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Titre : Le feu : (journal d'une escouade) / Henri Barbusse

Auteur : Barbusse, Henri (1873-1935). Auteur du texte

Éditeur : E. Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1916

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31761560f

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb167647788

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. ([4]-378-[1] p.) ; in-16

Format : Nombre total de vues : 386

Description : [Le feu (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Contient une table des matières

Description : Roman

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k65983d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-24750

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Là on a senti approcher la mort, mais noue avons éclu ué sur une sorte de môle d'argile qui coupait le !j| marécage. Nous avons suivi le doa glissant de ce grêla || Ilot, et je me souviens qu'à un moment, pour ne pas Ôtra M précipités en bas de la crôte flasque et sinueuse, nous 1 avons du nous baisser, et nous guider en toucbant une bande de morts qui y étaient à demi enfoncés. Ma main a rencontré des épaules, des dos durs, une face froide s comme un casque, et une pi^) qu'une mâchoire continuait à serrer désespérément. Sortis de là, levant vaguement non faces au hasard, nous entendîmes un groupe de voix résonner non loin de r nous. ,J

Des voix 1 Ah 1 des voisl 1

Elles nous ont semblé douces, ces voix, comme si elles nous appelaient par nos noms. On s'est réunis pour s'approcher du fraternel murmure d'hommes. Les paroles devinrent distinctes; elles étaient tout près, dans ce monticule entrevu là comme une oasis, et pourtant on n'entendait pas ce qu'elles disaient. Les sona s'embrouillaient; on ne comprenait pas.

Qu'est c'qu'i's disent donc ? demanda l'un de nous d'un ton étrange.

Nous cessâmes, instinctivement, de chercher par où entrer.

Un doute, une idée poignante nous saisissaient. Alors ` on perçut des mots très nettement articulés qui reten- tirent

Achtungl. Zweites Gesehûtz. Schuss.

Et, en arrière, un coup de canon a répondu à cet ordre téléphonique. 'j¡

La stupéfaction et l'horreur nous clouèrent d'abord sur r place.

Où sommes-nous Tonnerre de Dieu sommes- s nous ? ,i,

On a fait demi-tour, lentement malgré tout, alourdis r par plus d'épuisement et de regret, et on s'enfuit, criblés