Là on a senti approcher la mort, mais noue avons '̃ éclu ué sur une sorte de môle d'argile qui coupait le !j| marécage. Nous avons suivi le doa glissant de ce grêla || Ilot, et je me souviens qu'à un moment, pour ne pas Ôtra M précipités en bas de la crôte flasque et sinueuse, nous 1 avons du nous baisser, et nous guider en toucbant une bande de morts qui y étaient à demi enfoncés. Ma main a rencontré des épaules, des dos durs, une face froide s comme un casque, et une pi^) qu'une mâchoire continuait à serrer désespérément. Sortis de là, levant vaguement non faces au hasard, nous entendîmes un groupe de voix résonner non loin de r nous. ,J
Des voix 1 Ah 1 des voisl 1
Elles nous ont semblé douces, ces voix, comme si elles nous appelaient par nos noms. On s'est réunis pour s'approcher du fraternel murmure d'hommes. Les paroles devinrent distinctes; elles étaient tout près, dans ce monticule entrevu là comme une oasis, et pourtant on n'entendait pas ce qu'elles disaient. Les sona s'embrouillaient; on ne comprenait pas.
Qu'est c'qu'i's disent donc ? demanda l'un de nous d'un ton étrange.
Nous cessâmes, instinctivement, de chercher par où entrer.
Un doute, une idée poignante nous saisissaient. Alors ` on perçut des mots très nettement articulés qui reten- tirent
Achtungl. Zweites Gesehûtz. Schuss.
Et, en arrière, un coup de canon a répondu à cet ordre téléphonique. 'j¡
La stupéfaction et l'horreur nous clouèrent d'abord sur r place.
Où sommes-nous Tonnerre de Dieu où sommes- s nous ? ,i,
On a fait demi-tour, lentement malgré tout, alourdis .» r par plus d'épuisement et de regret, et on s'enfuit, criblés