillet. Le président de la République a signé le décret nommant M. Alvaro de Albornoz ambassadeur à Parti.

LA FÊTE NATIONALE DU 1 JUILLET A ETE CÉLÉBRÉE? Â PARIS ET EN PROVINCE AVEC FERVEUR ET ENTHOUSIASME Le matin, les Parisiens oinrent assister en foule a un imposant défilé des troupes et des armes motorisées

L'APRÈS-MIDI, LE FRONT POPULAIRE DÉFILA DE LA BASTILLE A LA PLACE DE LA NATION OU DES ORATEURS HARANGUÈRENT LA FOULE

PARIS, 14 juillet. (De notre rédaction parisienne.) Ce n'est pas céder S une vieille habitude de langage ou au désir d'exhumer périodiquement des formules traditionnelles que de constater que rarement la manifestation vraiment nationale qu'est la revue du 14 jujjlet.fut plus brillante, plus révélatrice aussi du véritable sentiment populaire que celle à laquelle nous ve- nons d'assister.

Jamais, croyons-nous, depuis celle qui suivit immédiatement la victoire de 1919, le peuple de Paris, interprète de tout le peuple de France, qui d'ailleurs lui fit écho jusqu'au fond de nos provinces, n'exprima avec autant d'enthousiasme, de sincérité et d'émotion son amour de la patrie et sa confiance dans l'armée nationale, expression d'autant plus franche que rien ne venait comprimer l'élan de la foule immense massée, aux abords du terrain affecté à ce spectacle grandiose et réconfortant. Chacu.i pouvait laisser éclater sa joie librement et sans contrainte.

Une foule immense

Imaginez une foule immense accourue aux premières heures de la matinée dans les. environs du Champ de Mars et dans cette avenue des Champs- Elysées où, depuis quelque temps, on n'osait s'aventurer sans angoisse dans la peur que la vue d'un insigne ou le moindre cri de « Vive la France ne provoquât une bagarre. Ce matin, les Parisiens sont venus confiants par les rues et les avenues décorées plus abondamment que jamais, et où les drapeaux aux trois couleurs claquaient au vent librement. Ils sont là des dizaines et des dizaines de milliers en rangs serrés, sur une profondeur de plusieurs mètres, attendant que la fête commence et. quand elle se déroulera, c'est une formidable acclamation qui s'élancera de cette mer humaine comme une explosion spontanée de l'âme française « Vive la France Vive l'armée sans qu'aucun cri dissi-

Une escadrille survole le Petit-Palais.

1 UNE VUE GENERALE PRISE DU GRAND PALAIS PENDANT L'IMPECCABLE DEFILE DES TROUPES

dent vienne rompre l'émouvante harmonie de cette puissante ovation. Le décor de la fête est connu il est ce matin plus somptueux que jamais, car le soleil qui depuis trop longtemps nous boudait vient lui prêter l'éclat de ses rayons. Il fait briller splendidement les armes et les uniformes des troupes qui attendent autour du Grand Palais le commencement de la revue, tandis qu'arrivent les autorité civiles et militaires.

L'arrivée des personnalités C'est d'abord M. Villey, préfet de la Saine, qui rejoint M. Langeron puis voici des députés MM. Paul Reynaud, Ramette, le pasteur Edouard Soulier M. Raymond Laurent, président du Conseil municipal; des conseillers municipaux en jaquette et haut de forme protocolaire. La musique de la Garde débouche du coin de l'avenue, saluée par les applaudissements. Le général Nollet, grand chancelier de la Légion d'honneur, prend place parmi les personnalités. Puis le maréchal Pétain, en sa tenue bleu horizon, précède le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris, et s'avance à pied. Il est salué par le général Gamelin, le vice-amiral Durand-Viél et le général Pujo, chefs des états-majors généraux de l'Armée, de la Marine et de l'Air.

Mais, sur le pont Alexandre III, on aperçoit soudain des escadrons lancés au grand galop. Les sabots font voler le sable. Les cavaliers précèdent, encadrent et suivent trois longues limousines noires qui se succèdent à se toucher. De la première, devant le Grand Palais, descend M. Léon Blum, président du Conseil, et dans les autres on reconnaît M. Edouard Herriot, prési-

MASSEE AUX CHAMPS-ELYSEES, LA FOULE REGARDE PASSER LA REVUE

dent de la Chambre, escorté des membres du bureau. On se montre MM. Jacques Duclos et Paulin, vice-présidents, portant leur écharpe Barthe, questeur, etc. Une voiture suit c'est celle de M. Jeanneney, président du Sénat. Le président de la République, suivi des officiers de sa maison militaire, de MM. Daladier, ministre de la Guerre Cot, ministre de l'Air, et Gasnier-Duparc, ministre de la Marine, met pied à terre devant le Grand Palais. La Garde présente les armes la Marseilla::e iminobUis". soldats et ci- vils,' la main aux képis ou chapeaux

DANS L'INTIMITE DU PLATEAU SAUVAGE DE COETQUIDAN (MORBIHAN)

LE 14 JUILLET A ETE FETE AVEC UNE GRANDEUR INOUBLIABLE

TROUPES MONTEES ET MOTORISEES ONT DEFILB ET L* CAVALERIE A ^CHANGÉ

bas. les dernières notes de l'hymne national déchaîne: de nouveaux applimdissements, de nouvelles ovation» et le cri unanime de c Vive la France l

La remise des décorations

Ce moment d'enthousiasme passé, M. Lebrun, le gêner-.1 Gamelin. l'amiral Durand-Viel et le général Pujo se détachent et s'avancent au centre de l'avenue pour procéder à la remise des décorations à des officiers des armées de terre, de mer et de l'air.

La cérémonie est très rapide. On épingle bientôt la dernière décoration les tambours de la Garde ferment le ban. Le chef de l'Etat regagne sa place pour assister au dénié des troupes qui commence. C'est le général Michel, chef de l'état-ma.'or du général Gouraud. qui, cette année, présent; les troupes. Le défilé des troupes

Aux accents de la musique de la Garde, voici les élèves de Saint-Cyr. Sous le casoar, les jeunes gens ont fière allure et leurs mains gantées de blanc se balancent au même rythme accéléré. La foule ne ménage pas ses applaudissements. Les polytechniciens sont l'objet des mêmes manifestations enthousiastes. Les détachements de la Garde républicaine à pied et de la Garde mobile précèdent les premiers effectifs des régiments de Paris qui ont à leur tête des détachements des divers régiments d'infanterie. Les cadets de l'Ecole Navale, sanglés dans leurs uniformes, sont suivis des fusiliers-marine, des aviateurs et d'importants effectifs des S; 31' et 49» régiments d'infanterie de forteresse, en tenue kaki. Les mulets remorquent les mitrailleuses lourdes et les canons anti-chars.

Les applaudissements reprennent de