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Titre : Le feu : (journal d'une escouade) / Henri Barbusse

Auteur : Barbusse, Henri (1873-1935). Auteur du texte

Éditeur : E. Flammarion (Paris)

Date d'édition : 1916

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31761560f

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb167647788

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. ([4]-378-[1] p.) ; in-16

Format : Nombre total de vues : 386

Description : [Le feu (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GG14182

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : CentSev001

Description : Contient une table des matières

Description : Roman

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k65983d

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Y2-24750

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Tout à coup une étoile intense s'épanouit là-bas, vew les lieux vagues où nous allons une fusée. Elle éclaire I toute une portion du firmament de son halo laiteux, «ni effaçant les constellations, et elle descend gracieusement, 1 avec des airs de fée. 1

Une rapide lumière en face de nous, la-bas; un éclair, 1 une détonation. 'm

C'est un obus I -m Au reflot horizontal que l'explosion a Instantanément 1 répandu dans le bas du ciel, on voit nettement que, de* m vant nous, à un kilomètre peut-être, se profile, de l'eet 1 l'oaeat, une crête. j Cette crête est à nous dans toute la partie visible d'ici, 1 jusqu'au sommet, que nos troupes occupent. Sur l'autre ]m versant, à cent mètres de notre première ligne, cet 11 | première ligne allemande. m

L'obus est tombé sur le sommet, dans nos lignes. Ce i sont eux qui tirent. 1

Un autre obus. Un autre, un autre, plantent, vers le haut de la colline, des arbres de lumière violacée dont 1 chacun illumine sourdement tout l'horizon. ̃ Et bientôt, il y a un scintillement d'étoiles éclatante» M et une forêt subite de panaches phosphorescents sur la 1 colline un mirage de féerie bleu et blanc se suspend 1 légèrement à nos yeux dans le gouffre entier de la nuit. 1 Ceux d'entre nous qui consacrent toutes les forces are- j boutées de leurs bras et de leurs jambes à empêcher leur 1 vaseux fardeaux trop lourds de leur glisser du dos et à -M s'empêcher eux-mêmes de glisser par terre, ne voient rien et ne disent rien. Les autres, tout en frissonnantdefroid, en grelottant, en reniflant, en s'épongeant le nez avec des mouchoirs mouillés qui pendent de l'aile, en maudissant les obstacles de la route en lambeaux, regardent et com- mentent.

C'est comme si tu vois un feu d'artifice, disent-ils. Complétant l'illusion de grand décor d'opéra féerique et sinistre devant lequel rampe, grouille et clapote non* j v