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Titre : Le feu : (journal d'une escouade) / Henri Barbusse

Auteur : Barbusse, Henri (1873-1935). Auteur du texte

Éditeur : E. Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1916

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31761560f

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb167647788

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. ([4]-378-[1] p.) ; in-16

Format : Nombre total de vues : 386

Description : [Le feu (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Contient une table des matières

Description : Roman

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k65983d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-24750

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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· i-3

On quitte ce fragment infime du champ de bataille m la fusillade déchire, blesse et tue à nouveau des cada- M vres. On se dirige vers la droite et vers l'arrière. Le É boyau de communication monte. En haut du ravin, on 1 passe devant un poste téléphonique et un groupe d'ofû- >|| ciers d'artillerie et d'artilleurs. j

Là, nouvelle pause. On piétine et on écoute l'observa- M teur d'artillerie crier des ordres que recueille «rt répète M le téléphoniste enterré à côté :j Première pièce, même hausse. Deux dixièmes à §1 gauche. Trois explosifs à une minute I 1

Quelques-uns de nous ont risqué la tête au-dessus du 1 rebord du talus et ont pu embrasser de l'œil, le temps d'un éelair, tout le champ de bataille autour duquel notre || compagnie tourne vaguement depuis ce matin. 1 J'ai aperçu une plaine grise, démesurée, ob le vent ï semble pousser, en largeur, de confuses et légères onâuv i lations de poussière piquées par endroits d'un flot de i fumée plus pointu. 1

Cet espace immense où le soleil et les nuages trainent i des plaques de noir et de blanc, étincelle sourdement de place en place ce sont nos batteries qui tirent et je i l'ai vu à un moment, tout entier pailleté d'éclats brefs. A i un autre moment, une partie des campagnes s'est 1 estompée sous une taie vaporeuse et blanchâtre une 1 sorte de tourmente de neige. )

Au loin, sur les sinistres champs interminables, à demi effacés et couleur de haillons, et troués autant que | des nécropoles, on remarque, comme un morceau de | papier déchiré, le fin squelette d'une église et, d'un bord | à l'autre du tableau, de vagues rangées de traits verticaux 1 rapprochés et soulignés, comme les bâtons des -pages J d'écritnre des routes avec leurs arbres. De minces si- n nuosités rayent la plaine en long et en large, la quadrillent, et ces sinuosités sont pointillées d'hommes. I

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